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Critiques de Christian Laborde (61)
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Tina

Un grand merci à Babelio Masse critique de janvier 2017 et à Laurence Angebault Responsable promotion littérature/essais d'actualité des éditions

du Rocher/Perpignan, pour m'avoir permis de lire Tina de Christian Laborde.

Léontine, Tine, Tina, une seule et même personne d'une beauté flamboyante,

ses cheveux roux attirent tous les regards. Tine a eu le malheur d'aimer un allemand pendant la guerre, une chambre de la maison où Tine vivait avec sa mère ayant été réquisitionnée, Mais une fois la guerre finie, la soif de vengeance envers celles qui ont "fauté" est terrible, violente, démesurée.

Tine heureusement, a eu la chance d'être prévenue à temps par le maire du village et avec l'aide de son ami Augustin, dit Gustin, a le temps de fuir.

Toulouse, la ville rose sera son refuge. Elle sera protégée par des religieuses , travaillera en cuisine. Mais elle apprend la mort soi-disant accidentelle de sa mère et tombe dans la dépression. Pour qu'elle s'en sorte, la soeur supérieure lui accorde de pouvoir sortir. Tine trouve alors un travail dans la grande boulangerie-pâtisserie Flagèl. C'est alors que Viktor apparaît sur sa route, Viktor le poète, Viktor l'apatride, et de cette rencontre naîtra l'amour. Un amour qui le perdra. Tine que Viktor prénomme Tina , qui, lui dit-il est "son pays".

J'ai adoré ce livre, écrit comme un poème en prose, tout en douceur malgré la dureté du thème abordé, la poésie a une place particulière dans

cette histoire, A lire, vraiment, bravo Monsieur Christian Laborde, vous m'avez transportée.

Je vous conseille de lire la critique de hcdalhem, excellente.

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Corrida, basta !

Voilà un Basque bondissant

La corrida, il fait sans .

Ah bon? Dit sang ?

Plus couillu que le taureau

Il nous beugle ses mots

Il les hurle bien haut.

Révolté par sa culture

Qui ignore la torture

Et bafoue la nature.

Il ne renie pas ses origines.

A mal pour le taureau en ruine

Et honte pour la culture sanguine.



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L'Os de Dionysos

4ième de couverture :

Le 12 mars 1987, « L’os de Dionysos » a été interdit pour « Trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale ».

Première bonne et louable raison de lire le roman de Christian Laborde.

« Longtemps je me suis branlé de bonne heure, dans la forêt, non loin de la départementale qui, chaque jour, relie Sarrouilles à Tarbes… »

Première phrase de l’objet du crime et deuxième bonne raison de dévorer ce délicieux manuscrit, car qui n’a jamais connu cette exquise expérience d’onanisme écologique n’a jamais connu de véritable extase divine.

Il est prof. de lettres et d’occitan et dénonce le système dans lequel il exerce, l’éducation nationale. L’équipe pédagogique dont il fait partie n’est en fait que le rassemblement de personnes pétries de frustrations et de rancœur, aux égos surdimensionnés et à la bêtise illimitée. Ces personnes passent leur temps à se détester et à comploter, c’est là tout le paradoxe du principe de l’équipe dans le milieu professoral. Et, bien sûr, ils ont comme prétexte pour les réunir, un projet pédagogique qui n’a comme conséquence que les feuilles qu’il soulève par sa nature venteuse.

Le roman de Christian Laborde, bien que le plus souvent écrit sous la forme d’un salmigondis de pensées épileptiques, distrait et rempli son contrat de dénoncer le système scolaire français sclérosé par une gauche rance et périmée, qui aura le pitoyable mérite de conduire la jeunesse française à participer activement à la décadence de la société pour laquelle elle est promise, par le vide sidéral des connaissances qui leur auront été dispensées et qu’ils auront été censés acquérir.

Tant que l’on n’aura pas restaurer et rendus obligatoires les cours d’instruction civique, de latin et le catéchisme, la décadence du monde occidental se poursuivra inexorablement, c’est un fait indiscutable.

Quant à la pornographie du texte, si la justice qui a interdit la publication de cet ouvrage l’entend par le fétichisme du prof. pour les petites culottes blanches, alors il y a matière à réformer un autre ministère que celui de l’éducation.

Editions Jean-Jacques Pauvert, le livre de poche, 151 pages.

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Le Tour de France : Abécédaire ébaubissant

Le Tour de France approche et vous pensez être incollable sur la question mais savez-vous qui est Bébért les gros mollets ? Qui est surnommé le cannibale ? Connaissez-vous l'histoire de la caravane ? Que signifie "fumer la pipe"?



Dans le Tour de France, le poéte et romancier Christian Laborde célèbre dans un abécédaire, tous les héros qui grimpent les cols et pédalent des heures tous les ans en juillet, du premier au dernier, du moins connu au plus illustre.



Il s'amuse aussi des mots et au delà des performances, aime emprunter des sentiers imprévus pour nous raconter un "autre" tour. Une formidable épopée, allant du A d’Anquetil au Z de Zaaf, du B de Louison Bobet au H de Bernard Hinault, du F de Christopher Froome au P de Parasol,



Exploits, duels, paysages, coups tordus, abandons, tragédies,chutes, larmes, maillots..; Laborde n'oublie rien, faisant du Tour de France un véritable et palpitant roman d'aventures !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tina

Quand la vie ne tient qu'à un cheveu



L'épuration qui a suivi la Libération n'a souvent été qu'une parodie de justice. À l'image de cet épisode dramatique.



Une sorte d'urgence. Un besoin d'écrire né de la rencontre avec un poème d'Éluard. C'est ainsi que Christian Laborde explique la genèse de ce court et magnifique roman sur son site: «Je suis... labordélique. Un jour où je tentai de mettre un peu d'ordre dans ma bibliothèque, dans la loggia où j'écris, je tombe sur Au rendez-vous allemand, le recueil de Paul Eluard. Je l'ouvre, je lis Comprenne qui voudra, et j'écris Tina.»

Et de fait, cette sombre histoire se lit comme un cri qui déchire la nuit, comme une douloureuse piqûre de rappel sur cette période trouble de notre histoire, mais aussi comme un hymne à l'amour. Il fallait vraiment la plume sensuelle et la poésie lumineuse de Christian Laborde pour enrichir un drame trop «ordinaire» de l'épuration.

Nous sommes au sortir de Libération dans le Sud-ouest, au moment où des résistants de la dernière heure font du zèle, règlent des comptes, traquent les collabos et les femmes qui ont frayé avec l'ennemi. Sur simple dénonciation et sans autre forme de procès que celui instruit par la vindicte publique, la soif de vengeance ou même la jalousie, on frappe, violente, tond ou tue ceux réputés avoir pactisé avec l'ennemi. Face à ces exactions, il n'y a qu'une seule issue : la fuite. Tine, dont le crime est d'avoir aimé un Allemand, réussit avec la complicité du maire de Lussac et de son ami Gustin, à s'échapper à la faveur de la nuit. « La nuit pourrait écrire des poèmes sur Léontine Massat, sur la beauté qu'elle qu'elle sauve chaque fois qu'elle se meut. Mais la nuit sent bien que c'est Léontine Massat qui doit être sauvée. Et la nuit fait tout ce qui est en son pouvoir pour qu'ele le soit.» Elle réussit à grimper dans un train de marchandises qui va la conduire jusqu'à Toulouse.

Dans la ville rose, elle trouve refuge chez les Soeurs. C'est là qu'elle apprendra la mort «accidentelle» de sa mère. Pour ne pas sombrer qu'elle sombre dans la dépression, on va l'autoriser à sortir pour rendre visite aux fournisseurs puis lui trouver un emploi dans la plus grande boulangerie de la ville. Même si elle vit dans des conditions précaires, elle retrouve une liberté de mouvement et peut à nouveau laisser ses cheveux en liberté et rêver à ces belles soirées de 14 juillet lorsqu'elle valsait «sa robe flottant autour de ses cuisses comme un pétale de coquelicot», à ces moments de plénitude partagés avec Karl Schäfer, amoureux de la poésie française, qui déclamait du Verlaine, qui récitait du Mallarmé, qui scandait du Hugo, qui disait des vers d'Apollinaire en fermant les yeux.

Ses cheveux sont d'or on dirait

Un bel éclair qui durerait

Ou ces flammes qui se pavanent

Dans les roses-thé qui se fanent

Oui, dans ces moments, elle reprend goût à la vie, elle est prête à une nouvelle rencontre, un nouveau départ avec ce jeune homme qui la couve du regard et lui écrit des billets enflammés. Des Lettres à la femme feu. Sauf que tout n'est pas rose dans la ville rose…

Depuis ses premiers romans, on sait que le grand copain de Claude Nougaro sait swinger avec les mots. Il en apporte ici une nouvelle preuve éclatante. Tina est un roman sombre et lumineux, triste et gai, sensuel et glacé. Un tourbillon d'émotions qui vous emporte.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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L'Os de Dionysos

« L'os de Dionysos » est connu pour être le dernier roman censuré en France, en 1987 pour « trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale ».



L'interdiction date donc de vingt-cinq ans à peine, et elle paraît bien incompréhensible aujourd'hui. Certes, il y a bien quelques fantasmes décrits, ainsi que quelques étreintes avec Laure, qui semble fasciner l'auteur. Mais on parle surtout d'éducation nationale, de la mesquinerie des collègues et de la bureaucratisation insupportable, entrecoupé par quelques interviews à la radio.



Je n'ai pas très bien compris où l'auteur voulait en venir avec tout ce méli-mélo. Ce roman est devenu culte à sa réédition... la censure ne sert décidément qu'à mettre sur le devant de la scène des livres qui seraient restés inconnus sans elle.
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Bonheur

Bonheur ! quel joli titre ! Petit bonheur de lecture, petite parenthèse . Julien Beausonge installé depuis peu à Ossun en pays gascon la savoure cette quiétude si chèrement gagnée. Sur son Singer il roule et sillonne les routes et chemins autour d' Ossun où il a posé ses bagages au Petit Manoir.

Que rien ne vienne troubler son havre de paix, sa félicité quotidienne parce que Julien ne se laissera pas faire..

Christian Laborde je vous remercie pour ce moment hors les murs. A bientôt.
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Darrigade : Le sprinteur du Tour de France

Avant Cavendish, Zabel ou Cipollini, il y eut André Darrigade, sprinteur historique riche de ces 22 victoires d’étapes sur le Tour de France, et porteur à dix neuf reprises du maillot jaune.



"C'est dans la cuisine de son enfance, à Aureilhan, que Christian Laborde a découvert l'épopée du Tour de France.



L'hiver, dans la cuisine, son père lui parlait de Charly Gaul et l'été, toute la famille allait applaudir Anquetil et Poulidor dans les Pyrénées."



Auteur de nombreux livres sur le cyclisme et sur les héros du Tour, Christian Laborde nous propose cette année un portrait d'André Darrigade, le plus grand sprinteur de l’histoire du Tour de France au cœur des Trente Glorieuses.L'un des acteurs majeurs des décennies 1950-60, et possiblement le plus grand sprinteur de l'histoire sert de décor à ce beau livre qui n'oublie pas de citer les grandes légendes du sport de l'époque comme Fausto Coppi ou Louison Bobet,
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Tina

Les premières pages m'ont un peu rebutée avec les répétitions des mots. Mais vu que c'est un court roman, j'ai continué quand même et j'ai bien fait. Une femme à la chevelure flamboyante est chassée de son village parce qu'elle a couché avec l'ennemi. le sujet va servir une langue pleine de poésie avec les éléments naturels et surtout le corps. L'auteur a des descriptions de l'acte charnel tout à fait unique. Mais où trouve-t-il tout cela ? En conclusion, un roman sensuel.

Anecdote amusante que je recopie de wikipedia de cet auteur découvert par hasard :

Christian Laborde est célèbre pour avoir subi la dernière censure littéraire en France. En 1987, son roman L'Os de Dionysos est interdit pour

« … trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale »

— jugement du 12 mars 1987 du tribunal de grande instance de Tarbes

et

« blasphème, lubricité, provocation, paganisme, […] et contenu incompatible avec le projet éducatif d'une école vouée au rayonnement de la parole du Christ »

— arrêt du 30 avril 1987 de la cour d'appel de Pau.

Le jugement de Tarbes cassé par la Cour de cassation, L'Os de Dionysos sera réédité en 1989 et deviendra un roman culte.





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L'ange qui aimait la pluie

C’est en feuilletant la liste des œuvres d’Antoine Blondin suite à une magnifique critique de Berni 29 sur Un singe en hiver, que j’ai vu la savoureuse Chronique du Tour de France qu’il avait faite et dont j’avais entendu parler sans l’avoir lu depuis. Et, notre esprit empruntant souvent des routes imprévues, il m’est revenu le souvenir de ce livre formidable de Christian Laborde que l’on m’avait offert en cadeau d’anniversaire à sa sortie.

Et, comme il me faudra du temps pour que je le retrouve dans mon grenier, et qu’en fait je m’en souviens comme si c’était hier, j’écris ce petit billet pour dire que j’avais adoré ce livre.



Comment Christian Laborde , ce passionné, entre autres, du Tour de France au point qu’il en a écrit un Dictionnaire amoureux, a pu transformer l’histoire de Charly Gaul, taiseux cycliste luxembourgeois vainqueur d’un Tour de France 1958, un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, mais où le jeune que j’étais se passionnait pour les Bobet, Anquetil, Poulidor, comment donc avait il pu transformer ce récit du Tour en une extraordinaire épopée pleine de romantisme, une ascension vers les sommets sous la pluie en une sorte d’envolée d’un ange, une confrontation avec un Raphaël (Geminiani) comme une lutte avec un démon, bref en faire une sorte de poème cycliste lyrique, inoubliable pour l’amateur du Tour que je suis resté, et ….bien que ça ne soit plus ce que c’était avant!, (encore que l’on ait quand même notre Julian Alaphilippe national plein de panache).
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Le sérieux bienveillant des platanes

Il y a un style dans ce livre, c'est un bon point. Savoir à qui il convient, et en particulier s'il me convient pourrait être une bonne question. Je n'ai pas de bonne réponse.

Donc je vais commencer par dire que les personnages, eux, ne m'ont pas tellement plu. Ou plus exactement je n'ai pas tellement aimé les partis pris de l'auteur sur eux. C'est bien d'aimer ses créatures, je pense que c'est essentiel pour un auteur, mais il est parfois difficile de faire partager ses points de vue à ses lecteurs. Pourquoi tous les publicistes seraient-ils des affreux, hypocrites et sans cœur, pourquoi les prostituées doivent-elles être, elles, des reines de cœur, les musiciens des êtres supérieurs, les voleurs des vengeurs masqués, les prêtres des lubriques sympathiques, les grand-mères de campagne des saintes et les notaires des salauds... j'en rajoute à peine : un tel conformisme jusque dans le paradoxal m'a énervé.



Alors pour revenir au style : pas plat, mais m'a pas plu, ou m'a plus plu au bout de peu de pages. Abus de la répétition (incantatoire ? Plutôt tireuse à la ligne). Pas triste : oui, c'est bon ça, perso "où est le bec" me gonfle. Bavard : oh que oui. Argotique : oui. Abus de mots à la mode oui. Allusions coquines sans en dire trop : oui mais ça sert à quoi ? Alors tout ça juste pour qu'on puisse dire qu'il a un style ? Je répète : c'est déjà un bon point, c'est déjà mieux que X et Y, en tête des best-sellers en France depuis quelques années (sans oublier Z, bien sûr). Mais aguicheur, facile, et finalement ne remportant pas mon suffrage.



Et sur le contenu de la narration : « roman bref, nerveux, mais avec quelques notes de lumière » a écrit l'auteur en me dédicaçant l'ouvrage*. Et c'est vrai. Lumineuses ses pages sur les platanes, pas d'une originalité folle (chez moi aussi les cons se vengent sur les platanes quand le treizième de la rangée de droite tue un de leurs copains en faisant un pas en avant vers la route le jour où le copain a trop bu et s'endort au guidon), mais oui, des pages sur les platanes sont belles, celles sur les villages, la pèche et les tourtes aussi. En revanche, sur la fin je n'ai pas aimé la description du résultat d'une agression (ratée, trop légère sur un sujet trop grave, ne cause aucune empathie) et pas supporté la suite des événements et la façon de la présenter comme naturelle.



Un dernier mot pour monsieur l'éditeur, qui a mis en 4e de couverture : « Pendant que les bornes défilent, ils parlent : lui du képi blanc de son grand-père, elle du goût des frites. Le lecteur les écoute comme un passager de covoiturage. Le sérieux bienveillant des platanes est un roman blablacar. » C'est quoi ce délire ? 10% de ventes en plus espérés par cette allusion à blablacar ? Ou une critique pour dire que c'est aussi bavard et pas plus malin qu'une conversation moyenne pendant un covoiturage ? Je m'interroge.



*est-ce habituel, de faire la claque pour son livre quand on le dédicace ?
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Madame Richardson

Un livre qu’on m’a offert, (merci Myriam), avec une très jolie couverture en noir et blanc.

Je ne suis pas fan de nouvelles (frustration de passer d’un sujet à l’autre), mais là, j’avoue que je suis réconciliée.

Ce sont des scènes diverses et variées où se mêlent humour et érotisme, avec un brin de gouaille mais surtout beaucoup de poésie.

Dans chaque nouvelle, il y a une référence à une chanson célèbre, et on lit avec toujours une musique en tête.

Ma préférée, (la plus longue), est « Trois saisons », vraiment aboutie, profonde, sensible et poétique, et la fin est radicale.

Une belle découverte que Christian Laborde que je ne connaissais pas. Et je vois qu’il a une belle bibliographie, donc à creuser.

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Robic 47

ROBIC, le vainqueur du Tour 1947. Pour moi qui me targue de bien connaître le Cyclisme, que représentent ces 5 lettres?

Un vainqueur par défaut en l'absence des vrais champions qu'etaient Bartali ou Coppi. C'est sans doute le sentiment que j'avais avant d'ouvrir ce livre.

Christian Laborde a complètement modifié cette idée reçue.

A la manière d'un reportage, l'auteur nous raconte la vie de ce coureur hors-norme,, "ce pas beau, ce tout petit".

Le compte rendu qui est fait du Tour 1947 est admirable. Ce Tour, je l'ai vraiment vécu dans sa roue, j'ai gravi le Tourmalet ou l'Izoard avec lui.

Avec lui, j'ai subi les attaques et les coups bas de ses adversaires, des organisateurs de ses équipiers aussi.

Ce Tour 1947, c'est Vietto qui devait le gagner, Robic lui n'était qu'un faire valoir indigne de porter le Maillot Jaune.



Christian Laborde avec ce livre redonne à Jean Robic la place qui est la sienne dans la grande histoire du Tour de France.

Celle d'un vrai champion qui en ce mois de Juillet 1947 à fait vibrer les foules grâce à ses exploits.

Recevez cher Monsieur Robic mes plus plates excuses, pour avoir vu en vous un vainqueur par défaut.

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Claude Nougaro : L'homme aux semelles de sw..

Christian Laborde, romancier béarnais, qui pour Nougaro lui même affirmait qu'il "parle une langue de couleurs à délivrer les grands baisers de l’âme" évoque dans son ouvrage l'audace de l' artiste-majuscule, rend hommage à un artiste de sa région qui était au fil des années devenu un véritable ami, avec ce très bel ouvrage Claude Nougaro. Le Parcours du cœur battant (éd. Hors Collection) édité depuis le début de cette année 2014.



Voilà un très beau livre, aussi énergique et rythmée qu'une chanson de l'ami Claude, qui nous dévoile une bonne partie des confessions de l'auteur de Cécile ou de Nougayork, au gré des divers têtes à têtes, notamment pendant les coulisses des tournées. au fil de leurs promenades, durant les tournées. On comprend à quel point l'œuvre de Nougaro a été aussi novatrice en faisant entrer dans la chanson française le jazz, la musique brésilienne et une poésie très contemporaine, à la fois urbaine et de grands espaces.



L'intégralité de la carrière de Claude Nougaro est également présentée par des photos de scène, de mise en scène, d'arrière scène et des témoignages d'admirateurs dont à ma grande surprise l'immense Catherine Deneuve, qui rend un très bel hommage ou d'autres plus attendus comme le groupe Zebda (que j'ai rencontré il n'y a pas si longtemps).



Et on appréciera également la très belle iconographie de l'album, comportant photos de scène, de famille, manuscrits, et également de très beaux dessins de l'artiste.



Bref, un très bel hommage littéraire, avec élégance et honneté délivrée par un proche à Nougaro, l'homme et l'artiste de toutes les audaces et de toutes les incandescences.
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Madame Richardson

La couverture est déjà magnifique, et en dit long sur le contenu du livre. Bon, c'est vrai, je suis fan de photos noir et blanc, de souvenirs des années 50/60, de chansonnettes qui trottent dans la tête pour qui pour quoi, de nouvelles et d'humour, de récits à chutes étonnantes, d'érotisme et de réalisme. J'ai donc été comblée avec ce cadeau de Babelio et des éditions Robert Laffont. Ce livre de Christian Laborde, je l'ai dévoré sans reprendre haleine et j'en aurais bien encore avalé cent pages de plus ou plus....

Entre l'histoire des trois saisons de ce fils amoureux et de son tragique destin, le "quai des bribes" où l'auteur saute avec beaucoup d'ironie d'un sujet à l'autre, l' amant espagnol dont toutes les femmes rêvent, la femme du garde barrière ...Mais faites-vous offrir cet ouvrage! Merci encore!
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Diane et autres stories en short

Comment résister à une telle couverture ? Plus que les short stories (les nouvelles), c’est la promesse d’histoires où le short des filles a le beau rôle qui m’a convaincu de m’offrir ce recueil. Alors, oui, Christian Laborde parle de shorts. Il y a celui d’Irène, la volleyeuse. Celui que Rebecca retire dès que survient l’orage. Celui de Florence, qui est noir, alors que celui d’Hélène, aux seins menus, est bleu. Dix-sept histoires en tout qui célèbrent cette merveilleuse partie du corps féminin cachée sous la petite pièce de tissu. Mais pas que. Il est aussi question de rencontres, de hasards, de petits riens qui dégénèrent joyeusement sans que l’on y prenne gare. C’est parfois très érotique, parfois simplement suggéré. La suggestion, voila sans doute la principale caractéristique de ces différents textes.



La langue de Christian Laborde est musicale, riche de métaphores. Cet auteur possède un ton, un style particulier. Il m’a souvent fait penser au cours de cette lecture à Eric Holder, sans pour autant égaler l’auteur D’embrasez-moi. Du charme et de la sensualité, certes, mais rien de franchement inoubliable. Une ou deux nouvelles sont au-dessus du lot (L’amant, notamment, est délicieusement troublante) mais pour avoir lu cet ouvrage il y a quelques semaines je constate qu’il ne m’en reste pas grand-chose. La couverture était alléchante mais l’emballage a pris le pas sur le contenu. Dommage.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Robic 47

Jean Robic est le vainqueur du tour 1947 , le premier tour de l’après-guerre c’est à la fois le titre de ce livre Robic 47 de Christian Laborde qui est le récit de sa vie jusqu’à sa victoire en 1947 .

Christian Laborde avec son style qui mêle humour , rythme (comme dans une chanson de Nougaro) , lyrisme et passion nous amène faire un beau voyage sur le porte bagage du vélo de Robic .

Son récit qui mêle aux faits réels des écarts de poésie , des inventions est enchanteur ; on assiste par exemple lors d’une étape de montagne à la conversation intime entre le champion et les divers cols qui se succèdent , complètement irréel peut être mais merveilleux .

On a l’impression que Christian Laborde avec des mots peint un tableau .

Bien sûr c’est un livre sur le sport mais rien que pour le style de Christian Laborde cela vaut le voyage .

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L'Os de Dionysos

J’avais tenté de lire L’Os de Dionysos au lycée mais j’avais vite abandonné car je ne comprenais pas le propos de l’auteur. Aujourd’hui, ce n’est plus son propos qui me pose un problème, c’est simplement le fait que j’ai trouvé que son récit partait dans tous les sens. Par ailleurs, certains passages m’ont franchement ennuyée.



Le narrateur, professeur d’occitan et de français au lycée, voue une haine sans nom à sa hiérarchie, aux inspecteurs, aux profs de maths et à bon nombre de ses collègues qu’il juge fades et réacs et qui ne comprennent, selon lui, rien à la poésie. Bon, ça peut arriver. Mais L’Os de Dionysos est aussi l’occasion pour l’auteur d’afficher son mépris pour certaines personnalités connues qu’il n’hésite pas à citer. France Gall, Isabelle Adjani, Miou-Miou, Sophie Marceau et Juliette Binoche en prennent notamment plein la face. Et Christian Laborde (ou Christophe Laporte dans le livre) assume le fait de ne s’en prendre qu’à des femmes. Les droits des femmes ? Mais non, selon lui, il s’agit de la « grande ronchonnerie fin de siècle ». Bon. A côté de ça, il voue un culte à Claude Nougaro, Boris Vian, Serge Gainsbourg et Sade (la chanteuse), mais aussi et surtout à Laure, sa maîtresse, qui cumule toutes les qualités de la femme idéale : elle a le tempérament d’une actrice hitchcockienne, même si elle n’est pas blonde, elle porte des tailleurs, des sous-vêtements blancs et des gants. Ainsi, entre deux diatribes, Christian Laborde décrit ses ébats avec Laure. Bon. En parallèle, il écrit un livre intitulé Lait de Lune. Voilà. Et c’est la somme de tout cela qui a été censurée en 1987 pour « trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie » et pour « blasphème ». Tout ça pour ça ? De nos jours, il n’y aurait vraiment pas de quoi s’offusquer.



Ce qui m’a véritablement intéressée dans ce livre, c’est la vision de l’auteur sur le métier de professeur et la relation de son personnage avec ses élèves. Le reste m’a paru un peu pompeux. Quant à l’interdiction de ce livre pour « provocation », il me semble que l’auteur a simplement utilisé sa plume pour balancer ses (multiples) griefs et pour dézinguer sa hiérarchie. Car pour lui, « la littérature, c’est le crime parfait ».
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L'Os de Dionysos

Vous voulez savoir de quoi ça parle ? Et bien d'un professeur de français qui écrit de Beaux Mots, qui aime Laure, ou du moins son cul, qui s'oppose farouchement à la pédagogie de l'éducation française, qui affectionne Toulouse et qui idolâtre Nougaro. En gros (en très très gros), ça se résume à cela. Vous recherchez un début, un raisonnement, du suspens et une fin ? Oubliez. Passez votre chemin, ou alors, faites comme moi, soyez curieux !



Notre héros provocateur, mis à part le fait qu'il nous dévoile son amour passionnel envers Laure, avec beaucoup d'imagination, il nous raconte également ses journées de travail dans un collège privé, avec ses éternels rivaux : le prof de maths et la fameuse directrice Mme Ossi. Beaucoup d'humour, énormément de cynisme, de belles joutes verbales, des élèves qui se prennent au jeu et qui mettent un point d'honneur à faire partie de cette guerre entre profs. Rappelez-vous, nous sommes à la fin des années 80 ! Une autre vie, d'autres valeurs ... Sortit à notre époque, ce roman n'aurait sans doute pas fait couler autant d'encre.



Mon p'tit coup de cœur à moi, bah oui, parce que malgré la multitude de citations, d'écrivains, d'auteurs, de chansons, de poèmes, de textes, de chanteurs et d'histoire (ce qui a réduit mes neurones de moitié pendant ma lecture), j'ai beaucoup apprécié les nombreuses flatteries sur Toulouse, la basilique Saint Sernin, la place du Capitole... Ma jolie ville rose, quoi ! ^^


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L'Os de Dionysos

Ce livre a été interdit en 1987 par le Tribunal de Tarbes pour “pornographie, lubricité, danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale, invitation au désordre et à la moquerie, trouble illicite…” Pourquoi Christian Laborde a-t-il pris une charge aussi violente il y a près de trente ans avec ce roman? Pour resituer, à l'époque l'auteur était prof de français dans un lycée privé et catholique du côté du Béarn.



Christian Laborde met en scène dans L'Os de Dionysos un alter ego qui lui ressemble comme une goutte d'encre. Christophe Laporte, professeur de français et d'occitan dans un lycée qui porte le joli nom de Notre-Dame-De-La-Frondaison, est amoureux de la nature sauvage qui l'a vu naître, de Laure D'Astarac une toulousaine supposée de sang noble, des chansons de Claude Nougaro et de la beauté du langage et des mots en général. Christophe Laporte adore ses élèves à qui il fait cours comme un one man show pour “leur branlocher l'âme, sans quoi ils ne retiennent rien“, déteste ses collègues (”Un prof c'est lâche. Ça n'arrête pas de lécher. […] Ça a la trouille au lieu d'avoir le trac.”) et surtout sa supérieure directe, Ursula Ossi, passée de prof de maths à chef d'établissement qu'il considère comme “un sale petit flic briseur de rêves“, une vendue à la solde de l'Éducation Nationale. Christophe Laporte anime une émission de radio littéraire et musicale, écrit un roman qu'il a joliment nommé Lait de lune et précise bien à son lecteur “écrire […], pas travailler. [Qu'il n'est pas] un tâcheron [et qu'il se] shoote aux syllabes.”



Car Christian Laborde écrit avec une véhémence. Capable d'intercaler des chapitres entiers en forme de réminiscences, de moments de pur lyrisme dédiés aux paysages du Béarn, à sa grand-mère disparue avec les séquences jubilatoires et rageuses consacrées à la vie interne de Notre-Dame-De-La-Frondaison, sa cargaison de vilaines mesquineries qui n'en finissent pas de le mettre dans une colère bouillonnante. L'Os de Dionysos est un livre à fleur de peau. Les pages que Christian Laborde consacre à sa compagne Laure D'Astarac (impossible d'imaginer que cette femme n'existe pas réellement) comptent parmi les plus belles qu'il ait été donné de lire sur la palpitation du sentiment amoureux. A noter que lorsque L'Os de Dionysos a été condamné, il l'était aussi pour “paganisme et abus de mots baroques“… On devine cette condamnation essentiellement motivée par les portraits aiguisés que Christian Laborde y dresse de ses supposés collègues. Il ne leur passe rien, tout en avouant son découragement devant leur manque d'ambition, leur façon de se conformer à la platitude des consignes du ministère, ce à quoi un ami lui répond “Dans l'Éducation Nationale, il n'y a pas que le salaire qui t'incite à faire le minimum…“. L'interdiction de L'Os de Dionysos a duré deux ans, avant que la Cour de Cassation ne la lève en 1989. Depuis le livre a été réédité quatre fois, notamment chez Pauvert Éditeur. Quand les éditions Hermaphrodite interrogeaient Christian Laborde en 2003 sur le pourquoi de cette interdiction, il répond notamment ceci: “On interdit un livre en s'appuyant sur des textes de lois qui rendent cette interdiction possible et légitime. Tant que ces textes n'auront pas été supprimés, les livres seront menacés. Or ni la droite, ni la gauche, ni le centre ne songent à nous débarrasser de cet attirail répressif !“. Comme un écho à la conclusion de L'Os de Dionysos : “Je deviendrai le Caïd de la syntaxe, l'indéboulonnable parrain du son. Car personne n'aura intérêt à chercher des preuves contre moi. J'aurai commis un crime parfait. La littérature, c'est le crime parfait.”
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