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Citations de Christine Angot (351)


Redescend sa main vers l'entrejambe à l'intérieur du pantalon ouvert. De nouveau il la glisse dans l'ouverture, après avoir écarté au passage sa culotte vers le pli de l'aine. Il met son poing tout en haut collé contre les grandes lèves comme s'il s'apprêtait à les fister, et avec son autre main tire sur la ceinture pour faire descendre le pantalon plus bas sur ses hanches, les plus possible.
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Quand j'étais petite, je voulais voyager. Mon rêve c'était l'Amérique, je lui disais :
- Quand je serai grande maman, j'irai en Amérique, et je t'emmènerai, tu viendras avec moi ?
Aujourd'hui, je suis à New-York. Je prononce cette conférence, je suis devant vous, et elle n'est pas là. Je ne l'ai jamais emmenée. On n'a jamais fait ce voyage. (Conférence à New-York, postface)
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Ce livre va être pris comme un témoignage sur le sabotage de la vie des femmes. Les associations qui luttent contre l’inceste vont se l’arracher. Même mes livres sont sabotés. Prendre ce livre comme une merde de témoignage ce sera du sabotage, mais vous le ferez. Cela bousille la vie d’une femme, cela bousille la vie d’un écrivain, mais ce n’est pas grave comme on dit.
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L’Inceste est vraiment le livre où je me présente comme une grosse merde, tout écrivain doit le faire une fois, après on verra. Ou peut-être le faire plusieurs fois, ou peut-être ne faire que ça. Écrire c’est peut-être ne faire que ça, montrer la grosse merde en soi. Bien sûr que non. Vous êtes prêts à croire n’importe quoi. Écrire ce n’est pas une seule chose. Écrire c’est tout. Dans la limite. Toujours. De la vie, de soi, du stylo, de la taille et du poids.
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Est-ce qu'on sait pourquoi on aime?
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Ah la la mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai marre, mon Dieu, mais j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, mais j'en ai marre !... Mais j'en ai marre, mais marre, mais j'en ai marre, marre, marre, mais marre ! J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre mon Dieu… Page 60
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Peu à peu ma vie et moi nous nous détachons, je ne sais même plus à qui elle est. Elle me fait pitié. Bientôt je la confondra avec celle d'une autre petite fille. Je ne saurai même plus. Voilà le cours normal des choses éternelles. On perd jusqu'au souvenir, on acquiert un supplément de grâce et on finit par oublier qu'on vient de si bas.
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Les HLM seront rasés, les placards à compteurs électriques définitivement fermés. Jamais plus on ne reverra ça. Sainte Séverine Nivet, dernière martyre de l'amour sale. Jamais plus. Et le sexe rentrera en grâce. On aura châtré tous les déviants. Point-du-Jour n'existera plus. La vie des petites filles va changer. Toutes seront des reines.
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J'ai fait ce film par pure compassion. S'il est sordide, qu'y puis-je ? C'est la vie qui l'est.
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Quand elle est seule chez elle, y a-t-il quelqu'un ?
Je me répète cette phrase : "Y a-t-il quelqu'un ?"
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"On viole les enfants, maintenant". Plus c'est petit, plus ça plait. Les amiénoises sont jalouses.
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Elle peut être très crue quand personne n'entend. Devant moi, c'est différent, je ne suis qu'absence. En réalité ses mots sont signe de douleur.
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Il y a le problème du Codec. On me dit que je ne suis pas sa fille. Mon père minimise, relativise. Je ne le supporte pas. Parce que relativiser ça, c’est relativiser l’interdit de l’inceste. (p. 178)
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J’étais triste. Intérieurement je pleurais Mais, au moins, mon échec était clair et indiscutable. J’étais débarrassée de l’obligation de me faire respecter. Y compris par moi-même. (p, 130)
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Elle avait les yeux marron, ce n'était pas une couleur spéciale, bleu ou vert. C'étaient des yeux marron, avec des reflets jaunes, dorés. Lui, ç’a été sa couleur préférée pendant huit ans. C'était quelque chose qui illuminait, c'était une lumière. Qui faisait que son visage n'était pas pareil la seconde d'avant et la seconde d'après. Ça lui suffisait. Aujourd'hui quand il la croise, au palais de justice, ou en bas de l’immeuble, il ne la regarde pas, il ne la voit pas. C’est une formalité administrative, c’est la partie adverse. Ce n’est plus rien.
(Page 186).
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Ça les marquera toute leur vie. Ç'a été un traumatisme pour moi, et pour eux. Ma seule faute est d'avoir subi ça pendant huit ans sans rien dire. J'ai arrêté de m'en sentir coupable. Je voudrais pas avoir à le revivre cela dit.
P. 163
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- Et puis un jour, il a été violent avec ma fille
Un 11 novembre. Je l'oublierai jamais. C'était un jour férié, on était tous à la maison. Il a frappé Mary Et là, là j'ai plus supporté.
- Ça été le déclic ?
- Oui, parce que c'était contre ma fille, c'était pas seulement contre moi. Alors là j'ai réagi. J’ai appelé la police. C'était terrible... les policiers sont venus...les enfants étaient là…c'était…
Avec beaucoup d'émotion, elle relate une journée de 11 novembre..
- Les derniers temps, il était jamais là. On restait sans nouvelles plusieurs jours, plusieurs semaines. Ça nous faisait du bien, on soufflait. Mais on ne savait pas quand il allait rentrer. La porte pouvait s'ouvrir d'une minute à l'autre. Il avait les clés! On était sous son emprise. On respirait plus. On était dans l'angoisse d'entendre une clé dans la serrure, de le voir apparaître dans l'entrée. Les enfants avaient peur.

(P. 160)
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Pendant tout ce temps, j'avais une seule préoccupation, avoir suffisamment de force pour protéger mes enfants. Et je pense que c'est pour ça que je suis pas allée à la police plus tôt, je pense que j'économisais mes forces. Il en faut pour aller à la police la première fois qu'on est agressée, c'est pas facile, et il en faut beaucoup aussi pour protéger ses enfants de leur père. J'ai choisi. J'ai préféré garder mes forces pour protéger mes enfants, plutôt que d'aller à la police pour me protéger moi.
(P. 159)
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Pour empêcher la tension de monter, il la laisse décider. Ce n'est pas une question de critères mais d'initiative. L'important n'est pas le choix mais qui l'a fait. Quand elle rencontre quelqu'un qu'elle connaît, elle est charmante. Si c'est lui ou les enfants, à moins qu'elle puisse se montrer à travers eux, elle ne l'est pas. Si elle n'a pas eu l'initiative et ne trouve pas d'intérêt direct à la chose, cette chose l'indiffère et la gêne. Il faut qu'elle puisse décider. Ou si l'événement est extérieur à elle, qu'elle puisse en tirer un bénéfice particulier. Sinon ça l'encombre. Elle ne fera pas la tête. Mais il y a toute une gamme entre la tête et la gaieté. Il y a des nuances et des degrés. Billy les connaît, il sait les repérer.
(P. 28)
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Je me suis sentie seule. Au milieu d'eux . Seule. Et trahie. J'ai pensé qu'il fallait avoir subi l'esclavage sous une forme ou sous une autre, avoir été asservi, pour comprendre ce qu'était l'inceste.
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