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Citations de Christiane Singer (664)


Le mariage ne nous veut pas présentables, il nous veut vivants ! - et il nous fera perdre la face jusqu'à ce que, sous nos masques, apparaissent nos vrais visages.
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Partout, tu ne vois que toi. Cette réalité-là, sur terre, est ton oeuvre. C‘est toi, l‘unique instigatrice du complot de ta vie, l‘unique meneuse. Et tu n‘as rencontré dans les autres - dans l‘autre - ta vie durant, que des images prétracées, déformées tant par tes rêves que par tes peurs. Jamais encore ton regard n‘a été vierge. Tu n‘as VU PERSONNE. Tu ne connais personne.
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Qui est ce monstre en moi qui ne se nourrit que de regrets, de souffrance et de ressentiment - et n‘est jamais rassasié? Qui est cette part de moi qui me barre passage, qui a juré ma perte - mon ego - mon saint Sébastien criblé de plaies et de flèches - Sébastien Ego mon bourreau! Le pire des bourreaux: celui qui se travestit en victime. Partout où je tente une esquive - une promenade, une lecture, une halte à ma table de dessein - il se dresse devant moi, demande son dû. […]
Et plus ma haine de lui augmente et plus je sens - horreur - que ses forces à lui en sont accrues et que les miennes diminuent. Ma haine de lui le nourrit, lui tient lieu d‘élixir. Chaque rage, chaque rébellion, même l‘idée de suicide, même sa réalisation sans doute, n‘est qu'une corde de plus autour de mon cou, une manière de m‘entortiller un peu plus dans les lacis du piège. Il n‘y a pas d’échappatoire. Ma colère fait vivre ce moi qui désormais me révulse; ma complicité avec lui s‘est brisée. Dans mon désespoir, j‘alimente qui je rejette. Je joue ma destinée entière pour cet étranger vorace et parasitaire que j‘héberge - Sébastien Ego, le travesti, le dévoreur d‘âme et de pitié - le chialeur. - Histoire d‘âme
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P 147 – puisqu’il ne peut être question de saisir à nouveau la hampe d’une bannière, que faire en nous de cette lucidité désespérée qui nous prend devant la souffrance du monde ? Comment faire face à une société impossible à cautionner, dans son inconscience, dans son cynisme ? Yvan Amar nous rappelait que la seule chose que l’homme moderne puisse devant Dieu se vanter d’avoir inventé est la poubelle. Le gâchis va grandissant où se mêlent les perdants, les exclus, les ressources naturelles, les rêves, les visions… pourtant il apparait clairement que toute « réaction » serait vaine, que dresser un nouveau monde contre l’ancien, lever une nouvelle troupe contre les troupes constituées, ne ferait que fortifier cette dynamique dévastatrice. Il ne peut en aucun cas s’agir de remplacer une idéologie par une autre ni d’inventer de nouvelles idoles. Un tiraillement douloureux accueille en nous chaque théorie nouvelle, chaque « il faudrait », chaque « il n’y a qu’à ». Il devient tangible, physiquement perceptible, que la seule réponse est de faire halte, de supporter longuement, le plus longuement possible, l’état de non-réponse de hiatus. Nous sentons bien que si nous restons dans la généralité, « la société », « les abus », nous nous enlisons, nous nous épuisons, nous nous détruisons. La question radicale, la question qui rend fou ne peut alors manquer de monter : est-ce-que je sais vraiment ce qui serait mieux ou préférable ? est-ce que le pire sur terre n’a pas toujours été commis par ceux qui savaient « veillez à ne pas nous imposer un bonheur qui n’est pas le nôtre ! » sage prière d’un noble algérien au début de la colonisation ! Bernard Besret ose pour sa part une formulation encore plus radicale : « Le mal c’est le bien qu’on veut imposer aux autres. » Toute réponse générale, toute parole générale détient son venin. Dans une situation unique, dans cet instant unique, je sais ou je pressens ce qui est préférable et j'assume ce choix. Mais dans la généralité, je n'ai pas de réponse. En prendre conscience est déjà, je crois, un début acceptable.
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P 84 – mais hélas partout où le passé pèse encore son poids de violence, de silence, de remords et de mensonge, la mémoire lumineuse ne filtre pas. Nous nous trompons alors de mémoire. Nous croyons faire œuvre de loyauté quand au lieu de les cautériser, nous entretenons les plaies. Etre appelé à laisser derrière soi la souffrance semble d’abord une trahison. Et qui alors archivera les détresses, qui les commémorera, qui rendra justice à ceux que la vie et l’Histoire ont supplicié ? Et quelle plus puissante métaphore pour illustrer cela que l’histoire de Tobit ? Tobit qui du fond de l’humilité déchirante d’un fol orgueil veut à lui seul tout réparer, rendre à tous les morts une sépulture en terre d’exil, perpétuer seul tous les rites. La cécité va le contraindre à tourner son regard de l’exil du dehors vers l’exil du dedans. L’autre « injustice » lui apparaitra en fin d’épreuve : celle qu’il s’est fait subir à lui-même en ouvrant son cœur au deuil, à l’héroïsme réparateur mais pas assez à la célébration. Celle qu’il a fait subir à son épouse Anna et à son fils Tobit, en ne partageant pas la table des fêtes dressée, en n’acceptant pas les cadeaux que a vie lui tendait.
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Retenir le flux de l'existence, c'est oublier que la vie est l'art de la métamorphose.
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Refuser de mûrir, refuser de vieillir, c'est refuser de s'humaniser.
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Personne n'exige de moi que je réussisse, mais seulement que je franchisse un pas en direction de la lumière. L'important n'est pas que je porte le flambeau jusqu'au bout, mais que je ne le laisse pas s'éteindre.
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Nous sommes en permanence nécessaires à la création quotidienne du monde. Nous ne sommes jamais les gardiens d'un accompli mais toujours les cocréateurs d'un devenir.
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Il a existé et il existe sur cette terre des constellations d'existence, des arts d'aimer et de vivre ensemble délicieux et élaborés.
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L'éruption du Réel est dans le feu de nos visions et de nos espérances.
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pour retrouver la même qualité de ce qu'on avait perçu dès le début, il faut avoir fait le grand, le fou, le féroce détour par l'existence.
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l'imperfection est le produit de mon esprit, l'écharde d'une attente, d'une espérance vaine dans la chair glorieuse de la Création.
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Quand tu espères, tu es la part du monde qui espère, et quand tu désespères, tu es la part du monde qui désespère ! C'est tout.
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Commence alors, à l'insu de tous, de battre dans la poitrine de celui qui célèbre la vie - sans se laisser troubler par la trahison, la déception, la rage destructrice - un coeur pacifié, un coeur humain.
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La seule chose à la longue qui vaille le jeu et la chandelle est d'avoir aimé.
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rares sont ceux qui s'en aperçoivent mais tout sur terre suinte de sens
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Toute folie finit par s'avérer raisonnable quand on la cultive assez longtemps.
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De toute vie, aussi escarpée et abrupte soit-elle, suinte le sens.
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Mais il nous faudrait un autre organe pour percevoir ces espaces en attente qui constituent le Réel, les champs de conscience, qui attendent de nous d'être ensemencé et qui basculent dans la réalité quand un quotient d'intensité est atteint.
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