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Critiques de Christine Angot (624)
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Le voyage dans l'Est

Une lecture perturbante.

Je n'avais jamais lu Christine Angot. je connaissais simplement la personnalité qu'on peut croiser sur les plateaux télé. Personnalité avec laquelle j'ai un peu de mal d'ailleurs. Mais bon, pas plus d'idées reçues que ça en commençant ma lecture.

Ma première impression est sur la lecture audio, vu que je l'ai écouté en audio. Le texte est lu par l'autrice. Honnêtement, je préfère quand la lecture est faite par un acteur ou une actrice. Il y a beaucoup de mécanique, de hachure dans la lecture de Christine Angot. cela manque de liant. On a l'impression que chaque phrase est à la fois le début et la fin du roman. Sauf la dernière phrase, je n'avais d'ailleurs pas compris que c'était fini, tant le ton ne l'indique pas. Il manque de chaleur, il y a trop de distanciation dans cette lecture. Mais, là j'écoute et oui, cette distanciation est absolument nécessaire. Elle lit sa propre histoire, victime d'inceste. Comment cela serait possible si elle ne mettait pas une distance, absolument salutaire ? Oui, sa lecture était presque clinique. Mais au final, une lecture plus incarnée de sa part aurait été encore plus dérangeante pour moi, lectrice.

J'étais révulsée par l'inaction de tous. ce père viole sa fille, quasiment au nez et à la barbe de tout le monde, et il n'y a pas plus de réaction que ça. Cela étonne parfois, mais pas vraiment de choc. Bien sûr qu'elle même est sous son emprise : c'est son père, il la maltraite depuis son adolescence, ses repères ne ressemblent plus à rien. Mais sa mère, son homme, sa belle-mère, tous les adultes ne semblent pas plus bouleversés que ça par l'info. En tout cas c'est l'impression que j'ai à la lecture.

Un malaise permanent m'a poursuivi tout le long de la lecture. Je suis contente de l'avoir écouté, mais je ne suis pas certaine de replonger dans un Angot prochainement. Trop de réel pour moi ici.

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Un tournant de la vie

Oh que c'est compliqué l'amour !

Contrairement à de nombreux commentaires sur Babelio moi je trouve que Christine Angot en parle très bien.

Dans "Un tournant de la vie" une femme aime deux hommes et je ne me je suis pas inquiétée de savoir si c'était de l'autofiction ou pas puisqu'il semble que Vincent ressemble à Doc Gynéco l'ancien compagnon de Christine Angot (que je n'apprécie pas particulièrement).

C'est une histoire universelle de relations entre la narratrice, son conjoint et son ex dont elle est toujours amoureuse. Les deux hommes se connaissent, travaillent ensemble et sont amis.

Coincée entre amour et loyauté, elle n'arrive pas à trancher. Elle ne cache pas à Alex, l'homme avec qui elle vit, qu'elle voit Vincent et qu'elle a envie d'être avec lui. À ma grande surprise, je l'ai trouvé plutôt honnête et sage.

Il est reproché à Christine Angot un texte trop dialogué mais au contraire c'est ce qui lui donne sa force et qui permet d'entrer dans leur intimité. Ils s'engueulent régulièrement et se réconcilient et elle décrit parfaitement ces moments ambiguës où on ne veut pas faire de mal aux autres mais où les sentiments dépassent la raison. Je recommande la version audio lue par l'autrice qui sait y mettre le ton.

Et puis la fin est particulièrement intéressante. D'ailleurs, personne n'en parle dans les critiques comme si le livre n'avait pas été lu jusqu'au bout, ce qui est dommage.

Bref, Christine Angot montre que la vie n'est pas simple et que l'on peut être amené à faire des choix en fonction des circonstances. J'aime sa sincérité.





Challenge Coeur d'artichaut 2022

Challenge Riquiqui 2022

Challenge Multi-défis 2022

Challenge ABC 2021-2022

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Le voyage dans l'Est

Il faut avoir le coeur bien accroché pour lire les mots que Christine Angot pose sur l’inceste qu’elle a vécu. Il faut s’accrocher pour ne pas fermer le livre quand l’indicible se produit et s’accrocher encore, écœuré par ce que son père lui fait subir : un inceste oui, mais encore des moqueries, un rabaissement incessant, du mépris, des violences psychologiques, l’humiliation.

Il faut s’accrocher, enfin, pour s’apercevoir que l’entourage savait et n’a rien fait. Rien.

C’est tout simplement glaçant.

Alors pourquoi poursuivre ma lecture ? Parce qu’elles sont rares les voix qui disent, non pas seulement l’emprise ou les mécanismes de manipulation, non pas seulement la cruauté des sévices et le silence des proches, mais les raisons du « consentement », ou plutôt du renoncement à soi, les pensées, les mécanismes de défense à l’oeuvre chez la victime et pourquoi elle ne parle pas. On est là dans le déni de filiation et finalement de la personne même.

J’ai d’ailleurs trouvé intéressant d’y retrouver certains types de pensées qu’on voit dans d’autres formes d’emprise et de violence, notamment chez les victimes de harcèlement moral, un sujet qui m’intéresse particulièrement.

Christine Angot déroule le fil des événements dans une langue parfaitement construite, presque clinique, où l’émotion a parfois du mal à se frayer un chemin. Pour mieux la tenir à distance peut-être.

Un éclairage édifiant.
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Interview

Depuis la montée en puissance médiatique d'Angot ces cerniers temps (chroniqueuse chez Ruquier tout de même), l'envie de voir ce que son oeuvre (au delà de tout ce que j'en ai entendu) pouvait donner, me tentait fortement. Ne serait-ce que pour voir d'où elle parle quand elle se pose en critique des écrivains.



J'avais une appréhension, que doivent avoir beaucoup de primo lecteurs d'Angot quand ils connaissent au moins l'objet de son oeuvre, c'est à dire sa propre vie : m'ennuyer ferme face à un déballage assez impudique.



Et bien l'expérience fut beaucoup plus agréable que je ne le craignais. Car il est indéniable qu'il y a un auteur en elle, tout au moins dans ce livre en tout cas. La façon qu'elle a de retranscrire cette interview journalistique, entremêlée de souvenirs de vacances et du démarrage de l'écrit pour un futur livre et le tout avec ce passé terrible de son adolescence qui plane tout le temps et partout... on peut même dire que c'est réussi. Beaucoup de phrases courtes, le rythme est présent et sait rendre les ressenti, parfois de façon crue mais parfois aussi avec poésie.



Le bémol, Angot le donne déjà dans son livre elle-même, comme une protection préventive contre ce que va penser le lecteur (ce qui renforce encore ce sentiment, malgré le sentiment de culpabilité qu'elle cherche à faire naître en nous). On se dit déjà, avant même d'avoir lu un deuxième... que ça risque quand même de se ressembler beaucoup avec les prochains. Même si il y aura peut-être un autre biais pour aborder le sujet... il restera le même, et si le style changera peut-être, le prisme sera sans doute toujours celui d'un réel plus ou moins fictionné, où une partie du jeu consiste à toujours se demander si tout est "vrai", même si l'étiquette Roman figure bien sur la couverture.



En tout cas, une vraie première bonne expérience de lecture où la vie personnelle n'est qu'un matériau de départ, objet ensuite d'un véritable travail littéraire... Mais, ce qui est rare après une telle expérience, c'est la pensée que je n'ai pas forcément envie de renouveler l'expérience, en tout cas pas tout de suite, par peur du ressassement.
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Un amour impossible

ANGOTUn livre bouleversant, même si j’ai failli abandonner. J’ai mis du temps à rentrer dedans, une centaine de pages, j’ai persévéré. Puis j’ai accroché et me suis laissé porter par les tensions de ce roman autobiographique, d’une écriture précise, chirurgicale. La dernière partie est très intense, troublante.



Christine Angot aborde les amours impossibles qui ont façonné sa vie : entre ses parents, entre son père et elle, et entre sa mère et elle. Le personnage principal est sa mère, délaissée par son grand amour, qui refuse de l’épouser et de reconnaitre leur fille, car elle est juive et pauvre, et lui d’un milieu riche et antisémite. Après insistance, il finira par la reconnaitre au début de son adolescence. Puis va abuser d’elle, méprisant l’interdit de l’inceste, pour prouver encore qu’il n’est pas du même milieu, que ça ne sera jamais vraiment sa fille. Le livre retrace le parcours de ces amours. Ce n’est pas un livre sur l’inceste, mais sur ce qui l’entoure : l’histoire de ses parents, et de sa relation avec sa mère – avant et après le drame. C’est cette relation là, intense, tendue et meurtrie, qui est au coeur du récit.



Les dialogues prennent beaucoup de place dans le texte. Le début est un peu mou, je n’y ai pas trouvé beaucoup d’intérêt. Mais la dernière partie vaut le détour, elle est d’une grande tension, d’une grande puissance. J’ai apprécié l’interprétation qu’en fait l’auteur, à savoir la dimension systémique de cette histoire familiale : la violence sociale de la lutte des classes et des races, dont est victime la relation mère-fille.
Lien : Https://evanhirtum.wordpress..
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L'Inceste

C'est mon premier Angot et je suis très contente d'avoir attendu assez longtemps pour apprécier pleinement. Alors que j'avais un a priori plutôt négatif sur « L'inceste », j'ai été secouée.

Ce livre est vraiment passionnant.



Je sais qu'à la rentrée littéraire de l'automne 1999, ce livre devient rapidement l'un des titres phares malgré le scandale auquel a donné lieu sa publication. En effet, on l'accuse d'exhibitionnisme, de recherche de scandale en rendant publique l'inceste, d'un jeu pervers auquel l'auteure, Christine Angot, se prêterait. L'inceste est vu soit comme un coup monté, un scoop, du marketing, soit comme un témoignage, auquel cas on lui reproche d'avoir étalé son intimité sur la place publique.

Et bien moi, j'y ai vu une histoire dont la puissance littéraire est rare. Je pensai que dans ce livre Christine Angot racontait les abus de son père et que j'allais avoir du mal à lire l'horreur.



J'y ai lu l'histoire d'une femme qui a vécu une expérience homosexuelle et qui se raconte. Mais ce n'est pas banal. Il y a la folie et l'explication de la folie liée à l'histoire incestueuse qu'elle aurait vécue avec son père de quatorze à seize ans.

Au début du livre, Angot se déclare homosexuelle. Tout au long du texte, elle fait allusion à cette prétendue homosexualité, en parlant de son rapport lesbien avec une femme médecin Marie-Christine, plus âgée qu'elle, déclarant même que l'homosexualité l'a toujours fascinée. Les rapports physiques sont décrits sans détours mais ce n'est pas si choquant que ça. A côté de Catherine millet ça reste assez sobre.



Je pense que ce qui gêne c'est la parole à la première personne qui tend à confondre vie et littérature.

La conviction d'une coïncidence entre l'auteure et son personnage ou l'usage du monologue semblent être des dispositifs permettant d'avouer, d'extérioriser des scènes traumatiques vécues par l'auteure, et de faire ainsi participer le lecteur au travail thérapeutique.

Ce livre donne une impression de véridicité et peut être perçu comme un témoignage.

Je ne sais pas si c'est cela mais dans l'exhibition de ses traumatismes, l'écriture de Christine Angot ressemble à un refuge. J'ai été très touchée.





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L'Inceste

Ecrire c'est peut-être ne faire que ça, montrer la grosse merde en soi."



Une tranche de grande littérature ! Nombriliste, vulgaire, abjecte en quelque sorte...
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Un amour impossible

En grande prêtresse de l'autofiction, Angot montre à nouveau que ce genre littéraire est celui qui permet le mieux le partage des sentiments avec le lecteur. Cru mais sobre, un seul mot fait exploser toute la relation mère-fille. Vous le localiserez aisément. Et encore une fois, plus que l'histoire, c'est la précision du style qui offre cette empathie commune avec le lecteur. On ne lit pas Angot, on vit Angot. Au passage, elle revisite l'ensemble de son oeuvre (Pourquoi le brésil, Le Marché aux amants, Une semaine de vacances). L'amour filial est immortel, narré par Angot. Honnêtement, plus même que le Goncourt, je pense qu'elle mériterait le Nobel de littérature pour son écriture iconoclaste, sa nouveauté, la puissance narrative qu'elle dégage.
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La petite foule



Christine Angot est sortie de chez elle, s'est perdue dans la foule et a rencontré quelques uns de ses contemporains. Ne ruminant plus son inceste, laissant de côté ses amants célèbres ou procéduriers, elle a levé le nez pour observer ce qui se passe autour d'elle. Le résultat est cette "Petite foule", recueil de petites nouvelles, petites pastilles parfois, moments volés dans le quotidien de personnes croisées.

Le savoir-faire de Christine Angot saute aux yeux dès les premières pages. Elle sait écrire, et en très bonne écrivaine, plante un décor ou une atmosphère en deux ou trois lignes. Jouant subtilement avec l'universalité des situations proposées, son regard ne manque pas d'acuité, saisit les doutes et les failles des personnages décrits. J'ai tout d'abord été séduit par cette approche à la fois minimaliste mais aussi hyperréaliste, qui est, pour l'auteure, sa marque de fabrique. Les cent premières pages ont été dévorées avec gourmandise, comme on avale sans réfléchir tous les chocolats d'une boîte, les uns après les autres. Mais au bout d'un moment , j'ai été rassasié. Le livre a été un peu abandonné pour n'y revenir que pour grappiller, au gré de mon temps ou de mes envies, quelques uns de ces instantanés.

Malgré la virtuosité stylistique et de la précision du trait, l'intérêt a faibli sensiblement. Le propos a commencé à me sembler un peu vain, la faute essentiellement à l'absence de chute à ces petites scénettes qui, du coup glissent (bien) mais sans laisser de traces.

Quel est, au final, le projet de Christine Angot ? Donner une autre image d'elle même, plus sensible, moins froide, moins coupante ? Ou bien présenter le monde tel qu'il est, par petites touches pointillistes, esquissant ainsi un portrait de notre société un peu subjectif et donc incomplet ? Je pencherai personnellement pour une poursuite de son travail d'écrivaine entamé avec l'autofiction qui a fait sa notoriété, mais qu'elle élargit ici à l'humanité qu'elle croise. Et comme on a toujours du mal à fuir son milieu, même s'il y a des incursions dans le quotidien des gens simples, elle propose bon nombre de situations issues de groupes favorisés intellectuellement et culturellement. Le vécu de Christine Angot resurgit au détour d'un cocktail ou d'un dîner en ville (les vrais, ceux qui regroupent psys en vogue, acteurs, metteurs en scènes, écrivains, ...)

La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Un amour impossible

Christine Angot imagine sans doute s'être forgé une véritable "patte d'artiste" grâce à l'ahurissante indigence stylistique dont elle fait preuve dans ses écrits et qui apparemment constitue sa marque de fabrique. Certes, elle devient ainsi exceptionnelle, puisque reconnaissable au premier coup d'oeil .... ce qui permet au lecteur averti de vite refermer ses bouquins, ce que j'ai failli faire !

Les critiques élogieuses de la presse m'en ont cependant dissuadée et j'ai donc persévéré dans ma lecture ... pour un avis final très mitigé !



Mais de quel amour impossible nous parle-t-elle donc ?

Celui de ses parents ? mais là c'est particulièrement évident. Comment un fils de famille bourgeoise traditionnelle, fier de ses origines, conscient de son incomparable supériorité de classe, intelligence remarquable et culture haut de gamme, pourrait-il se marier avec une "petite secrétaire" sans éducation, juive de surcroît, même si celle-ci est très jolie et très amoureuse ? lui faire un enfant, pourquoi pas ? mais l'épouser, jamais ! Voyons, ça ne se fait pas chez ces gens là ! - et en fichu salaud qu'il est, de bien lui faire prendre conscience de son infériorité sociale ainsi que de la tare originelle de sa judéité !



Celui éprouvé pour son père ? Car, image idéalisée par sa mère aidant, la jeune Christine rêve de connaître ce père "exceptionnel" dans les griffes de qui elle va brûler son adolescence !



Celui qu'elle vit avec sa mère ? ardent et chaleureux pendant toute l'enfance, en outre protégée par la parentèle maternelle, il deviendra peu à peu entaché de rancoeur, à partir du moment où elle voit régulièrement son géniteur, puis de froideur allant jusqu'à l'indifférence... pour finalement refleurir.



Tout cela se fond dans un récit banal, dont la vacuité est cependant sauvée par quelques moments de grâce, d'émotion pure, liés à l'enfance, que Christine Angot a su parfois faire magistralement resurgir, réveillant le lecteur qui soupirait d'ennui à la découverte de toutes ces platitudes !

et pour ces brèves fulgurances, peut-être, cet amour impossible vaut-il d'être lu ! peut-être ....

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Un tournant de la vie

Christine qui voit dans la rue passer son ex (Doc. Gynéco). Son compagnon actuel depuis 9 ans est l'un des meilleurs amis de Doc. Et voilà l'histoire en marche. Comme toujours, elle appelle ses amies lorsque celle-ci en a besoin. Que fera Christine, retournera t-elle avec "Vincent" ou bien continuera t-elle sa vie auprès d'"Alex" ? On le sait à la fin du livre.

Mon avis : bref, c'est tout du Angot avec ses redondances, sa personne, sa souffrance. Pendant la lecture, j'ai ressenti pour ce livre du vide, C'est plutôt un journal intime qu'Angot pourrait tout à fait écrire et le ranger dans un tiroir de son bureau. C'est une histoire que n'importe qui pourrait rapporter à l'une de ses très bonnes copines. J'ai lu tous ses bouquins et j'ai toutefois relevé que celui-ci est moins hard que les précédents. Mais malgré tout, elle ne peut s'empêcher de tout tourner autour d'elle-même, de faire des descriptions sexuelles - est-ce bien utile ? ANGOT, il n'y a qu'elle qui compte.

Lu en octobre 2018 - Flammarion 18 E.
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Un amour impossible

C’est le premier roman que je lis de cette auteure. Un « Je ne sais quoi » me retenait jusqu’à présent (peur du style, du propos auto-centré, sans doute).

Finalement, je me lance. Je suis un peu déroutée par le style, le rythme des phrases, presque entre-coupées au mauvais moment de respiration. Les dialogues sont pleins de non-dits et de silences à combler.

Mais le récit est intéressant : celui de la relation fusionnelle d’une fille avec sa mère, puis l’adolescence qui vient tout remettre en question, l’âge adulte difficile. Sans oublier le secret de la relation au père, ce fait qu’elle ne peut dire.

Le récit d’une vie difficile avec pour toile de fond la judéité de la mère et son éternel statut de victime.

L’image que je retiendrai :

Celle des bisous que la petite fille qui rentre de l’école seule dès 3 ans fait à sa mère et qui, selon l’ordre, portent un nom différent. Sans oublier les mains douces de la mère dont son père était tombé amoureux.
Lien : https://alexmotamots.wordpre..
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Le voyage dans l'Est

Christine Angot a besoin de dire et merci ! Rien à ajouter, elle l’a très bien fait.



Un géniteur incestueux, abuseur et violeur et toute la détresse d’une fille qui cherchait un père



Un livre qui se lit avec peine, il y a du sale, tout est sale… Mais dans tout cette saleté il y a une fille qui se bat et maintenant elle prend la parole.
Lien : https://www.noid.ch/le-voyag..
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Le voyage dans l'Est

Une première partie sur les viols subis par Christine Angot par son père, de l’âge de 13 ans à l’âge de 26 ans.

Partie crue, explicite, qui oscille entre le mauvais film de cul et l’horreur de l’inceste.



Une deuxième partie qui situe l’inceste dans son déni sociétal et dans sa domination de l’homme sur l’enfant et la femme.



Le style est de l’ordre du “non style”: les phrases sont courtes et efficaces.



La première partie est extrêmement dérangeante, l’inceste bien sûr, mais surtout la façon de le raconter.



La seconde partie est très intéressante voire indispensable.



Les personnes ayant subi un viol ou connu l’inceste, passez votre chemin.

Les autres, lisez-le pour comprendre, ou encore mieux comprendre.



J’espère que Christine Angot passera à autre chose que ce thème. Écrire et écrire dessus ne fait que remuer le couteau dans une plaie béante.

Elle fait partie des voix qui se sont toujours élevées sur le sujet. C’est louable, mais vu les attaques et la médiocrité de notre société, peut-elle panser ses plaies? Peut-elle s’estimer?



Je lui souhaite, avec toute la tendresse dont je suis capable, de trouver la paix, l’amour, et l’amour de soi.
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Le voyage dans l'Est

Ma première impression est qu'il y a des redites puisque Christine Angot nous parle à nouveau de l'inceste qu'elle a subi, mais elle ne ressasse pas vraiment, le but de ce livre est très différent de celui d'«Une semaine de vacances» que personnellement je préfère. Ici elle creuse, elle analyse, tente de comprendre les réactions des autres, de retrouver la chronologie de ce qui s'est passé, cela donne l'impression de quelque chose de peu construit, mais elle nous implique aussi quand elle s'engage au début à essayer de retrouver la vérité, de trier ses souvenirs et les remettre en ordre. Elle aborde la période de sa vie d'adulte. Cela ressemble, par rapport aux autres ouvrages que j'ai lu d'elle, à un canevas, un brouillon. Contrairement à la narration froide d'Une semaine de vacances, on sent la narratrice tourmentée. Elle aborde beaucoup plus les commentaires et attitudes qui ont suivi les révélations de l'inceste auprès de différentes personnes. Elle explique les différentes stratégies de l'enfant qu'elle était pour supporter, survivre, j'ai presque envie de dire pour surnager. Je connaissais déjà les réactions de sa mère, les réactions de son mari ne sont guère plus glorieuses. Les réactions des tiers n'aident guère non plus. Peut-on encore parler d'inceste après la majorité ? Il n'y a guère que la police pour le reconnaître, même si elle informe que les suites judiciaires sont difficiles, faute de preuves et de témoignages. le personnage du père reste égal à lui-même, continuant quand elle est adulte, mariée, à lui dénier tout droit à un amour paternel, jouant sur le chantage affectif et lui déniant les droits les plus simples de ses autres enfants (la scène des courses et du compte Angot est remarquable). Comme l'auteur analyse ce qu'elle a vécu, il y a des phrases remarquablement fortes et percutantes, plus que dans les livres précédents, mais je vais me répéter, ce monsieur n'est qu'un minable et méprisable manipulateur pervers. D'un point de vue littéraire je préfère «Une semaine de vacances» mais sans l'ombre d'un doute les deux livres sont des livres nécessaires.
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Un amour impossible

Ce récit douloureux largement autobiographique retrace la relation incestueuse dont a été vicime l'autrice. Une mère qui ne veut pas voir, un père absent et néanmoins manipulateur. Beaucoup d'autres livres sur le même sujet sont plus littéraires. Ici aucun des personnages n'est réellement attachant, même la narratrice, qui pourtant suscite notre empathie.
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Vu du ciel

Affreux, j'ai detesté, j'aurai préféré que l'encre de sa plume reste dans son stylo, à part un psychiatre je me demande qui peut soutenir une telle lecture.
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Un amour impossible

Rachel et Pierre sont issus de deux mondes totalement opposés de sorte que Pierre refuse de l'épouser. De cet amour naît Christine. Pierre voit rarement sa fille et Christine et sa mère ont une relation très fusionnelle. Puis Rachel apprend brutalement que Pierre viole leur fille. La relation mère /fille va éclater...

Dans ce livre, C.ANGOT décrit la rencontre de ses parents, son enfance, les répercussions à l'âge adulte de cet inceste et la difficile relation mère fille. La première partie permet de comprendre la situation particulière de cette famille et est à mon goût un peu longue. On se lasse un peu. Puis la partie la plus intéressante pour ma part est celle où les deux femmes se retrouvent quand Christine est adulte. Après une période de révolte contre sa mère, les deux femmes vont pouvoir parler de ce passé difficile et comprendre la position de chacune.

Un témoignage où l'auteur exhorte les stigmates d'un passé lourd qui s'inscrit comme une thérapie libératrice de la parole.
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Une semaine de vacances

Les critiques littéraires ont encensés cet ouvrage à sa sortie, il n y avait pas de quoi en faire un foin. C est froid, sans émotion.Vide de sens. Quel interet d'écrire ce roman ? sauf si l'on imagine ANGOT se raconter dans la peau de l'homme agé, baiser ANGOT pré-adolescente. c'est écrit à la sauvette, comme si l'auteur"e" voulait se livrer en une phrase chuchoté, pour que l'on entende sans entendre.

Je m y suis ennuyé.

J'ai eu l'impression que l'auteure se délectait à nous raconter cette histoire. J'ai trouvé çà malsain. Nous ne sommes pas les psychiatres de Christine Angot !!!
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L'Inceste

Ce livre ma abasourdit , j'avais déjà lu de l'autofiction (hervé Guilbert notament) , mais ce livre par son style rend sa lecture difficile voir laborieuse. L'auteur accumule les petite phrases , fait sans cesse des répétitions et passe d'un sujet à l'autre. Je n'ais pas vraiment vue ou elle voulait en venir car je n'ais pus aller au delà de soixante pages. Je pense que c'est le premier et le dernier livre que je lit d'elle.
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