Le premier tome de la trilogie culte merveilleusement illustré par le grand Chris Wormell.
Clémentine était orpheline. Elle habitait dans cette maison tout en hauteur, avec sa tante et son oncle, les Grimble, et un gros chat blanc qui s’appelait Andy. C’était un chat très particulier ; en réalité, c’était un chat extraordinaire, comme on le verra bientôt.
Ça vous plairait d’avoir une tante et un oncle comme ces deux-là ?
Non, à moi non plus.
Les apparences ont beau être parfois trompeuses, cette fois-ci, elles ne le sont pas.
Il était une fois une petite fille et un petit chien brun qui vivaient
seuls dans la grande immensité.
Il n'y avait personne pour brosser les cheveux de la petite fille
ni pour nettoyer son visage. Personne non plus pour lui lacer
ses chaussures, comme on peut le faire pour toi. Elle avait
donc les cheveux en broussaille et le visage plutôt sale.
[.......]
Le petit chien brun avait des puces, et je suppose que la petite
fille en avait aussi.
De temps en temps, elle lançait
des appels, mais n'obtenait jamais
de réponse, à part celle de l'écho
que lui rapportait sa propre voix.
A son tout le petit chien aboyait
et s'étonnait que d'autres chiens lui répondent,
parce que lui, il n'avait jamais vu l'ombre
d'un seul chien dans les montagnes.
La petite fille et son chien vivaient dans une caverne perchée
à flanc de montagne. De là,
ils voyaient loin, très loin, presque
jusqu'au bout du monde. Pourtant,
au milieu de cette grande immensité,
la petite fille n'avait jamais aperçu
d'autre fumée s'élever dans le ciel
que celle de son feu.
Il est facile de dédaigner ce qu'on ne peut pas avoir.
(d'après Esope "Le renard et le raisin")
Mais... tu ne crois quand même pas qu'elles peuvent écraser un éléphant? demanda l'éléphant.
-Bien sûr que si! répondit le garçon.
Oh! Purée! s'étrangla l'éléphant. Ca ne vous dérange pas si je fais un bout de chemin avec vous?
Nécessité rend ingénieux.
(d'après Esope "Le corbeau et la cruche")
L'ours cherchait à entrer mais la petite fille
et son chien brun l'en empêcherait.
C'était leur caverne et personne ne la leur
prendrait, même pas un grand méchant ours.
Qu'importe s'il fallait se battre pour ça!
L'animal aurait facilement pu les balayer
d'un revers de patte. Pourtant,
il ne bougea pas. Il posa seulement
sue eux un étrange regard triste
avant de s'en retourner.
On peut être célèbre pour sa mauvaise réputation.
(d'après Esope "Le chien méchant".)