Les instants frivoles de Nathalie Marly .
Entretien intégral réalisé par Christophe Corthouts pour Livre de Bord sur Liberty TVEnregistré dans le studio de la Librairie Filigranes lors de la Foire du Livre de Bruxelles 2011.
L'homme qu'il avait devant lui était la preuve flagrante de cette incroyable évolution de la situation. Professionnel jusqu'au bout des ongles, il n'avait pas ouvert une seule fois la bouche depuis qu'il avait été emmené dans la petite pièce par les agents de patrouille. Il n'avait pas non plus changé d'expression. Son visage était totalement fermé. Ses yeux fixes cillaient à peine et sa bouche restait désespérément fermée. Il n'avait même pas voulu jouir de l'unique coup de téléphone que la loi lui accordait. Lorsque Campbell avait posé la question, il l'avait simplement regardé, avant de secouer lentement la tête.
Le suspect n'avait pas de nom, pas de voix, pas d'empreintes répertoriées, pas de casier judiciaire, pas de signes particuliers. Rien, un véritable fantôme.
Campbell se frotta la nuque et reposa la même question pour la centième fois.
- Je suis inspecteur de police, j'enquêtais sur la mort d'une jeune fille de bonne famille et je me retrouve à chasser l'extraterrestre dans un monde virtuel ! Je trouve tout de même qu'il y a de quoi s'énerver ! (p.300)
Les balles sifflaient autour de Sam, creusant la neige, rebondissant sur le carénage de la moto.Il louvoya pour constituer une cible moins facile.il visa à nouveau le tueur, puis il se jeta au bas de son engin.
Nous sommes dans une société où une toute petite partie de la population peut s'offrir ... une vie sans limites. Et Winston Cole compte bien sur ces super-riches pour assurer la rentabilité de son investissement.
Elle toucha le panneau "Water World" et ...
Elle tombait. Du moins, c'est la sensation qu'elle éprouva durant quelques secondes. Puis sa chute ralentit. L'image se cristallisa autour d'elle. Elle se trouvait sous la mer. Une mer de rêve, transparente comme aux premiers jours de la création. Une mer parcourue par des bancs de poissons multicolores, au fond tapissé de coraux brillants de vitalité et d'algues ondulantes.
Christina tourna la tête pour admirer le paysage. Comble du détail, des petites bulles s'échappaient de ses narines et filaient vers la surface.
Ils avaient regardé assez d'épisodes des "X-Files", de "Fringe" ou des "Men in Black" pour savoir que les types qui avaient fait irruption dans leur laboratoire n'étaient pas vraiment réglo. Ils travaillaient peut-être pour le gouvernement, mais de manière certainement détournée, pour "l'autre" gouvernement, avait coutume de dire Andersen, pas celui dont le chef faisait de jolis sourires à la télévision, le "vrai" gouvernement, celui qui dirigeait la manoeuvre. Ce genre de thèse parano faisait mourir Tom Hallister de rire. Jusqu'à aujourd'hui. (p.98)
- Les lois sont en retard sur la technologie, comme toujours. Lorsque j'ai émis l'idée de protéger nos visiteurs, même contre leur gré, je me suis fait traiter de hippie. (p.133)
Ils avaient dû rapidement se rendre à l'évidence : le logiciel qui s'était greffé dans le serveur de Water World était plus subtil qu'un simple virus, plus complexe que tout ce qu'ils avaient pu rencontrer et plus tenace qu'un programme résident de la dernière génération. (p.235)
- S'il ne s'agissait pas d'un monde virtuel, ajouta-t-il, je dirais qu'ils ont été mangés par un prédateur. Mais c'est impossible, nous n'avons pas encodé ce genre de comportement dans les animaux du parc. Ce sont des éléments de décor mouvants et rien d'autre. (p.110)
- C'est vraiment... impressionnant, fit Campbell.
Il n'en pensait pas un mot. Il trouvait la présentation tape-à-l’œil, à peine plus subtile qu'une charge de brontosaures dans un magasin de lingerie fine, mais il se garda de tout commentaire, pour l'instant. (p.131)