Le Vénérable s'assit sur l'unique chaise de la pièce nue, face à la table de travail. Le vide. François Branier avait la patience chevillée au corps. Le temps ne l'effrayait pas. Il le laissait couler à travers lui, sans opposer d'obstacle. La vie initiatique lui avait appris que le temps n'existait pas vraiment. Il y avait le jour et la nuit, les saisons, le vieillissement, les cycles ... mais c'était toujours le premier matin du monde, le premier instant où les destinées des êtres ne faisaient qu'une, où la vie ne se dégradait pas.