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Critiques de Christian Vilà (25)
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Riposte Apo

Chaque année, l’association ImaJn’ère organise un salon littéraire dans le centre d’Angers ainsi qu’un concours de nouvelles menant à une anthologie. 2013, année post-prévisions mayas de décembre 2012, fut l’occasion de publier deux volumes, l’un davantage polar (Total Chaos), l’autre plus centré sur l’aspect science-fictionnel des choses (Riposte Apo). C’est ce dernier opus qui voit des nouvelles de Thomas Geha, Arnaud Cuidet ou bien Patrice Verry composer son sommaire.



C’est Thomas Geha qui ouvre le bal dans le décor d’un « Ciel bleu d’un hiver à jamais » ; cet habitué des mondes post-apocalyptiques s’appuie sur une petite fratrie qui déambule sur un terrain hostile pour esquisser une histoire de fin du monde pourtant pas complètement dénuée d’une lueur d’espoir bienvenue.

Christian Vilà joue une carte déjà plus provocante avec « Pose ta peau, Calypso ! » : seule rescapée de trois épidémies dévastatrices, la jeune fille dénommée Calypso en vient à s’imaginer en nouvelle mère nourricière d’une Humanité en manque de chair.

« Un ciel parfait » est un doux euphémisme pour Romuald Herbreteau, puisqu’il prend place dans un monde en guerre particulièrement proche de notre situation. Si vous ne connaissez pas le Kazakhstan, il est toujours intéressant de le découvrir sous les tirs ennemis et en enjambant les cadavres de vos compagnons...

Dans « La fin des Puissants », Romain d’Huissier pose la question du renouvellement de l’espèce dominante dans un monde accaparé par l’espèce humaine depuis trop longtemps. Mystère et astuce font le sel de ce texte relativement court.

Sylvain Boïdo, l’un des lauréats du concours ImaJn’ère 2013, nous décrit « L’éclat des Ténèbres » au bout d’un suspense haletant entre amour et torture. Le monde post-apocalyptique qui sert de toile de fond n’est qu’esquissé, mais pose suffisamment de malaise pour s’y sentir happé.

Avec « Les Affamés », le spécialiste de jeux de rôle, Arnaud Cuidet, a tout compris du renouvellement du genre post-apocalyptique en revenant à l’essence même du terme : une révélation. Samuel, héros involontaire d’une évasion en règle d’une de ces Enclaves post-apocalyptiques, va subir/jouir/profiter d’une révélation personnelle salvatrice. Le fait e la rupture avec le monde précédent soit symptomatique de notre époque et que les affamés soient des zombies plus mystérieux qu’à l’accoutumée ne gâte évidemment rien.

Artikel Unbekannt tourne sa nouvelle « Caïn et la belle » avec roublardise et simplicité : un homme, un réveil, une femme, une rencontre. Si le déroulé est rapide, les éléments sous-jacents sont plus intéressants, autour notamment d’une religion teintée d’humour noir.

C’est avec ses « Songeries dans l’antichambre de la Mort par l’Horloger de l’Apocalypse » que Jean-Valéry Martineau fut également sélectionné en tant que lauréat d’un des concours ImaJn’ère 2013, c’est mérité tout d’abord par le fait qu’il ne regarde pas, comme habituellement, les conséquences de l’apocalypse, mais plutôt son déclenchement. Ensuite, il ne gâte rien avec la mise en action de deux personnages puissants : l’Horloger de l’Apocalypse qui voit notre monde toujours s’entredéchirer et chercher sa destruction, et la Mort, traditionnelle Faucheuse toujours prête à faire couler des rivières rouge sang.

Le duo Batista & Batistuta nous relate, quant à eux, un retour sur une Terre accaparée par un Satan volcanique. « Mike Mana contre Satan », c’est alors un peu de space opera, une histoire d’amour à la hauteur et quelques sirènes à sauver, le tout dans une atmosphère de fin du monde destructrice façon « Tapisserie de l’Apocalypse ». Si le titre sous-entend un affrontement final bateau, il n’en est rien, rassurez-vous.

Misez sur « La peine Capitale » de Christian Bergzoll pour suivre le chemin vers de nouvelles vies après des catastrophes météorologiques dévastatrices. La destinée des futures générations est alors en question : que faire si des nouveau-nés arrivent ? que faire s’ils n’arrivent pas ? Rien ne vaut mieux qu’une jeune fille qui se pose ce genre de questions pour être notre narrateur.

Comme souvent dans ses nouvelles, Jérôme Verschueren mise avec « Métabole » sur un récit percutant et quasi anatomique (descriptions des plus précises à l’appui). Pourtant, ce n’est pas l’attrait principal ici, puisque l’auteur lève le voile très progressivement sur un devenir possible de notre condition en parcourant d’innombrables galeries souterraines sans fin et surtout sans grand espoir, ambiance !

Tesha Garisaki, une des lauréates du concours de nouvelles ImaJn’ère 2013, lance « Seul » son héros à la recherche de survivants. Brest, Rennes, Nantes, Angers, l’Ouest de la France est parcouru à la vitesse de ce qui marche encore, et en l’occurrence les jambes de son héros.

Non sans une certaine ironie et une ironie certaine, Brice Tarvel déclare avec sa famille quasi parfaite, « Enfin l’apocalypse » ! Tout est parti en miettes et le quatuor composé de P’pa, M’man, Florentin et Miquette prépare la survie. Bons mots et coups du sort au programme !

À partir d’un article de Ciel & Espace, Patrice Verry compose, lui, un condensé de sept milliards d’années de l’histoire de l’humanité qui prend son origine dans « Une visite au Mont-Saint-Michel », attendez-vous donc à une visite-éclair et à des voyages dans le temps fulgurants !

Quant à lui, Xavier-Marc Fleury tente de sauver « Les derniers terriens » dans une opération militaire mêlant plusieurs espèces d’humanoïdes un peu déjantés contre des une attaque de la Terre par des êtres suprêmes répondant au nom d’Entité. La fin du monde est pour maintenant !

Comme à son habitude, et par exemple comme dans Rétro-Fictions (l’anthologie d’ImaJn’ère 2014), Robert Darvel tisse un récit bien construit où il préfère se mettre en scène dans Angers, ville où chats et tapisseries font bon ménage. « Sept pour un million » est alors une courte fuite en avant dans une ville en proie au démontage/dépliage en règle.

Guillaume Bergey, autre lauréat d’un des concours ImaJn’ère 2013, nous lance dans une quête pour « Le Sérum ». Dans une Angers post-apocalyptique divisée notamment entre Hospitants, Errants et Îlotiers, les armes lourdes sont de sortie au prix de ce qui vit et de ce qui peut donner de l’espoir, ou ce qu’il en reste.

C’est enfin Julien Heylbroeck qui clôt ce volume à grands coups d’« Absinthe » en une nouvelle courte mais intense, et surtout particulièrement noire sur les conséquences de catastrophes nucléaires comme Tchernobyl ou plus récemment Fukushima. La question de la mémoire est bien prégnante ici.

Rien que dans les choix relatifs à l’événement « apocalyptique », il y a de tout, donc, ici : que ce soit sur le déclenchement, la réalisation ou les conséquences bien après, nous pouvons découvrir dans Riposte Apo tantôt des récits intimistes, tantôt des univers plus approfondis, allant de la catastrophe écologique à l’extermination technologique, en passant par la damnation satanique et l’accident bête.

Notons, enfin, que l’environnement angevin et tout particulièrement la Tapisserie dite de l’Apocalypse de Saint-Jean, conservée au château d’Angers, ont inspiré bon nombre de contributeurs de cette anthologie. Qu’elle soit utilisée comme véritable toile de fond, comme simple accessoire du récit ou bien comme sorte de deus ex machina lui subodorant un pouvoir mystique et/ou destructeur, cette œuvre d’art médiévale mérite encore bien des égards. Elle aurait même pu constituer une section à part entière au sein de cette anthologie.



Riposte Apo est donc une anthologie en accord avec son sujet : particulièrement noire. N’y venez pas un soir d’orage, au cœur de l’hiver, alors que la déprime pointe et que votre vie amoureuse part à vau-l’eau ! Dans toute autre situation, il est toujours agréable de voir ce que des auteurs amateurs ou professionnels ont pu faire, en peu de pages chacun, d’un thème aussi rude que la catastrophe apocalyptique.

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Dimensions Galaxies Nouvelles

Une fois n’est pas coutume, la collection Fusée de Rivière Blanche n’accueille non pas une anthologie issue d’un appel à textes sur un sujet précis (comme Dimension de Capes et d’Esprit ou Dimension Antiquité, par exemple), mais plutôt une anthologie issue d’une revue. En effet, Pierre Gévart nous dégote ici un condensé de nouvelles déjà publiées une première fois dans les premiers numéros de Galaxies, nouvelle série (quand il en a repris la direction).





Le casting réuni pour cet ouvrage a de quoi faire des envieux, jugez plutôt : Xavier Mauméjean (« Engadine ») ; Frédéric Serva (« Hommes d’équipage, les papillons tissent les voiles de vos vaisseaux ») ; Daniel Paris (« Les Baobabs de Mars ») ; Jean-Michel Calvez (« Méduses ») ; Timothée Rey (« Boulonnaille ») ; Laurent Queyssi (« Nuit noire, sol froid ») ; Alain Dartevelle (« La Vie Synchrone ») ; André Ruellan (« Devoir d’achat ») ; Jacques Barbéri (« Le Génome et la mort ») ; Martin Winckler (« Alice in Wonderland ») ; Fabien Clavel (« Le Printemps des murailles ») ; Pierre Stolze (« Mon ascenseur parle avec un accent allemand ») ; Sybille Fairmach (L’Avocat et la Prisonnière ») ; Dominique Douay (« Le Prisonnier en son royaume ») ; Christian Vilà (« Rosée des lianes ») ; Sylvie Denis (« Les Danseurs de la Lune double ») ; Aliette de Bodard (« Chute d’un Papillon au point du jour »).



Indéniablement, je n’ai eu, au premier abord, que peu de véritables coups de cœur parmi ces nouvelles. Dans ces moments-là, je m’interroge sur l’intention de cette anthologie : il s’agit de retracer les premiers numéros dirigés par Pierre Gévart et non de faire un ouvrage où nous progressons au fur et à mesure dans un thème donné. Et c’est là que le lecteur peut davantage retourner sa lecture pour en sortir autre chose. La thématique de l’emprisonnement, du cloisonnement, se fait jour, mais de façon lentement amenée ; l’anthologie n’est pas du tout construite autour de cela, dans ce but, ce qui change tout à fait notre appréciation, mais qui empêche le lecteur de lire les nouvelles dans l’ordre ? Il y a forcément un auteur ou une référence que vous connaîtrez, et tout simplement je conseillerais de commencer par ce bout-là. Personnellement, c’est la nouvelle de Fabien Clavel qui a débloqué ma lecture.



Outre que nous retraçons plutôt précisément la construction progressive de cette revue, Galaxies nouvelle série (nouvelle formule donc), nous avons là une vraie anthologie faite pour mettre en avant ses auteurs : c’est non seulement l’occasion de découvrir rapidement l’œuvre d’un auteur qui nous est inconnu, mais surtout de prolonger l’aventure avec d’autres qui peuvent nous être plus familiers. De ce point de vue-là, la nouvelle de Fabien Clavel est très intéressante et m’a parfaitement convenu, puisqu’il nous narre un conte sur l’oppression insidieuse, le conditionnement et la routine assassine : « Le Printemps des murailles » est un récit efficace et implacable (tout en l’insérait dans ses différentes thématiques habituelles). Egalement un peu connaisseur de Xavier Mauméjean, j’avoue que l’auteur m’a un peu perdu dans sa courte nouvelle, « Engadine », sur une « solitude du majordome » un peu étrange dans un univers où l’on ne peut que deviner un certain automatisme contraignant. Pour le reste, je pourrais vous parler de l’ascenseur infernal façon Pierre Stolze ou bien « Le Prisonnier en son Royaume » d’un Dominique Douay que je découvre et que je ne tarderai pas à relire chez Les Moutons électriques. L’intention de certains auteurs pour nous introduire dans leur univers particulier : citons ainsi au débotté, la « Rosée des lianes » psychédélique et onirique de Christian Vilà, les touchants et uchroniques « Danseurs de la Lune double » de Sylvie Denis où l’auteur crée une histoire jeunesse pour adultes avec juste ce qu’il faut de subversif, les étranges « Méduses » de Jean-Michel Calvez qui recèlent une angoisse bien maîtrisée, donnant ainsi envie (là aussi) de découvrir cet auteur reconnu, et enfin l’ultime nouvelle « Chute d’un Papillon au Point du Jour » où Aliette de Bodard (une habituée des prix littéraires reçus pour ses nouvelles et ça se ressent parfaitement ici) dévoile une enquête parfaitement maîtrisée dans un univers aztéquo-asiatique qui est probablement très proche de ce qu’elle développe dans sa saga en cours des Chroniques Aztèques. Veillons malgré tout à ne pas trop déflorer cette quantité d’entrées en des univers complexes dont la fenêtre d’exploration nous est finalement bien petite.





Merci donc à Rivière Blanche, car découvrir ces anthologies est toujours enrichissant dans la connaissance d’auteurs méconnus ou débutants, et également (bien sûr) d’auteurs déjà familiers mais par des textes à part dans leur bibliographie. En lecteur averti, il faut savoir s’approprier ce matériau pas forcément accessible très facilement ; c’est un effort à faire, mais qui rapporte à hauteur de ce qu’il coûte.



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Les Mystères de Saint-Pétersbourg

Waow...J adore.

J ai beaucoup apprécié cette façon de décrire des événements historiques et leurs personnages.

Ce n est pas vraiment pas courant mais c est une expérience de lecture très intéressante.

Cet ouvrage est passionnant car son écrivain sait de quoi il parle.L histoire de la Russie m a toujours captivée et là c est une réussite d utiliser le conte initiatique pour nous décrire la révolution d octobre qui a bouleversé le monde.

En lisant on ne peut que comprendre la guerre qui se déroule maintenant en Ukraine, l esprit de l homme russe n a pas changé au fil du temps.

Bonne lecture
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MurderProd

C'est vraiment difficile d'écrire un commentaire à propos de ce livre… tout comme sa lecture a parfois (souvent) été éprouvante. C'est un livre court, mais je n'ai pas pu le lire d'une traite. Ni même en deux. Ou trois. Il m'a fallu poser ce roman, pour le reprendre par la suite, à plusieurs reprises.

Le livre tourne beaucoup autour de l'aspect "snuff movie" (je m'attendais d'ailleurs à voir un peu plus David et ses reportages, mais vers la fin, on le retrouve dans toute son abjection). Le sujet m'a rappelé vaguement La promesse des ténèbres de Maxime Chattam (sur un journaliste qui plonge dans le porno underground à tendance snuff) qui m'avait marquée (enfin surtout une scène : celle de pénétration dans une plaie ; qu'on retrouve aussi dans Murderprod). Mais la comparaison s'arrête là, parce que si le livre de Chattam était glauque, Murderprod est bien plus que cela… il est écoeurant. Il dégoute, par ses descriptions très visuelles, ses perversions, dépravations des plus sordides, mais ça va plus loin encore. Murderprod dépeint un portrait très noir du monde. Car dans ce roman, la violence n'est pas individuelle, personnelle, ne semble pas limitée à quelques individus, mais au contraire semble tout envahir, tout avilir. Elle salit, gangrène tout. J'en ressors, non pas avec un dégoût pour certaines scènes, mais un dégoût général. Il n'y a pas d'espoir, ni vraiment de pause dans l'horreur.

Le rapport à l'image est très présent (avec la pornographie, la presse), tout comme dans notre société, et ça déshumanise, rend cette violence et ce récit encore plus froids, glaçants. Le seul vrai "rapport" semble être celui qui lie Sushi et Noé, mais même là l'espoir ne nous est jamais vraiment laissé.

Les personnages eux aussi sont gris très foncés, il n'y a pas vraiment d'innocent, ou de héros.

L'aspect sexuel était un peu trop présent à mon goût, à un moment. J'avais arrêté ma lecture vers la fin du tournage du "film". Mais après la reprise, j'ai lu le reste d'une traite. Et j'ai trouvé la fin parfaite. J'ai adoré.

Les éléments s'assemblent comme un puzzle et on comprend pourquoi le roman est structuré de cette façon. Bien sûr, la fin enfonce le clou dans le cynisme et la noirceur.
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Riposte Apo

J'ai globalement passé un excellent moment avec cette anthologie, qui a comme fil conducteur pour de nombreuse nouvelles les fameuses tapisseries représentant l’apocalypse et que l'on peut observer à Angers.



Certaines nouvelles m'ont moins parler que d'autres parce qu'elles n'étaient pas dans l'univers post-apocalyptique que j'aime retrouver, ce qui ne veut donc pas dire qu'elles ne soient pas bonnes, elles ne sont pas pour moi c'est tout. D'autres nouvelles sont construites dans des univers riches et très travaillés qui pourraient présager des ouvertures comme celle de Christian Bergzoll « La peine Capitale »ou encore « Le Sérum » de Guillaume Bergey, où je plongerais facilement dans une autre nouvelle dans cet univers .... La suite sur le blog
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Clip de sang

Premier roman que Christian Vila a donné à la collection Gore, CLIP DE SANG est également le plus classique et le plus basique, loin de l’épouvante apocalyptique de L’OCEAN CANNIBALE ou du glauque LA MORT NOIRE. Nous sommes ici dans une intrigue simple, efficace et linéaire, pas toujours très crédible ni surprenante mais amusante comme pouvait l’être une série B des années 80. Epoque oblige, Vila joue sur l’esthétique heavy metal et l’imagerie satanique en suivant le groupe Jack The Knife and the Rippers avant leur concert au Zenith de Paris. Le groupe traine une image sulfureuse encore accentuée par la mort récente, violente et mystérieuse de leur bassiste.

Pigiste au journal musical Skull, Pat Camino voit dans la prestation du groupe l’occasion de prendre du galon. Il parvient à décrocher une interview et rencontre les musiciens. Nous avons Jack The Knife, chanteur et bassiste fondu de satanisme, Max Krass, batteur parano complètement à la masse, et Johnny Dark, guitariste prodige prenant tout ce fatras démoniaque à la rigolade. Cependant, une sorcière, Ishtar, va aider Jack à accomplir ses sombres projets. Après le sacrifice d’une groupie durant le tournage d’un clip, elle invoque la Bête, un démon sanguinaire qui possède Pat et lui fait commettre une série de crimes. La bonne sorcière Esther et l’inspecteur Chipalon (qui reviendra dans LA MORT NOIRE) vont s’opposer aux forces du mal.

Sans prétention, CLIP DE SANG constiue un pur Gore de série B, à l’image des nombreux petits films sortis durant les années ’80 qui jouaient sur le mariage horreur / metal : « Rock N Roll Nightmare », « Terror On Tour », « Black Roses », « Trick or treat », « Hard rock zombies », « Rocktober Blood », « Blood Tracks », « Slaughterhouse Rock », « Slumber Party Massacre 3 »,... Le sujet était définitivement dans l’air du temps, avant que MTV cesse d’être une chaine musicale et que rap et autre electrodanse ne s’imposent sur les ondes. Ces films, tout comme CLIP DE SANG, s’inspiraient des frasques de Venom ou des mises en scènes guerrières de ManOwar, sans oublier les ancêtres Kiss et Alice Cooper. Bref, c’était le bon temps et CLIP DE SANG apparait aujourd’hui, nostalgie oblige, sans doute plus distrayant qu’en 1986.

Le bouquin de Vila surfe donc sur cette vague, sans beaucoup s’intéresser à ses personnages (à vrai dire on éprouve souvent quelques difficultés à comprendre leurs actions et motivations) et les péripéties sont parfois téléphonées. On peine ainsi à les trouver crédibles à l’image de ce nain – baptisé Gore – allant tout droit dans la gueule du loup…ou les bras de la sorcière. Le récit en lui-même se montre très classique avec son quidam précipité dans l’horreur et son enquête policière rudimentaire afin de lier les événements disparates survenant durant 150 pages menées à bride abattues.

Pas un grand bouquin, ni même un grand Gore, mais l’assurance d’un divertissement plaisant pour les amateurs d’horreur sanglante, d’érotisme (pas mal de scènes chaudes typiques des auteurs français de la collection) et de musique bruyante. Y a pire moyen de tuer deux heures de son temps mais sinon il reste Joséphine ange gardien.


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La mort noire

Après CLIP DE SANG et L’OCEAN CANNIBALE, Christian Vila revient pour son troisième et dernier « Gore ». Les deux précédents constituaient de sympathiques réussites bien qu’ils s’inscrivaient dans les schémas classiques du genre et fonctionnaient comme des hommages aux séries B horrifiques. Ce troisième roman (depuis réédité, comme les deux autres, chez ActuSF) se montre plus original et ambitieux. Il mélange fantastique, horreur rentre-dedans et, comme souvent, polar avec une vague enquête menée par Chipalon, flic précédemment croisé dans CLIP DE SANG.

Une prostituée droguée, Béa, reçoit une nouvelle drogue de la part d’Evil, une inconnue sexy mais guère fréquentable. La pastille noire lui offre un trip mémorable et sans équivalent mais la laisse aussi dans un état de souffrance et de faim insatiable qu’elle ne peut calmer qu’en absorbant l’énergie vitale d’autres personnes. Devenue une sorte de succube junkie Béa assiste à la prolifération de la drogue dans les milieux sordides.

LA MORT NOIRE est probablement le meilleur des trois « gore » signés par Vila : l’originalité du sujet, la description des milieux interlopes, les personnages bien brossés (dans les limites de ce genre de littérature), la touche d’érotisme assez poussée et les scènes sanglantes et répugnantes en pagaille en font une lecture tout à fait recommandable (et recommandée) pour les amateurs. C’est de l’horreur efficace, sans beaucoup de subtilité, mais fort appréciable et qui ne triche pas avec le lecteur dans son intention manifeste de lui en mettre plein la vue et de lui soulever l’estomac.


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Neurotrans : Body S.A.

En matière de romans, je ne suis pas un grand fan de cyberpunk. Neuromancien de William Gibson m’avait plutôt plombé à l’époque. Peut-être que maintenant mon avis changerait.



En BD, le cyberpunk est peut-être plus facilement abordable. Mais il faut que ça soit bien mené. Avec Neurotrans, on retrouve les éléments du cyberpunk. Une société fractionnée en deux classes sociales très distinctes, des multinationales puissantes ayant plus de pouvoirs que les pouvoirs politiques, un aspect technologique très important. Donc du côté du genre Neurotrans est bien défini cyberpunk.



C’est du côté des personnages que ça pèche. Il y en a une multiplication des personnages, il devient plutôt difficile de s’y repérer. Surtout qu’entre le premier et le deuxième volet il y a eu un changement dans le dessin. J’ai cru à un changement de dessinateur mais même pas.



Le premier volume même si on débarquait dans un monde sans grande explication se laisse lire sans trop de difficulté mais le deuxième perd complètement le lecteur. Je me suis demandé où on voulait aller et quand je l’ai fini je n’avais pas de réponse.
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Les secrets des plantes magiques

Magnifique ouvrage, joliment édité (couverture matelassé, papier imitation ancien, belle lettrine). C'est un ouvrage très complet qui pourrait paraître indigeste parce que constitué uniquement de plante avec leur description, mais il foisonne également d'anecdotes et de renseignement mystique qui agrémente à merveille la lecture.
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La mort noire

Béa, héroïnomane et prostituée, essaie une nouvelle drogue que lui propose, Evil, une mystérieuse inconnue. Une fois la pastille noire avalée, le trip de Béa passe par deux phases : la jouissance (un coït original) puis sans transition la souffrance (la sensation d’avoir chaque organe de son corps arraché et découpé). Au réveil, elle ressent une envie irrésistible de vampiriser l’énergie vitale des êtres vivants. C’est la seule façon de calmer la faim qui lui noue l’estomac et de lutter contre le froid qui lui gèle le sang. Béa est devenue une sangsue qui se nourrit des ondes vitales d’autrui.



Quelle est la véritable nature d’Evil et du tourbillon de particules noires qu’elle transporte dans son sac ? L’écoulement de sa drogue dans le milieu des camés ressemble à une invasion…



Ce troisième et dernier roman Gore de Christian Vilà est le meilleur. Les scènes gore sont des plus gerbeuses. Notamment lorsque son personnage mastique la chair avant de la recracher en maintenant ses victimes en vie le plus longtemps possible pour emmagasiner de l’énergie. Ainsi une innocente, la peau et les muscles déchirés, a le temps de voir ses intestins dégringoler de son ventre avant de mourir… Les sensations (dont la culpabilité) de Béa face à ses pulsions incontrôlables sont très bien décrites.



Cependant, tout n’est pas parfait. L’enquête de l’inspecteur Chipalon (personnage déjà présent dans « Clip de sang ») est inutile, les magouilles des dealers et des proxénètes pas des plus passionnantes. Sans compter certaines facilités comme le frère de Béa et le médecin spécialisé dans les maladies tropicales qui en savent plus que tout le monde. Enfin, certains détails me paraissent maladroits comme les noms ridicules (Evil, Nonos le chien de la concierge). Mais ne faisons pas la fine bouche devant ce Gore plutôt bon.

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L'océan cannibale

Des aventuriers réveillent une force gigantesque et antédiluvienne du fond de l’océan Pacifique en remontant un trésor. Gladys, une blonde fortunée et sexy, soupçonnée de meurtre, finance l’expédition. Nordin, un archéologue handicapé, déchu pour vol, en est le chef. Une partie de l’équipage du bateau périt à cause d’un poison invisible libéré des profondeurs. Les survivants (dont Gladys et Nordin) possédés par une force maléfique sont recueillis par le paquebot de luxe l’U.S. Sunpearl. Dès lors, l’horreur se déchaîne à bord et s’étend jusqu’à l’archipel le plus proche pour le plus grand malheur de ses paisibles habitants.



Ce deuxième roman Gore de Christian Vilà est meilleur que son précédent « Clip de sang ».



Cependant, après un début intéressant, le rythme du récit faiblit. Certains passages sont toujours maladroits comme l’élimination de plus de mille passagers en quelques pages. L’auteur n’évite pas une certaine confusion en multipliant le nombre de personnages, tous stéréotypés (les militaires, un agent de la CIA, un ancien mercenaire etc.), dans une aventure cousue de fil blanc. Les scènes de sacrifice sur le cratère surgi à la surface de l’eau sont redondantes.



Seules les visions du vieux îlien sont réussies. Durant deux courts chapitres l’auteur prend de la hauteur. L’introduction intitulée « Genèse » (avec ses références quasiment bibliques) et la conclusion « Apocalypse » (l’Univers, les trous noirs et les étoiles) sont d’un niveau que n’atteint jamais le cœur du roman.



Bref, sans être totalement raté, « L’océan cannibale », avec ses nombreux défauts, n’est pas inoubliable. La collection Gore propose beaucoup mieux.
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Clip de sang

L’idée de ce premier roman Gore de l’écrivain français Christian Vilà s’inspire du lien controversé existant entre certains groupes d’heavy metal et le satanisme (tel Iron Maiden).



L’image de marque, la musique et les paroles des chansons du groupe de hard rock « Jack the Knife & the Rippers » incitent à la haine et au Mal. Jack the Knife, le leader du groupe, se prétend le " fils aîné de Satan ". Pat Camino, journaliste, doit couvrir la venue du groupe en France. Pendant le tournage du clip de leur dernière chanson à Paris, Ishar, une belle sorcière, réveille la Bête grâce à des incantations et le sacrifice d'une groupie. Elle prend possession de Pat. Dès lors la sorcière peut le contrôler et réveiller la Bête à volonté. Le journaliste se transforme alors en un monstre aux yeux jaunes de deux mètres de haut couvert de poils roux, muni de crocs et de griffes ainsi que de sabots. Il massacre son entourage professionnel et les membres du groupe de musiciens. L’inspecteur Chipalon, spécialiste du paranormal et de l’insolite mène l’enquête. Lors du concert au Zénith, le monstre sème l’apocalypse…



Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur ne s’embarrasse pas de détails. Dès les premières pages (sanglantes) on connait la nature du danger qui plane sur le groupe. C’est le début d’une histoire d’une banalité affligeante et d’un ridicule à mourir…d’ennui ! Les personnages stéréotypés ont des comportements risibles. Comme le nain albinos nommé « Gore » (??) qui veut apporter la cassette vidéo du tournage du clip à la police. Les scènes gore sont redondantes et noyées dans les incohérences du récit. L’écriture maladroite et sans inspiration ainsi que l’absence de suspense rendent ce roman inintéressant au possible.
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Les Mystères de Saint-Pétersbourg

Les mystères de Saint-Pétersbourg m'a attiré par sa couverture et de la fantasy historique aux accents slave.

Le livre en lui même possède beaucoup de qualités et de nombreux défauts, néanmoins je l'ai dévoré de bout en bout.



Commençons par les qualités :



Déjà on se retrouve plongé dans l"histoire de la Russie et son folklore. L'auteur connait bien son sujet et ponctue régulièrement l'histoire de mots, d'expressions et de légendes russes sans que l'on est l'impression que se soit mit là au hasard pour se faire mousser. Un instant j'ai cru que l'auteur même était d'ascendance russe. On retrouve avec plaisir des personnages historiques : le tsar et sa famille, Raspoutine, Lénine, Staline...durant cette période qui marque l'avant et l'après révolution russe.

L'univers des shamans est aussi quelque chose qui sort de ce que j'ai pu voir jusque là. Cette mythologie proposée en rapport avec le folklore russe, ses croyances, est très fourni. On y retrouve un fort rapport avec la nature et un univers magique vaste. le sexe, s'il est très présent, est ici justifié comme une forme de pratique magique qui permet de prendre (ou non ) l'ascendant sur son partenaire.

Plusieurs personnages qui apparaissent sont intéressant et charismatique.

Le ton du livre est léger, facile à lire, ce lit agréablement et vite sans difficultés.





Passons maintenant aux défauts.



Le livre nous est présenté comme une autobiographie fictive et c'est le personnage principal qui nous raconte ses aventures de jeunesse. Il arrive parfois que le personnage âgé fasse une intervention dans le récit pour donner de plus amples détails sur des faits futurs. Si parfois cela passe, le plus souvent cela m'est apparu comme une cassure de rythme, néanmoins ces interventions n'étant pas si nombreuses, ça passe.



Je dirais que les problèmes majeurs vont de paires avec les qualités, elles sont liées.



La mythologie proposée est très intéressante, on a des sorciers, des sorcières, une hiérarchie de reines et de valets basée sur le jeu de carte...et tout un vaste univers de créatures étranges. Problème: c'est certes vaste mais pas expliqué. Quand notre héros arrive dans la capitale il se retrouve pris au piège par un individu qui lui explique comment fonctionne la ville. le problème c'est que plusieurs des explications de ce genre débarque dans le récit brut de décoffrage, ou alors on nous dit qu'il existe tout une hiérarchie dans les sorciers que finalement on ne nous présentera jamais ! Ce qui m'a donné plus de frustration que de plaisir, et une impression de pas fini.



Autre point noir : les personnages, Ils sont nombreux en dehors de ceux historiques. Si certains réapparaissent au cours du récit pour mon plus grand plaisir, d'autres disparaissent aussi vite qu'ils sont arrivés au point que je me suis interrogée sur leur utilité. Les personnages historiques sont plus délicat, si certains sont bien introduit, même brièvement, d'autres le sont très maladroitement comme Staline qui allait de pair avec une coupure de rythme dans la récit. Raspoutine nous est présenté comme le grand méchant de l'histoire, l'homme à abattre. Si son nom est souvent cité et que son ombre plane, on ne le verra au final que très peu et on n'en saura, là aussi, pas beaucoup plus. Ce qui fait que le combat final manque cruellement d'effets épique ! Rajouter à cela que l'on ne voit pas vraiment les enjeux.



Le héros se retrouve propulsé dans un complot visant à éliminer Raspoutine. Seulement j'ai eu l'impression qu'il atterrissait là un peu par hasard comme pour beaucoup d'autres choses. On ne connait pas vraiment les tenants et les aboutissements, les rouages de ces enjeux politiques et c'est bien dommage. Au final ça donne l'impression que le héros n'est que de passage dans sa propre histoire. Jamais il ne se pose de question ou alors très peu. Il fait ce qu'on lui demande sans savoir (et nous non plus ) à quelles finalités. Et c'est ça que je reproche principalement au personnage central de ce livre, c'est son manque de charisme, de personnalité même. Je n'ai même pas retenu son nom c'est dire ! On ne l'aime, ni le déteste, il est juste quelconque.



Le dernier point noir est la fin, en queue de poisson. On sent qu'il y a eu beaucoup d'autres aventures après, mais là aussi rideau ! On n'en sera pas beaucoup plus, comme si l'auteur c'était lassé de son histoire qui finit par s'accélérer sur la fin.





En conclusion, les mystères de Saint-Pétersbourg était une lecture intéressante et maîtrisée par certains côtés, mais hélas sous développée à mon goût qui avait bien commencé mais finit sur une note en demi-teinte.
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MurderProd



J'ai eu parfois des temps d'arrêt sur cette lecture ; scènes de sexe en tous genres avec des tortures , la perversion à son maximum ; âmes sensibles s'abstenir .

Un roman ou spectacle et mort ne font qu'un .
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L'océan cannibale

Ecrivain prolifique ayant œuvré dans quasiment tous les genres populaires (fantasy, romans pour adolescents, science-fiction, thriller, fantastique) depuis ses débuts en 1977 avec le (forcément) très punk SANG FUTUR, Christian Vila a aussi donné trois romans à la collection Gore dans les années 80. L’OCEAN CANNIBALE est souvent considéré comme le plus faible des trois bien qu’il se lise (et même se relise !) avec plaisir. Vila a manifestement décidé de s’éloigner autant que possible du trip « horreur bas de plafond » souvent (mais pas toujours) prisé par ses collègues francophones pour proposer un roman d’ampleur cosmique et apocalyptique. Si bien des romans « Gore » furent adaptés au cinéma, nul n’aurait songé à porter à l’écran un récit de cette envergure dans lequel nous croisons une bande d’aventuriers à la recherche d’un trésor. La fine équipe est menée par un archéologue handicapé, Nordin, et une héritière nymphomane, Gladys. Ils réveillent par inadvertance une force maléfique nichée au fond des eaux et s’emparent d’un paquebot de croisière, le Sunpearl. Ces pirates d’un nouveau genre massacrent les pauvres vacanciers et déchainent l’horreur dans les eaux du Pacifique. Ils s’apprêtent à déclencher l’apocalypse et le seul recours réside, peut-être, dans les visions d’un vieux sage atteint d’une maladie mortelle.

L’OCEAN CANNIBALE n’est certes pas exempt de nombreux défauts mais possède une énergie recommandable et une dimension planétaire bien au-delà des romans proposés, par exemple, par Eric Verteuil. Ici, le fantastique se veut sérieux, la menace palpable, réelle et immense. L’intrigue, mêlant visions mystiques, érotisme débridé et cruautés, s’apparente à une sorte de perversion, aux normes de la collection Gore, d’une novella de Lovecraft. Le dieu marin cannibale pourrait bien être Cthulhu et ceux des profondeurs prennent les atouts d’une blonde bisexuelle assoiffée de sexe et de sang accompagnée d’une panthère dressée pour tuer. D’où une suite de scènes horrifiques et érotiques plutôt poussées sans aller dans le vomitif de Necrorian ou le malsain de Corsélien. Il y a donc, en dépit des carnages proposés, un côté ludique à ce récit conçu comme une grande aventure dans laquelle surgit l’horreur sanglante.

Dommage que le rythme ne soit pas toujours bien géré : on sent l’auteur gêné par le format imposé, ne pouvant développer certains passages (l’épisode de la piraterie semble expédié) ou forcé de surenchérir dans le gore pour contenter le lecteur. Néanmoins, malgré tout, Vila démontre qu’il maitrise son sujet et livre une intrigue alerte, cohérente, efficace et rarement gratuite. On peut donc gouter avec plaisir aux charmes de cet océan cannibale…


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X

Gaël Desmonts, de l’Agence DO, est bien obligé de se rendre à l’évidence. Lui qui ne croyait pas aux OVNI, alors qu’il franchit un col pyrénéen sur sa BM, il aperçoit une lueur. Un énorme objet flotte dans le vide, s’élève doucement dans les airs. Sur le ventre de l’engin est inscrit un symbole, un X.



Le phénomène s’éloigne et Gaël reprend sa route vers la capitale. Un pompiste obligeant lui fait remarquer qu’un véhicule le suit. Arrivé aux portes de Paris, il est arrêté par la gendarmerie. Rien de bien conséquent. Une simple vérification de papiers. Bizarre toutefois que ses papiers, lorsqu’ils lui sont rendus, soient tièdes, comme s’ils avaient été photocopiés.



Au même moment dans le sud Tunisien, Ingrid Altman, tente avec la complicité d’autochtones, d’échapper à un Français, qui se fait passer pour un Allemand. Elle aussi a vu des Ovni, et depuis elle ressent envers ces engins comme une grande bouffée de tendresse, comment dire... d’amour.



Que voulez-vous, les sentiments, ça ne se contrôle pas. C’est pareil pour Gaël qui s’aperçoit qu’entre Sonia et lui, il y a comme un petit quelque chose qui leur remue les tripes, le cœur et le reste. La sœur d’Ingrid requiert les services de Gaël, lequel refuse arguant que ce genre d’enquête ne s’inscrit pas dans les activités normales de l’Agence Do.



Toutefois lorsque Sonia se retrouve dans le coma, à cause d’un chauffard qui a voulu délibérément l’écraser, Gaël prend le taureau par les cornes et remue dans les brancards. Puisque c’est ainsi, il se rend dans le Sud Tunisien, en compagnie du fidèle Mokhtar, et on va voir ce qu’on va voir, barbouzes ou pas.







Ce roman, qui aurait dû être édité dans la défunte collection Aventures et Mystères des Editions Fleuve Noir, ne dépare pas cette nouvelle collection S.F. qui s’ouvre un peu à tous les domaines et à tous les genres.



Un livre qui ne manque pas de piquant et qui aurait pu être dédié à Jimmy Guieu, Jacques Pradel et Jean-Claude Bourret.



Christian Vilà nous offre un roman sympathique, qui ne se prend pas au sérieux mais dont l’intrigue est toutefois écrite avec rigueur. Tous ceux qui aime et le roman policier et la science-fiction, à condition qu’elle ne soit pas trop intellectuelle et rébarbative, devraient apprécier ce livre.




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Neurotrans, Tome 2 : Dragon

En matière de romans, je ne suis pas un grand fan de cyberpunk. Neuromancien de William Gibson m’avait plutôt plombé à l’époque. Peut-être que maintenant mon avis changerait.



En BD, le cyberpunk est peut-être plus facilement abordable. Mais il faut que ça soit bien mené. Avec Neurotrans, on retrouve les éléments du cyberpunk. Une société fractionnée en deux classes sociales très distinctes, des multinationales puissantes ayant plus de pouvoirs que les pouvoirs politiques, un aspect technologique très important. Donc du côté du genre Neurotrans est bien défini cyberpunk.



C’est du côté des personnages que ça pèche. Il y en a une multiplication des personnages, il devient plutôt difficile de s’y repérer. Surtout qu’entre le premier et le deuxième volet il y a eu un changement dans le dessin. J’ai cru à un changement de dessinateur mais même pas.



Le premier volume même si on débarquait dans un monde sans grande explication se laisse lire sans trop de difficulté mais le deuxième perd complètement le lecteur. Je me suis demandé où on voulait aller et quand je l’ai fini je n’avais pas de réponse.
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Les Mystères de Saint-Pétersbourg

L'idée était passionnante. Christian Vilà a créé un monde foisonnant de sorcières, chamans, êtres fantastiques, trolls, Oreilles-de-Pierre etc qui se fondent parfaitement dans l'ensemble historique de cette Russie du début du XXème siècle. Les pouvoirs magiques sont utilisés à des fins souvent crapuleuses (voire plus) par les personnages, dont évidemment Raspoutine, grand sorcier de Saint Petersbourg. Efim doit parvenir à détruire ce sorcier assoifé de pouvoir.

Un très bon point de départ donc. Cependant, ce roman ambitieux pâtit d'une narration mal rythmée, avec notamment un climax (Bataille contre Raspoutine) à plus de 100 pages de la fin et des moments forts se terminant en queue de poisson, ou parfois même pas "annoncés" par un intensité dans le style. Il m'est souvent arrivé de revenir en arrière: à la fin d'un chapitre, le narrateur, Efim lui-même, explique qu'il venait de franchir un pas décisif. Et je tombais des nues, car l'écriture ne m'avait pas du tout donné l'impression d 'être à un moment critique ... D'autre part, certaines choses sont très mal, voire pas expliquées. Exemple: les Nocents sont donc une sorte de confrérie très puissante à St P. Mais dans la ville d'autres personnages extrêmement puissants jouent leurs propres cartes: ce sont les Dames (de coeur, pique, trèfle, et carreau). A aucun moment je n'ai réussi à comprendre quelles étaient les relations entre les Dames et les Nocents. Ce qui est quand même assez gênant.

Voilà en somme les principaux défauts de ce roman qui m'aura donc beaucoup déçue. Partir d'une histoire originale, créer tout un microcosme de personnages, et en arriver à ce résultat est bien dommage.
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La mort noire

Une histoire qui a pas d'allure, rien qui m'a interessé dans cette histoire. Je connaissais pas cet auteur et il m'a pas donné le gout de lire ses autres romans. C'est vraiment pas mon style de romans. Je le recommande pas du tout. A éviter si vous êtes capable.
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L'Odeur de l'or

Dans la petite ville Colombienne de Leticia , au coeur de l'Amazonie , Gaël Desmonts, enquête sur un personnage local ; d'un autre côté , une équipe vient pour tourner des snuff movies .Le tout va nous faire un sacré foutoir ..



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Roman qui tourne autour de l'espionnage et de narco - trafiquants , mais rien à faire dans cette collection SF .

Il faut attendre plus d'une centaine de pages pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent .

le tout est plutôt assez ennuyeux et ce n'est pas les descriptions des créatures de charme et les quelques scènes un peu " gore " qui vont donner un quelque intérêt au roman .

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