N'ayant ni poster ni bibelot ni peluche, j'avais aménagé mon petit coin personnel avec mes affaires scolaires et collé au mur un poème.
Un cadeau de ma mère que j'avais reçu à l'occasion de sa correspondance annuelle. Une lettre "tactique "dont l'existence suffisait au regard de l'administration, à prouver qu'elle ne nous abandonnait pas. Une "preuve écrite " qui nous rendait, depuis toujours, inaccessibles à l'adoption, mais qui lui permettait, à elle, en toute légalité, de nous faire figurer "à charge "sur sa feuille d'impôts.
Les prisons que l’on croit subir ne sont rien d’autres que celles dans lesquelles on accepte d’entrer ! Et tant que l’on n’a pas compris cela, on y reste !