AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Christophe de Ponfilly (36)


A l'heure ou j'écris ces lignes, je suis en France, pays en paix, pays que j'aime. Plus pour sa capacité à donner des individus truculents, des poètes, des écrivains, des chanteurs, des savants ... que pour sa capacité à nous fabriquer des technocrates de plus en plus cyniques, des journalistes de plus en plus dénués d'humanité et de simplicité.
Commenter  J’apprécie          330
14 Juillet 1997. Massoud.
Autour de lui, les hommes sont attentifs à ne pas le réveiller. L'objectif est maintenant bien posé. L'objectif, c'est un état d'Afghanistan tolérant, démocratique et indépendant. Le contraire de cette folie taleb dont maintenant pensent-ils, plus personne ne veut, sinon les étrangers, ennemis du pays.
Commenter  J’apprécie          220
Massoud, dans tout ce méli-mélo, fait figure d’idéaliste trop pur, comme nous. Un politique malhabile car trop honnête pour être valable, une petite carte tout juste bonne à compter pour quelques journalistes dont je suis. Il suffit d'ailleurs de lire la presse américaine pour comprendre qu'il est absent, mentionné comme "la figure charismatique préférée des français". Qui regrettera Massoud lorsqu'il sera acculé, lorsqu'un obus ou une balle mettra fin à son aventure ? Ses amis, sa famille, quelques rares personnes qui l'ont vraiment connu... Le monde s'en moque. Les grands hommes ne sont plus faits de rêves, de rigueur, de courage, d'obstination.
Commenter  J’apprécie          210
Les Afghans sont-ils condamnés à être toujours les maudits du monde ? Ce monde m’écœure et me rend triste, comme cette tristesse d'avoir perdu un ami, un frère de courage et d'absolu dont je respectais le combat et que je n'oublierai jamais. (Extrait de la postface de la réédition de septembre 2001, écrite juste après l'assassinat de Massoud et les attentats du 11 septembre aux États-Unis)
Commenter  J’apprécie          164
Voyager à pied, prendre le temps, c'est une des plus exactes façons de sentir ce qu'on découvre et de ne pas le trahir.
Commenter  J’apprécie          110
_ Savez-vous qu'en Afghanistan il ne faut jamais dire d'un bébé qu'il est joli ?
_ Non, pourquoi ?
_ parce que si un djinn se trouve à proximité, la nuit, il viendra le prendre et l'enfermera dans un rocher. Certains voyageurs ont entendu des cris d'enfants qui sortaient des rochers.
Commenter  J’apprécie          100
Un rien insignifiant, vous savez, une perle, une goutte de pluie qui n’était rien, quand elle tombe sur une perle, la goutte devient perle. C’est pareil pour le courage. Mon courage est une perle. Un rien rejoint mon courage et devient perle. Ça veut dire que je suis un homme si courageux que tous ces problèmes et ces souffrances ne peuvent m’atteindre : « A l’image d’un jardin à l’approche du printemps ».
Commenter  J’apprécie          101
Pour le plaisir, parce que la paix, l'amour, l'amitié et l'harmonie restent, pour moi, le plus délicieux des cocktails de l'existence, nous sommes allés marcher. Dans un pays en guerre, grand comme l'Afghanistan, quantité d'espaces existent encore pour montrer à quoi ressemblerait la paix ici. Et tout au long de la vallée de Parende qui va s'élargissant au fur et à mesure de la montée, la paix ressemble au calme de la nature et à ce qu'elle renferme de démesure, parfois, avec ces montagnes brutales, puissantes, comme lancées à la conquête du ciel. Ciel couleur de lapis-lazuli, cette pierre semi-précieuse qui a tant aidé au financement de la résistance. D'un bleu nuit parsemé d'or, comme l'est encore le ciel du petit matin lorsque les dernières étoiles s'accrochent encore au regard.
Commenter  J’apprécie          60
Le prince de Machiavel le sait bien, on commence une guerre quand on veut, on la termine quand on peut.
Commenter  J’apprécie          60
L'histoire a ses surprises : le monde communiste a apporté les plus inattendues.
Commenter  J’apprécie          50
Pour faire un soldat, il faut défaire un civil.
Commenter  J’apprécie          40
L'énigme de la femme mollah qui lance des sorts.
« Il était une fois une femme légère. Toutes les nuits, elle changeait d'homme. Elle avait un voisin. C'était un homme religieux. Ni femmes, ni enfants n'entraient dans ses pensées. Il était toujours sur son tapis de prière et il passait son temps à prier. Un jour, il a frappé à la porte de cette femme en pensant qu'elle avait déjà renvoyé son client. Elle était encore occupée. Le religieux a regardé et il est devenu envieux. Le temps a passé. La femme légère et l'homme religieux sont morts tous les deux. De la tombe du religieux sont sorties deux grosses épines. La tombe de la femme, elle, n'a cessé d'être recouverte de fleurs. Pourquoi ? » (pp. 185-187)
Commenter  J’apprécie          45
La prison est contraire au droit islamique comme au droit coutumier: on tue ou on invite.
Commenter  J’apprécie          20
Du temps de la guerre contre les Soviétiques, les commandos qui, sur la foi de renseignements glanés par leurs espions, tendaient des embuscades aux caravanes de la résistance, rentrèrent généralement bredouille de leurs cantonnements : un chef de caravane pouvait avoir annoncé son départ pour lundi. Mais quel lundi ? Une semaine, deux semaines, ce n’est pas très important. Il s’arrêtait chez un cousin, y séjournait quelques jours…Le temps est perçu de manière globale, instinctive. On ne fête pas les anniversaires puisque la plupart des gens de campagne ne savent pas exactement quand ils sont nés. Vivre, c’est la seule évidence. Projeter une action dans le futur, c’est comme un vœu à accomplir quand la providence
Commenter  J’apprécie          20
Les chefs de la résistance ont compris l'intérêt politique d'épargner les prisonniers: cela améliore l'image de la résistance et encourage d'autres désertions.
Commenter  J’apprécie          00
Le soldat soviétique est donc plutôt considéré comme un "pauvre type" que comme un prisonnier.
Commenter  J’apprécie          00
Ce sentiment d'irréalité d'une société aussi sereine et sûre d'elle, à quelques mètres des chenilles du modernisme.
Commenter  J’apprécie          00
Et puis le lettré est là pour ramener l'utopiste à sa place.
C'est l'absence d'une crise d'identité qui conduit à l'absence de fanatisme.
Commenter  J’apprécie          00
Entre soi même et son double, il y a toujours l'autre, le diable, Sheytan, l'hypocrite, l'impur.
Il s'agit d'une anarchie suicidaire.
Commenter  J’apprécie          00
Contrairement à la révolution iranienne, la résistance afghane reste individualiste.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christophe de Ponfilly (282)Voir plus

Quiz Voir plus

Le jeu des je, en chansons (1)

Qui chante : " J'ai 10 ans" ?

Jacques Brel
Thomas Dutronc
S. Gainsbourg/J. Birkin
Maxime Le Forestier
Renaud
Alain Souchon

13 questions
34 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanteur , musique , chanson française , nostalgieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}