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Citations de Christopher Marlowe (56)


LE CHŒUR : Son destin démoniaque incite le sage à admirer de loin les choses illégales, dont le mystère pousse les esprits hardis à s'aventurer plus que le ciel ne le permet.

ACTE IV, Scène 6.
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FAUST : Penses-tu Faust assez insensé pour s'imaginer qu'il y ait de la douleur quand la vie est finie ? Voyons, ce sont des balivernes, des histoires de bonnes femmes.

Acte II, Scène 1.
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FAUST : Dis-moi qui est ce Lucifer, ton seigneur ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Le grand commandeur des esprits infernaux.
FAUST : Ce Lucifer ne fut-il pas un ange ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Oui, Faust, et tendrement aimé de Dieu.
FAUST : Comment est-il devenu prince des démons ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Oh, par ambition, orgueil, insolence. Dieu l'a précipité hors du ciel.
FAUST : Qui êtes-vous, vous qui vivez avec Lucifer ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : De malheureux esprits, qui tombèrent avec Lucifer, qui conspirèrent contre Dieu avec Lucifer, et sont à jamais damnés avec Lucifer.
FAUST : Où êtes-vous damnés ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : En enfer.
FAUST : Comment se fait-il que tu sois hors de l'enfer ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : L'enfer est ici, je n'en suis pas sorti.

Acte I, Scène 3.
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PREMIER ÉTUDIANT : Qu'arrive-t-il à Faust ?
FAUST : Ah, mon doux camarade de chambre, si j'avais vécu avec toi je continuerais à vivre ! Mais je meurs éternellement...

Acte IV, Scène 4.
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GUISE : Armée de ce droit d'agir pour le Bien contre le Mal,
ma politique s'est maquillée en religion.
Religion ! O Diabole !
De la fiente. J'ai honte, quoi que je paraisse aux yeux du monde,
de donner le sens d'un mot à ce qui n'est qu'un son.

Acte I.
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MÉPHISTOPHÉLÈS:
Je suis le serviteur du grand Lucifer
Et ne peux te servir sans qu'il m'y autorise;
Nous sommes tenus de faire ce qu'il nous dit, rien de plus.

FAUST:
Il ne t'a pas donné l'ordre d'apparaître devant moi?

MÉPHISTOPHÉLÈS:
Non, je suis venu de mon propre chef.

FAUST:
Ce ne sont pas mes sortilèges qui t'ont fait apparaître, dis-moi?

MÉPHISTOPHÉLÈS:
Ils en ont été la cause, mais c'est per accidens,
Car, lorsqu'on entend quelqu'un s'en prendre au nom de Dieu,
Abjurer les Écritures et son Sauveur le Christ,
Nous accourons dans l'espoir d'avoir sa belle âme;
Mais nous ne venons que s'il use de moyens
Qui le mettent en danger d'être à jamais damné.
Donc le meilleur raccourci pour devenir magicien
Est d'abjurer en bloc tout ce qui est divin
Et de prier dévotement le prince de l'Enfer.

(Acte I, Sc. 3)
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Faust est mort, méditez sur sa chute infernale.
Que sa fin de démon puisse exhorter le sage
A contempler de loin les choses défendues
Qui ont poussé cet imprudent par leur mystère
A se risquer plus haut qu'il n'est permis sur terre.
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{N.B. : Quelle étrange prémonition de Marlowe en 1596 !}
HENRI : La lignée des Valois s'éteint avec ma tragédie.
C'est à la maison de Bourbon de porter la couronne.
Fasse qu'elle ne périsse pas dans le sang, comme l'a fait la mienne !

Acte V.
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ANJOU : Qu'avons-nous là ?
RETZ : Ça c'est Pierre de la Ramée, le professeur de logique du Roi.
GUISE : Tuez-le.
PIERRE DE LA RAMÉE : Ô bon et noble seigneur, en quoi Pierre de la Ramée a-t-il pu à ce point vous offenser ?
GUISE : Putain monsieur, en ayant des opinions à propos de tout sans jamais être allé au fond de rien. N'est-ce pas toi qui t'es foutu de l'Organon et prétendu que c'était un tas d'âneries ? Celui qui est un plat faiseur de classements, uniquement reconnu pour son talent à pondre des résumés, celui-là selon vous serait un grand savant et celui-là, ma foi, on l'envoie débiter ses prêches en Allemagne !

Acte I.
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JUNON (elle découvre Ascagne, fils d’Énée, endormi dans un antre):
Voici mon ennemi, le bâtard d'un bâtard,
Celui dont se réjouit, hélas, le faux Destin,
Héritier favori de la Fatalité,
Cet horrible lutin où ma fureur s'épuise,
Où ma divinité ne trouve que disgrâce.
Mais j'en vais à présent décider autrement,
Du registre du Temps je ferai table rase,
Ascagne ne sera l'ultime espoir de Troie
Ni celui de Vénus dans sa tendre jeunesse;
Quoi qu’en dise le ciel, je me ferai justice,
En empestant la terre avecque son cadavre.
(Acte III, Scène 2)
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DICK
Tu ferais mieux de laisser là tes idiotie, car si le patron arrive, il te conjurera, pour sûr.

ROBIN
Mon patron, me conjurer! Je vais te dire quelque chose, moi, si le patron vient ici, je lui plante sur le front une belle paire de cornes comme il n'en a encore jamais vu de sa vie.

DICK
Ce n'est pas la peine, car la patronne l'a déjà fait.

(Acte II,Sc. 2)
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LE SOLDAT : Monsieur, c'est à vous que je parle. Vous qui osez faire du Duc un cocu, et qui utilisez une clé contre-faite de la porte de sa chambre privée. Et bien que quand vous sortez vous n'emportiez rien d'autre que votre propre trésor, par contre quand vous y entrez, vous introduisez quelque chose qui ne lui plaît pas, et vous occupez l'endroit qu'il devrait remplir. Car ce faisant, vous pénétrez sur son marché, et vous êtes dressé là où vous ne devriez pas. Vous me direz que vous lui laissez assez de place le reste du temps. Ce n'est pas une réponse. Il a la libre jouissance de son fief. Est-il libre ou ne l'est-il pas, là est la question. Or monsieur, là où il est propriétaire, vous décidez tout d'un coup de l'être à votre tour, et vous entrez sans en avoir aucun droit. Et même si alors vous occupez le terrain, si tout d'un coup il arrive à l'improviste, il va encore vous faire déguerpir de là, ce qui fait que votre occupation est une pénétration caractérisée. Ceci va contre la loi monsieur. Et bien que je ne vienne pas prendre possession du terrain (et pourtant j'aimerais bien !) néanmoins je compte vous empêcher de le faire.

Acte IV.
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GUISE : J'ai souvent eu l'intuition, et maintenant je sais
que le péril est la voie royale du bonheur.

Acte I.
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TAMERLAN:
Assieds-toi et repose en reine ravissante.
Voilà ! Elle trône dans toute sa majesté,
et mes trois fils, plus précieux à mes yeux
que tous les riches royaumes que j'ai vaincus,
à ses côtés contemplent le visage de leur mère.
Cependant, je leur trouve l'air d'amoureux transis,
plutôt que de guerriers, fils de Tamerlan.
Eau et air, réunis en un corps,
signent leur absence de courage et d'esprit;
leur chevelure laiteuse comme un duvet
(au lieu de ressembler aux piquants du hérisson,
noire de jais, et dure comme le fer et l'acier)
montre qu'ils sont trop délicats pour la guerre:
leurs doigts faits pour taquiner le luth,
leurs jambes pour danser et faire des culbutes,
me feraient les prendre pour bâtards et non fils.
(2eme partie, acte I, scène 3)
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GUISE. Voici, Guise, que les pensées conçues au tréfonds de ton être
Commencent à en jaillir - flammes perpétuelles
Que seul le sang pourra étancher.
J'ai souvent soupçonné ce que j'ai fini par apprendre :
Le risque est le plus sûr moyen de parvenir au bonheur
Et l'accomplissement le plus noble des buts.
Quelle gloire peut-on tirer d'un bien commun,
À la portée du premier paysan venu ?
Je n'aime rien tant que ce qui semble hors d'atteinte.
Demandez-moi de gravir d'imposantes pyramides
Où vous aurez placé la couronne de France ;
Soit je les broierai de mes ongles,
Soit j'en atteindrai le sommet - avec les ailes de l'ambition,
Quitte à chuter au plus profond de l'enfer.

Acte I, scène 17
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MÉPHISTOPHÉLÈS : C'est un soulagement que d'avoir des compagnons dans la douleur.
FAUST : Pourquoi, vous souffrez, vous qui torturez les autres ?

Acte II, Scène 1.
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FAUST : Qu'a dit Lucifer, ton Seigneur ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Que je servirai Faust durant sa vie, s'il achète mon service de son âme.
FAUST : Faust a déjà hasardé son âme pour toi.
MÉPHISTOPHÉLÈS : Mais, Faust, tu dois la léguer solennellement ; écrire une donation avec ton sang : le grand Lucifer exige cette garantie. Si tu refuses, je retourner en enfer.
FAUST : Reste, Méphistophélès, et dis-moi, que veut faire ton seigneur de mon âme ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Il agrandira son royaume.
FAUST : Est-ce pour cela qu'il nous tente ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : C'est un soulagement que d'avoir des compagnons dans la douleur.
FAUST : Pourquoi, vous souffrez, vous qui torturez les autres ?
MÉPHISTOPHÉLÈS : Autant que les âmes humaines.

Acte II, Scène 1.
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HENRI : Quelle gentillesse, cousin de Guise, de venir saluer ensemble,
avec votre femme, nos charmants mignons.
À ce propos, galant homme, vous souvenez-vous de la lettre
que votre femme a écrit à mon cher mignon,
vous savez, l'ami de son cœur ?
(Il fait les cornes à Guise.)
GUISE : Quoi comment, monseigneur ? Nom de Dieu, c'en est trop.
Suis-je un objet de plaisanterie et de mépris ?
Ce n'est pas royal, ni même impérial.
Et sûr que si tous les plus grands rois de la Chrétienté
devaient me traiter avec une telle dérision,
ils sauraient comment je les méprise, eux et leurs plaisanteries de merde.
J'aime vos mignons ! Jouissez-en vous-même ;
Je n'ai rien à faire d'eux que les tenir en disgrâce.
Et ici même, sur tous les saints du paradis, je jure
que ce salaud, à cause de qui je suis gravement humilié,
et surtout à cause de vos paroles qui m'ont bouleversé,
paiera de sa vie les faveurs de cette putain !
Qu'il m'ait déshonoré ou pas,
par la mort Dieu, il mourra !

Acte IV.
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THÉRIMADAS (seigneur persan):
Avant que la Lune renouvelle l'emprunt de sa lumière,
ne doutez pas, messire et gracieux souverain,
que Tamerlan et sa horde tartare
auront péri sous nos mains guerrières
ou crié merci aux pieds de votre grandeur

MYCÈTE (roi de Perse):
Va, fort Thérimadas, tes mots sont des épées
et par ton seul aspect tu vaincrais tes ennemis.
J'ai hâte que tu reviennes de là-bas
pour voir mes blancs coursiers à la robe de lait
tous chargés de têtes d'hommes tués
et de leurs genoux jusqu'à leurs sabots
éclaboussés de sang car c'est si beau !

(1ère Partie - Acte I, scène 1)
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ÉNÉE :
Achate, c'est ma mère, hélas, qui vient de fuir ;
Ses pieds en mouvement me la font reconnaître.
Reste, gente Vénus, ne laisse pas ton fils !
Cruelle, pourquoi donc m'abandonner ainsi,
Ou si souvent tromper mes yeux d'une ombre vaine ?
Pourquoi ne pas parler, tous deux, main dans la main,
Nous contant nos malheurs en termes familiers ?
Mais te voilà partie, et je demeure seul,
Assourdissant les airs de mes gémissements.
(Acte I, Scène 1)
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