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3.55/5 (sur 32 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nancy , le 24/06/1958
Biographie :

Christine Van de Putte est une écrivaine, réalisatrice et scénariste.

Étudiante en Khâgne au lycée Condorcet, elle plonge dans le cinéma au hasard d'une rencontre fortuite, dans le métro, avec l'acteur Jean-Pierre Léaud, en 1975. Ce dernier l'engage sur le champ dans la coopérative de production qu'il dirige alors avec Pierre Clémenti et le soutien occulte de François Truffaut.

Engagée sur "Les Lolos de Lola" (1976), puis en vidéo avec Jean Luc Godard, elle devient, incitée à tourner elle-même par François Truffaut, une des rares femmes réalisatrices. En 1977, elle coréalise et joue dans "La Vie très brève de Joseph Bizouard". C’est un succès puisqu’il obtient le prix de la mise en scène à Belfort.

Ses films notables sont "Poker Menteuses et revolver-matin" (1978), "Une pierre, un arbre, un nuage" (1981), d'après une œuvre de Carson Mc Cullers et "Si je réponds pas c'est que je suis mort" (1982). En 1983, elle rencontre son mari, Emmanuel Tronquart avec qui elle a un fils en 1984.

En 2001, elle publie avec succès son premier roman, "Les filles c'est vraiment des pauvres types". Désormais, son espace de liberté sera dans la littérature. Elle continuera à publier des romans chez Flammarion ou J'ai lu, notamment "On n'apprend pas la soif" (2007).

Elle écrit aussi des histoires pour enfants ("Ralbolo", 2002), des œuvres dramatiques diffusées par Radio France, des nouvelles dans la revue "Bordel", des paroles de chansons. L’univers fantasque et drôle de Christine Van de Putte est ovationné par la critique.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
- Quand vous serez revenue sur Terre, vous nous direz quelle langue on parle en Amérique du Nord !
- L'américain, j'ai dit pour une fois du tac au tac.
- Et l'américain c'est de... ?
- La merde, je n'ai pas dit mais j'ai pensé.
- Alors ? Chuuut !... L'Américain ressemble à...
- Mon cul, j'ai encore pensé.
Mme Bruyère a soupiré fort comme si je lui avais annoncé que le lait avait débordé et elle a choisi un doigt dans la forêt de bras levés.
- L'anglais, a dit Proust.
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On a attendu. Ponc, il y en a un qui a atterri dans le lavabo. C’était long. Ils tenaient bien là-haut. On a eu presque un torticolis avant que les quatre suivants se décollent sans tomber sur nos têtes.
Quelqu’un montait l’escalier. On a planqué vite fait les suppos tombés et les boîtes dans nos poches et on s’est glissés dans la chambre des parents. Pas de pot, mon père est entré.
– Qu’est-ce que vous faites là ?
– On joue à cache-cache.
– Oui, eh bien pas dans ma chambre si ça ne vous fait rien. Allez ouste !
On a filé dans la chambre de Sylvain.
– Comment on va faire ? Il faudrait une grande échelle pour aller les chercher.
– Il va pas le voir.
En fait ces saloperies de suppos sont tombés sur la tête de mon père. Et ça a bardé. Il a dit qu’il en avait plein les bottes, qu’on était infernaux et que moi j’étais une idiote en admiration devant les conneries d’un imbécile qui aurait sa séance de martinet en temps et en heure. On avait trouvé la cachette du nouveau martinet hier, on lui avait coupé les lanières et planqué le manche dans la niche de Norev, ça décalerait le temps et l’heure, mais on ne perdait rien pour attendre.
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_ Qu'est-ce que tu feras plus tard ?
_ Que dalle.
_ Tu ferais bien d'y penser à ton âge.
_ J'aurais une caravane et j'irais où je veux.
_ C'est pas un métier avoir une caravane.
_ Et si je vais chercher de l'or avec, par exemple ?
_ Arrête de débloquer, soit t'as un métier, soit tu te maries, que ça te plaise ou non.
_ Plutôt crever.
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Ca allait être mon tour, j'avais intérêt à mettre la gomme. Je me suis mise à déchirer l'air de cris de truite en faisant des bonds comme si le martinet me fouettait déjà alors qu'il pendait encore au bout du bras de mon père. Il fixait le frigidaire avec un air ahuri comme s'il se demandait ,qui avait inventé ce truc.
- Oh et puis merde.
Il a balancé le martinet contre le mur de la cuisine et il est parti alors que je continuais à gueuler en levant les pattes comme une poule. Même avec un numéro pareil, j'avais réussi à être invisible.
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Saleté de journée. Une journée à emmerdements multipliés par emmerdements puissance douze et je retiens rien.
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Treize ans, ça n'a pas l'air d'être le bon âge pour perdre ses parents. Surtout quand on est polonais.
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Salut les pauvres types !
Soudain, il a surgi en entier dans le couloir, complètement à poil. Il a dansé un twist frénétique en faisant sauter son zizi.
- Comone everybody… Touiste ! Touiste ! Touiste euguaine !
Marilyn a ouvert la bouche, il en est sorti un cri qu’elle a étouffé de sa main. Elle a dévalé les marches. J’étais en train de rigoler, je n’ai pas vu tout de suite qu’elle s’était sauvée, pourtant ça faisait le même boucan que la crécelle en bois édentée que papa avait confisquée à Sylvain. De toute façon, j’avais toujours un train de retard en cas d’évènement. Un siècle plus tard, je suis descendue à toute blinde. » p 66 a 18
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Ma ceinture en cordelette s’est détachée, j’ai voulu la remettre. A mon avis j’ai dû me pencher ma bougie en même temps par ce que mon voile a commencé à prendre feu. Pas de pot. J’aurais dû continuer à faire l’invisible, mais une fois dehors ça m’est sorti de la tête, du coup le Dieu m’avait repérée et envoyée en enfer. C’était son boulot, rien à dire là-dessus. Un drôle de boulot, quand même. » p 88 a 10
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En fait ces saloperies de suppos sont tombés sur la tête de mon père. Et ça a bardé. Il a dit qu’il en avait plein les bottes, qu’on était infernaux et que moi j’étais une idiote en admiration devant les conneries d’un imbécile qui aurait sa séance de martinet en temps et en heure. On avait trouvé la cachette du nouveau martinet hier, on lui avait coupé les lanières et planqué le manche dans la niche de Norev, ça décalerait le temps et l’heure, mais on ne perdait rien pour attendre. » p 75 a 19
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- Tu veux vraiment le savoir pourquoi je peux pas partir avec toi ? il a dit.
- Oui.
- C’est un problème d’âge mental. Tu ne comprends strictement jamais rien aux choses de la vie.
- Vas-y, pose-moi des questions.
- Même pas la peine. Les filles c’est des pauvres types, c’est la nature, tu peux rien y faire.
- Vas-y pose !!! j’ai hurlé.
- Tu vois.
- Je vois quoi, hein, qu’est-ce que je vois ?!
[…] - Le self-control, t’as entendu parler du self-control ? Non ? Je m’en doutais un peu.
[…] – Non, décidément, je ne veux pas traîner un boulet.
[…] Pose-moi des questions, j’ai dit le plus calmement possible.
- Tu l’aura voulu. A combine est le litre d’essence ?
- T’en as pas une autre question ?
- Et puis quoi encore ?
- Ben, on s’en fout, on demande au pompiste.
- Tu veux une question, je te pose une question. Tu réponds à la question. C’est simple. A combien est le litre d’essence ?
[…] – Trou du cul de merde de con.
- ça glisse comme sur la peau d’un canard… e je ne suis même pas sûr que tu comprennes cette phrase.
Mon poing a fendu l’air. Sylvain avait prévu, il a esquivé en roulant sur le plancher. » p 115 a 4
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