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Critiques de Christian Schünemann (10)
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Couleur pivoine

Un très bon polar d'un genre un peu particulier puisqu'il nous emmène dans une zone historiquement sensible, les Balkans. le résumé se suffit à lui même et je ne m'aventurerai donc pas sur un terrain qui ne pourrait que s'avérer redondant et sans grand intérêt. Par contre, j'ai adoré le premier chapitre, émouvant, intriguant, bouleversant. En le lisant, vous savez que vous ne lacherez pas cette histoire avant de savoir, ce qui, bien entendu, ne manquera pas d'arriver. Il y a ensuite le personnage attachant, opiniâtre, courageux de Milena Lukin, une belle femme d'honneur que nous suivrons avec une très grande envie et, je l'avoue, avec beaucoup de sympathie .

Dans ce livre, je me suis promené, transporté dans Belgrade, sans hâte mais avec efficacité. Pas de grandes poursuites, pas de coups de feu redoublés, pas de vilain méchant, non, tout en finesse, un peu en "souterrain", en allusions, c'est très habile, tout est bien amené, tout prend forme alors que l'on vous décrit une situation bien "lisse"....

J'ajouterai que ce roman est bien écrit, bien documenté. L'intrigue, partant d'un fait avéré prend , avec maitrise, un chemin bien balisé jusqu'au dénouement.

Ma seule gêne a été de jongler avec des noms bien éloignés de ceux de "mes voisins", si je puis dire, des noms dont se serait délecté Thierry Roland, notre regretté reporter sportif, un très bon souvenir de ma jeunesse, lorsque l'équipe de foot-ball de Yougoslavie affrontait l'équipe de France. Enfin, une réflexion sur l'utilisation des fonds devant servir aux populations...Mais est-il utile d'en débattre ici?

Un livre qui mérite toute notre attention, à mon humble avis.
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Couleur pivoine

Si la Yougoslavie vous dit quelque chose, son passé, son éclatement, la guerre et la suite , alors il faut foncer sur ce livre.



Les Balkans, ce mot mystérieux qui définit cahin-caha un ensemble de pays aux histoires imbriquées mais il ne fait pas rentrer dans les frontières, une mosaïque de groupes de population qui sont dispersés dans l'un ou l'autre ou encore l'autre de ces pays. Complexe, très complexe, ajoutez les Roms et les différents cultes et on a un "gloubiboulga" sacrément assaisonné!



Un couple de vieux Serbes joue le retour au Kosovo. On leur a promis, maison et dignité, ils ne vont trouver ni l'un ni l'autre mais par contre la mort sera au rendez-vous puisqu'ils seront exécutés. Grand émoi dans la Serbie voisine, où le crime est très vite imputé aux Albanais ... à chaque pays son ennemi!



Milena Lukin s'empare de ce crime pour chercher à l'élucider à la demande de son oncle. A partir de là nous partons sur les pas de la haine entre Albanais et Serbes, l'argent de l'Europe, la corruption ( de tous) ... Triste mais réaliste tableau de pays après les violences de la guerre , quand rien n'est vraiment réglé et que l'on pense l'autre en ennemi . A lire le roman on se dit que tout pourrait reprendre avec une petite étincelle!



Un roman plus politique que polar, offrant un très bon éclairage sur cette région et invitant à une découverte de Belgrade.

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Couleur bleuet

Deux jeunes hommes, membres de la Garde d’élite serbe, sont retrouvés morts. Thèse officielle et rapport d’expertise se contredisent. Milena Lukin est informée de l’affaire par son ami avocat Sinisa Stojkovic, qui se trouve à représenter les familles des deux victimes. Criminologue à l’Institut de criminalistique et de criminologie de Belgrade et en train de faire une thèse sur « La répression pénale des crimes de guerre sur le territoire de l’ancienne Yougoslavie entre 1990 et 1999 inclus », elle commence à s’intéresser à l’affaire de façon informelle, mais la tâche n’est pas simple : « La Serbie manifestait la volonté politique de prouver à la Communauté européenne qu’elle était disposée à assumer les crimes de guerre de son passé. Cependant, cette volonté ne devait en aucun cas déboucher sur une action concrète. » Sur fond de traumatisme collectif, ce thriller géopolitique a comme toile de fond le massacre de Srebrenica survenu en juillet 1995. Il met en scène une héroïne atypique, monoparentale, en situation de précarité dans son emploi, et qui nous balade dans une Belgrade qui porte les stigmates de la guerre. Définitivement une série que je vais suivre pour son originalité et sa dimension historique.
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Couleur pivoine

Un polar très politique pour essayer de mieux appréhender la situation précaire des Balkans, et en particulier la question du Kosovo. Au départ, un double meurtre inspiré de faits réels qui réveille les nationalismes en Serbie et au Kosovo. Milena Lukic mène son enquête hors de tout cadre officiel, juste pour comprendre et peut-être empêcher que le pire ne se produise. Passionnant et inquiétant à la fois.
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Couleur pivoine

Un thriller passionnant, exigeant se passant dans un pays que je n'ai pas encore exploré, la Serbie. Un couple serbe âgé, est retrouvé exécuté d'une balle dans la tête, juste après leur retour au pays. Parti de ce fait divers réels, les auteurs ont imaginé une intrigue intelligente et réaliste. le thème abordé est celui de l'après guerre, de ce couple entrant dans un programme de retour prometteur financé par l'ONU vers leur ancienne patrie le Kossovo. On retrouve la criminologue de Belgrade, Milena Lukin qui va se passionner pour ce cas, aidé d'un ami avocat ancien procureur, elle va mener une enquête dangereuse sur des machinations sordides qui la mèneront au Kossovo où il ne fait toujours pas bon d'être serbe ainsi que dans les arcanes politiques où pouvoir et corruption sont liés. Milena est très attachante, jeune mère célibataire, elle aimerait offrir plus à son fils dont le père vit en Allemagne. de son côté elle doit faire attention à tout et soutenir aussi sa mère. Il y a de nombreux personnages secondaires mais celui dont l'histoire m'a le plus touchée c'est celle de Marco serveur gay qui travaille en boite de nuit et désespère d'obtenir un passeport vers la liberté. le thème de l'homosexualité n'est que très peu abordé pourtant on ressent une profonde homophobie qui fait craindre le pire pour notre personnage. J'ai un temps regretté qu'il n'y est pas de vrai méchant et puis très vite je me suis dit que finalement c'était encore pire de voir à quel point l'être humain peut devenir corrompu tout cela pour sortir de sa condition, s'enrichir ou obtenir plus de pouvoir. Même si tous les conflits historiques m'ont semblé complexes, je pense que cela a fait partie de l'attraction car une fois commencé je n'ai pas pu lâcher ce roman qui nous fait sentir toute l'atmosphère d'un pays se reconstruisant avec peine de plus il semble fort bien documenté. Ma principale difficulté a été la prononciation des noms et des lieux et leur mémorisation, cela m'a pris un temps avant de bien savoir qui était qui mais j'y suis arrivée. Un thriller à découvrir pour vivre une enquête incroyable au coeur des Balkans.
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Couleur bleuet

Schünemann et Volic, un homme, une femme, deux auteurs pour "Couleur bleuet", qui à partir d’un fait réel survenu à Belgrade en Serbie, tisse un roman policier sombre et complexe. L’histoire est à mi-chemin entre une enquête journalistico-policière à la Stieg Larson et le roman d’investigation symbolisé par le « Dalhia Noir » de James Ellroy. Cependant il n’est ni facile d’embrigader le lecteur dans une folle addiction de lecture comme savait le faire le suédois, ni évident de faire ressurgir un évènement criminel du passé pour en extraire plus que ses secrets, jusqu’à virer à l’obsession, tel le célèbre yankee.

Le départ de l’intrigue : deux soldats de la Garde d’Elite de l'armée serbe sont retrouvés morts aux abords de leur caserne, l’affaire ne fit pas grand bruit en son temps et fut classée sans suite avec la conclusion « double suicide ».

Milena Lukin, criminologue et double littéraire de l’auteur, ressort de l’ombre cette affaire trop vite enterrée et, avec un ami avocat, Sinisa Stojkovic, décide de mettre en lumière toutes les incohérences qu’elle recouvre, au risque d’ébranler la tranquillité retrouvée dans ce coin particulièrement explosif des Balkans.

Certes la narration ouvre plein de pistes, mais ces pistes ne sont pas toujours suivies d’effets. Certes de nombreux détails sur la vie à Belgrade, son histoire et ses déambulations au quotidien sont évoqués, mais trop souvent, nos auteurs se perdent dans des détails inutiles nuisant au déroulé de l’enquête. Ces deux écueils participent à cette impression diffuse de flou permanent attribué, soit à un défaut de conception, soit à un manque d’éléments structurels. Le dernier détail qui participe à cette sensation de confusion générale est cette question qui hante toute l’enquête, comment Milena, qui n’a rien d’une « Tomb Raider », parvient-elle à infiltrer tous ces organismes d’état ultra protégé, sans jamais être inquiétée ? Des pouvoirs, quels qu’ils soient, qui n’ont pas hésité à supprimer deux de leurs soldats des forces spéciales, laisseraient enquêter impunément une simple enseignante serbe au risque de dévoiler des secrets ultra confidentiels, capables d’ébranler les plus hautes instances de l’état serbe ? Toutes ces questions nuisent à la crédibilité de l’ensemble et, à mon grand regret, ne m’ont pas fait passer une nuit blanche avec ce roman.
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Couleur bleuet

A partir d'un fait divers véritable, les auteurs imaginent une intrigue qui met en évidence toutes les blessures non cicatrisées qui enflamment toujours les Balkans, mais aussi la difficile reconnaissance des crimes de guerre en Serbie (comme ailleurs). Milena Lukin, parfaite antihéroïne, parcourt Belgrade, personnage à part entière, pour comprendre et découvrir l'impossible et dangereuse vérité.
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Couleur pivoine

Après "Couleur bleuet" publié en 2017 aux éditions Héloïse d’Ormesson, nous retrouvons Milena Lukin, spécialiste des crimes commis en Ex-Yougoslavie, pour une nouvelle enquête inspirée de faits réels qui se sont déroulés en 2012. L’héroïne est une femme aussi attachante que persévérante. Ce thriller géopolitique nous entraîne dans les Balkans avec toute la complexité politique de la Serbie. Ce roman à l’écriture parfaitement maîtrisée par ce duo d’écrivains, nous transporte et nous invite à la réflexion. Un récit singulier et exigeant qui demande de l’attention jusqu’à la dernière page. Un roman qui mérite d’être lu !
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Couleur bleuet

J'ai acheté ce livre au salon Quai du polar à Lyon en avril. Si vous êtes adepte du genre n'hésitez pas, allez-y.

Ce livre nous entraîne dans l'ex Yougoslavie ou une spécialiste des crimes de guerre cherche à élucider la mort de deux soldats. De questions en rencontres elle dérange.



Les auteurs posent également le problème de la reconstruction de ces pays éclatés, souvent rattrapés par l'opacité de leur histoire.



J'ai apprécié

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Couleur bleuet

Couleur bleuet…

Couleur de la Garde d’élite dans l’armée serbe. Là où deux jeunes soldats ont été retrouvés morts.

Garde d’élite admirée de tous mais pourtant pas toujours admirable.

A partir d’un fait divers réel, les auteurs nous introduisent dans la Serbie d’après la guerre des Balkans grâce à une histoire qui m’a tenue en haleine jusqu’au dernier mot.

Milena, criminologue, et Sinisa, avocat, cherchent la vérité sur la mort des deux soldats qui est présentée par l’armée comme la conséquence d’un drame passionnel. Leur enquête est prétexte à nous faire connaître les conséquences humaines de la guerre : existence de groupes néofascistes qui agissent dans l’ombre, existence de nostalgiques d’une Serbie toute puissante, existence d’un sentiment d’humiliation après une défaite difficilement acceptée et de l’opprobre internationale, existence chez les moins jeunes de la nostalgie d’un mode de vie yougoslave définitivement disparu.

Chaque personnage est construit progressivement dans toute sa complexité : les bons ont leur faiblesse, les méchants ont leurs blessures. Ainsi, les auteurs trouvent les mots justes pour décrire Pawle et ses tourments : pas d’excuses, de l’empathie.

Dans sa forme, le roman, avec sa double narration, donne la parole aux deux parties protagonistes. Cela permet de comprendre les motivations de chacun, cela permet aussi d’entrer naturellement dans la complexité de ce pays en reconstruction.

Pour renforcer l’humanité des personnages, des petits détails du quotidien, délicatement et précisément décrits parcourent le roman. Petits cailloux qui permettent d’ancrer cette enquête dans la réalité de la vie serbe.

Je ne suis pas une lectrice avertie de polars mais j’ai été conquise par ce roman haletant que j’ai lu sans pouvoir m’en détacher. Et j’ai été surprise, en refermant le livre, d’avoir appris autant de choses sur la Serbie du XXIème siècle.

Pour résumer, beaucoup de raisons de lire ce roman : parce que c’est un bon polar, parce que c’est un roman bien documenté, parce que c’est un texte bien écrit, parce que les personnages sont intéressants, parce que sa lecture est très agréable.
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