Un jeune adolescent schizophrène vivant dans un institut spécialisé, tente de résoudre certains mystères en se débattant entre le virtuel et le réel...
Coup de coeur Jeunesse RTL
Un roman de Chris Debien avec une couverture de Pascal Quidault
Il pensait à Vince. Etait-il parvenu à s'échapper ? A se faufiler dehors ?
Il faudrait qu'il vérifie sur le Term - si ce dernier se décidait enfin à fonctionner correctement -, dès qu'ils seraient sécurité. Pour l'heure, l'important était de s'extraire de ce cauchemar, de retrouver la rue.
La jeune femme tenta de se lever mais elle retomba aussitôt, à peine portée par ses jambes engourdies. Adam la rattrapa avant qu'elle ne heurte l'établi.
"On va devoir faire le chemin ensemble."
Lola posa ses yeux gris sur l'adolescent puis passa le bras autour de son cou. Après tout, elle n'avait pas vraiment le choix.
Ils s'engagèrent dans le couloir.
Inutile de songer à remonter par là où ils étaient arrivés. Il en restait plus qu'à s'enfoncer dans le labyrinthe des caves dans l'espoir de trouver un soupirail suffisamment grand pour s'échapper.
Quelque part dans une autre pièce de l'usine, deux bottes tachées de sang se posèrent sur une table de contrôle hérisée de voutons, de leviers endormis sous les lueurs d'une myriade de moniteurs. Un patchwork d'images noir et blanc, de piètre qualité. Sur l'un des écrans, Vince. Sur l'autre, Adam et Lola.
"Courez, mes jolis petits lièvres, courez... Mais n'oubliez pas qu'à la fin, c'est toujours la tortue qui gagne."
Elle prit peur. Aimer était un risque considérable, elle s'exposait à la trahison, à la douleur. Aimer, c'était comme plonger dans le vide au bout d'une corde minuscule. A chaque instant, on se demande quand elle va se rompre.
Black rain est un livre écris par Chris Debien.
Il raconte l'histoire d'un jeune homme schizophrène, il a donc rejoin un hopital psychatrique. Il le mette dans une piece "l'inside" qui est une piece dans laquelle on plonge le patient dans un état ou l'on est mélanger entre les rêve et la réaliter. Mais a partir de ce moment là des phénomene étrange ont lieu et les rêve et la réaliter ce confonde. Est ce le fruit de son imagination? Ou bien des evenement qui ont vraiment lieu?
Sous l'implulsion des premières notes, le moteur se mit à rugir. A chaque impact de la ligne de basse, la turbine de la moto montait en puissance. Toute l'originalité de WoS résidait dans cette alchimie entre la rythmique et le pilotage, une course effrénée à travers les tentacules goudronnés qui traversaient la ville, sur un engin littéralement propulsé par les percussions.
C'était Vince. Vince et son éternel sourire. Son pote. Toujours pressé, toujours enthousiaste...lorsqu'il était en virée. Au Centre, il en allait autrement. Là-bas, Vince ne décrochait pas un mot. Il restait enfermé dans son monde, dévoré de l'intérieur par une voix terrifiante. Schizophrène. Tout comme lui... Voilà pourquoi Adam aimait l'Inside. Ici, tout était différent, ici il était Adam, simplement Adam.
Quelque chose clochait.
Impossible de savoir quoi exactement.
Juste une impression de déjà-vu. Le sentiment d’avoir vécu ces mêmes instants. À plusieurs reprises. Identiques et différents à la fois.
Adam détestait ces premières secondes.
Ce ciel de cendres lacéré par les briques des bâtiments, ces ruelles décharnées embaumant l’ozone et le gasoil. Et la dentelle-acier des escaliers de secours qui lui faisait penser à des épines dorsales mises à nu. Comme si la ville avait été écorchée par un architecte dément.Il avait toujours la désagréable impression de débarquer au beau milieu du cauchemar de quelqu’un d’autre. Un rêve déroutant, saturé de pollution, d’asphalte et de béton.
Puis tout s’estompait d’un coup. Son cerveau acceptait enfin de digérer le flot d’informations, de traiter le flux de signaux distillés par ses sens.
Adam fouilla les poches de son jeans. Il tâtonna quelques instants en quête de son Term, son unique lien avec le Centre. Rassuré par le contact froid de l’appareil, il sourit. Puis il jeta un coup d’œil au fond du sac à dos : barres chocolatées, lampe de poche et carnet de notes, son kit de survie semblait complet.
« Adam, qu’est-ce que tu fiches ? Dépêche-toi ! »
Surpris par l’injonction, il émergea de sa bulle.
« Si on veut rejoindre la Zone Aveugle, il faut se bouger. La pluie ne va pas tarder. »
C’était Vince. Vince et son éternel sourire. Son pote. Toujours pressé, toujours enthousiaste… lorsqu’il était en virée.
Ce n’était pas le félin qui l’avait alarmé. Il avait eu le sentiment d’être observé, scruté. Et il aurait bien aimé que ce ne soit qu’une illusion. Que ces perceptions qui le hantaient de temps en temps puissent s’effacer d’un revers de la main. Mais chaque fois, elles étaient au contraire plus tenaces, plus réelles. Il entendait des bruits, des phrases parfois, et maintenant il voyait des formes.
Lorsqu’il était au Centre, ça lui arrivait de plus en plus souvent.
(... ) Ma rêverie fut interrompue par l'intrusion dans mon champ visuel d'un couple pour le moins insolite : un vieil homme tout droit sorti d'une gravure vénitienne qui donnait le bras à une splendide rouquine qui aurait pu (dû) être sa fille. Lui, semblable à un Casanova plus que centenaire, avançait noblement en s'appuyant sur une canne d'ivoire. Elle, baskets et liquette maculée de peinture, se déhanchait au rythme impalpable d'une musique intérieure (...)
Ainsi, quasiment dès les premiers pas du cinéma, la psychiatrie ou plus exactement la psychanalyse et l'hypnose ainsi que certains comportements vont constituer des sujets inépuisables d'inspiration pour des œuvres que je ne peux que vous encourager à découvrir. Mais c'est aussi dès cette époque que les stéréotypes encore présents à l'écran aujourd'hui et responsables de la plupart des idées reçues sur la psychiatrie vont émerger.