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Citations de Christophe Royer (120)


Elle observait deux garçons qui échangeaient des conseils vestimentaires. L’un suggérait à l’autre d’acheter un pantalon plus court et de le porter avec des petites chaussures basses unies. Il insistait sur le fait de ne surtout pas mettre de chaussettes, il fallait absolument laisser les chevilles apparentes, c’était trop sexy et les filles adoraient.
Nathalie suivait leur conversation avec amusement. Les nouvelles générations de garçons faisaient de plus en plus attention à eux. Ils soignaient leur apparence et n’hésitaient plus à se rendre en institut pour faire des soins du visage, se faire épiler les sourcils et autres pilosités disgracieuses. La parité semblait maintenant de mise, concernant ce point en tout cas…
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Juste après avoir dépassé un autre stade, le Pierre-de-Coubertin, il prit la sortie de la porte de Saint-Cloud pour rejoindre le quai Saint-Exupéry en réalisant une magnifique queue de poisson. Peu avant le carrefour, cruellement ébloui, il dut baisser le pare-soleil à cause des rayons qui se reflétaient massivement dans les vitres noires de l’imposant bâtiment de TF1. Ils nous emmerdent même quand on ne regarde pas leur chaîne ! pensa Félix.
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Voulant comprendre pourquoi son corps ne répondait pas à ses injonctions, il tourna la tête pour examiner son bras gauche, plaqué contre une planche de bois. Son poignet était emprisonné par plusieurs tours de fil de pêche transparent lui meurtrissant les chairs. Il fit l’effort de relever légèrement son bras pour le soulager de son étreinte.
Il baissa la tête et constata amèrement qu’il était fermement attaché de la même manière au niveau de la taille, en haut des cuisses et aux chevilles. Mais, pire que tout, il vit son pénis recroquevillé pointant mollement vers le bas.
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L’homme trempa juste ses lèvres dans le liquide piquant et fit une grimace. Il buvait rarement. Il avait horreur des effets que cela avait sur lui. Il trouvait cela dégradant. Cette perte de maîtrise de soi accompagnée de cette fausse décontraction lui était insupportable. Il détestait cette déformation de la réalité et l’amnésie éphémère du quotidien que l’alcool procurait. Cette fuite en avant n’était que temporaire et ne réglait rien. La vie était dure et on devait l’affronter.
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La crosse d’un fusil de chasse pour gros gibier touchait le sol tandis que les deux extrémités des canons juxtaposés disparaissaient autour de ce qui restait de la bouche de l’homme. Ses deux pouces étaient restés accrochés aux détentes, maintenant l’arme verticalement.
Il n’avait pas fait les choses à moitié, réussissant à tirer les deux cartouches en même temps. Il ne restait plus grand-chose de son visage.
Sous la puissance de la déflagration, tout le haut de sa tête, à partir de son nez, avait disparu. Un œil retenu par son nerf pendait sur une joue, l’autre s’était volatilisé.
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L’homme soupira et s’extirpa tant bien que mal de son lit. Quitter la chaleur de son épais cocon ouaté était vécue comme une véritable déchirure pour lui. La température était très fraîche dans la pièce. Il n’allumait jamais de chauffage. Il adorait pouvoir s’enrouler complètement dans plusieurs couvertures ne laissant dépasser qu’une partie de sa tête. De savoir qu’il faisait froid dehors alors qu’il était tout transpirant à l’intérieur lui procurait un plaisir jouissif.
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Nathalie se décala pour mieux détailler la victime.
C’était un homme brun au front dégarni, la petite trentaine, de corpulence assez fluette. Torse nu, portant un jean et pieds nus, il était allongé sur le dos, les bras écartés et les paumes tournées vers le haut. Intriguée par un détail, elle se pencha pour mieux étudier les épaules. Elles étaient disloquées et on devinait sous la peau des éclats d’os à la limite de percer l’épiderme. Ceux qui l’avaient mis dans cet état avaient dû galérer pour positionner les bras en croix. La posture n’avait rien de naturel et témoignait d’une volonté de faire passer un message. Poursuivant son inspection rapide, Nathalie nota de larges hématomes violacés au niveau de l’abdomen, mais aucune trace de sang autour du cadavre. Elle se tourna vers le légiste :
« Vous avez une idée de la cause du décès ?
– J’ai constaté plusieurs traumatismes crâniens à l’arrière de la tête, la colonne paraît avoir beaucoup souffert.
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Juste à côté, assise sur une chaise, une autre prisonnière à la longue chevelure blonde surveillait sa camarade d’infortune. Son visage exprimait l’anxiété et la détresse.
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Comme une mauvaise mélasse collante, tout se mélangeait dans son esprit: le passé, le présent, les raisons de sa colère.
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Par l’entrebâillement de la porte, elle voyait parfaitement dans le reflet du miroir ce qui se déroulait dans la chambre : Maud était debout devant le bureau, le visage enfoui dans son écharpe et semblait s’en délecter. Après avoir éloigné l’étoffe et l’avoir observée quelques seconde, elle se dirigea vers la commode pour récupérer la sienne et l’échanger contre celle de Sophie.
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La démonstration laissa Nathalie dubitative. Pour elle, le symbolisme était une notion très subjective. Finalement, on pouvait dire n'importe quoi sur n'importe quoi. Tout était une question d'interprétation !
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Cyrille ne connaissait pas encore assez Nathalie pour déceler si elle bluffait. Il trouvait son comportement irresponsable et dangereux. À la première occasion, il appellerait des renforts, qu'elle le veuille ou non.

Nathalie l'observa ruminer en silence, le regard braqué sur la route. Elle savait qu'il avait raison, mais une voix au fond d'elle lui disait qu'elle pouvait se fier à son instinct. Par le passé, elle avait déjà eu ce type d'intuition et cela lui avait plutôt bien réussi. Contre l'avis de sa hiérarchie, elle avait souvent pris ce genre d'initiative qui lui avait permis de gagner beaucoup de temps dans la résolution de certaines affaires.

Soudain, son estomac se crispa douloureusement. Sans crier gare, des images de son passé d'une précision effroyable affluèrent de manière désordonnée...
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En confiance, la jeune brebis s'était mise à lui raconter sa vie. elle était intarissable sur sa relation avec Dieu et sa manière de l'honorer.
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L’officiant s’entretint une dernière fois avec les parents de “Xxxxx” avant de se rendre derrière le pupitre.
Son discours d’ouverture fut ultra-classique, mais plutôt bien tourné, reprenant quelques éléments de la vie de “Xxxxx” avant de laisser la place aux premières notes de guitare de Jeff Buckley avec le morceau Hallelujah. C’était toujours étonnant de constater la puissance d’une mélodie, d’une fois, d’un instrument. La musique avait cette faculté incroyable à pouvoir transcender les émotions et les souvenirs.
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Il baissa la tête et constata amèrement qu’il était fermement attaché de la même manière au niveau de la taille, en haut des cuisses et aux chevilles. Mais, pire que tout, il vit son pénis recroquevillé pointant mollement vers le bas.
La vision de sa piètre virilité le perturba plus que tout.
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C’est un réseau souterrain très spécial. Redécouvert tardivement en 1959. À ce jour, il n’y a pas d’équivalent connu dans le monde. Il tire son nom de son organisation atypique : une galerie centrale, une dorsale, d’où partent 17 paires de galeries aux dimensions identiques. Il existe une seconde dorsale, juste en dessous de la première, la reliant à chaque intersection. Le réseau se prolongerait en haut vers l’ouest, loin sur le plateau, jusqu’à la Saône peut-être. À l’est, il descendait jusqu’au bord du Rhône, puis se poursuivait jusqu’à la ville de Miribel. C’est totalement incroyable comme architecture, mais le plus dingue c’est qu’on ne sait toujours pas à quoi servait ce réseau. Qu’avaient eu en tête les Gaulois, les Romains ou d’autres ? Même pour la date de sa construction, il y a débat.
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 J'ai été stupéfait par le nombre de coups infligés à la victime.
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Alors qu'il approchait d'elle, un flash blanc éblouissant se déclencha dans la tête de Nathalie. Elle eut l'impression que son cerveau se déchirait en deux, que ses hémisphères se séparaient, s'ouvrant sur du vide. L'horrible sensation s'accompagna d'une terrible déflagration claquant tel un éclair. Tous ses neurones semblaient déconnectés, comme dotés d'une vie propre. Toutes ses pensées étaient comme aspirées dans l'espace ouvert par la brèche, un grand trou noir. Cette perte totale de sa maitrise la paralysa et la plongea dans une terreur infinie.
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La bonne humeur habituelle des gardiens s'était évaporée. Leurs visages étaient fermés, mais ce qui détonnait le plus, c'était leur silence. Alexandra serra l'épaule de Julien.
- J'aime pas ça, lui glissa-t-elle dans l'oreille.
Les tendons du cou du jeune homme étaient durs comme la pierre.
- Reculez ! ordonna Pierrot. Le grand chef veut discuter avec le champion. Nous allons avancer le fauteuil dans la cellule et tu vas gentiment t'asseoir dessus et mettre les bracelets.
- Tu rêves mon gros ! Il va falloir que tu viennes me chercher.
Polo soupira et se tourna vers son acolyte, qui sortit un pistolet de derrière son dos.
- Ne nous complique pas la tâche, gamin ! Sois raisonnable. Si tu joues au con, mon ami va t'envoyer une dose d'anesthésiant... Miss blonde, va rejoindre ta copine sur le lit.
Le monde s'écroula autour d'elle. Ils avaient été naïfs de les sous-estimer.
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Sans prendre de précaution, du pied, elle poussa à fond les deux variateurs. Aussitôt, les lampes crachèrent leur lame blanche sur les deux cellules de gauche: retenues par des crochets solidement scellés dans le mur de pierre, deux formes se mirent à se tortiller et à geindre.
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