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Citation de rkhettaoui


Je viens d’abandonner, je vivrai désormais sans dossard. Je voudrais te dire, cher Tour de France, que de tous les maillots jaunes que j’ai conquis et défendus, celui de 48 – maillot que je n’avais pu garder jusqu’à Paris – est sans doute le plus cher à mon cœur. Cette année-là, pis que des bâtons dans les roues, tu m’avais mis Bartali dans les jantes. Le campionissimo, l’Europe de nouveau en paix, revenait sur les routes d’un Tour qu’il avait remporté en 1938. Il était Gino, la légende, la montagne effacée d’un coup de pédales, et tout un peuple l’encourageait avec ferveur. Qui étais-je, moi, en 1948, comparé à cet homme qui vient de quitter le cortège des voitures suiveuses pour me saluer – je n’oublierai jamais son geste – dans cet Iseran que je n’escaladerai plus jamais ? Rien. Un inconnu. Un jeune coureur que Maurice Archambaud avait admis après bien des hésitations au sein de l’équipe de France dont les patrons étaient René Vietto et Jean Robic.
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