Citations de Christopher Evrard (42)
"A l'aube de toute chose, naît une émotion,
Un ressenti précédant la vie, l'essence," (p.5)
Lire c'est très bien,mais tout comme les paroles, on n'exprime que ce qu'on veut bien exprimer. Si la personne qui te donne ces informations n'est pas digne de confiance, que valent tes connaissances ?
Il y a une différence entre ne pas avoir le choix et choisir la facilité. Certains diraient qu'il s'agit là de la différence entre le bien et le mal.
C'était en constatant la confusion et l'inefficacité des personnes qui s'autoproclamaient qualifiées pour expliquer ce qui se passait dans le monde que, progressivement, les petites gens avaient fini par se conforter et se complaire dans l'ignorance, le désintérêt et l'inculture de ce qui dépassait le cadre de leur petite vie. Pour eux, ce qui se passait au-delà de leur fenêtre, de leur quartier ou au mieux des palissades de leur ville, bien souvent n'existait même pas.
Je veux bien admettre mes erreurs. Peut-être aurais-je pu régler le conflit autrement. Mais, en toute honnêteté, vous savez comment cela fonctionne : très souvent, cela se résume à tuer ou être tué.
Il se souvient de ces innombrables trahisons. Et la faim, la soif, la fatigue. De la bêtise de ces êtres qui suivent aveuglement des ordres, ou leur propre soif de cruauté.
Le choix est une simple perfidie du destin,
Malmenant avec plaisir valeurs et routes,
Imposant ses probabilités à dessein,
Qu'il nous faut suivre en absence de doutes.
Malgré cela, je te le dis droit dans les yeux, ainsi qu'à vous tous ici, nous n'avons pas la moindre idée des secrets de la terre que nous foulons. Nous ne sommes que des grains de sable perdus dans un océan. La roche des âges fait partie des grands mystères de notre monde dont nous ne percerons peut-être jamais le secret. Je me demande, honnêtement, s'il existe des êtres capables de réellement nous dire en quoi consiste cet objet, et son histoire. Et, s'il en existe, je ne les connais pas.
"Il se perdait dans la beauté des flammes dansantes devant lui, telles des formes vivantes qu'on pouvait voir et toucher. Le spectacle qu'elles lui offraient valait toutes les richesses de l'univers."
- Ce n'est pas parce que tu ne vois pas les choses qu'elles ne sont pas réelles. Car après tout, l'univers entier n'est qu'illusion. Une illusion faite pour s'accorder avec n'importe quelle perception et souhait de toute forme de vue.
Nous ne sommes que des âmes en peine attendant la mort, attendant la fin, priant pour qu'elle arrive rapidement, en silence, sans prévenir, sans souffrir...
Il se rappelle les dieux qu'il a priés, dont il a imploré l'aide. Leur silence assourdissant à ses suppliques.
Le sens de la vie réside-t-il ici-bas ?
Ses secrets ne sont peut-être que légendes.
En attendant que la mort nous ouvre ses bras,
A cette quête, je consacre mon âme,
Brûlant à jamais d'une ardente flamme,
Et vous donne le feu qui l'anime en offrande.
Soluéral était silencieux, nerveux. Il ne sentait pas de légitimité de s'exprimer dans cette conversation. Tout ce qu'il voulait, c'était de sauver sa femme. Il aurait offert une partie de son âme s'il le pouvait.
- Vous êtes tous des ordures de la pire espèce, des parasites et des vautours, vous n'avez d'humain que le nom. Je n'ose même pas imaginer ce qui se passe dans vos têtes pour que, dans tous vos actes, vous parveniez à voir une logique bienveillante, étriquée et pervertie.
Quand je regarde ce monde, je ne vois qu'un gigantesque tombeau dans lequel on déambule en s'entretuant.
Quand le désespoir sera l'unique salut,
L'humanité s'embrasera d'une lumière
Sinistre, sombre, les sentiers de la guerre
Offrant enfin l'illusion d'obtenir un dû.
Réalité et imagination
S'entremêlent avec étrangeté,
Tels ciel et terre enfin rassemblés,
Célébrant une impossible union.
Tenants et aboutissants de notre existence,
N'ont de cesse d'échapper à notre raison;
Nous scrutons l'univers avec espérance,
Cherchant la triste vérité que nous fuyons.
L'inconnu, ineffable, parcourt le monde
Altère, déforme les certitudes,
Semant sournoisement le doute absurde,
Sensations tenaces mais vagabondes.