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Critiques de Christine Sagnier (71)
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Moi, Ève...

Le fruit comme désir de connaissance…



Les personnages mythiques ont beaucoup inspiré la peinture, et les arts en général. Ils habitent inlassablement notre imaginaire et notre culture. La collection « Autobiographie d'un mythe » des Ateliers Henry Dougier propose de donner la parole à un ou une auteur.e pour revisiter un mythe en se mettant dans la tête d'un personnage, le « je » permettant au lecteur de se le réapproprier de façon originale et en y associant une certaine sensorialité. de la connaissance raisonnée et froide nous passons en effet à une approche plus affective, les sens et les sentiments du personnage étant mis à l'honneur. de plus le recueil se fait beau livre, de nombreuses peintures très connues ponctuent le récit, les pages cartonnées de couverture sont affublée de rabats à déplier pour découvrir une oeuvre à taille plus appréciable, permettant d'en déceler les moindres détails.



J'avais découvert cette collection avec « Moi, Oedipe… » d'Alain le Ninèze ; ce fut un vrai bonheur de me replonger dans les détails de cette histoire, dans sa genèse, et dans le message qui se profilait en filigrane au-delà du fameux complexe si galvaudé.

Avec « moi, Eve… » de Christine Sagnier, nous sommes en présence d'une histoire sans doute encore plus connue, une fable funeste tout aussi épique, une histoire tellement renommée qu'elle imprègne encore notre société.

Depuis la présence idyllique d'Adam et Eve dans le jardin d'Éden, la tentation provoquée par le serpent à l'encontre d'Eve pour croquer au fruit défendu, Eve qui succombe entrainant Adam également dans la faute, la punition divine excluant le couple du jardin d'Éden, l'obligation désormais d'enfanter dans la douleur, la honte de leur nudité, la satisfaction des besoins par la force et la sueur de leur travail, la domination de l'homme sur la femme, la séparation des hommes du monde animal, puis l'arrivée des deux enfants Abel et Caïn, et enfin la tragédie finale, les grandes étapes de ce mythe sont très connus. Ses conséquences et influences aussi, tant l'interprétation qui en est faite est malheureuse pour les femmes.



La force de ce livre réside dans la beauté du texte, sa poésie et surtout la découverte des événements à travers les yeux d'Eve, la fameuse pécheresse. Nous voyons le jardin à travers son regard, en sentons les odeurs par son nez, sentons la tiédeur de l'air par sa peau, sensualité qui montrent à quel point il faisait bon vivre dans le jardin d'Eden. Un bien-être fondé sur l'oisiveté et la mise à disposition à volonté d'eau et de nourriture, le temps s'écoulant « entre vendanges miraculeuses, siestes sous les efflorescences rosées d'un tamaris… »



« Mes cheveux, telles de longues herbes sauvages, glissaient sur mes flancs et battaient mes mollets. Je frissonnais. L'homme m'avait guidée à l'abri du vent jusqu'à une sorte de grotte de verdure tapissée de pétales et de feuilles où nous étions allongés, peau contre peau pour nous réchauffer. C'était un véritable nid, à l'image de ceux des oiseaux, une tanière délicieusement parfumée ; nous nous étions endormis après un long baiser ».



Puis nous sentons ses interrogations vis-à-vis de l'arbre de la connaissance, pressentons ses doutes, ses questionnements, ses incompréhension et comprenons peut-être un peu plus comment elle a pu prendre la pomme et croquer au fruit défendu.



« Quant à cet arbre, si beau, si majestueux, pourquoi Dieu l'avait-il planté, là, exactement au milieu du jardin ? Voulait-il nous tenter ? Mais alors dans quel but ? […] Pourquoi cet interdit ? Pourquoi une telle oppression ? Pourquoi acceptions-nous si facilement la soumission ?».



Moment d'égarement cher payé, les douleurs de l'enfantement se font nôtres, la tragédie maternelle entre les deux frères si différents est vécue de l'intérieur de son coeur de mère.



« Rien ne permet d'expliquer la raison pour laquelle Caïn entraina son cadet dans son champ et le tua. Rien. Ma gorge se serre à la seule évocation de cette effroyable journée où Abel mourut et Caïn disparut. Dieu m'avait fait enfanter, il m'avait donné deux garçons beaux et forts et, le même jour, il me les enlevait, l'un et l'autre. Ce soir-là, le soleil flamboya du sang qui avait coulé, et la terre se gorgea de mes larmes ».



Au final, c'est un magnifique portrait de femme, une femme audacieuse, forte, curieuse, libre, avide de connaissances, une femme aimante et maternelle, sensuelle et pleine de désirs assumés, qui nous apparait alors que ce mythe met souvent en valeur la terrible responsabilité de la femme dans cette chute de l'humanité, faute première qui expliquerait ensuite tant de choses, depuis la domination masculine qu'elle subit, la misogynie dont elle est l'objet, jusqu'aux douleurs de l'enfantement qu'elle doit affronter.

Sans doute comme le souligne Claude Cohen-Boulakia à la fin du recueil,entouré d'autres auteurs également qui viennent apporter une analyse critique et une prise de recul sur le mythe, "ni faute, ni chute, l'expulsion du jardin d'Éden n'est pas le désastre si souvent annoncée. le jardin figure l'état de nature ; ainsi, manger le fruit, c'est accéder à la culture, celle-là qui est signifiée par les pelisses que Dieu taille à l'attention d'Adam et Eve. Un Dieu bienveillant donc et dénué de colère qui encourage le premier couple à s'engager dans le monde en prenant en main son destin".



Voilà une façon vivifiante de revisiter ce mythe, fable si célèbre et si funeste, qui permet de développer une certaine empathie en donnant la parole à Eve, en la rendant vivante, de faire un pas de côté, et d'avoir cette prise de recul autorisant à porter un regard différent sur cette femme et sa soi-disant faute originelle. Découverte magnifiée par la présence des tableaux, tous sublimes. Ma préférence va à celui de Gustave Courtois intitulé sobrement « Adam et Eve ».

Je remercie chaleureusement Babélio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse critique de janvier. Ce fut un magnifique cadeau.

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Moi, Ève...

Cette collection revisite les mythes de l'intérieur, sous forme "d'autobiographie" romancée du personnage principal de chacun d'eux.

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« Moi, Eve » est un texte court, émaillé de reproductions de tableaux sur le commencement du monde tel que nous le connaissons. L'harmonie est belle entre le récit et le pinceau, qui se mettent parfaitement en lumière. Dans ce texte j'ai aimé la plénitude du début, où la plume se faisait charnelle et emplissait nos sens. J'ai aussi apprécié le passage du questionnement, où Eve doit choisir entre garder son innocence, ce qui l'ampute d'une partie de sa liberté, ou bien prendre la liberté de croquer le fruit défendu mais devoir gérer les conséquences de cette liberté.

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On peut en effet décliner cette question inhérente à toute société sous divers angles, comme une parabole de l'humanité transposable à toutes choses et qui se résume par la fameuse interrogation : La curiosité est-elle un vilain défaut ? Sous l'angle de la science notamment, le savoir va-t-il nous élever, nous délivrer, ou au contraire nous mener à notre perte ? Par exemple, notre volonté d'explorer le monde des intelligences artificielles alors même que l'on craint, comme dans tout bon scenario catastrophe qui se respecte, qu'elles prennent le contrôle, nous anéantissent ou volent notre liberté. Sous un angle purement sociétal et idéologique, les interdits doivent-ils être respectés dans une société, ou transgressés ?

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La question de la liberté, de ses limites et du libre arbitre nous est consubstantielle, en tant qu'être de pensée. Au-delà de l'aspect moralisateur qui semble émerger de l'histoire originelle, on peut donc effectivement aussi imaginer qu'Eve n'a pas vécu la sentence comme une punition mais bien, finalement, comme une (belle ?) aventure : celle qui lui manquait dans sa vie d'avant, où elle n'était peut-être pas si comblée puisqu'elle a eu envie d'autre chose. Plutôt qu'une transgression dont on doit passivement accepter la punition, l'acte peut alors devenir un choix souhaité dont on assume pleinement et activement les conséquences, sans regrets inutiles.

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"Aujourd'hui, je vais rejoindre Abel. Adam m'a devancée. Bientôt, je ne serai plus que poussière parmi la poussière, mais je vous le dis à vous tous, innombrables enfants d'Adam, aimez la vie, malgré la violence et les souffrances qu'elle sous-tend, chérissez-la jusqu'à votre dernier souffle, car si la douleur s'émousse, le bonheur, lui, demeure toujours aussi ardent.", conclura magnifiquement Eve.

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L'idée est intéressante et, sur le principe, cette réécriture offre donc de belles pistes de réflexion. Sur le fond, j'ai pourtant été moins convaincue et séduite par la suite du texte, où la sensualité s'effrite pour laisser place à la dure réalité d'une vie de travail et de souffrance pour de menues satisfactions. J'ai eu une furieuse envie de retourner au Paradis calme et tranquille malgré les conseils avisés d'Eve et la sensation inconfortable qu'il était insuffisant malgré tout. Donc oui j'ai vécu son dilemme, mais peut-être à cause de mon humeur du moment, j'ai finalement trouvé peu d'intérêt à cette réécriture sauf à profiter de la plume du début, se remémorer l'histoire, la vivre de l'intérieur pour tenter de ressentir les questionnements - mais au détriment des personnages autour qui semblent transparents, inconsistants, ce qui finit par déteindre sur l'entièreté du texte. Bref, je suis hélas passée complètement à côté de ce livre. Une déception pour moi, malgré un début prometteur.
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Roméo à la folie

Les violences faites aux femmes et les maltraitances parentales sur enfants sont très médiatisées, a fortiori quand elles sont suivies d'un décès.

On entend beaucoup moins parler des parents terrorisés par leurs enfants/adolescents. Parce qu'ils ont honte ? Parce que les autres, les familles Ricoré, estiment que, quelque part, 'ils le valent bien', ces adultes qui ont perdu toute autorité sur leurs rejetons ?



Il faut avoir connu des cas parmi ses proches pour mesurer l'ampleur des dégâts sur ces parents : terreur face aux violences verbales et physiques, inquiétude (où est-il/elle, ce soir, cette nuit ? dans quel état ?), sentiment d'impuissance et de culpabilité (je suis nul(le) comme père/mère), honte, mutisme, dépression, repli sur soi, envies de meurtre/suicide, parcours du combattant pour trouver LE psy, LA structure d'accueil, accueil froid, goguenard et/ou hostile de ces spécialistes (qui trouvent le gamin adorable, alors c'est forcément les parents qui 'ont un problème'), difficulté de concilier vie professionnelle et horaires fantaisistes des rendez-vous donnés par ces structures (pour tester votre résistance ? pour mesurer l'amour que vous portez à votre enfant ? pour montrer leur pouvoir ? par pur plaisir de faire ch!er le monde ?)...



Pour prendre conscience de l'enfer vécu par ces parents martyrs, on peut aussi lire ce roman - inspiré de l'expérience personnelle de l'auteur, je crois - que d'aucuns pourront trouver exagéré, et qui ne l'est pas.



Christine Sagnier manie bien l'ironie du désespoir, mais pour peu qu'on reconnaisse des témoignages de proches ou qu'on accepte de la croire sur parole, cet ouvrage terrible est surtout triste à hurler.



Qu'avons-nous fait pour en arriver là, dans notre société ? Car si l'enfant devient bourreau, on peut imaginer la souffrance qui le ronge lui-même...



• Merci à Babelio et aux éditions Zinedi.
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La lettre de réclamation

Un retraité tout juste divorcé veut prouver à toute sa famille qu'il n'est pas aussi prévisible et ennuyeux que tout le monde le croit. Il s'apprête donc à aller passer quelques semaines en Inde, tout seul, avec un simple guide touristique dans ses bagages. Mais bien évidemment, l'Inde va s'avérer beaucoup plus riche et complexe que ce qui est écrit dans le guide, qui lui, ne fait que vanter l'architecture sublime des monuments ou la succulente cuisine locale.

Rédigé sous forme d'une lettre de réclamation à l'éditeur du guide, ce court roman se lit vite, mais j'ai été un peu déçue par son inconsistance.

Si vous avez envie d'une vraie plongée indienne, autant lire "Bombay Maximum City" de Suketu Mehta, "Shantaram "de Gregory David Roberts ou "L'équilibre du monde " de Rohinton Mistry qui eux, nous font réellement découvrir l'Inde, ses habitants, ses coutumes, ses couleurs, ses odeurs et toute la vie grouillante et foisonnante de ce pays.

Un grand merci à l'éditeur qui m'a envoyé ce livre.
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La lettre de réclamation

La lettre de réclamation de Christine Sagnier m'a été envoyée en période de confinement grâce à la générosité de Zinedi, l'éditeur, je l'en remercie.

Jean Guezennec au retour d'un voyage en Inde prend la plume pour écrire son mécontentement à l'éditeur du guide touristique avec lequel il a préparé son voyage et qu'il a emporté religieusement avec lui... Cet homme retraité, pas remis d'un un divorce au goût amer, décide de partir quelques jours en Inde. Ses finances sont restreintes ce guide va lui sauver la vie! Mais voilà c'est dans un état sub-comateux qu'il rentre à Port-Navalo..

Le voyage a été rude pour Jean et peu enthousiasmant pour moi. Je n'ai peu ou pas adhéré au côté loufoque de la narration. Est-ce le personnage de Jean que je qualifierais de râleur, aigri et lourdingue?

Un roman très court, vite lu qui sera vite oublié je le crains.
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Coco, reine des tropiques

Impossible de ne pas craquer devant la drôle de bouille figurant sur la page de couverture de ce livre de Christine Sagnier, auteure que je découvre grâce à la dernière opération Masse Critique. Je remercie pour cela, Babelio et les Éditions Zinedi. Cette étrange créature n'est pas une descendante directe de Maître Yoda, non, il s'agit de Coco, une petite chienne livrée à elle-même sur la plage d'une île paradisiaque. Ce sont ses aventures que le lecteur va suivre dans ce court texte d'à peine 200 pages.



C'est un roman choral à deux voix. Alternativement, Coco puis Gabriel, son sauveur, prennent la parole. Gabriel, c'est un ancien capitaine au long cours, à l'éducation un tantinet psychorigide. Il a déjà mis pas mal "d'eau dans son vin" après sa rencontre avec Zohia, une jeune migrante éthiopienne, récupérée avec ses deux filles sur son navire. Cette dernière, personnage au caractère bien trempé, n'a pas été convaincue immédiatement de l'authenticité des sentiments de notre marin envers elle, il a dû ramer sec... Les voilà désormais installés sur une île, sous les Tropiques, entourés d'animaux et propriétaires d'une chambre d'hôtes. Mais la tranquillité de Gabriel va être mise à rude épreuve car il va revivre un peu le même parcours après sa rencontre avec Coco, la petite chienne abandonnée, pour laquelle il va craquer. Une fois de plus, il va devoir lui courir après.



Les deux histoires s'entremêlent allégrement dans la narration de Gabriel, le passé avec Zohia et le présent avec Coco. J'ai trouvé un peu déstabilisant le fait de passer sans cesse de l'une à l'autre. C'est malgré cela, un roman sympathique, au style agréable, qui oscille entre humour et émotions. Ce livre s'adresse principalement à ceux qui connaissent l'enrichissement apporté par la relation avec un animal car ils savent jusqu'où peut aller un humain par amour pour celui qui partage son existence.



Ces petits chiens de race indéfinissable, au physique parfois atypique, je les ai découverts lors d'un séjour sur l'île de la Réunion. Vivant en meute, ils ont appris à se débrouiller par leurs propres moyens et savent quémander auprès des touristes qui, souvent, comme moi, ne peuvent résister à partager leur en-cas. Les associations locales sont souvent submergées et ne peuvent pas agir aussi vite qu'ils ne se reproduisent. Certains d'entre eux sont même rapatriés et proposés à l'adoption dans nos refuges en métropole. Pour moi, "Coco, reine des Tropiques" fut une belle rencontre à laquelle j'accorde un 14/20.
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Roméo à la folie

Lucas et Klara ne parviennent pas à concevoir, malgré la pratique assidue par cette dernière de la position dite du « poirier » (après l'acte, pour flécher la route aux spermatos).

L'adoption d'un petit garçon originaire d'Afrique bouleverse leur vie : le bonheur est accompagné d'inquiétudes, puis disons-le clairement, de multiples emmerdes avec l'adolescence… Il faut dire que cet enfant en souffrance (quête de racines ? volonté de s'affranchir d'une mère trop protectrice ?) a le chic pour mentir, jouer la comédie, voler - j'en passe...



On est vite plongé dans l'enfer de cette famille, à travers le regard désabusé de la mère adoptive qui perd pied, comme son mari, en même temps que leur fils s'éloigne d'eux et leur en fait baver.



Malgré la gravité du propos, la lecture de cet ouvrage est très agréable, grâce au cynisme et à l'humour de la narratrice, notamment lorsqu'elle décrit les interactions avec les professionnels du milieu psy.



Ceux qui élèvent un/des adolescent(s) ne resteront pas indifférents à cette histoire dramatique. Certains y trouveront consolation en se disant que finalement, leur rejeton n'est pas si terrible, d'autres seront effrayés face à de telles possibilités…



L'écriture et le ton m'ont souvent fait penser à « Où on va Papa ? » de Jean-Louis Fournier, qui évoque ses rapports avec ses deux fils handicapés.
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La lettre de réclamation



Jean, la soixantaine, fraîchement divorcé, s’envole vers l’Inde.

À son retour, fort mécontent des recommandations d’un guide de voyage, il entreprend d’écrire à l’éditeur et lui raconter par le menu ses déconvenues.

C’est ainsi que le lecteur passe un excellent moment d’humour avec ce personnage plein de mauvaise foi et a priori inapte à la découverte d’une autre culture. Pourtant…

C’est assez drôle et la réponse de l’éditeur finalement désopilante.

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Les châteaux forts

Les châteaux forts avec ses immenses remparts, son pont levis, les histoires qui y sont liées, ont toujours fasciné les enfants. Saviez vous qu’il fallait plus de 20 ans parfois et jusqu’à 2000 hommes pour construire un château de pierre ?



Chantier, dispositif de défense, vocabulaire, vie au château, travail et personnel, chevalerie, tournoi, attaque, à travers des petits textes assez simples pour pouvoir être lus et compris par les enfants, les châteaux forts livrent leur secret….de quoi nourrir son imagination et s’inventer des histoires de chevaliers et de batailles !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mado, 13 ans, oublie l'exil

Voici un livre qui résonne particulièrement en cette période ou il suffit d’allumer la TV pour voir les ravages de la guerre.

Mado n’a que 13 ans et pourtant la guerre c’est son quotidien. Pour survivre, elle, sa mère, son frère et sa petite sœur vont devoir fuir en urgence leur pays d’Afrique et trouver refuge en France laissant derrière eux leur père sans même savoir ce qu’il est advenu de lui.

Arrivés en France, ils n’ont plus rien, ne sont plus rien, eux qui jusqu’à présent avaient un certain statut, le père étant médecin et la mère professeur.

Ce livre raconte donc le parcours de ces exilés, de leur accueil en centre, des innombrables rendez-vous administratifs afin d’essayer d’obtenir le statut de réfugiés, de l’incertitude qui les dévore un peu plus chaque jour, de la honte, de la pauvreté...

Mado nous livre son quotidien, son intégration scolaire, ses amitiés, son trouble face à sa mère qu'elle voit s’enfoncer dans le silence un peu plus chaque jour… C’est extrêmement réaliste.

J’ai trouvé cette lecture particulièrement intéressante, d’autant plus que dans mon collège nous accueillons une structure UPE2A dont certains élèves ont une histoire un peu similaire à celle de Mado… Je ressors de cette lecture le cœur lourd même si au final, cela se veut assez positif. Peut-être est-ce justement parce que je peux transposer cette histoire à celles de certains de nos élèves ?



C'est donc un récit très fort qui permet de mettre en lumière ce que vivent ces personnes qui ont du fuir leur pays, laissant tout ce qu’elles avaient derrière elles et qui doivent apprendre à se reconstruire en repartant de zéro dans un pays ou elles seront toujours considérées par certains comme étrangères...
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Moi, Ève...

Adam et Ève symbolisent le pouvoir étrange et durable de l’art de la narration.



Pour des raisons à la fois captivantes et insaisissables, ces quelques versets d’un vieux livre sont un miroir où nous semblons apercevoir la longue histoire de nos peurs et de nos désirs. Ce récit, simultanément destructeur et libérateur, est un hymne à la responsabilité de l’homme et une fable funeste sur la misère humaine, une célébration de l’audace et une incitation à la mysoginie la plus violente.



Pourtant ce ne sont que quelques lignes environ une soixantaine (les voici)

" Yahvé Dieu dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie. » Yahvé Dieu modela encore du sol toutes les bêtes sauvages sages et tous les oiseaux du ciel, et il les amena à l'homme pour voir comment celui-ci les appellerait : chacun devait porter le nom que l'homme lui aurait donné. L'homme donna des noms à tous les bestiaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes sauvages, mais pour un homme, il ne trouva pas l'aide qui lui fit assortie. Alors Yahvé Dieu fit tomber une torpeur sur l'homme qui s'endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place.



Puis, de la côte qu'Il avait tirée de l'homme, Yahvé Dieu façonna une femme et l'amena à l'homme et l'amena à l'homme.

Alors celui-ci s'écria :



« Pour le coup, c'est l'os de mes os

et la chair de ma chair !

Celle-ci sera appelée "femme",

car elle fut tirée de l'homme, celle-ci ! »



C'est pourquoi l'homme quitte son père et sa mère et s'attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair.

Or tous deux étaient nus, l'homme et sa femme, et ils n'avaient pas honte l'un devant l'autre.



Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Yahvé Dieu avait faits. Il dit à la femme : « Alors, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas tous les arbres du jardin ? » La femme répondit au serpent : « Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sous peine de mort. » Le serpent répliqua à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal. » La femme vit que l'arbre était bon à manger et séduisant à voir, et qu'il était, cet arbre, désirable pour acquérir le discernement. Elle prit de son fruit et mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il mangea. Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus ; ils cousirent des feuilles de figuier et se firent des pagnes.



Ils entendirent le pas de Yahvé Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour, et l'homme et sa femme se cachèrent devant Yahvé Dieu parmi les arbres du jardin. Yahvé Dieu appela l'homme : « Où es-tu ? » dit-il, « J'ai entendu ton pas dans le jardin, répondit l'homme ; j'ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché. » Il reprit : « Et qui t'a appris que tu étais nu ? Tu as donc mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger ! » L'homme répondit : « C'est la femme que tu as mise auprès de moi qui m'a donné de et j'ai mangé ! » Yahvé Dieu dit à la femme : « Qu'as-tu fait là ? » Et la femme répondit : « C'est le serpent qui m'a séduite et j'ai mangé ! »



Alors Yahvé Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, maudit sois-tu entre tous les bestiaux

et toutes les bêtes sauvages.

Tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie.

Je mettrai une hostilité entre toi et la femme,

entre ton lignage et le sien.

Il t'écrasera la tête et tu l'atteindras au talon. »



À la femme, il dit :

« Je multiplierai les peines de tes grossesses,

dans la peine tu enfanteras des fils.

Ta convoitise te poussera vers ton mari

et lui dominera sur toi. »

À l'homme, il dit : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais interdit de manger, maudit soit le sol à cause de toi !

À force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie.

Il produira pour toi épines et chardons et tu mangeras l'herbe des champs.

À la sueur de ton visage

tu mangeras ton pain,

jusqu'à ce que tu retournes au sol,

puisque tu en fus tiré.

Car tu es glaise

et tu retourneras à la glaise. »

L'homme appela sa femme « Ève », parce qu'elle fut la mère de tous les vivants. Yahvé Dieu fit à l'homme et à sa femme des tuniques de peau et les en vêtit. Puis Yahvé Dieu dit : « Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous, pour connaître le bien et le mal ! Qu'il n'étende pas maintenant la main, ne cueille aussi de l'arbre de vie, n'en mange et ne vive pour toujours » Et Yahvé Dieu le renvoya du jardin d'Éden pour cultiver le sol d'où il avait été tiré. Il bannit l'homme et il posta devant le jardin d'Éden les chérubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l'arbre de vie."



Et voilà que dans ces quelques lignes, au final figurent très peu de choses de ce qui est rentré dans l'imaginaire collectif : la pomme, la faute, et ensuite "la réalisation" des menaces

Peu de récits dans l’histoire de l’humanité ont connu une telle longévité et une si large renommée. Peu ont acquis une réalité aussi prégnante et ensorcelante.

Pendant des siècles, des croyants, hommes et femmes, ont lutté pour honorer une proposition théologique et tenter de traiter ce récit de l’homme et de la femme nus et du serpent doué de parole comme le compte rendu exact des événements qui ont initié la vie telle que nous la connaissons. Des philosophes, des théologiens, des prêtres, des moines et des visionnaires ainsi que des poètes et des artistes, tous ont contribué à ce gigantesque effort collectif. Mais ce n’est qu’à la Renaissance – à l’époque de Dürer, de Michel-Ange et de Milton – que de nouvelles techniques de représentation sont finalement parvenues à conférer aux premiers êtres humains un sentiment de réalité convaincant et à rendre leur histoire vivante.

Les œuvres d'art, magnifiquement reproduites comme dans chaque volume de cette collection, en sont les témoignages.



Et grâce à l'écriture de l'auteure on découvre une Ève vivante qui a la parole, qui se raconte, se livre.

C’est découvrir :

Une femme curieuse, capable de faire ses choix, et de les assumer.

Une femme qui ose désobéir à la loi parce qu’elle a soif de connaissances.

Une femme pleine de vie qui brave l’autorité pour mieux s'épanouir .

Une femme qui se veut libre.

Une femme qui se veut femme auprès d’Adam.

Une femme mère.

Une femme qui affronte les souffrances.



L’histoire d’Adam et Ève finalement parle à chacun d’entre nous. Elle traite de qui nous sommes, d’où nous venons, de pourquoi nous aimons et de pourquoi nous souffrons. Son immense portée semble inscrite dans sa structure même. Même si ce texte est l’une des pierres fondatrices de trois grandes religions du monde, il précède, ou affirme précéder, toute religion singulière. Il saisit l’étrange façon dont notre espèce considère le travail, la sexualité et la mort – des caractéristiques de l’existence que nous partageons avec tous les autres animaux – et en fait des objets de réflexion, comme si ces caractéristiques dépendaient de quelque chose que nous aurions fait, comme si tout aurait pu être différent.



Il existe dans la langue française une expression, certes surannée, qui nous dit " remettre l'église au centre du village"...

Alors merci à Christine Sagnier d'avoir remis l'arbre de la connaissance au centre du jardin d'Eden....

Et d'avoir écrit cette "autobiographie" qui se termine dans des mots aussi magnifiques que ceux par lesquels elle débute :

"Aujourd'hui, je vais rejoindre Abel. Adam m'a devancée. Bientôt, je ne serai plus que poussière parmi la poussière, mais je vous le dis à vous tous, innombrables enfants d'Adam, aimez la Vie, malgré la violence et les souffrances qu'elle sous-tend, chérissez-la jusqu'à votre dernier souffle, car si la douleur s'émousse, le bonheur, lui, demeure toujours aussi ardent."

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La lettre de réclamation

Comment décrire ce livre?

Merci aux éditions Zinedi de m'avoir offert la lecture en primeur de ce roman. Le genre de ce livre est surprenant...

Il s'ouvre sur une lettre de réclamation faite par un jeune retraité à un guide de voyage suite à son voyage en Inde qu'il a fait en suivant les recommandations de cet ouvrage.Il s'attendait à du dépaysement, à voir des beautés, à découvrir une culture différente de la sienne.

Il retrace alors l'ensemble de son voyage avec ses récriminations perpétuelles car presque tout ce qu'il avait lu dans ce fameux guide devenu sa Bible de l'Inde s’avérera faux pour lui... Il fut déçu, choqué, voir traumatisé, malade et pour un choc culturel, ça il n'a pas été trompé....

Cet homme nous dévoile des images de l'Inde un peu conformes à celles que m'ont donné mes 2 amies parties là bas pendant 2 semaines sac à dos aussi...

Ce roman finit par la réponse tant attendue de l'auteur du guide...



Ce roman est incisif, ironique par moments, mais réaliste par d'autres. Il est surprenant quant à sa forme mais j'ai beaucoup aimé suivre les tribulations de ce retraité, ses malheurs mais également ses découvertes dont l'une des plus importantes: il s'est découvert lui même et il ne reviendra pas le même homme que celui qu'il était en partant.... Un voyage burlesque depuis votre canapé, chaise longue....
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La lettre de réclamation

Jean tout jeune retraité et divorcé veut prouver à lui-même et à ses proches qu'il est capable de se débrouiller seul.

Il décide de partir en Inde, en mode routard, aidé de son guide.

Dès qu'il aura posé le pied en Inde, il remarquera que son guide ne lui sera pas vraiment utile car les informations qui y sont contenues pas très en adéquation avec l'Inde réelle. Il décide alors de faire une lettre de réclamation à l'éditeur de son guide de voyage.

"La lettre de réclamation" est un roman originale car il permet de découvrir un voyage en Inde à travers une lettre de réclamation et donc l'Inde sous un autre angle. Le personnage de Jean, un peu (beaucoup) chat noir, est très attachant.

L'auteure nous transmet à travers ce roman nombre de ses connaissance de l'Inde, des connaissances lors de ses nombreux voyages et c'est cette sensibilité qui est très intéressante.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Roméo à la folie

C'est l'histoire de Klara , une femme, mère de Roméo qui se fait du soucis pour lui. Avec Lucas, ils ont adopté cet enfant, l'ont vu grandir avec eux, développé des comportements étranges et le livre s'ouvre sur l'internement de ce dernier aux urgences psychiatriques. Elle nous confie à coeur ouvert comment ils en sont arrivés là, même si les raisons lui échappent.

Elle pousse des cris de coeur, que seuls une mère peut dire face à l'attitude du corps médical qui veut voir en elle La responsable des problèmes de son fils. Klara et Lucas se sentent de plus en plus incompris, impuissants et tellement désabusés face à cette inaction. Ils ne comprennent pas leur fils, en arrivent même à vouloir le rejeter, l'oublier...

Mon avis? J'ai été touché par cette femme, son combat contre ce corps médical et la société incapables d'assurer 1 prise en charge efficiente de ces malades. Pour connaître un peu le milieu psy de par mon travail, je ne peux que valider ses propos et ses sentiments

Christine Sagnier mêle ici fiction et témoignage. Ce livre est un remède pour elle suite à la difficile prise en charge de son fils Roméo en psychiatrie mais aussi un moyen de lever 1 tabou. Son écrit est à la fois drôle et dramatique, et nous entraîne dans la vie d'une mère qui a tout fait pour sauver son fils de la dérive.

Je ressors un peu mitigée de cette lecture: l'écriture est dynamique et reflète parfaitement les sentiments, ambivalences vécues par cette mère aux abois, mais en même temps, le sujet n'est pas facile et loin d'être léger.. A lire quand même en connaissance de cause.
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Moi, Ève...

Quand j’étais à l’université, on a eu un cours sur la Bible. Alors qu’au départ j’étais assez dubitative et y voyait là une forme d’endoctrinement qui m’agaçait prodigieusement, j’ai rapidement revu mes standards lorsque j’ai pris la mesure de l’influence de ce livre sacré dans la littérature d’hier et d’aujourd’hui … et dans les arts en général. Alors, ni une ni deux, j’ai ouvert la Bible et ai lu La Genèse. Et je pense sincèrement que ce fut l’une de mes lectures les plus instructives pour comprendre. Comprendre une partie du monde dans lequel je vis, une partie de l’Europe, de ses racines et de sa culture.



En ouvrant "Moi, Ève…", j’avais donc une certaine idée du mythe que j’allais lire et des tenants et aboutissants de l’histoire et j’ai donc pu d’autant plus apprécier ma lecture qui relate les débuts d’Adam et Ève dans le jardin d’Eden, du point de vue d’Ève.



Le récit - fidèle à l’histoire que nous connaissons tous - entremêlé de reproductions d’œuvres d’art, fait la part belle aux femmes et propose une nouvelle approche du mythe et de la fameuse tentation d’Ève !



Ève, l’insoumise, l’humaniste, est sublimée par quelques extraits et réflexions d’auteurs, d’historiens, de chercheurs… autant de points de vue qui viennent alimenter le mythe, lui donner corps, épaisseur et coffre.



C’est à nouveau une belle découverte des parutions des @ateliershenrydougier pour moi avec ce livre issu de leur belle collection "autobiographie d’un mythe".

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Moi, Ève...

Ève, lève toi…



Maintenant que vous avez le titre en tête ( ne me remerciez pas), laissez-moi vous présenter un des nouveaux opus de la collection Autobiographie d’un mythe aux éditions Ateliers Henry Dougier.



Eve, c’est la tentatrice, la femme née d’une côte d’Adam, responsable d’avoir croqué le fruit défendu, d’avoir incité l’homme à le faire. La responsable de l’éviction des hommes du jardin d’Eden.



Mais c’est aussi et surtout, celle qui choisit la connaissance, le libre arbitre face à l’arbitraire religieux. 



Un symbole fort, je trouve. Celui du choix de la liberté face aux conforts de la vie.



Christine Sagnier romance l’épisode de la chute du Paradis et de ses conséquences dans ce très court roman.



Un récit fluide, entrecoupé de magnifiques illustrations qui font de cet ouvrage, encore, un livre magnifique à contempler.



J’aime aussi beaucoup les extraits de différents auteurs venant clôturer le livre. Ils permettent de mettre en avant des idées et des auteurs en lien avec le sujet de ce roman, Ève. 



Si vous aimez les publications des ateliers Henry Dougier, celui-ci vous plaira à coup sûr également et si vous ne les connaissez pas, voilà une bonne occasion de le faire ! 
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La lettre de réclamation

Un sexagénaire part en voyage en Inde avec dans ses bagages le Guide touristique qui lui a permis de l'organiser.



Rien mais absolument rien n'est et ne se passe comme attendu et rien ne lui sera épargné : trois semaines de désappointements et de déboires !



De retour dans sa Bretagne, le voyageur écrit au rédacteur du Guide pour lui reprocher les fausses informations qui s'y trouvent et lui raconter ses mésaventures.



Il y a pas mal d'humour car il se retrouve dans des situations cocasses mais ça n'empêche pas la description de la misère ambiante qui est aux antipodes des photos et descriptions touristiques.



Ce roman se lit facilement, l'écriture est efficace et simple, un bon moment de lecture.



Ebook reçu pendant l'opération Bol d'air due au confinement



CHALLENGE RIQUIQUI 2020

CHALLENGE PLUME FEMININE 2020

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Bravo la famille : Chiche ! Pas d'écrans cett..

Très amusant, Chiche ! Pas d’écrans cette semaine… sensibilise les enfants tout en douceur et par l’humour aux côtés négatifs de l’utilisation intensive des écrans, tout en n’omettant pas d’évoquer leurs côtés positifs. On est donc loin de la culpabilisation, tout en faisant malgré tout passer un message. Je remercie Babelio et les Editions Fleurus de m’avoir permis de découvrir cette lecture lors de la Masse Critique Jeunesse, et je me réjouis d’offrir ce livre à ma filleule, en même temps que sa première tablette !
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La grande Imagerie de la Préhistoire

Un magnifique livre si votre enfant s'intéresse à l'origine de l'homme.... Toutefois, dans la même série, il existe d'autres volumes aux sujets peut être plus attractif pour un enfant Lascaux, les dinosaures, l'archéologie (pour distinguer la réalité entre Indiana Jones et les vrais archéologues !), ou bien tout simplement l'histoire de France... car oui, ce n'est peut être pas le premier volume que votre enfant lira... mais dire que cela ne l'intéressera pas un jour... ou que ce sujet en particulier, s'il insiste là-dessus ne l'intéressera pas... c'est le livre des futurs archéologues, les bases de la préhistoire et de l'évolution du singe à l'homme moderne des hominidés.... n'ayons pas d'apriori si l'enfant insiste, mais c'est caractéristiquement le type de livre que l'on ne peut choisir à sa place parce qu'il s'est intéresser à des sujets voisins... comme les dinosaures par simple effet mode...

Mais le livre ne démérite pourtant pas sur la façon simple d'expliquer où en sont les chercheurs... et ces dernières années... il faut bien le dire, le discours évolue... et sans doute évoluera encore...

Bien documenté, de lecture simple, très bien illustré avec des pages de couleurs attractives, qui laissent cependant la lecture facile, le volume commence parce que j'ai vu à la fin dans deux autres volumes : deux pages d'images couleurs... Je ne commencerai pas par ce volume, pourtant passionnant, je commencerai par celui des dinosaures, et je verrai à quel point l'enfant se passionne et la suite qu'il réclame de lui-même....
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La lettre de réclamation

Un petit roman, publié par un petit éditeur qui a eu la gentillesse de le mettre en accès libre pendant le confinement du printemps dernier dans le cadre de l’opération bol d’air. Ce n’est pas de la grande littérature, mais le sujet du choc culturel du voyage en Inde m’intrigue, pour avoir passé quelques temps dans différents pays d’Asie du Sud.

Le livre est bien vu, notamment les premières pages sur l’arrivée à l’aéroport, le premier voyage en taxi et les premières visites culturelles. Mais le livre, malgré sa petite taille, ne tient pas la distance et l’histoire dégénère rapidement en une espèce de crise de nerf carabinée et absolument pas réaliste. Cela a un peu gâché ma lecture et c’est dommage, car l’autrice avait réussi à mettre le doigt sur le pourquoi et le comment du malaise de l’Occidental en Inde. Une tentative avortée à mon sens, qui ne plaira qu’à ceux qui ont une petite expérience de l’Inde et qui ne sont pas dérangés par la loufoquerie.
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