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Citation de fbalestas


Le Plessis-Saint-Georges, m’apparut-il, est un assez gros bourg, laidement ramassé sur la nationale qui l’éventre, tels ces blessés qu’on voit recroquevillés par la douleur, ramenant sur eux leurs mains pour comprimer quelque plaie ouverte, et dont on sait qu’ils n’en sortiront pas. Le Plessis-Saint-Georges, pourtant, résiste, alignant ses murs dioxydes, les perçant de portes et de fenêtres aux fins d’en faire saillir l’impression de la vie, lâchant même, parfois, sous l’approximative protection des ralentisseurs, des habitants d’un bord à l’autre de la route, ou encore le long des trottoirs, où leur reflet vient à se prendre dans les vitrines de magasins d’électroménager, de commerces de bouche, de salons de coiffure et peut-être d’une boutique de téléphonie mobile, me disais-je, mais pas de deux, en tout cas, je commençais à pouvoir affirmer, cependant que nous le traversions, que Le Plessis-Saint-Georges n’abritait certainement pas deux boutiques de téléphonie mobile, une, donc, ça restait possible, je préférerais que vous rouliez moins vite, dis-je à Florence, on risque de la louper, comme ça.
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