Avril avait débuté. Les giboulées aux gouttelettes vivifiantes cinglèrent enfin ma raison, ranimèrent mon esprit et mes pas. Après des fins de semaines à sillonner la forêt avoisinante, à humer le parfum entêtant des jacinthes sauvages, à traquer les pétales veloutés des anémones sous les replis herbeux, à m’émerveiller devant les teintes lumineuses et changeantes s’infiltrant dans le creux des feuilles vert tendre, je sus que je pouvais de nouveau me regarder dans un miroir et me reconnaître.