Christophe Carré

Essayez dans la mesure du possible d’employer l’auxiliaire avoir plutôt que le verbe être, afin de relier les gens à leurs comportements plutôt qu’à leur nature profonde.

Pour être reconnu , il s'agit de médiatiser son affaire en exposant publiquement sa souffrance .

Chaque individu est singulier,toutes les expériences et les manière d'appréhender la réalité sont différentes.Chacun est légitime dans sa manière de fonctionner , dans ses choix, dans la satisfaction de ses besoins, dans ses maladresses,et dans la recherche dans la préservation de son équilibre personnel.

La vie n'est pas un long fleuve paisible.Tout le monde a connu, connait ou connaîtra au cours de son existence nombre de souffrances, douleurs, malheurs , période de solitude ,sentiment d'insécurité.Nous sommes tous,à un moment ou à un autre , victimes d'un événement extérieur , des autres, de nous - même , de la malchance , du destin ,etc.

Il est plus avantageux de trouver une solution que d'avoir raison.

Le passé existe à travers nos souvenirs, mais notre mémoire n' est pas fiable à 100% : elle est sélective et très influencée par nos interprétations.

La manipulation est à la communication humaine ce que la maladie est à la médecine : une altération, une dysharmonie, une lésion qu’il convient de traiter avec la prophylaxie adaptée.

Le conflit, c'est bien, à condition d'en sortir, et de préférence sans plaie ouverte et en conservant sa personnalité et son intégrité psychologique. Ce qui nécessite une philosophie de vie, une belle envie de changer et une humeur à toute épreuve.

Faire apparaître le conflit, c'est le reconnaître, le confirmer, ne pas se voiler la face. Seule cette phase d'ouverture permet de régler correctement le conflit.

Le monde est clair et intelligible , il suffit juste de le déchiffrer correctement.

Nos mots, nos comportements et nos émotions ne disent pas toujours ce qu’ils prétendent dire de prime abord. Ils signifient même parfois le contraire.

Posez des questions ouvertes pour ne pas enfermer l'autre dans des réponses courtes, de type "oui-non" qui le programmeraient sur votre propre vision des choses sans lui laisser la possibilité d'exprimer ce qu'il ressent vraiment.

Au pire , il n'y a plus qu'un mensonge accepté , derrière les grimaces , les trahisons et les faux-semblants . Un mensonge qui nous rassure et nous donne bonne conscience , tout en sauvegardant les apparences aux yeux de l'entourage . Mais ce mensonge nous coûte et devient le siège du renfermement sur soi, des frustrations , de l’égoïsme et la mesquinerie , de la rivalité , de la violence.L' amour est un mot admirable mais trompeur et l'on peut détruire en quelques minutes , et avec une facilité déconcertante , ce que l'on a mis des décennies à construire.

L'amour est vivant, comme un enfant, il faut le nourrir, l'élever et en prendre soin pour qu'il puisse grandir. L'amour entre des personnes n'est pas réductible à la libido et il peut prendre plusieurs formes : physique, affectif et intellectuel. Les trois dimensions sont connectées et s'influencent entre elles.

Le monde réel n'est pas lisible, nous vivons dans celui des illusions. Ces illusions présentent le danger de nous faire prendre à tout moment les vessies pour des lanternes.

Faute de savoir les gouverner , on les calme , on les plaint.Faute de savoir leur parler et quoi leur dire , on prie.Faute de savoir où les mener , on les balade dans le no man's land du bon cœur et des bons sentiments .Une autre façon de faire de la politique , ou plutôt de ne plus faire.

Lorsque les valeurs individuelles sont assenées comme des vérités objectives sur lesquelles il n'y a pas lieu de revenir, elles deviennent, de manière quasi automatique, conflictuelles.

Faire autorité auprès d'autrui, c'est lui inspirer une forme de respect, due à vos capacités personnelles, à vos compétences et à votre ouverture relationnelle. Ce n'est pas être autoritaire et user d'un pouvoir fondé sur la peur, les menaces ou le chantage.

Le conflit peut se définir comme le résultat de la confrontation de comportements, de motivations, de besoins, d'intérêts, d'opinions ou de valeurs antagonistes. Il met en présence un, deux ou plusieurs individus, rassemblés ou non dans un système collectif, et constitue un symptôme qui signe une perturbation, un brouillage avec le monde extérieur et les autres.

L'amour , le bel amour , le tendre amour , peut s'user et se dénaturer , quand ce ne sont pas les protagonistes qui jettent les gants. Il devient alors subjuguant, contraignant , compliqué , exaspérant , , dépersonnalisant , dément , destructeur. Et tout semble confirmer la saillie du poète : il n' y a pas d'amour heureux.