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2.72/5 (sur 47 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Beauvais, Oise , 1963
Biographie :

Christophe Dufossé est un enseignant et un écrivain.

Il quitte l’école très tôt pour rentrer en apprentissage. Des années plus tard, après des études de lettres, une thèse en littérature comparée (De Lillo et Kundera), et des années d'enseignement en lycée, il choisit de se concentrer sur l’écriture romanesque.

En 2002, son premier roman chez Denoël, "L’heure de la sortie", qui traite à la manière d’un roman noir l’hostilité sourde d’un groupe d’élèves contre un professeur, a fait grand bruit : traduit en treize langues, il remporte à sa sortie le Prix du premier roman. Il est adapté au cinéma en 2018, réalisé par par Sébastien Marnier, avec Laurent Lafitte.

Avec "La Diffamation" (2004) et "Dévotion" (2006) chez Denoël, il poursuit sa quête du mal : violence larvée dans la ville d’Amboise pour le premier et destruction du lien filial pour le second.

Dans son roman, "L’Assassinat", paru en 2009 chez Buchet-Chastel, il campe un personnage décidé à assassiner le Président à l’occasion du Salon de l’Agriculture.

Christophe Dufossé est professeur de français à Châtellerault. Il a aussi enseigné en région parisienne et dans le Nord.
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Source : http://www.lespetitesfugues.fr
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L'HEURE DE LA SORTIE Bande Annonce (2019) Thriller Français, Laurent Lafitte


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Pour moi, être calme, c'est presque être heureux.
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On dit souvent que le culte des objets s'enracine dès l'enfance et qu'ils enchâssent les périodes marquantes de l'existence, comme une sorte de métaphore personnelle. Un jour, il faudrait que quelqu'un retrace l'importance anthropologique des airs musicaux et la place qu'ils occupent dans les biographies familiales. Récemment, j'ai entendu parler par hasard du joueur de pipeau de "Bonne nuit les petits". Il s'appelle Antoine Berge et a soixante et onze ans. Il avait demandé sur le tard 150 000 francs de droits d'auteur au tribunal de grande instance de Paris. Il ne lui avait finalement été accordé que 632,50 francs.
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la vérité, cet homme au milieu du monde est un anonyme.
Comme vous, comme moi.
Une nature ordinaire.
Comme l’anarchiste Caserio surgissant d’un défi lé à Lyon en 1894 pour donner un coup de poignard mortel à Sadi Carnot, comme Ali Agça en 1981 lorsqu’il tire sur le pape, comme John
Hinckley Jr. qui décharge son revolver sur Ronald Reagan la même année, il appartient à la cohorte des meurtriers spectacles, de ceux qui surgissent de la foule dont ils sont les enfants écartés.
On tuait autrefois pour obtenir le pouvoir. Aujourd’hui, le seul pouvoir dont cet homme pourrait s’emparer, c’est celui attribué par l’attention médiatique.
Ironie du sort, il s’élèverait un instant à la hauteur de celui dont le règne vient d’abaisser la valeur politique pour la laisser surclasser par les médias. La boucle serait bouclée. Car quel autre moyen, sinon le coup de pistolet qui marque les esprits, terrorise le pouvoir, pourrait faire sortir les masses de leur léthargie ?


Bien plus tard, comme pour Kennedy, on parlerait de complot, d’implication de plusieurs personnes. Même s’il a une famille, des enfants, peut-être des amis, cet homme ne dépend que de lui-même. Seul un acte d’une portée immense pourrait le relier encore aux autres. Les mêmes hommes qui attendent que quelqu’un le fasse, qu’un autre qu’eux-mêmes accepte cette tâche comme une épreuve personnelle, un défi à l’ordre des choses.
Cet homme n’est finalement pas si seul.
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Je me souvenais de lui comme de quelqu'un de jeune avec des pattes-d'oie, un mental grisonnant, des rides et une peau qui semblait avoir essuyé tous les coups de vent d'une existence vécue sans discernement. Ayant dix ans de plus que moi, il appartenait à cette génération qui, la première, avait tourné la bonté et la gentillesse en dérision, et dont l'heure de gloire se situait au milieu des années quatre-vingt.
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La radio diffusait "California Dreamin'" des Mamas and the Papas, un morceau qui, inexplicablement après autant d'années, me faisait éprouver un pincement de terreur mélancolique chaque fois que j'en entendais les premières mesures. Je me suis levé pour l'éteindre avant le solo de flûtiau qui avait toujours eu le même effet sur moi : je fondais en larmes et je voulais mourir.
Cet air me rappelait la flûte de "bonne nuit les petits" qui venait achever de sa tristesse poignante chaque soirée de ma petite enfance vers huit heures. J'allais me coucher - accompagné de milliers d'enfants de ma génération, je le sus bien plus tard - après que le débonnaire Nounours m'avait jeté une poignée de sable pour que je m'endorme.
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Allongé sur un tapis pseudo-persan que j'avais acheté à un soudeur au chômage pour m'en débarrasser, je cochais des destinations peu onéreuses (Liechtenstein, Andorre, Valenciennes) sur un catalogue Fram. Ce n'était pas le mépris de la populace qui m'encourageait à éviter les plages ensoleillées - il est vrai que quand on bronze, on a toujours un peu l'air con - mais la peur de me sentir encore plus seul sous un climat propice aux relaitions.
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une salle des profs que l'on pouvait situer à mi-chemin entre le club de rencontres et la boîte échangiste.
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Ma soeur accourut du salon, submergée de béatitude en voyant ma posture. Elle s'assit sur les talons et me toisa avc cette même hypertonie de la musculature faciale que l'on trouve chez les dictateurs et les dompteurs de lions.
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Elle souleva une immense valise grenat avec des sangles si serrées que je fus presque surpris de ne pas entendre le cuir pousser des hurlements de douleur.
Le poids de son bagage faillit l'emporter en arrière. Elle vacilla quelques instants, la valise contre elle, donnant l'impression comique qu'elle était en train de faire quelques pas de danse avec un obèse un peu gris.
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Je me suis couché après avoir observé les appartements de la tour d'en face avec mes jumelles, spectacle régulièrement décevant.
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