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Citations de Chrys Galia (219)


Je sens bien que la flamme est là, quelque part, au fond de nos yeux, elle se ravive petit à petit, à mon corps défendant. Jamais elle ne s'est réellement éteinte. Elle s'est étiolée, des années, espérant l'oxygène qui enfin la révèlerait à nouveau. La braise qui la couvait continuait de rougir, Soan et moi l'avons entretenue sans le savoir, nous ne sommes plus qu'à un souffle de la transformer en incendie.
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Nous étions liés, il y a si longtemps, je connaissais le jeune homme pas l'adulte confiant, si sûr de lui, si accompli. Il dégage une aura qui torture mes nerfs. Je ne sais plus si je l'admire, le déteste, le désire. Je veux le repousser et le serrer dans mes bras, qu'il reste à mes côtés, me console, continue de me demander pardon, mais j'ai aussi envie qu'il s'éloigne, me laisse tranquille, me laisse refaire ma vie. Je suis comme une boussole qui perd son Nord, l'aiguille s'affole, dans un mouvement désordonné, ne parvient plus à se positionner.
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Je veux la marquer de mon corps, de ma chaleur, de l’amour que j’éprouve depuis toujours pour elle et que je ne lui avouerai plus jamais. Je lui dévoile avec ma chair ce que mon âme lui cache. Je veux qu’elle devine sans être sûre, qu’elle comprenne sans savoir. Tout à coup, elle lâche prise, s’envole et crie mon prénom. Je suis au paradis. Je ne la quitte pas des yeux tandis qu’elle se contracte autour de moi, que son ventre se durcit et qu’elle se cambre.
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… Il n’y a pas d’amour et tu le sais. Une entorse au contrat, ça passe, mais si tu t’attaches, c’est autre chose. Je ne veux pas vivre avec tes fantômes Steve. Alors, chasse-les, une bonne fois pour toutes !
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Chrys Galia
Aujourd’hui, j’ai goûté à ce plaisir défendu, un peu, assez pour comprendre que l’addiction est définitive. Assez pour avoir besoin de la lécher, de la déshabiller et de couvrir ce corps au parfum de fleur des îles. Elle m’a donné ce qu’elle m’a toujours refusé et toute notre histoire a défilé dans ma tête, je me suis jeté sur elle sans retenue. Elle m’a affamé si longtemps que le simple contact de ses lèvres m’a fait perdre la raison. Gamin, à ses côtés, j’avais l’impression qu’on me tendait un bonbon, mais qu’on le retirait avant que je ne puisse l’atteindre. Elle évoluait près de moi comme un papillon près d’une flamme, sans jamais m’approcher réellement, aucun risque pour elle de se brûler.
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-) Vous allez adorer Noël.

-) Noël n'arrive jamais seul. Sa magie se vit à deux.

-) Votre étoile, vous la connaissez déjà... Laissez-vous happer par sa lumière, elle éclairera votre chemin.

-) N'ayez pas peur de l'avenir, ne laisser pas filer votre étoile.

-) N'ayez pas peur de l'avenir, il est en vous et il est source d'un bonheur infini...
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Sur la dernière note, d'un coup, il me lâche, recule, se retourne, m'abandonne. La bulle a éclaté, mon cœur avec.
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Osez faire, vivre, être !
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Elle est incroyable dans une robe qui moule divinement ses courbes. Un joli corps, un visage d’ange. La tentation faite femme. Une torture pour l’esprit, pour le mien en tout cas. Je tends une main pour caresser sa pommette, là où le bleu violacé est encore présent, signe d’une souffrance immeritée.
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Ce baiser est passionné, plein de promesses. Mes doigts glissent sur son torse, dessinent un à un ses muscles bandés. Il recule brusquement. Mes jambes flageolent. Je l’observe, surprise. Gêné, il détourne le regard. Quelque chose ne va pas, je le sens.
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J’ai honte qu’il découvre ce qui s’est réellement passé, honte qu’il sache que mon père est un ivrogne violent. Il reporte son attention sur mon ex :
— Peu importe ! Qui penses-tu que l’on va croire ? Toi ou moi ? Vu le bordel que tu as mis ici, je peux te dire que tu es mal barré !
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Il y a encore quelques semaines, je n’aurais pas osé porter ce genre de robe. Je suis en train de changer, je le sens. Je me libère des complexes qui me bouffaient la vie. J’ai du mal à me reconnaître en me découvrant dans le miroir. Je me maquille légèrement, lisse mes cheveux que je laisse retomber en cascade sur mes épaules. Contente du résultat, je prends le chemin de la boutique. Il fait déjà très chaud, la météo annonce une magnifique journée. Je ne peux m’empêcher de sourire comme une gamine de quinze ans. Je ne cesse de penser à Enzo, à ses mains sur mon corps, je me prends même à fantasmer et m’imagine en train de le déshabiller pour caresser, goûter sa peau… C’est grave, docteur ? Plus tard, alors que je suis en train de ranger les rayons, je sens une présence derrière moi. Je me retourne vivement, c’est Lucas. Mon sourire s’efface. Il m’observe de la tête aux pieds et menaçant, s’approche. — Tu t’habilles comme une pute, maintenant ? demande-t-il cinglant. Ma peau se couvre de frissons. Je recule d’un pas avant de répondre d’une voix tremblante de colère. — La façon dont je m’habille ne te regarde plus ! — Tu fréquentes quelqu’un d’autre, c’est ce que je pensais ! C’est lui qui t’a amoché le visage de cette façon ? — Non, ça, c’est un cadeau de mon père ! Mais ça ne te regarde pas davantage ! — En fait, plus rien ne me regarde, c’est ça ? — Tu as tout compris ! — Et ta mère, tu y as pensé ? Son rêve est de nous revoir ensemble ! Tu fous tout en l’air pour une histoire de cul ? Je décide de mentir pour l’éloigner de moi. — Ce n’est pas une simple histoire de cul ! Nous nous aimons ! Il est flic, je te conseille vivement de me foutre la paix si tu ne veux pas d’enn… Je n’ai pas le temps de finir ma phrase ; Lucas, d’un geste violent, renverse une étagère de bibelots en porcelaine. Les petits objets se brisent en morceaux avec fracas.
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Le visage de cet homme séduisant ne quitte pas mes pensées. Ma peau a vibré à son contact, mon cœur s’est emballé, je me sens revivre, c’était bon, tellement bon.
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Ce type m’a envoûtée. Je ne sais plus quoi penser. Je suis effrayée par cet homme qui réveille des choses en moi que je préfère oublier pour ne pas souffrir à nouveau. Qu’est-ce que je vais faire, demain ? Sortir une fois de plus avec lui, risquer de perdre mon âme ?
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Tous les prétextes sont bons pour m’éloigner de chez moi. Depuis ma séparation avec Lucas, j’ai dû revenir habiter chez mes parents. À Cannes, les loyers sont trop élevés. Je suis à la recherche d’un emploi, je n’ai pas les moyens de louer un appartement. Je vis entre une mère dépressive, un père alcoolique, et je dois faire avec. La proposition de Milie est tombée au bon moment. Les reproches incessants de mon père sur le fait que j’ai quitté Lucas me fatiguaient. D’après lui, je suis, comme ma mère, une bonne à rien ; je ne trouverai jamais de mari ! Lucas et lui s’entendaient bien. Surtout quand il s’agissait de jouer les piliers de bar et de passer la nuit dans les bras d’une conquête d’un soir… Ces deux-là se ressemblent…
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La vie est vraiment cruelle. Elle ne cesse de faire se croiser nos routes, pour mieux me montrer que je ne l’aurai jamais. Je pourrais penser qu’il ne s’agit que d’une pulsion sexuelle, que mon corps réagit parce que c’est une femme magnifique. Seulement voilà, ça marche pour les rencontres fugaces, pas dans ce cas précis.
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Nous sommes un couple étrange, atypique, et c’est ce qui fait notre force, nous ne craignons rien ni personne, pas même nos souvenirs ! Nous ne pouvons pas perdre ce que nous n’avons pas. Comment nous aimer moins si nous ne nous aimons pas !
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En France, c’est bien connu, nous n’avons pas de pétrole, mais nous avons des idées, et de l’imagination, ça, j’en ai à revendre. Quant à mon pouvoir créatif, je le tiens de mon père, j’ai des doigts de fée. Je me concentre, coupe une manche de manière à en faire une robe asymétrique. J’ai donc un bras et une épaule totalement découverts. Je sacrifie aussi tout le bas, dix centimètres au-dessus des genoux. Je récupère un ruban de sequins argentés que j’agrafe carrément sur les découpes.
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Nous avons tous une date limite, mais comment supporte-t-on de la savoir si proche ? Je me revois marchant en tête du sombre cortège, personne pour me tenir le bras, mais une longue file de gens, anciens clients, habitants du village, derrière moi, désireux de rendre un dernier hommage à l’homme bon qu’était mon papa. J’ai assisté à la cérémonie sans rien entendre d’autre que cet opéra entêtant, sur lequel j’ai encore déversé un torrent d’eau salée. J’ai avancé comme un robot, mécaniquement, jusqu’à ce que la grande caisse en bois touche la terre glaciale de ce mois de février. Je suis restée longtemps après les condoléances, longtemps après le départ du prêtre et du personnel du cimetière, statique, devant le marbre froid au nom de mon père, dans cette tenue aussi sombre que mes pensées. Une partie de moi est enterrée là, avec lui. Une part d’insouciance, un morceau de mon cœur, une parcelle de mon âme. C’est la première fois que je vivais une chose aussi abominable. Trop petite pour assister aux obsèques de ma maman, il m’avait confiée à une amie, le jour fatidique.
Je secoue la tête pour fuir ces tristes souvenirs et tente de me focaliser sur mon objectif du moment : le choix de ma fameuse tenue.
Cette robe toute simple, manches longues et col roulé, n’a rien de séduisant, elle me rappelle un moment affreux, mais il est temps que je surmonte tout ça, que je transforme ma vie en quelque chose de beau. C’est ce que mon père aurait souhaité. Qu’à cela ne tienne, en refoulant mes larmes du revers de la main, j’attrape une paire de ciseaux. En France, c’est bien connu, nous n’avons pas de pétrole, mais nous avons des idées, et de l’imagination, ça, j’en ai à revendre. Quant à mon pouvoir créatif, je le tiens de mon père, j’ai des doigts de fée. Je me concentre, coupe une manche de manière à en faire une robe asymétrique. J’ai donc un bras et une épaule totalement découverts. Je sacrifie aussi tout le bas, dix centimètres au-dessus des genoux. Je récupère un ruban de sequins argentés que j’agrafe carrément sur les découpes. À la guerre, comme à la guerre, Mc Gyver, sors de ce corps !
Ou pas !
Une rapide inspection dans la glace me confirme que mon idée était excellente. Je lâche mes cheveux, qui tombent en cascade sur mes épaules, heureux d’être enfin libres. Une goutte d’essence de vanille derrière les oreilles, au creux de mes poignets et de mon décolleté. C’est parfait ! J’enfile la seule paire d’escarpins décents qu’il me reste, douze centimètres, vernis, noirs… simples et chics. J’applique un trait d’eye-liner, une légère ombre à paupières pailletée, brillant à lèvres et fard à joues. Il y a bien longtemps que je ne me suis pas trouvée aussi jolie. Bien longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de mettre mes atouts en valeur, de manger à l’extérieur, de sortir d’ici, de m’aérer, de vivre, tout simplement. Cette fois, je vais faire illusion, je suis la reine de l’embellissement. Un sourire amer étire mes lèvres…
Sans le sou peut-être, mais débrouillarde aussi monsieur Bochais !
Je n’ai pas le temps de lui signifier que je suis prête, il a déjà franchi le lourd rideau qui me sépare du magasin. Il se tient droit comme un i. Son regard pénétrant m’assure d’avoir conservé un peu de mon potentiel séduction. Il glisse de haut en bas suivant mes courbes, comme une caresse sensuelle, et je sens des picotements à l’intérieur de mon ventre, une douce sensation que j’avais oubliée avec le temps. Il va bien se décontracter un peu non ? Non ?
Observe-moi bien Steve ! Je ne suis pas encore à terre !
– Quoi ? demandé-je innocemment en battant des cils.
– Rien, cette robe te va bien, dit-il sobrement.
C’est tout l’effet que je lui fais ?
– Merci, je réponds, déçue.
Je m’attendais à un peu plus. Mais bon, le gouffre qui semble nous séparer a l’air très profond, il va falloir dénouer la situation avant d’espérer voir monsieur armoire glacée ériger un pont virtuel qui nous permette de nous rejoindre.
Je lui indique la sortie et verrouille La Comète derrière lui. Il fait le tour de sa voiture de luxe, m’ouvre la portière avec élégance et m’invite à entrer. Ça sent bon le cuir dans cet habitacle couleur crème. Une Porsche, rien que ça. Que fait-il donc dans la vie pour se permettre un tel luxe ? Il a de la chance qu’il soit tard, les habitants du bourg doivent déjà être attablés devant une traditionnelle omelette aux cèpes ou des pommes de terre à la Sarladaise, captivés par le journal télévisé, sinon, il aurait fallu jouer des coudes pour accéder à son véhicule. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit pareille bagnole ici !
Je ferme les yeux et me prends à rêver que je pourrais appartenir à son Nouveau Monde moi aussi. Nous dînerions au restaurant régulièrement, il poserait sa grande main sur ma cuisse le long du trajet, m’offrirait des regards énamourés et admiratifs. Nous habiterions dans un superbe loft, moderne et lumineux, loin d’ici, là où théâtre, cinéma, opéra seraient nos sorties du week-end. Il roule à vive allure, alors que les petites routes sont sinueuses et dangereuses. Il les connaît pourtant, il sait combien il est imprudent de pousser sur l’accélérateur ici !
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On ne se touche pas, on ne parle pas, pourtant, comme moi, elle sent. Elle sent ce qui se passe, cette tension qui nous lie, nous enrobe, nous prive de notre oxygène. C’est si lourd, elle ne peut plus avancer dans la pièce, ne peut plus lutter. Elle n’ose plus bouger. Mes yeux coulent sur sa nuque, fine, sensuelle, envient les mèches qui la caressent. Je suis jaloux des senteurs sucrées qui habillent sa peau, des fringues qui la couvrent. Elle est un phare dans ma nuit, se dresse au cœur de la tempête, face aux bourrasques. X, ma lumière, mon repaire, mon refuge. Fière, elle brave les éléments ; en elle je veux trouver le répit et l’absolution. Le temps s’arrête, mon cœur accélère, cogne, si fort qu’enfin il se rappelle à moi. Ambiance électrique, la douce chaleur devient brasier. Des flammes virtuelles nous encerclent, grandissent, nous obligent à nous rapprocher, imperceptiblement, jusqu’à ce que d’un coup, comme si elle lisait dans mes pensées, X se retourne et souffle :

– XY…

– XX…

[…] On cherche la vie en l’autre, tels des vampires assoiffés de sang. Ce désir de se guérir l’un l’autre, par l’autre, nous consume. On doit s’abandonner, lâcher prise, enfin, totalement, sans interdits, sans fausse pudeur, sans peur. On doit s’abandonner pour survivre, pour opérer cette fusion, cette fameuse fusion qui nous rend notre force, qui nous rend invincibles. Ma langue contre la sienne, sensation magique de cette douceur humide, de cette habile précipitation. Des mouvements incontrôlés, exigeants, une danse frénétique. C’est à celui qui déshabillera l’autre le plus vite. […] Je veux sa peau, elle veut la mienne. Je veux sa chair, sa chaleur, son odeur envoûtante. Chercher plus de contact, le frottement, la brûlure. La douleur pour le plaisir ultime.
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