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Critiques de Christiane Rancé (40)
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En pleine lumière : Carnets spirituels

Je viens de terminer ce très beau livre. Christiane Rancé nous parle de Dieu à travers sa foi. C'est une sorte de journal sur deux ans, dont les mois sont les chapitres. Tout en s'interrogeant sur le vivant, elle sait s'émerveiller du quotidien, de la vie tout simplement. Beaucoup de références qu'elle puise à la fois chez les philosophes, les écrivains, les religieux… Bien sûr, pour apprécier ces pensées, il faut croire, juste un peu, à quelque chose qui nous dépasse, quelque chose qui s'apparente à L Univers. Même dans les moments difficiles, elle ne se lamente pas, elle se contente juste de d'être présente pour les traverser, tirant sa force de Dieu. Un livre qui s'apparente un à ceux de Christiane Singer. le même genre de réflexions, de pensées sur le quotidien vu par le prisme de la foi. Un livre que je recommande vivement.
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Bella Italia : Un itinéraire amoureux

De la bella Italia, un itinéraire amoureux aux

Belle Italie Itinerari romantici*



Car après avoir lu la prose de Christiane Rance on peut sans aucun doute se dire que l'Italie recèle des Italies. Car c'est bien dans un périple au long cours qu'elle nous propose de la suivre, alors en parcourant ces pages, qui parcourent elles-mêmes la Botte, me revient cet adage que Suetone attribue à Auguste "Festina Lente**", tant on a envie que ce voyage que nous propose l'auteure ne s'arrête jamais....



L'auteure nous propose une déambulation, une promenade, une flânerie, ou pour reprendre un terme plus littéraire une errance à la fois érudite et cultivée mais jamais ennuyeuse, tant son approche est protéiforme

Devant nos yeux et au fil des lignes, défilent mille et un paysages, mille et une références, milles et une anecdote comme lorsqu'elle découvre à Sienne ces fameuses ZTL, des rencontres, comme celle du père Puglisi, prêtre engagé contre Cosa Nostra, que la Mafia assassina quelques mois plus tard à Palerme, les malédictions qu chiffre 17 ou du chat noir, ou des traditions du quotidien comme le caffè sospeso de Naples



En démarrant son périple par le Nord et logiquement par La Dominante c'est à dire de  "Gênes l’orgueilleuse" comme l’appelle Dante, en écho au nom de Superba reppublica dont les Génois avaient affublé leur ville, à la Sérénissime Venise sa rivale.

Ce voyage transversal dans la Nord, n'omettra :

Ni Turin qui fut capitale du royaume d’Italie de 1861 à 1865, et connue pour son Saint Suaire dont écrivit Paul Claudel : "La photographie nous a rendu ce corps que les plus grands mystiques ont à peine osé envisager, martyrisé littéralement depuis la plante des pieds jusqu’à la cime."



Ni les lacs, laghi, Orta, Majeur, Côme, Iseo ou Garde dont on discutera des heures et des heures pour savoir quel est le plus beau, sans jamais réussir à se mettre d'accord. Mais au final ce qui les différencie c'est leur caractère :  " Orta l’intime, Majeur le magnifique - avec ses îles Borromées, comme une flotte qui aurait jeté l’ancre. l’Isola Bella, nef immobile surchargée de ponts vénitiens, de statues et de fontaines, de paons et d’azalées, d’ifs et de colonnes tandis qu’à sa poupe, l’énorme  , Côme l'aristocrate et ses villas dont Flaubert dira "On voudrait vivre ici et y mourir ", Iseo le sauvage devenue la patrie des bateaux Riva reconnaissables dans le monde entier, Garde le si bleu. Ce qui unit, c’est cet effet commun qu’ils exercent sur l’âme : ils attirent l’amour par sortilège, et le retiennent dans une passion exclusive. C’est qu’ils sont autant de miroirs qui renvoient nos désirs de volupté et les comblent, autant d’univers clos qui tiennent loin de l’esprit les horreurs du monde."



Ni Vérone là où Dante en deuil de Béatrice a composé, son Purgatoire, là où Pétrarque pleura ici la mort de Laure, mais c’est Shakespeare, qui n’y vint jamais, qui a donné à cette cité de quelque trois cent mille âmes son aura, ses fantômes, son caractère. Marquée au feu par la tragédie des Capulets et des Montaigu, Vérone ne put qu’offrir à la légende l’écrin de ses rues, de ses places, de ses palais.



Ni Venise, au travers des paroles de l'Arétin

" … Avec les clairs et les obscurs, la lumière donnait si bien perspective et relief à ce à quoi elle voulait donner perspective ou relief, que moi, qui sais comment votre pinceau est le génie des génies, trois ou quatre fois, je m’écriai : “Ô Titien, où êtes-vous donc ?” Ma foi, si vous aviez peint ce que je vous raconte, vous frapperiez les hommes de la même stupeur que celle dont je fus confondu, quand, contemplant ce que je viens de vous décrire, je m’en rassasiai l’esprit, plus longtemps même que n’avait duré ce merveilleux spectacle », écrit l’Arétin en mai 1544 à son ami Tiziano Vecellio. Mille tableaux, mais pas plus mille pages, mille livres ne suffiraient à fixer l’infinité des nuances et des variations de la lumière dans Venise, sur Venise, par-dessous Venise. La lumière est le suprême architecte de la ville."



Puis on repart en direction des Cinqueterre dont Eugenio Montale écrivait depuis Monterosso : "Ici, les passions du plaisir apaisent miraculeusement les conflits". L'auteure d'ajouter, à juste titre, une semaine dans cet « ici » et le plaisir passionné de la vie, de la beauté et de la marche agit comme un baume.

Même Maupassant dira : "Jamais peut-être je n’ai senti une impression de béatitude comparable à celle de l’entrée dans cette crique verte, et un sentiment de repos, d’apaisement, d’arrêt de l’agitation vaine où se débat la vie, plus fort et plus soulageant que celui qui m’a saisi quand le bruit de l’ancre tombant eut dit à tout mon être ravi que nous étions fixés là, ajoutant : "Ici la terre est tellement captivante qu’elle fait presque oublier la mer."



Voilà les fameuses villes de Toscane,

À commencer par Florence sous forme question : "Peut-on exprimer avec exactitude tout ce que Fiorenza, ses beautés, sa subtilité, la violence de ses contrastes, ses apothéoses mystiques et sa volupté sensuelle, son exquis mélange de vie et de pierres monumentales suggère d’émotions et de bouleversements à son visiteur ?" À chacun d'y trouver sa réponse...

" La ville de Dante. Et Dante est le cœur de Florence. Il y est partout. Son portrait, qu’a signé Domenico di Michelino, trône en majesté dans la nef de Santa Maria del Fiore : Dante Alighieri expliquant sa Divine Comédie. Trente-quatre plaques de marbre, les lapidi, gravées chacune de versets empruntés à son chef-d’œuvre et posées aux murs du vieux Florence, illustrent son passage sur cette terre, et dans ces rues. Une via et une maison portent son nom. Sa statue de marbre trône sur le parvis de la basilique Santa Croce, où il a son cénotaphe à côté de ceux de Michel-Ange et de Machiavel et dans le cloître, son portrait peint par Giotto. Au cœur du baptistère si cher à son cœur – « mon beau Saint-Jean » – et où il fut baptisé, Paul VI a accroché un ex-voto : « En l’honneur de Dante » ; on y lit aussi ces tercets du Paradis : « S’il arrive jamais que ce poème austère / Auquel ont mis la main et le ciel et terre / Et qui m’a fait maigrir pendant de si longs ans, / Désarme la fureur cruelle qui m’exile / Du beau bercail où je dormis, agneau tranquille, / Sans autres ennemis que les loups dévorants ; / Avec une autre voix alors, une autre laine, / Je reviendrai poète, et là, sur la fontaine / Où je fus baptisé, je ceindrai le laurier. »"



Vient ensuite, à mon avis le plus beau passage du livre car il traite d'un région, qui sans m'avais jeu de mots, reste plus ou moins dans l'ombre des autres l'Ombrie...

Est-ce la proximité d'Assise, mais cette partie est d'une beauté sans égale



Bien entendu Rome et Naples ont leurs place tout comme la côte amalfitaine, pour finir son périple par la Trinacrie, qui signifie trois pointes, du nom de la Sicile pour les Grecs anciens, les trois pointes sont : la pointe ouest de Trapani-Marsala, le cap Boeo, la pointe nord-est de Messine, le cap Peloro, la pointe sud-est de Syracuse, le. cap Passero . Et dont l'emblème est la Gorgone Méduse, ailée et coiffée d'un nœud de serpents et d'épis de blé, d'où rayonnent trois jambes fléchies, comme saisies en pleine course.

Les épis de blé ont été ajoutés aux serpents par les Romains, à la fois comme symbole de fertilité et parce que la Sicile est le grenier à blé de Rome.



Nous voici arrivés au bout du voyage et force est de constater que Christiane Rancé a réussi à mettre ses pas et imposer son style aux côtés de ses nombreux prédécesseurs....

Ces nombreux ecclésiastiques, pèlerins, étudiants, commerçants français passés par l'Italie depuis le Moyen Âge, dont on garde peu de races. Puis les choses changent....

Pour en citer quelques-uns vinrent Montaigne, les Lettres d'Italie de Charles de Brosses, qui enchantaient Jean d'Ormesson, le Marquis de Sade, Dumas. Puis le développement de fer, l'unification de l'Italie facilitèrent le tourisme. François-René de Chateaubriand lors de son voyage en Italie s'attacha à la Toscane et à sa capitale. Germaine de Staël décrit elle aussi des amours contrariées dans Corinne ou l'Italie, La mort rôde autour de la beauté. Sans oublier Stendhal, Musset, Sand, Flaubert, les Frères Goncourt, Hippolyte Taine.

Et bien entendu André Suarès don't Le Voyage d'un Condottiere reste un incontournable....

Plus proche de nous on retrouvera Giono, Duras, Michel Déon, et Dominique Fernandez.

À croire que Christiane Rance a gardé à l'esprit ce proverbe latin qui sied tant à la l'Italie : "Ubi bene, ibi patria La patrie est là où l'on est bien"



En féru lecteur de Dante je ne peux que conclure ce billet par

"E quindi uscimmo a riveder le stelle***" qui est le dernier vers de l'Enfer de Dante,

Il convient très bien, et pourrait servir de point final à ce livre à la seule différence que Christiane Rancé, nous a accompagnée au Paradis qu'est ce Bel Paese....



* Belles Italies, itinéraires Amoureux

** Hâte toi lentement

** Et dès lors, nous sortîmes revoir les étoiles
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Simone Weil. Le courage de l'impossible

Christiane Rancé a écrit une biographie éclairée de Simone Weil, intitulée "Simone Weil. le courage de l'impossible" qui révèle à son égard une grande admiration et des affinités intellectuelles et spirituelles.

Lire plusieurs biographies de Weil n'est pas inutile : outre que cela permet de mémoriser les étapes courtes, mais torrentielles de sa vie, incroyablement riche en réflexions, rencontres et expériences, on aborde les écrits et la personnalité de la philosophe par des biais différents, certains points obscurs d'un récit étant éclairés par d'autres.

Lorsque j'ai débuté dans son oeuvre (immense, colossale, intimidante, faite d'articles de journaux, de revues militantes, de lettres, de considérations consignées dans des cahiers), j'avoue que je n'étais pas enchantée par ses expériences en usine que je tenais pour sacrificielles à l'excès : l'usine, dans les années 30, avant le Front Populaire et les lois améliorant le sort des ouvriers, c'était cruel, arbitraire, dégradant pour la dignité humaine, les années y comptaient triple. C'était une affaire entendue. Pourquoi risquer d'y engager sa santé lorsqu'on pouvait l'éviter ?

C'est sans doute le raisonnement logique, mais peu généreux, que se tinrent les intellectuels marxistes de l'époque, car elle fut en la matière une pionnière.

Simone Weil voulait la vivre, cette terrible expérience, dans sa chair et dans son esprit ; sinon, comment comprendre, comment avoir une parole légitime ? "Quand je pense, écrit-elle, que les bolcheviks prétendaient créer une classe ouvrière libre, et qu'aucun d'entre eux - Trotsky sûrement pas, Lénine, je ne crois pas non plus - n'avaient sans doute jamais mis le pied dans une usine (...), la politique m'apparaît comme une sinistre rigolade."

A partir de cette expérience (et d'autres tout aussi cruelles, comme sa brève participation à la guerre d'Espagne sur le front Républicain) qui la rendirent pessimiste, mais ne lui ôtèrent ni la curiosité, ni la Joie, Simone élabora une spiritualité chrétienne (sans appartenance à l'Eglise officielle, elle ne se serait pas ainsi défaussée durant la montée de l'antisémitisme et à l'aube de la guerre ; et pour d'autres raisons aussi... ) que présente ici merveilleusement Christiane Rancé.
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On ne fait que passer

On ne fait que passer est un roman français du siècle dernier, qui raconte les vacances d’été rocambolesques et peu reposantes d’une journaliste, sa famille et ses amis, en plein cœur d’un Sud-Ouest rural. Dans une grande maison de vacances ouvert aux quatre vents, se pressent les enfants et les adolescents des uns et des autres, pressés et ravis de se débarrasser quelques jours ou semaines de leurs mioches turbulents. Mais les affaires des uns ne fait pas celles des autres, puisque notre protagoniste se retrouve noyée sous les cris et ensevelie sous les obligations que lui imposent son rôle d’hôtesse de maison. Entre les arrivées surprises et les départs décalés, c’est une vraie colonie de vacances qui squattent la maison, pourtant si calme le restant de l’année.



Il ne faut pas s’attendre à de la grande littérature, puisque ce livre a vocation à divertir plus qu’à instruire. On se laisse porter dans ce joyeux bazar, on se prend à rire de situations cocasses, on souffle d’exaspération en voyant le comportement et l’abus de certains… Notre hôtesse de maison a bien du courage d’affronter autant de tracas en vacances… mais elle le fait dans la joie et la bonne humeur, c’est tout ce qui importe !



Malgré le tohu-bohu estival et l’organisation gargantuesque qu’a exigée l’afflux de tant de monde dans des espaces géographiques et temps si restreints, j’ai presque eu envie de me mêler à ces personnes pour passer une petite semaine de rigolades avec eux. Une bonne bande de connaissances familiales et amicales regroupées pour déconnecter des tracas quotidiens… ça donne envie de s’intégrer : vivement les prochaines vacances d’été !



Une lecture divertissante, pleine d'humour, où les situations cocasses s'enchaînent pour notre plus grand plaisir. Le livre a un peu vieilli, mais il reste quand même sympathique à découvrir.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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En pleine lumière : Carnets spirituels

J'aime beaucoup les biographies de Christiane Rancé, notamment celle de Simone Weil, ainsi que les introductions aux oeuvres de cette philosophe.

J'ai moins aimé ces "carnets spirituels", très bien écrits (trop ?) mais inscrits dans une catholicité très standart, ses pompes et ses atours, notamment papaux. Je préfère décidément la spiritualité à la religion : non que les références aux Textes me gênent : Simone Weil les citait constamment, surtout le Nouveau Testament (car elle n'avait pas beaucoup d'affinités avec l'Ancien, trop terrible, trop tonitruant, et privilégiant trop la Loi par rapport à l'Amour).

Mais que m'importe à moi l'adulation de la grand-mère de l'auteure pour les huit papes qu'elle a connus ? C'est de la petite histoire et cela inscrit trop le débat dans une tradition familiale et culturelle.

N'est pas Marguerite Porete qui veut...



Je me sens un peu injuste d'écrire cela : toutes les pensées de Christiane Rancé sont de haute volée, elle a beaucoup médité, elle offre le travail d'une vie, et voilà que je lui reproche un style trop "léché", convenu.

C'est pourtant ce que je ressens : tout cela est de très bon goût et rien ne peut être contesté. Mais je préfère Pascal, Madame Guyon et les mystiques rhénanes (Sans parler des géniaux grains de folie de Tolstoï ou Dostoievski....) Ils sont parfois dans l'excès, on se dit : "ah ! là il/elle exagère !..." et finalement on aime ça.

Un peu d'hubris, quoi....

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Attente de Dieu

Lorsqu'un esprit tel que celui de mme Weil traite de religion , l'on ne peut que préter attention à son texte , et cela méme si l'on est non-croyant . Pourquoi ? Simplement parceque l'on sait qu'on va découvrir des idées avec lesquelles on pourra étre en désaccord , mais il y aura une profondeur assurée. Et tel est bien le cas . Ce texte n'ayons pas peur des mots , est magnifique . On y trouve la vision d'une personne issue des millieux populaires , qui à un vécu , et qui par là méme mérite que l'on lise ces mots qui sont ceux d'une personne "ordinaire" . Aprés , il est de la liberté de chacun d'étre proche ou pas de sa vision de la religion . Mais en l'état il s'agit d'un trés grand livre . Parole d'athée qui vous invite à le lire au plus tot .
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Attente de Dieu

Cet ensemble de textes a été publié par le Père JM Perrin, à titre posthume mais à la demande anticipée de Simone Weil avant qu'elle ne quitte la France en 1942.

Elle avait pour lui une profonde amitié empreinte d'une gratitude alimentée par l'écoute et l'aide que celui-ci manifestait à propos de sa réflexion métaphysique.



Agnostique par éducation pourrait-on dire puis, dans un premier mouvement de pensée, par une sorte de droiture intellectuelle, Weil fut littéralement envahie par l'amour de Dieu et du Christ lors de quelques jours passés à l'abbaye bénédictine de Solesmes. Peut-on dire qu'elle était une intellectuelle prédisposée à la foi?



Dans les quelques lettres de l'ouvrage, elle explique en particulier qu'étant qui elle était, la religion catholique lui apparut comme la plus à même de lui laisser vivre cet amour dont elle était remplie, du fait de la personne du Christ. L’Église catholique pourtant la rebutait : "Ce qui me fait peur, c'est l’Église en tant que chose sociale", "J'ai peur de patriotisme de l’Église qui existe dans les milieux catholiques" et "Il en résulte que le social est irréductiblement le domaine du diable". Pour cette raison, et malgré un questionnement quasi permanent, elle ne voulut jamais être baptisée.



Dans le texte intitulé "Autobiographie spirituelle", elle présente son itinéraire de foi, avec sincérité et clarté; elle raconte notamment l'évènement de Solesmes; on comprend que, certes ponctuel, il vient à son heure dans une trajectoire déjà étonnamment orientée.



Au fil des autres textes : "Réflexions sur le bon usage des études scolaires en vue de l'Amour de Dieu", "l'Amour de Dieu et le malheur", "Formes de l'Amour implicite de Dieu", de sa voix limpide, bien posée, "inspirée", tonique, exempte d'animosité ou de mépris, Weil dévoile ce qu'est pour elle cette "attente de Dieu", faite d'une extrême attention, de l'esprit d'obéissance et d'un amour incommensurable. Son humilité quelquefois paraît de principe, voire excessive, pourtant certainement non feinte.

Sans en avoir, semble-t-il, l'intention, ses propos, manifestement vécus, sur Dieu, l'Eucharistie, la prière, le salut,….. dynamitent de fait l'enseignement traditionnel de l’Église catholique en ce qu'ils se démarquent largement du discours officiel transmis au vulgum pecus. Ils sont plutôt révolutionnaires et lumineux, qu'on y adhère ou qu'on ne fasse que s'y intéresser pour leur caractère spéculatif.



Dans "A propos du Pater", Weil nous explique sa compréhension du "Pater Noster". On ne peut qu'apprécier la cohérence avec tout ce qu'elle a dit auparavant.

Dans "Les trois fils de Noé et l'histoire de la civilisation méditerranéenne", se faisant paléontologue, elle reconstruit à partir de quelques chapitres de la Bible et en quelques pages, l'histoire des principaux peuples sémites et indo-européens. C'est curieux, du genre dessert salé: même non convaincu, on peut en apprécier l'audace et la fulgurance.



L'ouvrage est donc divers mais le thème central, Dieu e(s)t Amour, est traité de façon consistante, sur un mode personnel, à vocation universelle.

Il offre parallèlement un point de vue incontestable -puisque le sien- sur la personne Weil: à côté de sa profession de foi fondée sur une synthèse du stoïcisme grec et du christianisme, on découvre sa conception de la charité et de l'amitié, son amour quasiment romantique des penseurs grecs opposé à sa piètre opinion de la civilisation romaine (dont on trouve une argumentation approfondie dans "L'Enracinement"), et, omniprésente, la séduction de sa pensée.
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Jésus

Voici les deux questions qui ont fait débats et qui ont agite l'histoire:qui était Je sus et peut-on dresser son portrait au vu des textes et des témoignages qui lui etaient contemporains?Qu'est-ce que ses disciples,et plus largement les hommes,tout au long de l'histoire du christianisme,ont dit qu'il était?

C'est parce qu'il est presque impossible de repondre a ces questions en toute surete,sauf a faire des choix,que cette biographie a été ecrite car Jesus inspire,tout au long des siecles,chaque civilisation,chaque societe a tente de tirer a elle son mystere,et de l'y adapter.La raison en revient a la modernite radicale de ses paroles.

Dans cet ouvrage,il n'est pas question de prouver l'existence de dieu,ni de prouver que Jesus était ou n'était pas son fils,ni un prophete,ni un messie,ni de vouloir dresser un portrait sans retour et sans retouches de l'homme,de ce qu'il fut et de ce qu'il fit

Cette biographie tente d'animer,en les replacant dans leur contexte,les faits et les gestes de Jesus,comme nous pouvons seulement supposer et deduire qu'ils ont eu lieu,sans pretendre détenir la verite historique ou theologique de ce personnage,sans chercher non plus a separer celui qui serait le Jesus de l'histoire de celui qui serait le Jesus de la foi,tant il est evident que les deux sont indissociables
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Tolstoï : Le pas de l'ogre

Oui oui je sais je vous ai déjà proposé un excellent livre sur Tolstoï, mais le talent a de multiples facettes et le bonheur de lire aussi.

Ici pas de vraie biographie mais de simples rappels sous formes de tableaux rapides des moments clés de la vie de Leon Tolstoï.

Ce qui importe à l’auteur de ce livre c’est de comprendre l’homme Tolstoï au delà de l’écrivain. Comprendre ses contradictions, ses outrances, ses éclairs de génie.

Tolstoï l’aristo, le boulimique de lecture, il faut dire qu’il eu à sa disposition une bibliothèque de plus de 10 000 volumes ! car comme le dit Christiane Rancé tout est énorme chez lui.



A « 30 ans il a déjà fait la guerre en Crimée, écrit, voyagé et lu » il ne lui manquait qu’une épouse... On sait la suite.

Mais vient après le mariage et les enfants, vient l’inexplicable, l’angoisse, la peur, le doute, les tourments existentiels. C’est dans cet aspect que Christiane Rancé donne le meilleur pour montrer l’homme engoncé dans ses contradictions, dépassé par les affres de l’angoisse, la peur du néant.

Tolstoï n’était pas un esprit religieux et pourtant le paradoxe fut que « son esprit était dévoré par l'attente de Dieu. », il devient végétarien, il refuse tout luxe, il connait les nuits de doute et son attente le conduira à fuir femme et enfants pour finir sa vie à Astapovo.



Même si le parcours de l’homme est connu, le livre de Christiane Rancé se lit avec intérêt. Elle ne fait pas l’impasse sur les répercutions pour la famille Tolstoï qui souffrit beaucoup. Elle nous montre un homme qui :



« se stérilisait, s'éteignait à lui-même, se reniait... Alors qu'il produit ensuite Résurrection, La Mort d'Ivan Ilitch, et ce dernier texte sublime, écrit presque à l'insu de son entourage, Hadji Mourat, une ode à la vie et à la liberté éblouissante, où absolument rien n'est renié. »



Elle dit : « Je voulais réconcilier ces deux Tolstoï qu'on disait incompatibles, et en dégager la clé d'une quête métaphysique »



Un livre court, riche, écrit avec élégance pour amateur de littérature russe.






Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Bella Italia : Un itinéraire amoureux

C'est en Italie que j'ai lu Bella Italia, et cette lecture m'a joliment accompagné durant mon voyage. N'ayant pu écrire le Dictionnaire Amoureux de l'Italie, Christiane Rancé a composé un ouvrage qui se rapproche de cette collection, en y mettant moins d'entrée, et en se contentant d'un plan purement géographique.

Le livre fourmille d'anecdotes et déborde d'amour pour son sujet. Sans doute faut il pour l'apprécier une certaine expérience du pays. Je ne doute pas qu'il puisse rejoindre tous les amoureux de ce pays...
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Tolstoï : Le pas de l'ogre

Tolstoï, le pas de l'ogre

Christiane Rancé



Publié au Seuil en 2010, à la faveur de la célébration du cent-cinquantième anniversaire de la mort de l'immense artiste russe, cet essai biographique m'a plu en ce sens qu'en 270 pages je n'ai pas trouvé un seul accroc qui pût me faire bondir de ma chaise, et l'auteur a vraiment ce mérite d'investiguer dans la sphère métaphysique, mystique et intime de l'auteur au regard de loup doté d'une lucidité extrasensorielle qu'il porte sur les êtres et les choses.



Oui Christiane Rancé se coltine la face nord pour aller braver ce sommet de la littérature russe. Je pourrais extraire quantité de choses de son texte qui m'émeuvent, me bouleversent, sollicitent mon attention avec le plus grand intérêt. Elle lève le voile sur quantité de choses de sa vie qui nous permettent de mieux appréhender celui qui se cache derrière ses romans universels. Il semble avoir abandonné pour lui tout bonheur terrestre qui viendrait le satisfaire, et dès lors que la mort d'un tout proche vient s'ajouter à la mort d'un tout proche, il adopte une attitude curieuse, ne s'épanchant pas par exemple ou semblant hermétique à tout sentiment humain, alors qu'il est à chaque fois touché un peu plus au plus profond de lui-même de manière indicible, comme si le baromètre des malheurs qui touchèrent sa famille avait depuis longtemps explosé et que plus rien ne pouvait désormais revitaliser sa sensibilité. Alors il préfère omettre de raconter cela, une énorme pudeur l'envahit, il la réserve sans gémir pour ses fictions toujours avec une élégance sobre mais certaine. Elle est visible dans ses combats avec la mort fictionnelle, une mort qu'il veut apprivoiser, il pénètre dans son antichambre pour mieux l'observer, c'est palpable dans La Mort d'Ivan Ilitch, dans Maître et Serviteur. Il est même possible, du moins je l'imagine, tant c'est bien rapporté par Christiane Rancé que de par des épreuves personnelles vécues, elle ait une empathie folle pour l'auteur sur lequel elle a choisi de s'arrêter un temps. Elle semble se retrouver en lui et c'est bien notre chance de lecture.



La bienveillance qu'elle a dans son regard à l'égard du maître de Iasnaïa Poliana s'alimente dans la source de la vérité, jamais autre chose et c'est un lecteur comblé que je suis à la lire, c'est un cadeau qu'elle nous fait quand on est admirateur de l'écrivain russe ou même un appréciateur curieux de passage. Pour célébrer la mémoire du grand homme, je ne pense pas qu'on puisse trouver plus bel hommage. Dans son ascension qui se lit comme un crescendo, sans doute a-t-elle été boustée par ce nouveau défi littéraire daté, ce qui nous porte à considérer aujourd'hui son livre "Tolstoï le pas de l'ogre" comme une référence.
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Tolstoï : Le pas de l'ogre

Une belle découverte. Christiane Rancé trace avec soin et délicatesse le portrait de Léon Tolstoï. Elle évoque ses états d'âme, son perpétuel questionnement sur la vie, la mort, la souffrance... Et comment cela se répercute sur ses œuvres, Anna Karénine, Les cosaques, Guerre et Paix... Indispensable pour les incontournables de Tolstoï.

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La passion de Thérèse d'Avila

Christiane Rancé nous dresse un portrait extrêmement vivant de Sainte Thérèse d’Avila, grande mystique espagnole, qu’elle replace dans son époque : le Siècle d’Or de l’Espagne de Philippe II, époque terrible où l’unité de l’Espagne, alors libérée des maures et des juifs, se fait autour d’un catholicisme strict et intransigeant, défendu par le bras tout puissant de l’Inquisition. Dans cette société très codifiée, où l’honneur devient le pilier de la société aristocratique et où la femme obéit soit à son mari, son père ou au clergé, Thérèse, jeune femme impétueuse, d’une grande intelligence et d’une grande beauté, choisit par défaut le couvent qu’elle considère comme un espace de liberté plus grand que la chambre conjugale. Cette femme passionnée y rencontrera le Christ auquel elle se donnera corps et âme, parcourant l’Espagne pour fonder des couvents et réformer ainsi une vie conventuelle qui tenait plus du boudoir que du salut de l’âme. Sainte Thérèse d’Avila a également décrit dans plusieurs ouvrages son itinéraire spirituel pour édifier les jeunes sœurs entrées à sa suite au Carmel, le plus connu étant le Château de l’âme. Une biographie qui ne laisse pas indifférent.
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En pleine lumière : Carnets spirituels

Fragments de vie, bonheurs et malheurs, où tout est repensé au travers d’une quête de sens, de beauté et de joie. Authenticité de la démarche toute intérieure.
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Simone Weil. Le courage de l'impossible

Alors voilà. Je viens de finir de lire la biographie de Simone Weil, pas la femme politique, l'autre : la philosophe inclassable née en 1909, et morte à 34 ans. Je vous recommande ce livre absolument. Christiane Rancé, sa biographe, écrit de façon magnifique, concise. Et on pleure à la fin parce que c'est juste beau et triste, et qu'on aurait envie que cela finisse autrement. Mais cela ne pouvait pas finir autrement car Simone Weil meurt fidèle à elle-même : d'une exigence absolue envers elle-même, d'une cohérence absolue avec ses principes.



Très tôt, dès l'âge de 14 ans, elle renonce à toute vie sentimentale, et ne se donne qu'un seul but : la quête de la Vérité, de l'Amour du prochain.



Prof de philo, normalienne, élève d'Alain qui se rend compte de son potentiel exceptionnel, alors qu'on l'envoie enseigner dans le Massif Central pour l'éloigner car elle dérange par ses invectives communistes (sans jamais adhérer au Parti), elle se met à donner des cours aux travailleurs,et fait scandale en allant avec eux dans les cafés.



Comment soulager la détresse humaine ? Pour la faire sienne, elle va jusqu'à travailler un an et demi en usine, pour comprendre dans son être le sort des ouvriers. Elle se sent de son propre aveu marquée à jamais comme une esclave, connaît l'épuisement et l'absurdité des taches répétitives, vit les rapports déshumanisés, le chacun pour soi, se surprend à obéir "comme une bête de somme". Elle fera aussi les vendanges, les pieds en sang et le dos meurtri, s'obligeant à la même cadence que les autres. Toute sa vie, elle pratiquera l'ascèse comme mode de partage, refusant les tickets de rationnement, les offrant à d'autres, dormant par terre pour partager le sort des prisonniers pendant la guerre; c'est ce qui la tuera d'ailleurs.



Toute sa vie, elle allie la pensée et l'action avec une soif et une énergie incroyables, paraissant presque enragée à ceux qui croisent son chemin, d'autant plus qu'elle se souciait comme d'une guigne de son physique, ce qui choquait, mais tous demeurent impressionnés.

Pacifiste, elle va quand même sur le front pendant la guerre d'Espagne pour soutenir les camarades; puis pendant l'Occupation, elle n'a de cesse de demander un visa pour l'Angleterre,car son souhait est d'être parachutée sur le front, allant à une mort certaine. Elle voulait constituer un groupe d'infirmières de choc, dont elle aurait fait partie. Trop faible, personne ne consentira à sa demande. De Gaulle la croit folle.

Parallèlement à la Résistance,la fin de sa vie est marquée par le mysticisme, une foi toute personnelle, sans baptême ni lien avec l'Église, magnifiquement décrite.



Je ressors estomaquée de cette lecture, galvanisée par son courage, sa générosité, son abnégation et sa droiture, et j'ai hâte de me procurer ses écrits (dont La Pesanteur et la Grâce, L'Enracinement), tous posthumes.



Je vous livre quelques passages dans la rubrique "Citations", que je trouve beaux.




Lien : http://tous-les-mots-sont-pe..
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La passion de Thérèse d'Avila

Je découvre de nouveau un autre livre de Christiane Rancé « La Passion de Thérèse D’Avila » et pour la seconde fois, elle me transporte avec son écriture.



Nous avons ici un fabuleux récit qui retrace l’incroyable itinéraire d’une femme qui devient une sainte.



On plonge dans l’Espagne du 16ème siècle. Un pays à l’époque très riche, moderne et puissant sous l’empire de Charles Quint.



Thérèse de Jésus alias Thérèse D’Avila est née en 1515 dans une famille juive et bourgeoise . Les membres de sa famille sont des marchands de draps et c’est son grand-père qui gère l’entreprise de textiles. Plus tard, le foyer familial renonce à la religion juive pour se convertir au christianisme et suite à ce changement, la famille est contrainte de déménager à Avila.



Dès son plus jeune âge, Thérèse a un rapport intime avec des ouvrages spirituels et chevaleresque. A vingt ans, elle se tourne vers le christianisme qu’elle approfondira dans un couvent où elle terminera ses jours.

En somme, c’est un livre savant et indispensable pour mieux comprendre qui était Thérèse D’Avila. Je n’ai pas vu le temps passer en lisant ce livre.

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Bella Italia : Un itinéraire amoureux

Je remercie vivement les équipes Babelio et les éditions Tallandier pour l’envoi de cet ouvrage. Malheureusement, ma critique ne sera pas à la hauteur du travail de Christiane Rancé, car je n’ai pas ressenti de grandes bouffées stendhaliennes en parcourant ces lignes consacrées à l’Italie que je connais bien et que j’aime. L’image de couverture est particulièrement bien choisie ; elle réunit en effet les caractéristiques du paysage méditerranéen : montagne, mer, jardin luxuriant, architecture ancienne et sculpture.

Je me suis déjà ennuyée avant d’arriver au chapitre « Gênes » page 27, en ce sens que tout ce qui me dérange est réuni : langage châtié et pompeux, multiples citations littéraires toutes époques confondues noyant la promesse d’un itinéraire amoureux pourtant annoncé en sous-titre. Hormis l’usage de la première personne du singulier, le récit n’apparaît pas suffisamment intimiste. Il s’agit d’un guide culturel et élitiste de l’Italie qui offre un regard littéraire et historique par ville.

Même si le choix des villes présentées reste commun – Venise, Florence, Rome etc – on a plaisir à retrouver ou découvrir des régions moins sollicitées comme l’Ombrie ou des villes qui méritent le détour comme Noto (Sicile). Les focus culturels sont également intéressants, car ils condensent des anecdotes sur des personnes connues (Christophe Colomb, Maria Callas) ou bien sur des périodes historiques marquantes (Salò, le Palio). Enfin, bien que l’écriture me tienne à distance par son empreinte trop érudite, je partage les impressions tantôt négatives de l’auteure sur la cathédrale de Milan tantôt positives sur Vérone.

Pour conclure, je dirais que je préfère feuilleter des beaux-livres présentant des paysages italiens ou lire des romans mais je n’ai pas apprécié le concept guide littéraire sans visuels.

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Simone Weil. Le courage de l'impossible

Un bel essai d'approche de la personnalité et de l'oeuvre riche et complexe de Simone Weil. Il n'est pas inutile de lire un tel ouvrage avant de se lancer dans la lecture proprement dite de la femme-philosophe. On mesure combien Simone Weil offre une pensée d'une richesse inouïe, mais cette figure de la pensée n'était pas en reste dans l'engagement physique de sa personne auprès des plus "écrasés" par l'Histoire. Après être agrégée et sortie d'une grande école, Simone Weil a traversé différentes strates de la société, comme celle des ouvriers quand elle a décidé de travailler dans une usine, elle s'est engagée dans le syndicalisme, elle a rejoint les Républicains en Espagne pour combattre le fascisme de Franco, puis elle a gagné les USA avant de demander à rejoindre De Gaulle pour se battre en France avant la Résistance contre les Allemands. Tout le parcours de Simone Weil est exemplaire de loyauté.
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Catherine de Sienne : Le feu de la sainteté

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), sainte et docteur de l'Église.

Elle reçut les stigmates, vécu des phénomènes surnaturels, Elle a vécu l'expérience spirituelle du mariage mystique.

Christiane Rancé a choisi des textes et les présentes.

St Catherine de Sienne a écrit : "Le Dialogue" qui est son œuvre principale. Dans ce livre, dicté par Catherine de Sienne en extase, elle dicte les conversations qu'elle aurait avec Dieu.

Les textes choisis par Christiane Rancé sont intéressants, à lire, même athée, car l'on découvre un mysticisme très fort, des écrits d'une grande sainte.
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Bella Italia : Un itinéraire amoureux

Christiane Rancé. Bella Italia. Un itinéraire amoureux. Ed. Tallandier. 2023.

Un roman touchant d’une femme au style poétique et amoureux. Amoureuse de…l’Italie.

Ce que j’ai aimé : son style poétique pour les descriptions de paysages. Très cultivée. Et la somme de bonnes adresses (musées, restos, promenades) des villes qu’elle visite.

J’ai moins aimé le fait que cela reste plutôt un ouvrage touristique. Et je n’ai pas eu envie d’ouvrir Google Earth pour vraiment m’imprégner des lieux qu’elle décrit et continuer à lire. Je me suis arrêté après 2 chapitres.

Cela me fait trop mal. Envie de revoir ce pays.

Mais c’est un livre qui m’accompagnera lors d’un voyage en Italie. Et j’en lirai les chapitres en étant sur place.

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