"Nous dormons », écrit Wittgenstein à Engelmann, « notre vie est comme un rêve. Mais dans nos meilleurs moments, nous nous éveillons juste armez pour nous apercevoir que nous rêvons. La plupart du temps, nous sommes plongés dans un profond sommeil. Je ne peux pas m'éveiller de moi-même. Je m'y efforce, mon corps de rêve se met en mouvement, mais mon corps réel s'y refuse. C'est malheureusement ainsi !"
Une autre constante de la pensée de Wittgenstein est l'idée d'une subjectivité non psychologique, relayée par celle d'une psychologie dépsychologisée ou d'une philosophie de la psychologie. Cette perspective aide à concevoir qu'au lieu de poser un sujet substantiel à partir du Cogito (en attribuant fautivement un rôle référentiel à « ego »), il aurait fallu saisir que « je » signifie en contexte, latéralement, et que, si sujet il y a, il reste entièrement immanent au langage, et déterminé par des usages grammaticaux. (p. 152)