Pour Laurent Fabius, c'est "l'ambivalence " qui résume le mieux François Mitterrand. "Je dis bien "l'ambivalence" et non pas l'ambigüité en quelque sorte ordinaire, la duplicité médiocre ou l'opportunisme si fréquents en politique. Une ambivalence fondamentale, métaphysique, qui le fait considérer toute chose comme à la fois elle-même et son contraire, toute personne comme à la fois bonne et mauvaise, toute situation comme simultanément tragique et pleine d'espérances. Ambi- valence: valeur double. "Une perception chez lui totalement dialectique de la réalité humaine".*
* Laurent fabius, Les blessures de la vérité, Flammarion, 1995, p. 292
p. 192