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Citation de ChristineAnne


Christine Anne
Je m’éveillai, à l’approche de l’aube, au chant du coq de la ferme voisine.
Les feuillets que j’avais lus la veille, échappés de leur chemise sur laquelle je m’étais endormie, s’étaient éparpillés sur le carrelage sombre, où la lumière nocturne, qui entrait à flots par les fenêtres restées grandes ouvertes, faisait briller leurs rectangles blanchâtres d’un éclat fantomatique.
J’allai m’appuyer sur le rebord d’une des fenêtres, et humai l’air de la nuit encore noire : rien n’annonçait le lever du jour, sinon le coq voisin qui claironnait ses cocoricos.
Je me penchai pour voir si Satan Noir était rentré de sa chasse nocturne et distinguai, devant la maisonnette en bois qui lui servait de niche, la tache sombre de son énorme tête noire. J’enjambai l’appui de la fenêtre pour aller l’attacher à nouveau, et attrapai la chaîne fixée au mur de la maison. Son immense carcasse frémit à mon approche, mais j’accrochai la chaîne à son collier sans qu’il se réveillât. Je restai un moment immobile dans le jardin, emplissant mes poumons du léger parfum des fruitiers, et surtout du seringat et des héliotropes, dont les fleurs sentaient si divinement bon.
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