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Citations de Christophe Lambert (331)


La blanche effervescence des rapides laisse place à une eau transparente. L’esquif dérive paresseusement, escorté par des saumons qui sautent en surface, joyeux. Les poissons portent le logo Miam Fish blasonné sur leurs écailles. Et ils chantent :



Miam Fish ! Miam Fish !

100 % frais ! Vive le congelé !
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Les rochers !

Morel évite un choc frontal en écartant l’esquif d’un coup. Crac ! La pelle de la pagaie se brise au moment de l’impact. La jeune femme et lui-même sont à la merci du courant fou.

J’aurais dû choisir « Plage de rêve aux Bahamas » ! se lamente Morel. Pourquoi j’ai pas choisi « Plage de rêve aux Bahamas », bon Dieu ? Je fais toujours ça au second rendez-vous !

Mais Frannie avait des envies de frissons.

– Ce sera marrant, vous verrez, a-t-elle plaidé quand ils ont sélectionné ensemble le cadre du rêve. Comme un grand huit !

Elle qui voulait des sensations fortes, la voilà servie. Le canot se cabre au sommet d’une crête d’écume, puis plonge avant d’escalader le bouillonnement suivant. La coque élastique racle un écueil, puis un autre. Les occupants de l’embarcation se recroquevillent en crachant et toussant. Ils ont l’impression d’être dans le tambour d’une machine à laver. Le brassage d’énergie est stupéfiant. Heureusement, jusqu’ici, la toile plastifiée du canot a tenu bon. Le duo file au creux d’un goulet où la vitesse devient prodigieuse. Ils glissent sur un toboggan liquide puis se posent dans un grand « plouf » au terme d’une élégante courbe.
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Agenouillée à côté de l’ex-fonctionnaire – Sangoku travaillait aux impôts –, une jeune femme boulotte, tête joufflue enfoncée dans un casque de protection, se cramponne de toutes ses forces à la corde qui entoure les boudins pneumatiques. Elle tremble. De froid ou de peur, difficile à dire. Sans doute les deux. Sa combinaison moulante est trempée. Dans la vraie vie, elle se prénomme Francine. Ici, on la connaît sous le pseudo de Frannie73. Frannie, parce que ça sonne mieux que Francine. 73, parce que soixante-douze Francine ou Françoise avaient déjà eu la même idée au moment où elle a validé son avatar.

– Accrochez-vous ! braille Morel.

– Quoi ?

– ACCROCHEZ-VOUS !
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Quand on rêve, les sensations ont l’air tout ce qu’il y a de plus réelles, plaisir autant que douleur. Pour le coup, ce rêve-là flirte avec les limites du cauchemar.
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Allô,maman ? Oui , c est moi .. oui je vais bien . J appelais juste pour dire de ne pas vous inquiéter .... Non,non tout va bien, je suis en bonne santé . Mais je ne peux pas vous en dire plus

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Justine 3e
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Pierre Morel - ou plutôt Sangoku-l'aventurier - a le cœur qui bat.

Le canot prend la vitesse, porté par un courant de plus en plus violent. Au début, le lit de la rivière devait faire dans les six mètres de large et pas plus de quatre-vingts centimètres de profondeur. Multipliez à présent ces chiffres par cinq!

Morel enchaîne les coup de pagaie désespérés, comme si sa vie en dépendait. La pub Real Dream a beau clamer: Il n'y a qu'à se laisser guider. Aucun danger, Morel n'est pas rassuré. Que va-t-il se passer si jamais l'embarcation se renverse? D'accord, il porte un gilet de sauvetage... mais un gilet n'a jamais empêcher personne de se fracasser contre un récif, et ces ourlets blancs qui moutonnent au loin annoncent une barrière d'écueils plutôt effrayants.
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Je ne suis sûr que d'une chose : j'ai toute la vie devant moi pour vivre mes rêves. En vrai !
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J'ai presque terminé mon petit déj' quand ma sœur entre dans la pièce. Je manque de recracher mon thé.

-C'est quoi cette tenue?

-Lâche-moi, tu veux, riposte Hayette.

-Et le maquillage ? Tu postules pour «Pute Académie» ou quoi?

Ma mère intervient :

-Kamel, tu ne parles pas comme ça à ta sœur.

-Maman, tu vas pas prendre sa défense quand même ?
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Je me penche à l'oreille de Tina :

-J'ai besoin que tu me sauves un coup.

-Avec un fille ?

-Nan. Tu penses qu'a ça, ma parole ?

Elle me gratifie d'un sourire force qui signifie «pauv' con».

Je reprends :

-Ils envoient les bulletins aujourd'hui. Tu dois booster ma moyenne de maths, rapport à un pari avec ma frangine. Si j'ai plus de 10, elle me laisse «priorite salle de bain» le matin.
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- Professeur Fatelmeyer, je vous donne rendez-vous ici l'année prochaine, à la même date. Un androïde sera dans le public, avec nous. Il pourra parler de la pluie et du beau temps, de politique, de philosophie, répondre à toutes les questions sans que personne soit en mesure de soupçonner sa véritable nature, j'en mets ma main à couper. Dans le pire des cas, on la remplacera par une prothèse. Au point où j'en suis...
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Aller au delà de cet usage purement fonctionnel de l'intelligence artificielle me paraît très dangereux. Dieu a créé l'homme à son image, un être unique et sacré. Certaines frontières ne doivent pas être transgressées.

Mlle Brant était une fervente chrétienne. Elle ne faisait que défendre ici la position officielle du Vatican.

- Je propose qu'on laisse Dieu en dehors du débat, intervint Laurie sans y être invité. Personnellement, je crois que le propre de l'homme réside dans sa capacité à repousser toujours plus loin les limites de la connaissance...
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le soir de la fête, Teddy avait enfilé des vêtements propres et attendu sa cavalière bien sagement. Il avait failli lâcher un " waouh" d'admiration lorsque la porte s'est ouverte. Mary-Jane était radieuse dans une robe rouge dont le bas s'évasait en corolle alors que la taille était très ajustée. Elle était belle au naturel.
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Sirius pouffa, puis il hocha la tête.
- Oui, tout cela est vrai... je suis un démon. Mais un démon mineur, mon ami. De grandes choses se préparent. Des choses terribles...
- Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Ma douce Edna, ma tendre Edna, m'a montré le futur dans sa boule de cristal (...) Tu penses que je suis un monstre ? Attends la prochaine décennie, mon garçon, et tu ne seras pas déçu ! Des hommes tués à la chaîne par d'autres hommes, dans des usines de la mort encore plus terribles que les abattoirs de Chicago, oui, c'est pour demain ! Des bombes capables d'annihiler des millions de vies humaines en quelques secondes ! Tu me prends pour un monstre, hein? Crois-moi, mes petits trafics ne sont qu'un aimable bricolage quand on les compare à ce qui s'annonce. Le vent se lève, mon ami, le vent se lève...
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Teddy s'était redressé d'un coup, la sueur aux tempes et le dos poisseux. Maudits rêves !
Des rêves pas comme les autres, extrêmement détaillés, troublants. C'était sa malédiction à lui.
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- Ma Maman est une sainte, déclara Duca sans la moindre trace d'ironie.
Teddy fit "oui" de la tête. "Ne le sont-elles pas toutes ?" songea-t-il en souriant ?
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En amour comme en art, je crois qu'on ne choisit pas
Où nous porte notre cœur, où s'envole notre âme.
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Maudits rêves !
Des rêves pas comme les autres, extrêmement détaillés, troublants. C'était a malédiction à lui. Il n'avait pas, comme Amy, le pouvoir de faire souffler le vent ou bouger des objets, non... Son pouvoir prenait sa source dans des visions étranges, décalées. Durant son sommeil, il s'envolait, survolait des paysages inconnus. Il était comme un spectre, un fantôme indiscret.
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Amy arrêta de souffler. La musique cessa. La fillette regardait les spectateurs, un sourire ébahi barrant son visage d'une oreille à l'autre. C'était pour elle, ces applaudissements ? Incroyable. Elle ne s'attendait pas, en venant ici, à devenir elle-même l'héroïne du spectacle !
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Sur le chemin, l'impulsif adolescent avait "emprunté" un manteau et un fusil. Il s'était quand même fendu d'un petit mot pour se justifier auprès de son bienfaiteur involontaire :
"La nécessité du moment et le désir de trouver des moyens pour faire de mon mieux sont mes seules excuses." (p.18)
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Franck Taylor faisait partie de cette race d'homme à la fois énervants et attachants : les indécrottables positifs, un peu boy-scouts sur les bords, qui affichaient une bonne humeur d'intensité égale sept jours sur sept. (p.10)
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