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Critiques de Christine Angot (624)
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L'Inceste

L'on peut reprocher beaucoup de choses a Christine Angot , mais certainement pas son manque d'audace . Cet opus vient encore une fois le démontrer . L'on estici dans la dénociation d'une vérité hélas bien trop courante. Oui ce livre est insoutenable , oui il est dans une logique diamétralement opposée a celle de Nabokov qui glorifiait en quelque sorte le comportement ignoble d'un pervers envers une enfant. A ce constat Angot répond de maniére percutante et ne cherche a aucun moment à étre gentille. Cette histoire est faite pour étre choquante afin que chacun réalise l'horreur de ces abus dnt sont victimes les enfants . L'on ne peut étre dans un ton demi mesure sur un sujet comme celui-ci , celui d'Angot peut choquer oui , mais tel est le but recherché , susciter une réaction chez ceux qui portent la banalisation des comportements sexuels enversles mineurs. La force de ces mots est rare , l'on est pas ici dans un roman qui fait du Pernaut en disant : tout est beau , tout va bien . Angot est là pour dire que sous le verni convenable se cache une horreur sans nom. En cela elle doit étre remerciée.
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Une semaine de vacances

Que dire de ce court roman qui rompt l'instant par la force violente des scènes de soumission sexuelle ....ou à chaque pages on se ronge dans la servitude de cette fragile jeune fille dévorée par ce monstre d’égoïsme animal ....

La brutalité présente brule notre rage et notre déception dans ce cœur du volcan en éruption...le désarroi d'une fin abrupte .....tel un cri .....

Après avoir lu L inceste qui dévoile le drame de cette fille ....le livre devient un témoignage froid acide lourd immonde de ce père assassin .....

Peut on survivre après une semaine de vacance de torture morale et sexuelle avec son père ... Devenir une femme épanouie ..Seule Angot connais la réponse ou ses livres brulent ce passé ....



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Une semaine de vacances

Je ne suis pas vite choqué, mais j'ai trouvé le livre d'Angot détestable.

Non seulement, il est vil et malsain mais il est mal écrit. Qu'on arrête de dire que le style Angot est original et brut. Il n'est pas.



Je suis très surpris de lire certaines critiques émanant de pseudo spécialistes ( habitués pourtant à plus de finesse stylistique et de recherche grammaticale) qui font l'éloge de ce texte même pas digne d'un ado prépubère.

Fuyez-le !
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Le voyage dans l'Est

Un roman très touchant! Le langage est pourtant fluide, très simpliste qu'on peut lire le roman d'une seule traité mais le contenu nous choque tellement, au point qu'on faire des pauses pour mieux digérer des faits qui sont relatés dans ce livre, bien qu'ils soient indigestes...
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Vu du ciel

Premier roman de Christine Angot datant de 1990. Pourquoi est-il dans ma bibliothèque je ne sais pas mais je le découvre acec surprise.

Angot je n'ai jamais lu entièrement un de ses romans, des bribes sans me donner d'aller plus loin. Celui-là est bien évidemment sur le thème de l'inceste.

La couverture donne le ton du livre et s'en est effrayant. Séverine a été violée et assassinée par un voisin. Elle avait 6 ans. Vu du ciel, devenue ange elle raconte. Christine dit Ch. se passionne pour ce fait divers macabre. Elle a 29 ans et enfant a été victime d'inceste.

C'est évidemment sordide, malsain et très cru. Heureusement le roman est très court et j'avais hâte de le finir. Visiblement Christine Angot n'a pas réussi à dépasser son traumatisme car elle écrit toujours sur le même sujet 3o ans après.

Aucune envie de lire un autre de ses romans après celui-ci. Que vais-je faire de livre? L'abandonner lâchement dans une boîte à livres? Mais comme dit l'auteure en 4e de couverture . " Alors, je destine ce livre aux anges et à Dieu et ne souhaite à aucun mortel de l'ouvrir accidentellement"
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Un tournant de la vie

D'une vacuité hallucinante. Histoire sans intérêt, dialogues indigents, style de merde et désolé pour la trivialité de mon propos. C'est toujours aussi mauvais en somme. Dire que j'ai été obligé de le lire pour raisons professionnelles. Le pire auteur actuel à mon sens...
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Un tournant de la vie

Désolée madame Angot je suis restée insensible a la lecture de votre roman. Je n y ai pas trouvé le rythme et la qualité littéraire me semble en dessous de votte talent
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L'Inceste

Alors... Je n'avais jamais lu Angot. J'ai acheté ce livre il y a très longtemps, il est resté dans ma PAL. Et puis le défi ABC arrive et pour commencer, un auteur en A, Angot, c'est bien. J'ai, comment dire, subit ce livre. La première partie, décousue, suite de phrases sans sens, presque schizophrénique. La deuxième partie, moins décousue mais sans grand intérêt. Très égocentré, un journal qui aurait du rester intime.
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Les petits

L'histoire de la séparation d'une homme et d'une femme avec de jeunes enfants au milieu. J'ai d'abord cru que Christine Angot avait choisi de relater ce cas malheureusement classique et dramatique en confrontant littérairement les deux points de vue pour éclairer une situation où, bien sûr, chacun à sa propre vérité. Le style est sec, presque technique, aucune émotion, pour ne pas prendre parti me suis-je dit ; un mélange de langage parlé et de descriptions très factuelles, froides. Pourquoi pas ? Mais la balance a de plus en plus tendance à pencher en faveur du père ce qui donne à penser que l'exercice n'a plus beaucoup d'intérêt. Et soudain, on s'aperçoit que la narratrice est la nouvelle compagne du père des enfants ! Le récit devient alors complètement subjectif, le père, une victime, la mère, une infâme manipulatrice, et s'ajoute à cette histoire les états d'âme de la narratrice. Qui plus est, cette dernière tente maladroitement d'ajouter la thématique du racisme (le père est Martiniquais) à cette démonstration fallacieuse de l'amour d'un père face à la haine de la mère de ses enfants. Ce court roman perd alors tout l'intérêt qu'il avait déjà du mal à conserver avec son étrange style de narration.

Coup de grâce final : Christine Angot n'a fait que raconter l'histoire de son propre compagnon d'alors, le musicien Doc Gyneco, d'après sa vision à lui. Tout simplement écœurant ! Comment une écrivaine peut manquer à ce point de recul ?

Le dernier paragraphe du livre est un monument de cynisme nauséabond.
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Un amour impossible

Christine Angot a mis de l'eau dans son vin, ou alors l'apparente innocence et la simplicité de son récit reflètent l'âme de sa mère, héroïne du texte.

L'amour impossible est d'abord celui d'un petit bourgeois parisien, Pierre Angot, qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter et d'une petite fonctionnaire de la sécurité sociale, Rachel Schwarz, de Châteauroux, fille d'un père juif et d'une mère d'origine paysanne. Pour qui connait les antécédents de Pierre Angot, la love story ne sent pas bon dès le début : "ça te plaît d'être une femme", "tu pourrais prétendre à de très beaux hommes". Les mêmes mots à la mère que plus tard à la fille lors de la relation incestueuse (voir L Inceste, Une semaine de Vacances). Mais comment Rachel pourrait-elle savoir? Dans la bouche de Christine-narratrice, cependant, cela résonne comme un blasphème, une humiliation déjà en marche. Un amour impossible parce qu'éprouvé par Rachel envers un monstre froid que nous connaissons déjà par coeur. Un automate sans affects, déjà ressassant les mêmes mots, qui nous apparaissent comme autant d'obscénités.

Un enfant naît de cette passion à sens unique, Christine. Sa mère, qui est encore loin d'avoir compris la nature véritable de son ancien amant, l'élève dans l'idée qu'elle est une enfant de l'amour, désirée par les deux. Très bien. Voilà la petite fille qui se prend à aimer son père. le piège se referme peu à peu. Pendant des années, Rachel tentera de garder le contact, et parfois même, c'est lui qui la relancera. Il aurait mieux valu que le père disparût complètement. Mais comment aurait-elle pu savoir ? L'amour entre la mère et la fille est possible, puissant et fort.

A force d'insister, Rachel obtient de Pierre Angot qu'il reconnaisse sa fille. Christine Schwarz devient Christine Angot, pour toujours. Pour Rachel, comme pour Oedipe sur le point de découvrir le meurtrier de Laïos, c'est une victoire...Comment pourrait-elle savoir ?

Pour se rapprocher de Strasbourg, où vit désormais le père, mère et fille déménagent à Reims. Déracinement, dépression. Et début de l'inceste que nous connaissons bien.

L'amour entre père et fille devient impossible, et la perversité détruit peu à peu celui de Rachel et Christine.

Et puis, miracle, c'est une lente résurrection du lien inconditionnel entre les deux femmes.

Christine comprend peu à peu la nature de son père, et peu à peu Rachel devient apte à l'entendre. le dialogue final est une démonstration magistrale. C'est tout un système social qui a cherché à les détruire, relents d'antisémitisme dans l'après-guerre, mépris de classe, volonté d'anéantissement des Schwarz et de tout ce qu'ils représentent de bas et vulgaire pour cette bourgeoisie qui se croit tout et qui n'est rien.

Car que reste-t-il de la famille Angot ? Rien, seul le nom de Christine la bâtarde rejetée est audible aujourd'hui. Et elle leur rend la monnaie, à ces Angot. Elle porte ce nom, à mon avis, sans fierté, mais parce que c'est le sien, et un étendard de vengeance.

Christine Angot, ce n'est pas de la fiction, ni de l'autofiction, ce sont des mots en ordre de bataille pour dénoncer les non-dits, détruire les paroles qui mentent, et reconstruire la vérité dans un discours qui est un acte, à commencer par son nom.
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Un amour impossible

Christine Angot de retour...

Chaque livre de cette romancière s'avère être une épreuve , et cela même si comme moi , on apprécie son oeuvre .

Il est impossible de dire que l'on aime les œuvres de Christine Angot , le verbe Aimer ne correspond pas , ne cadre pas avec cette romancière .

J'ai pour ma part aborde ce nouvel opus avec un peu de scepticisme etant donne qu'il est très rare qu'il y ai un consensus critique autour de son oeuvre ...

Bien mal m'en a pris , car j'ai beaucoup apprécié ce nouvel opus .

Mme Angot continue ici à creuser le sillon qui est le sien depuis déjà quelques temps , celui des rapports familiaux , des non dits , de la violence qui se cache derrière les rideaux d'une maison anodine , de la perversité qui se cache souvent sous des apparences débonnaires .

Encore une fois , c'est un livre qui fait mal , qui percute , qui met mal à l'aise , tout sauf un livre pour adulescents qui attendent des supers héros ou Casimir .

Mme Angot a l'image d'Emmanuel Carrere livre un opus tres personnel , sui encore une fois chez elle pose la question de la frontière entre la réalité et la fiction ....

On peut être certes allergique à ce genre de livres , et cela est normal .

Le propre des grands écrivains c'est de susciter dans le meme temps l'intérêt et le rejet .

Ainsi l'on peut dire que l'œuvre est vivante , et que l'auteur a su s'élever pour parvenir à parler à l'intime du lecteur .

Et cela , malgré tout ce que l'on peut lui reprocher parvient à le faire .

Un livre de Christine Angot c'est The War zone de Tim Roth et L'âme des guerriers ensemble , c'est fort , c'est dur , mais c'est puissant .

Pas pour tout public , mais une grande oeuvre .
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Les petits

Celle qui nous fut présentée comme "la papesse de l'autofiction" et qui, dés lors que tout un chacun a compris que "l'autofiction" était un concept marketing obsolète, a essayé de se défaire de cette étiquette nous revient.



Enfin, personnellement, elle ne me revient pas trop Christine ANGOT.



Le personnage qu'elle s'est créé et qu'elle traine de plateau TV en interview et d'interview en article de presse m’indiffère totalement.

Ce n'est pas la première fois qu'on agite un(e) rebel(le) en peau de lapin pour appâter le chaland.



Ce qui m'intéressait avec ce livre c'était de savoir si Christine ANGOT après avoir "évacué le pue" dans L'INCESTE, avait évoluée dans son écriture. Ce qui ne lui ferait pas de mal.



La réponse est non.



Christine ANGOT tourne encore autour de son nombril. Parle d'elle même, de ces histoires de cœur, de cul. De celles des autres. Son regard ne se pose que sur les faiblesses de ceux qui l'entourent pour mieux se complaire dans une attitude et une écriture froide et molle. Un style en creux. Comme un sculpture du vide. Une forme "d'air littérature".



Christine ANGOT tourne encore autour de son nombril.

De plus en plus vite. Comme attirée par sa propre vacuité.

Comme fascinée par ce qui sort d'elle.



Christine ANGOT tourne encore autour de son nombril.

Autour ce trou dans lequel elle tombera définitivement, sans rémission.

Auto dévorée par des angoisses fictionnelles ou pas.

Auto détruite par un personnage dont elle n'est pas à la hauteur.



Christine ANGOT tourne encore autour de son nombril.



Son seul espoir d'évolution, en qualité d'écrivain, est de voyager vers l'autre hémisphère.



Christine ANGOT tournera encore autour de son nombril.

Mais dans l'autre sens.









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Une semaine de vacances

J'ai lu quand il est sorti "une semaine de vacances" d'Angot, et je n'en avais pas fait le compte-rendu.

Je devais être un peu "sonnée".

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J'ajoute ce titre pour exprimer mes premières impressions après avoir vu le documentaire sorti en salle aujourd'hui 20 mars 24, intitulé "une famille".

Ma démarche est un peu bizarre, mais je n'ai pas trouvé d'autre moyen d'exprimer mon ressenti sur ce film important.

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Je salue l'honnêteté de Christine Angot et la qualité de son travail, tant littéraire que cinématographique. Sa réflexion va loin, très loin.

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Elle ne fait pas l'unanimité : comment la faire quand on met le doigt précisément sur un fonctionnement social qui préserve la structure du groupe au détriment de la construction d'un enfant, alors que les deux sont intimement liés et que les enfants d'aujourd'hui formeront la société de demain ? En matière de gestion, c'est ce qu'on appelle de la "cavalerie".

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Il y a incontestablement une sphère de l'intime. Elle doit être préservée quand tout va bien, ou que rien ne va trop mal.

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Mais dans le cas de la maltraitance envers les enfants, la cécité des témoins (feinte ou réelle) affectera inéluctablement le tissu social de demain.

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Si on n'a pas de compassion pour ceux qui "sont agis" sans pouvoir se défendre, qu'on ait au moins la clairvoyance de sauvegarder le groupe social. Ce que nous ne faisons pas en ne voyant pas et en nous taisant.

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La sauvegarde que nous croyons effectuer en nous taisant n'en est pas une : le poison enfoui continuera son oeuvre malsaine, il produira ses effets dans le temps, empoisonnera nos racines. Si rien n'est "reconnu", tout ressortira d'une façon opaque, déformée, toxique (encore plus toxique, car on ne peut pas affronter un adversaire invisible). Et les générations suivantes continueront à subir des effets délétères d'une expérience vécue par ceux qui les ont précédés et que la mort a réduit au silence.

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Voilà pourquoi j'admire le travail d'Angot, et je signale en passant la qualité de ses interventions à France Culture (et autres) sur le travail littéraire.

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Angot est une sculptrice de mots : rien d'étonnant à ce que sa fille Léonore soit une plasticienne sculptrice.
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Le voyage dans l'Est

Très difficile d'écrire une critique après avoir lu ce roman. C'est en tout cas marqué roman sur la couverture alors qu'il s'agit de récit autobiographique.

Christine Angot revient sur l'événement qui l'a détruite quand elle avait 13 ans. Elle n'avait jamais connu son père, elle est fascinée par cet homme, brillant intelligent qui parle une trentaine de langues. Elle veut qu'il l'aime. Mais lui va très rapidement abuser d'elle, sexuellement, à chacune de leurs rencontres.

Elle essaie d'en parler à sa mère et n'y parvient pas. Elle va subir l'inceste pendant 15 ans.

Depuis, elle revient sur cet événement dans beaucoup de ses textes. Le style est froid, direct avec beaucoup de détails crus. Elle dissèque et analyse ses actes. Ça met mal à l'aise parfois.

Mais c'est nécessaire sans doute pour elle .

Ce n'est pas ce que je préfère lire en général mais le fait qu'elle ait obtenu le prix Médicis m'a influencée.
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Le marché des amants

Une histoire d'amour avec un grand A même si celle ci est loin d'être conventionnelle.

J'ai été envieuse de savoir comment se comportait doc gyneco alias Bruno avec les femmes et plus particulièrement Christine.

Car il a la réputation d'être un homme à femmes..

Mais dans tout ceci on peut dire que il y a de l'amour entre un homme et une femme dont tout les oppose.

Malgré les critiques j'ai osé passer le pas de lire ce livre.

Et j'ai aimé.



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Un tournant de la vie

Comme beaucoup de critiques sont négatives concernant ce dernier roman de la teigneuse Christine Angot (France Inter par exemple et tous les médias mainstream comme on dit), j'ai voulu donc me faire une idée par moi-même cet après-midi profitant des derniers rayons de soleil de cet été français (mais pas parfait) . Tranquillement, sans à priori, je dois dire que j'ai été plutôt agréablement surpris. Je ne dis pas que c'est de la grande littérature et que ça vaut le prix Renaucourt mais c'est un roman bien ancré dans son temps avec beaucoup de dialogues à tel point que que je me suis dit que ça pouvait faire une belle pièce de théâtre, une sorte de vaudeville contemporain où l'on ne se cache plus dans les placards mais dans les réseaux sociaux. Trois protagonistes sont à la manœuvre à savoir la narratrice dont je ne sais pas le nom et ses deux prétendants que sont Alex et Vincent. C'est une sorte de ménage à trois genre "Jules et Jim" ou encore plus "César et Rosalie" du fait de la complicité entre Alex le compagnon de la narratrice et Vincent son ex dont elle s'est séparée neuf ans auparavant. Un moment on croit qu'une histoire à trois est possible mais en fait on se rend compte qu'il y trop de jalousies et de rancœurs de parts et d'autres. La narratrice hésite entre la sécurité que lui offre Alex en matière financière et le côté saltimbanque et plus romantique de Vincent.

Il n'y a rien de véritablement transcendant dans ce roman mais c'est largement au-dessus des Harlequin (bah oui quand même -) voire même d'autres romances pour grand-mères qui sont inscrites à la médiathèque du coin.

En tout cas, il vaut bien plus que ce tombereau de merde que l'auteure se prend sur la frimousse.



lecture : 17 septembre 2018

sur Kindle. équivalent page : 192

note : 3.5/5
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Un amour impossible

Quelles émotions à la lecture de cette autobiographie sobre, juste et pudique ! Une écriture sans fioritures où les sentiments affleurent à chaque instant, tendres ou violents, qui a cogné à mon coeur, bref c'est un coup de coeur, vous l'avez compris !

Pour vous dire la vérité c'est surtout la relation passionnelle de Christine pour sa mère qui m'a intéressée et bouleversée. Et non pas l'histoire de cet amour impossible dont est issu Christine, un amour complétement caricatural pour moi. Cet homme pétri d'orgueil, ce géniteur qui s'est permis avec sa fille de dépasser les limites de l'amour alors même que c'est lui qui avait au départ décidé de borner la relation amoureuse avec sa mère par des limites sociales, intellectuelles, religieuses et même raciales.

Mais voilà que je m'emporte et je vous en raconte déjà beaucoup trop.

Ce n'est que mon ressenti et je vous laisse le soin d'apprécier ce livre très émouvant et au final très réconfortant.





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Un amour impossible

C'est avec une certaine réserve que j'ai ouvert ce roman de la rentrée littéraire partagé entre des avis élogieux et des avis incendiaires où l'auteur, Christine Angot, semble souffrir encore d'une réputation sulfureuse et sans substance, tant son écriture serait vide.

Et c'est le contraire que j'affirme ici en fermant Un amour impossible où l'auteur remue les tragédies du passé par le biais d'un langage dépouillé, d'une simplicité désarmante et pourtant, fort et convaincant.



En effet, Christine Angot dresse une nouvelle fois le portrait d'une mère, et d'un père, les siens, et fait surgir sans artifices les douleurs attachées à cette relation empoisonnée. On y découvre la judéité de Rachel, sa mère, qui pose problème au sein d'une histoire d'amour avec Pierre, le père, qui va refuser de reconnaître l'enfant, Christine. Ce trio, où l'amour et la haine se font et se défont sans cesse, va accueillir une tragédie qui marquera à jamais l'auteur et qui a déjà fait l'objet de certains de ses romans antérieurs, l'inceste.



Par une plume que certains appelleront «blanche», où le style durassien semble apparaître par son indescriptible simplicité, voire son étonnant dépouillement, cette plume sans grande profondeur, ciselée à l'extrême, donne au roman une angoisse croissante qui verra sa solution énoncée aux dernières pages. L'écriture d'Angot, dans ce roman, est parfaitement maîtrisée, elle plaira ou ne plaira pas, c'est certain, mais l'émotion qui s'en dégage, les images qu'elle appelle, sont elles, palpables et douloureuses.



C'est une des bonnes surprises de cette rentrée littéraire 2015, un très bon roman (peut-on vraiment parler de roman avec un tel emprunt à l'autobiographie?) qui ne vous laissera pas indifférent.
Lien : http://aucrepusculedesmots.b..
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Une semaine de vacances

Quel choc ! Quelle force ! De celles qui renversent, mettent à terre. À ce point, c’est rare. J’en ai lu le livre comme il est écrit, d’une traite. Et on ne sort pas indemne du bouquin. Et avant tout très mal à l’aise. Pas tant par les descriptions très crues des scènes de sexe qui nous sautent au visage dès les premières lignes du livre, bien qu’évidemment elles  y contribuent très fortement, mais par le côté malsain du personnage principal, par la perversité des situations, le narcissisme de l’homme, la manipulation d’une pauvre gamine (la sienne ?) qui en est encore à lire la bibliothèque verte, le chantage affectif, la flatterie, les injonctions paradoxales par un homme puissant dans tous les sens du terme : sexuellement bien sûr, intellectuellement, affectivement, socialement. Le dégoût de cet homme est permanent. Le détail du récit des scènes sexuelles – n’ayant aucun caractère érotique d’aucune sorte – agresse le lecteur comme il doit agresser la jeune fille. Il n’y a ainsi aucun voyeurisme dans la lecture de ces passages car on les redoute, comme l’héroïne. Il fallait donc la crudité de ces descriptions pour éprouver un tel niveau de dégoût. Et on est d’autant plus écœuré que tout le mécanisme de soumission à sa volonté mis en œuvre par le personnage principal marche à merveille : aucune révolte de la jeune fille, une admiration sans borne, une volonté de rester avec lui. Notre statut d'observateur devient vite insupportable, car on aimerait tellement intervenir pour sortir cette jeune fille de ce piège infernal.

C’est vraiment bouleversant ! Bravo à Christine Angot !
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La petite foule

Portraits de personnages tout en rigueur et subtilité dans l'observation.

Le regard de Christine Angot est ouverture et bienveillance sur ceux qui composent cette "petite foule", pris individuellement : jamais elle ne condamne, elle peint juste une réalité en effectuant un arrêt sur image sur une employée du textile, deux femmes âgées discutant dans un café, une mère et sa fille, un homme rencontré dans le bus, un grand cinéaste et un moins grand, une soirée mondaine, la solitude d'une "fille-mère" (non exhaustif)...

Tout en "montrant" comme elle sait le faire, Angot suggère sans les dire les raisons pour lesquelles nous nous travestissons socialement et mettons en scène la petite comédie des rapports à autrui (parfois à soi) : le besoin de "persévérer dans son être" et de se sécuriser face au monde.

Le dessein d'Angot est servi par son style faits de multiples coups de pinceaux, mais précis, et non floutés au hasard : peu à peu ils approchent du centre du motif, qui est chez tous plus ou moins le même avec des manifestations différentes suivant les situations et les milieux.

Ces petits tableaux ne comportent pas une fin qui dicterait au lecteur ce qu'il doit penser, mais laissent les personnages en suspens dans leur action : ils continueront à vivre et agir après que nous en ayons détaché nos regards.

C'est de l'art à la rencontre de la vraie vie.

--

Je n'avais pas vu dans un premier temps l'épigraphe reprenant une citation de La Bruyère mais avais pensé à lui spontanément : cette série de portraits se place bien dans la lignée du moralisme, mais Angot est plus tendre que lui.
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