Avant de parler avec quelqu'un qu'on ne connaît pas suffisamment, il faudrait se nettoyer le cerveau, pour éliminer tous les préjugés. Ce sont des parasites, des courts-circuits dans les neurones qui font réagir trop vite et empêchent de comprendre les autres ! (p.80)
- De quoi faire de sacrés voyages avec toutes les nationalités représentées, mais que des « sans-quelque chose », remarqua Patrice avec ironie, des « sans-papiers », des « sans-abri », des « sans-ressources ». Pourtant, ensemble, en réunissant le peu qui nous restait, on avait à peu près tout ce qu’il fallait ! Et quand il manquait quelque chose, on trouvait toujours quelqu’un dans l’usine qui avait ce qu’on cherchait.
L’avantage, c’était que chacun rencontrait toujours quelqu’un de plus « sans » que lui ; ça lui évitait de trop penser à ses soucis. (p.105)
- Quelle énergie mes chéries, a fait maman, je ne vous connaissais pas cette diligence !
- Ne cherchez pas les chevaux et le fouet, les filles, ça veut dire qu'on a été rapides, a expliqué Aude.
- Ou véloces, a ajouté maman, qui n'aime pas qu'Aude ait le dernier mot. (p.59)
L'autre, c'était l'inverse, on avait l'impression qu'avec lui c'était l'école permanente !
- Bonjour, je m'appelle Jean-Bernard. Je suis enseignant et vous serez peut-être un jour dans ma classe.
Voilà comment il s'est présenté.
Vous imaginez un pompier qui dirait : "Bonjour, je m'appelle George, je suis soldat du feu et vous serez peut-être un jour dans mon incendie" ? Ou un docteur : "Bonjour, je m'appelle Alain, je suis chirurgien et vous serez peut-être un jour sur ma table d'opération" ? (p.17)
P'tit Mystère à son tour a disparu. Et Patrice est apparu. Par petits morceaux, un peu comme un puzzle. Mais un difficile, style paysage d'automne en deux mille cinq cents pièces. (p.79)
Il est comme ça, le tonton, il aime bien que tout soit en ordre, les choses bien rangées et les gens mariés. (p.66)
- Un sans-papiers, conclut-elle, c'est un peu comme un fantôme, s'il ne se montre pas, personne ne l'ennuie mais il ne peut pas vivre normalement : c'est comme s'il n'existait pas. Et s'il se montre, tout le monde a peur de lui et veut le chasser. (p.98)
Intrigués, les cinéphiles - maman tient à placer dans ses histoires des mots nouveaux ou compliqués pour, dit-elle, enrichir notre vocabulaire ; il a fallu expliquer à Fanny -, les cinéphiles, donc, s'approchèrent de lui. (p.41)
C'est la peur qui te fait peur et qui te donne un maître. (p.55)