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Critiques de Cindy Van Wilder Zanetti (929)
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Terre de brume, tome 1 : Le sanctuaire des ..

Plongez au coeur de la Brume avec les prêtres de l'Eau et les soeurs de Feu et tentez d'échapper au Souffleur... Mais méfiez-vous des Semeurs sur lesquels le doute plane toujours...



Il y a plusieurs années, le Bouleversement a éclaté et le monde de Mirar se retrouve recouvert d'une Brume toxique et mortifère. Les différents sanctuaires abritent des Survivants qui tentent de survivre comme ils peuvent avec le peu que la nature leur offre.

Deux jeunes filles vont tenter de sauver leur monde en bravant les interdits...



Tout d'abord, j'ai bien aimé l'écriture de Cindy van Wilder qui est fluide et se lit vite. le mélange de mythologie et de magie se fondent bien dans l'histoire.

Au niveau des personnages, il en ressort vraiment deux que l'on retrouve tout au long du livre en les alternant sur chaque chapitre et en connaissant tour à tour leur point de vue.

Nous avons Héraklia, dit Héra, qui enfant a perdu ses parents et a été recueillie par Pylos, un passeur. Elle est guerrière au temple de l'Eau et c'est une jeune fille déterminée avec beaucoup de courage.

Elle va faire la rencontre d'une autre personnalité, Intissar, qui elle est une Soeur de Feu. Elle a un bon tempérament mais avec beaucoup d'altruisme. Elle a aussi le don de communiquer avec les esprits ce qui lui donne un certain avantage dans l'avancée de l'histoire et sur ses frères et soeurs de Feu. Tout comme sa consoeur, elle est courageuse et elles vont se lier d'une certaine amitié malgré les interdits de leur communauté qui reste figer sur leur croyance et leur jugement.

Mais les deux jeunes filles vont dépasser tous ces jugements dans l'unique but de sauver leur monde et découvrir la vérité sur ce qui se cache derrière ce chaos.



Nous avons un premier tome relativement captivant. Une certaine note de mythologie Grecque avec les différents noms qui ressortent au cours du livre et la magie est omniprésente.

On apprécie l'amitié qui se lie entre les deux jeunes filles bien qu'elles soient toute deux d'éléments différents. J'aurais apprécié d'ailleurs que les différents éléments soient un peu plus développés. Nous avons bien ceux du feu et de l'eau qui ressortent et légèrement celui de l'air mais pas celui de la terre. J'espère que ce sera pour le tome suivant...



J'ai hâte de lire la suite, car je souhaite en apprendre plus sur Dédale, le souffleur, mais aussi j'espère que l'on évoquera plus en profondeur les Semeurs qui n'ont pas encore fait leur réelle apparition dans l'histoire.



Le dénouement final nous laisse donc sur notre fin et je me languie le prochain tome.



Je tiens à remercier Babelio et la masse Critique ainsi que les éditions Rageot pour l'envoi de ce livre qui m'a beaucoup plu.


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Tous debout

Un livre qui traite de sujets très difficiles notamment l’homophobie, le harcèlement scolaire et l’immigration.



Les deux auteurs se concentrent principalement sur quatre personnages à savoir Mathis, Rahim, Méloée et Anton qui sont au lycée. Mathis est homosexuel assumé, Rahim est un bisexuel sans papiers, Anton se cache derrière un pseudonyme « Gossip Boy » qui comme la série « Gossip Girl » dévoile les secrets les plus inavouables de sa classe et il est aussi amoureux de Méloée qui est en couple avec Rahim. Malheureusement à trop vouloir jouer avec le feu, il finit par attirer des problèmes à Rahim. Méloée est décidée à lever le poing contre cette injustice et va tout faire pour aider Rahim et de nombreuses personnes vont se joindre à elle dans ce combat difficile.



J’ai trouvé l’écriture de nos deux auteures très agréable à lire et les pages se tournaient seules malgré la difficulté du sujet.

Au niveau des personnages nous avons d’abord Mathis. Il est homosexuel et assume totalement sa sexualité. Bien qu’il soit amoureux de Rahim, ce dernier n’assume pas et cela créé un conflit entre eux car il aimerait qu’il assume tout comme lui ses choix. J’ai quand même bien aimé son personnage car il est toujours très agréable et compréhensif même s’il se sent blessé. Il est prêt à tendre la main pour aider ceux qui en ont besoin.

Rahim est donc en couple avec Méloée mais il est aussi attiré par Mathis avec qui il entretient une relation secrète qui sera découverte par Anton. Malheureusement ce n’est pas le seul secret qu’il cache car il est aussi sans papiers et pour Gossip boy c’est le scoop de l’année. Le fait d’avoir accès à son journal intime nous aide à apprécié un peu plus le personnage car cela nous dévoile l’enfer qu’il a vécu et ce qu’il cherche à fuir dans son pays d’origine.

Anton est donc celui qui se fait passer secrètement pour Gossip boy et dévoile les pires secrets. Des fois je trouve qu’il manque totalement de tact et il en devient antipathique mais il essaie de temps en temps de se rattraper de ses gourdes.

Méloée c’est la fille totalement amoureuse de Rahim et qui ne se rend pas compte que son homme aime un autre homme. Elle est aussi la fille forte prête à tout pour sauver celui qu’elle aime en trouvant un maximum de solutions pour lui éviter l’expulsion.



Au niveau de l’histoire on en prend plein la figure mais ça reste relativement réaliste. Pour commencer le harcèlement scolaire est quelque chose de difficile et dont les gens n’osent pas forcément parler. Ici à travers les différents posts de Gossip boy, chaque élève est passé au crible et chacun subit de la moquerie.

Au niveau des sans-papiers cela permet surtout de savoir la difficulté pour obtenir des papiers en France et l’enfer qui est vécu dans les pays comme l’Iran.

Concernant l’homophobie, malgré la médiatisation de cette sexualité, certaines personnes ne sont pas prêtes à l’accepter et rejettent cela.



En recherchant un peu sur internet, j’ai retrouvé le nom de l’association qui est évoquée dans le livre et qui vient en aide aux personnes en difficultés. J’ai trouvé ça bien de mettre le nom d’une vraie association si certaines personnes ne savent pas vers qui se tourner pour leur venir en aide.



J’ai trouvé ce roman intéressant dans l’ensemble et je remercie Babelio et les éditions Hugo Roman pour la découverte de cette histoire.
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Elle est le vent furieux

Je suis absolument dégoûtée, parce que j'avais concocté hier une critique que je trouvais particulièrement réussie (un peu de pommade de temps en temps ne peut pas faire de mal !). Mais comme je l'ai écrite en deux temps, et qu'il est impossible de sauvegarder sur Babelio, quand j'ai cliqué sur ok après avoir sué pendant plus d'une heure dessus, et bien elle a tout simplement disparu ! Et bien sûr, impossible de la récupérer...

Je ne la récrirai donc pas en entier, tant pis pour les résumés de chaque nouvelle.

Sachez quand même qu'il s'agit de textes d'auteures jeunesse engagées sur la protection de l'environnement réunis par Marie Pavlenko.

C'est Dame Nature elle-même qui par la plume de Marie Pavlenko introduit et conclut ce recueil, et croyez-moi, elle en a gros sur la patate, surtout après avoir fait un petit tour incognito dans une grande ville où elle a emprunté un tram et déambulé dans les rues. A son retour, elle décide de donner une bonne leçon aux humains qui ont saccagé la Terre, leur unique planète, puisqu'il n'y a pas de "plan B".

Les six nouvelles qui constituent le volume ont pour sujet central les différentes formes de dégradations qu'a subi la nature en raison des activités humaines, et les conséquences qui commencent à se faire sentir dans la vie quotidienne : invasions de singes, éruptions cutanées bizarres, catastrophes climatiques, montée des eaux, saisons déréglées...

Attention, il ne s'agit nullement de science-fiction, mais dans certains cas juste d'une légère anticipation de ce qui risque de nous arriver au cours des prochaines décennies. selon des données très récentes, les phénomènes de dérèglement climatiques majeurs ont été multipliés par 5 au cours des 50 dernières années...à méditer.

Ce recueil devrait être reconnu d'utilité publique et diffusé très largement tant auprès des jeunes que de leurs aînés, il a l'immense mérite de sensibiliser de façon "agréable" (si l'on peut dire) à des thèmes qui nous touchent tous. Il n'est plus temps de réfléchir, mais d'agir.

Je ne jugerai pas ici des qualités d'écriture de ces nouvelles, les auteures en sont largement connues (excepté pour ma part Marie Alhinho que je découvre). Toutes sont originales, j'en ai cependant préféré certaines, notamment "Qui sème le vent" ou encore "Nos corps végétaux". J'ai un peu moins apprécié "Récit recyclé", même si l'écriture de Flore Vesco est très poétique et son approche vraiment singulière. "Sauvée des eaux" de Marie Alhinho est écrit en vers libres, façon slam, c'est un texte très noir qui m'a particulièrement interpellée. Quant à "Extinction games" de Cindy van Wilder, c'est un texte que j'aurais aimé plus abouti, plus développé.

Le plus angoissant à mon sens est "Naître avec le printemps, mourir avec les roses", de Marie Pavlenko, parce que j'ai eu l'impression que la situation décrite risque de se produire bientôt si nous continuons à ignorer les signaux avant-coureurs que nous envoie Dame Nature...Enfin, quand je dis "nous", j'ai bien conscience que de nombreux humains comme vous et moi font des efforts au quotidien pour être plus respectueux des ressources naturelles, mais il s'agit d'enjeux qui nous dépassent, c'est aux dirigeants (d'entreprises et d'états) de prendre enfin leurs responsabilités avant que nous franchissions un point de non-retour.

Si vous n'êtes pas encore convaincus que "Gaïa" finira par se venger, je n'ai qu'un conseil à vous donner : lisez "Elle est le vent furieux".



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Les Outrepasseurs, tome 1 : Les héritiers

Je ne serai pas très objective dans cette chronique, je m'excuse par avance auprès des lecteurs qui ont apprécié ce roman mais cela n'a pas été mon cas cette fois-ci, pourtant je ne rechigne jamais à faire une découverte dans le cadre de Masse Critique mais là j'ai été un peu déçue. Je remercie quand même Babelio et les éditions Gulf Stream pour cet envoi.



Les Héritiers est le premier volet de la trilogie des Outrepasseurs, écrit par la jeune auteure Cindy Van Wilder. Nous faisons la connaissance de Peter, un jeune homme tout à fait normal qui mène une vie d'ado sans histoires jusqu'au jour où une événement sortant de l'ordinaire va bouleverser son quotidien. Attaqué dans son propre jardin par deux chiens étranges, Peter sera sauvé in-extremis par un renard qui s'avérera être un personnage clé de l'intrigue. Choqué, Peter va devoir comprendre qu'il n'est pas ce qu'il pense être, pour obtenir des réponses aux questions qu'il se pose, il sera conduit dans un château habité par un homme étrange et repoussant qui le mettra à l'épreuve, car il faut du courage pour percer le secret des Outrepasseurs...



Même si cette nouvelle trilogie a tout pour plaire à un public large, comme je l'ai dit plus haut j'ai eu beaucoup de mal à adhérer. Déjà, une majeure partie de l'intrigue se déroule au Moyen-Âge et c'est une période de l'histoire que je n'aime pas trop (c'est dû à un vieux traumatisme scolaire je pense), les descriptions sont assez sombres et les personnages particuliers, certains sont carrément bornés, d'autres vicieux et je me suis vraiment pris la tête pour essayer d'en apprécier au moins un mais en vain. J'ai fait un autre effort en tentant d'aimer le côté fantastique mais là encore j'ai été frustrée, en lisant le résumé de quatrième de couverture j'imaginai une aventure à couper le souffle avec un rythme haletant qui est présent, malheureusement cela ne m'a pas suffit pour me donner envie de découvrir la suite. L'auteure a du talent pourtant mais je crois que j'ai un réel problème avec ce style de livre, un peu trop ado à mon goût et c'est dans des cas comme ça que j'ai l'impression de m'être pris un méchant coup de vieux dans la tête. Bref cette lecture m'a blasée, ne m'en voulez pas mais je m'attendais à mieux. Néanmoins, rien ne vous empêche de le lire pour vous faire votre propre opinion car les goûts et les couleurs, ça se discute pas !

A essayer !
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

L’anthologie 2016 du festival des Imaginales voulait audacieusement associer deux archétypes qui se croisent rarement. Les auteurs, essentiellement francophones, avaient pour cahier des charges d’écrire des nouvelles faisant intervenir des fées et des automates. En dehors de cela, c’était open bar.

Des fées et des automates, ben, voyons ! Comme si ces archétypes avaient l’habitude de se côtoyer tous les jours dans l’imaginaire. Sacré gageure !

Eh bien je l’avoue, je suis époustouflé par le talent mis en œuvre par les plumes qui ont participé à l’exercice. A des degrés divers, j’ai vraiment apprécié 90% de ce que j’ai lu. La variété des ambiances, des tons, des époques, l’imagination employée pour cuisiner les thèmes ont ajouté au sentiment de partir pour un long voyage débridé aux multiples escales. Je ne connaissais pas 70% des auteurs et je peux vous dire que ma PAL virtuelle est à l’agonie.



Mon top 3 (dans l’ordre ou le désordre) comprend :

* Fabien Cerutti (Le crépuscule et l’aube) qui nous fait assister, dans son univers uchronique médiéval du Bâtard de Kosigan, à la lutte de Faërie contre l’Humanité. Une interprétation fusionnelle fée/automate. C’est épique, rythmé en crescendo avec succession de plus en plus rapide des points de vue. Je n’ai pas encore lu les romans, mais là je n’ai plus le choix.

* Adrien Tomas (L’énergie du désespoir) Cette fois une relation déséquilibrée entre automates et fées, mais surtout une vision péjorative de l’humanité qui utilise à outrance toutes les ressources dont elle peut s’emparer pour favoriser son bien-être. L’inventivité de ce récit m’a emporté.

* Gabriel Katz (Magie de Noël) qui nous prouve qu’il sait décrire un monde dystopique dans lequel je n’aimerais pas vivre mais dont il n’est pas improbable qu’il advienne dans un futur proche. Les automates ressemblent plus à l’image traditionnelle. La fée… aaah non, je ne dirai rien. Ça fait partie du coup de théâtre de la fin.



Juste en dessous, dépassé à peine d’une courte tête, il y a un peloton de très bonnes nouvelles. Je citerai Pierre Gaulon (Le tour de Vanderville) qui, dans une foire du fin fond du limousin, met face à face deux numéros réussi d’imitations de comportement humain. Mécanique ou magique ? Pierre Bordage (AuTOMate) qui détourne un peu le cahier des charges pour nous parler, avec son talent habituel, de la médiocrité humaine dans notre quotidien. Et bien sûr Lionel Davoust (Le plateau des chimères) et sa nouvelle pierre de conquête de l’empire d’Asreth dans l’univers d’Evanégyre, où comme dans La Volonté du Dragon, c’est la ruse qui va être victorieuse.



J’avoue n’avoir été déçu que par Nabil Ouali (Al’ankabût) qui, malgré sa belle plume, oublie de parler du contexte de son récit, ce qui m’a empêché de comprendre ce qu’il se passait et pourquoi.



L’anthologie présente donc une grande variété d’ambiances et d’interprétations des fées et des automates : de la vision traditionnelle au détournement de concept, de la fusion/collaboration à l’affrontement/esclavage. La plupart du temps, l’humanité apporte ce qu’il y a de MAL dans le récit.



Je remercie boudicca dont la critique a attiré mon attention, et Lionel Davoust qui, en me twittant que le recueil contenait une nouvelle sur Asreth, a fini de me convaincre. Et c’était carrément une bonne idée.

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Terre de brume, tome 1 : Le sanctuaire des ..

Je dois avouer avant tout que c'est cette magnifique couverture qui m'a attiré et avec un résumé bien mystérieux, je n'ai pas hésité longtemps avant de commencer ce livre.



J'ai bien aimé l'univers du livre. Je l'ai trouvé très original et très bien travaillé.

On se retrouve dans un monde où l'utilisation de la magie entraîne l'apparition d'une brume toxique, c'est pourquoi il faut la contenir et ne pas la laisser dans l'air. Mais depuis le Bouleversement, cette brume s'est répandue causant de nombreux dégâts.

On suit les aventures de Héra et Intissar, deux jeunes femmes qui vont s'allier pour empêcher la brume de tout détruire.



J'avais plutôt bien apprécié le début, j'ai très vite accroché à l'histoire que j'ai trouvé très prenante. L'intrigue s'est mis en place dès le début ce qui a facilité le fait de se projeter dans l'histoire. On se passionne pour cette mystérieuse brume qui intrigue et dont on a envie d'en savoir plus.



Cependant, alors que le début était assez prometteur, la suite l'est un peu moins.

En effet j'ai trouvé la seconde moitié du livre beaucoup moins intéressante. Les passages étaient parfois répétitifs ce qui a alourdi la lecture.



Je ressors donc assez mitigée de ma lecture.
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Elle est le vent furieux

Je souhaite remercier Flammarion et Babelio pour l'envoi de ce livre, une vraie découverte pour moi. J'ai adoré ce recueil de nouvelles , ne faisant pas partie de la tranche d'âge concernée , cela m'a permis de connaître ces 6 autrices de talent. J'ai particulièrement aimé la nouvelle de Cindy van Wilder, son style et son univers , je vais donc creuser avec ses autres livres . Ce livre est une pépite , a la fois moderne et réactif, il devrait être une véritable prise de conscience sur les problèmes liés à l'environnement et a ce que nous faisons à la nature . Bravo et merci
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Tous debout

Bon, bon, bon… Que dire ? « Nos intentions étaient louables ! » s'exclameraient Agnès Marot et Cindy van Wilder devant un tribunal littéraire, et je serais forcée de les croire… Mais les adolescents qui vont lire le roman, que vont-ils penser de tout cela, eux ? Que vont-ils retenir du sort de Rahim qui a à peine droit à la parole, si ce n'est par le biais d'un journal intime dans lequel il livre ses émotions et non sa lutte, qu'il semble sacrément subir, au passage. Que vont-ils retenir du sort des Iraniens, dans ce roman qui effleure à peine la vie des hommes et des femmes de ce pays ? Que vont-ils retenir du sort des réfugiés, de leur combat, du rôle des associations qui les défendent ? Comment vont-ils interpréter certains messages, peu clairs, sur des sujets aussi divers que le racisme, l'homophobie, le harcèlement scolaire ? Quel fourre-tout ! Comment peuvent-ils comprendre l'attitude de certains personnages, caricaturaux à l'extrême, incarnations troubles de valeurs ou de travers ? Quelle image de la sexualité vont-ils garder après avoir lu cette étrange scène dans les toilettes sales du lycée ? Qui peut me dire quel est l'intérêt d'une telle scène ? On a tout mis dans ce roman, toutes les problématiques qui pourraient concerner les jeunes et qui pourraient faire l'objet de longues discussions et de questionnements enlevés, on a tout mis mais on n'a rien développé. Que de maladresses ! Et pourtant… une écriture à quatre mains intelligente, un style percutant, des pages qui se tournent rapidement, une sensibilité évidente aux causes abordées. Mais se servir d'une cause pour écrire ne suffit pas. Il faut servir la cause.

Je remercie Babelio et les Éditions Hugo & Cie pour cette lecture qui m'a permis de découvrir deux autrices à la fois.


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Les Outrepasseurs, tome 1 : Les héritiers

Pour vous faire la petite histoire entre ce livre et moi, je l'ai aperçu sur un table de présentation d'un salon du livre jeunesse. J'ai de suite flashé sur cette superbe couverture. Le titre m'intriguait et c'est tout à fait le genre de littérature que j'apprécie. Il a patienté sur mes étagères et puis stokely me l'a pioché à l'occasion du Pioche dans ma PAL de janvier. Je ne saurai trop la remercier pour cette très très bonne pioche.



L'histoire démarre somme toute assez classiquement, un jeune garçon, Peter, vit avec sa mère. Il vit une vie normale avec le foot et les copains jusqu'à ce jour où sa mère, Hermeline, l'emmène dans la demeure de Noble, un étrange homme balafré. Ajoutez à ce mystérieux personnage un bassin rempli de créatures aux allures de sirène, et là, vous vous arrêtez cinq minutes en vous demandant, ce qui se passe. Prenez une grande bouffée d'air et laissez vous couler dans un monde ancien où un curieux héritage va vous être révélé.



Le découpage de ce livre est proprement génial, ingénieux et bien conçu. Quand l'histoire de Pierre et consorts s'étire et vous fait penser à un récit teinté de "merveilleux" (au sens premier du terme) à une époque reculée, Peter reprend son souffle et voilà l'intrigue relancée. Le style est fluide, les personnages sont bien marqués et attachants qu'ils soient conjurés ou fés.



La fin de ce premier tome donne un élan particulier pour la suite et je comprends certaines personnes qui qualifiaient ce premier opus d'introduction mais avouons qu'il fallait bien ça pour pouvoir situer cette étrange situation dans laquelle se débattent les "héritiers". Les outrepasseurs ou quand la fascination vire au piège ! Vous ne lâcherez pas ce livre !
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Les Outrepasseurs, tome 1 : Les héritiers

Pour avoir tenté de s'opposer au désir d'un fé en l'empêchant d'enlever un de leur enfant sept familles se trouvent maudites. A chaque génération, la marque désigne un garçon et une fille de chaque lignée qui vont devoir héberger en eux une partie animale... à condition de survivre à l'épreuve...



Ce premier tome raconte l'histoire de cette malédiction et ses implications sur la vie du jeune Peter, un des héritiers.



Un conte cruel en cinq actes dans lequel des êtres ordinaires se trouvent condamnés pour avoir seulement tenté de protéger leurs enfants. La question finale est de savoir comment cette nouvelle portée va combattre à son tour les fés, ces êtres profondément machiavélique. Mais la frontière entre le bien et le mal est-elle aussi nette ?



Un récit noir tant les motivations des fés relèvent de la volonté de faire souffrir les hommes. La situation semble aller de pire en pire et l'avenir est sombre pour les héritiers. Un livre pour les amateurs du genre.
Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Terre de brume, tome 2 : Le choix des élues

Je n’ai malheureusement pas été conquise par ce deuxième tome et j’ai mis du temps avant de le terminer.



Héra et Intissar veulent tenter de sauver le monde de cette brume destructrice. Pour cela, elles vont partir à la recherche des Semeurs, mais elles ne vont pas être accueillies comme elles l’espéraient, car ces derniers possèdent une magie protectrice qu’ils ne sont pas prêts à partager. Cet égoïsme finira par se payer car les Dieux veillent toujours sur leurs biens...



Nous continuons donc les péripéties de nos deux jeunes héroïnes prêtent à tout pour sauver le monde.

J’ai eu du mal à accrocher à ce tome car je l’ai trouvé un peu trop tiré par les cheveux. Je n’ai pas réussi à être transporté par cette suite et fin de leurs aventures.

Certains nouveaux personnages comme Dem, Hector ou Kellan, ne sont pas suffisamment décrits à mon goût. Il est difficile de se les imaginer et de s’y attacher.

J’ai trouvé intéressant de mêler à l’histoire un Dieu, Aïstos, dont on connaît son histoire à chaque début de chapitres et qui viendra apporter son aide à nos héroïnes sous un fond mythologique.

Je n’ai pas compris l’intérêt d’y intégrer le côté sexualité dans cette histoire. Un homme qui en fait est un fille ne m’a pas paru essentiel à ce dernier tome.



Bref, je n’ai pas été conquise par ce dernier tome. Pour moi il manquait de crédibilité et d’intérêt.
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Les Fééries d'Eshad

Je remercie Babelio et les éditions Scrineo pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une Masse critique privilégiée !!



Je dois dire que j’avais beaucoup d’attentes sur ce livre. La quatrième m’avait en effet beaucoup hypée, surtout de par cette phrase : « Entre Hunger Games, Stranger Things et Grisha, découvrez la face cachée du tournoi des Féeries d'Eshad ! » Je dois dire qu’étant une immense fan de ces trois univers, j’ai de suite été tentée de découvrir ce roman de fantasy. Je me suis dit que c’était une lecture pour moi, sans aucun doute !



Malheureusement… ce fut une déception, j’avoue. Je n’ai pas détesté ma lecture mais mes attentes n’ont pas été comblées héééélas. Et en voyant les critiques sur le livre, je me rends compte que je ne suis pas la seule. Quel dommage !… :( Cet univers avait pourtant énormément de potentiel et tout pour plaire : un monde de magie, riche, plein de secrets et d’aventure avec une bande d’ami.e.s attachants…



Ça commençait pourtant bien, en plus. J’ai été plutôt conquise par ce début, cette mise en situation qui nous introduit direct dans un moment de tension qui nous fait nous poser plein de questions… J’ai aimé ce prologue qui nous plonge sans tarder dans ce monde de fantasy au milieu d’enjeux qui m’ont fortement intriguée. Un flashback comme petite mise en bouche avant le début de l’histoire, bon, rien d’incroyablement original en soi, mais bien que ce soit assez classique comme procédé, ça a eu le mérite d’être efficace pour moi.

Sur le moment, je me suis dit que j’allais vraiment aimer cette lecture. Je me suis faite cette réflexion que ça avait l’air fluide et prenant, avec une bonne dose de mystère qui allait me donner envie d’aller jusqu’au bout…!



Ce qui m’a déçue dans ce livre n’a rien à voir avec l’écriture inclusive, le personnage non-binaire qui est présent ou le fait que la protagoniste soit une femme à barbe. Honnêtement, ça, je m’en contrefiche.

Non, en fait, je dirais plutôt que la quatrième de couverture nous vend quelque chose qu’on ne retrouve pas vraiment dans le récit… Alors attention, je n’ai pas détesté ma lecture, loin de là. Si vous avez l’occasion de découvrir ce roman, franchement, allez-y, vous vous ferez votre propre avis ! Maiiiiis bon, voilà, j’ai été fortement frustrée. (Et ça me contrarie vivement parce que 1/ je voulais aimer ce livre, et 2/ je hais dire du négatif sur une lecture !)



Autant exprimer de suite les points qui m’ont déçue.

Bon, déjà, faire le parallèle avec les univers d’Hunger Games, Stranger Things et Grisha était une mauvaise idée selon moi. Alors oui, ça donne envie aux gens, totalement, je suis d’ailleurs bien tombée dans le panneau. Donc le procédé marche. Mais je trouve que c’est dangereux de faire cela. Faire une comparaison avec de gros univers livresques de littérature jeunesse/YA + une série qui a eu un succès de fou auprès de plein de gens, c’est risqué, moi je vous le dis. Ce sont trois univers extrêmement riches et bien construits : évidemment, en voulant faire le rapprochement avec trois œuvres pareilles, ça met des attentes dans l’esprit des futur.e.s lecteur.ices. Et quand ces attentes-là ne sont pas comblées, et bien… déception.

Ensuite, j’ai trouvé l’écriture très jeunesse. Ce n’est pas un frein, d’habitude (je suis bien une grande amoureuse de La Guerre des Clans !), mais là, comme je m’attendais à un roman pour adolescents/young adult, je m’attendais à ce que ce soit un peu plus riche niveau plume. (Mon dieu mais je me prends pour qui pour dire des choses pareilles…. ? T-T) Quand je lis de la fantasy, j’ai besoin de descriptions, encore plus qu’avec d’autres genres. J’ai envie de pouvoir m’imaginer cet univers inconnu, apprendre à en connaitre les moindres détails… Mais pour Les fééries d’Eshad, où l’univers avait pourtant l’air super chouette, je n’ai pas été satisfaite comme je l’aurais voulu.

De plus, j’ai trouvé qu’il y avait un gros manque de profondeur au récit et aux personnages… Il m’a manqué des détails, de l’émotion, du développement chez nos personnages, bref… En fait, j’aurais envie de dire qu’il manquait une « âme » au roman. Et c’est d’autant plus frustrant que l’univers qu’a voulu créer Cindy Van Wilder Zanetti AVAIT du potentiel. Du potentiel qui n’a pas été exploité comme cela aurait pu l’être selon moi !



Après, autre point : le scénario.

Le résumé promettait tellement de choses. Et je pensais sincèrement que j’allais être servie en termes d’actions.

Mais à vrai dire, en plus de l’écriture très jeunesse (ah, et on en parle, sinon, de la taille de la police d’écriture, des marges et des interlignes ?? L’arnaque totale !), je me suis faite la réflexion qu’il ne se passait pas grand chose, tout compte fait. Il me restait 150 pages quand je me suis demandé sincèrement comme il allait y avoir un vrai dénouement digne de ce nom en si peu de temps. J’avais la désagréable impression qu’il ne s’était rien passé de transcendant pendant les deux tiers du livre (ce qui est quand même fort déplaisant comme constat…) et que j’avais toujours plein de questions sans réponse… Je n’avais pas l’impression de m’être « habituée » à ce monde, de me l’être appropriée et d’avoir réussi à rentrer dedans…



Il y a bien eu un petit retournement de situation qui, sur le moment, m’a semblé sympathique - prévisible mais appréciable ? -, mais qui la page d’après m’a finalement déçue.

Sans spoiler, disons qu’un certain personnage, assez important à l’intrigue, rentre en scène et est censé tout chambouler. Mais je n’ai pas ressenti grand chose à ce qui est censé être un moment-clé dans le récit. Je n’ai pas apprécié ce que renvoyait ce personnage-là. Je n’ai pas aimé les répliques. Je ne sais pas si c’était l’effet du style d’écriture ou de la traduction (OK, je retire ce que je viens de dire, je viens de voir que l’autrice était belge... shame on me), mais ça me semblait super faux et fade… T-T (plus j’avance dans l’écriture de ma chronique et plus je me rends compte d’à quel point cette lecture m’a déçue olala…. 😭)

Bref. Je savais que le moment était important, était censé être fort en termes de symbolique, d’enjeux, d’émotions également… Mais je n’ai pas réussi à pleinement avoir de la compassion pour ce fameux personnage. J’ai plutôt ressenti une grosse distance. Le récit a fait que je ne suis pas arrivée à en être touchée. :( J’ai trouvé que ça faisait un peu too much, qui plus est.



Enfin bref.

J’ai donc terminé ma lecture en étant trèèèès dubitative et trèèèès partagée.

J’étais très hypée par ce livre et mes attentes n’ont pas été comblées. L’univers s’annonçait pourtant génial mais je n’ai pas été convaincue. Ni par le style d’écriture, ni par le traitement des personnages, ni par la tournure du scénario… À aucun moment je n’ai retrouvé un peu d’Hunger Games, de Stranger Things ou de Grisha dans ce roman…



Un univers de fantasy qui promettait d’être aussi riche et mystérieux méritait TELLEMENT PLUS d’explications et de profondeur ! J’avais tellement envie d’en savoir davantage, ainsi que mieux connaitre les personnages ! La protagoniste, Arazia, me fut sympathique, mais c’est tout. Rien de marquant. Je la trouve très oubliable hélas… Quant à ses ami.e.s, ils avaient pourtant l’air super chouettes, mais j’ai l’impression que je n’ai pas du tout appris à les connaitre… J’avais pourtant commencé à m’attacher à eux, mais je n’ai pas eu le développement que je voulais avoir… Peut-être que ma fatigue (physique et mentale) du soir a joué dans mon sentiment de ne pas réussir à être dans le récit, mais sincèrement, je suis sûre que l’histoire avait du potentiel mais que ce ne fut pas exploité à fond. Est-ce parce que c’est un one shot ? Peut-être. J’avoue que pour de la fantasy, c’est sûrement plus difficile de creuser un univers à fond en un seul roman… Dommage. Je le répète, mais l’idée de départ était pourtant bonne.



Bon. Passons à la justification de la note. Honnêtement, ce n’était pas du tout prévu que j’attribue 2,5/5 à ce livre. Je ne sais pas si vous lisez mes critiques, mais il faut savoir que je déteste ‘mal’ noter des lectures, et que je ne le fais pratiquement jamais. Je n’ai jamais noté un livre une étoile, par exemple, même si je n’ai pas du tout apprécié ma lecture.

Et pour Les fééries d’Eshad, dites vous qu’à la base, je l’avais noté 3,5/5. :’) (oui oui)

Sauf qu’après avoir écrit ce que vous venez de lire, j’ai pris un peu de recul et je me suis vraiment rendu compte que j’en pensais beaucoup plus de négatif que ce que je pensais… Je n’avais pas envie de baisser la note en dessous de 3/5, mais au vu de ce que j’ai écrit, cela n’aurait pas été vraiment cohérent. :’)



Alors voilà, si je mets quand même la moyenne, c’est que je n’ai pas passé un mauvais moment en soi durant ma lecture. Je sais que ça peut paraitre absurde étant donné la chronique que je viens d'écrire, mais en soi, les pages se sont tournées facilement et certains moments étaient plutôt addictifs. Dommage que mon enthousiasme ait disparu par la suite, parce que c’était prometteur… J’avais vraiment envie d’aimer ce roman. :/

Et pour la note, de toute manière, je me sens bien trop mal à l’idée de noter en-dessous, parce que je ne pense pas que le livre soit « mauvais » en soi, et je ne me sens de toute façon absolument pas légitime de juger un truc pareil…! Je suis certaine que le roman peut plaire à certaines personnes et malgré ma déception, ça a quand même été une distraction sympa, donc bon !

J'espère que certain.e.s l'apprécieront plus que moi !

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La lune est à nous

Comme de nombreux livres qui me faisaient très envie, La lune est à nous a pourtant traîné longtemps dans ma pile à lire avant d'en sortir, même si j'étais impatiente de le découvrir lorsque je l'ai acheté !



Dans cette histoire, nous allons suivre deux personnages : Olivia (dit "Olive"), une adolescente noire dont les parents sont morts et qui a été accueillie par son oncle et sa tante, et Max (dit "Bouboule"), un autre adolescent blanc qui vient d'emménager en Belgique avec sa mère et son frère. Olive est une jeune femme grosse, populaire sur Instagram, et qui vient de rejoindre la célèbre chaîne Youtube Les Trois Grâces. Quant à Max, c'est également un adolescent gros mais assez mal dans sa peau et qui est un homosexuel dans le placard.



C'est un roman choral où nous allons suivre la voix de ces deux protagonistes qui vont se rencontrer et se lier d'amitié. J'ai mis du temps à accrocher à ma lecture, ce n'est que vers la moitié que j'ai commencé à réellement m'y intéresser, n'étant pas spécialement attachée aux personnages.



C'est un roman qui aborde la grossophobie, l'homophobie, le racisme, le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, des thématiques très dures qui sont traitées avec justesse. Ça m'a parfois tordu le ventre de colère et de tristesse, et je crois que ça n'était pas le bon moment pour moi pour le lire. J'ai l'impression d'avoir enchaîné les romans jeunesse et jeunes adultes aux thématiques difficiles, et j'en ai fait un peu une overdose.



J'en avais entendu tellement de bien de ce livre et j'ai finalement été un peu déçue, je trouvais que ça manquait de profondeur et je n'ai pas trop accroché aux personnages principaux, parfois caricaturaux... Même si ça n'a pas été un coup de cœur, c'est un roman bien écrit qui parle de cyberharcèlement et qui est important !
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Depuis 2009 le festival des Imaginales profite de la réunion des meilleures plumes de la fantasy francophone à Épinal pour sortir une anthologie confrontant deux figures emblématiques du genre. Aux reines et dragons, elfes et assassins ou trolls et licornes succèdent donc deux nouveaux personnages : la fée, créature incontournable des récits merveilleux, symbole de féminité et de magie, et l'automate, être constitué de métal et de boulons, intimement lié au monde de l'industrie et de ce fait plus volontiers associé à la science-fiction. Quatorze auteurs ont cette année apporté leur pierre à l'édifice sous la direction de Jean-Claude Vantroyen qui prend donc la suite de Stéphanie Nicot, Lionel Davoust, Sylvie Miller et Jean-Claude Dunyach à la tête de l'anthologie. Parmi les auteurs sollicités, certains profitent de l'occasion pour nous en dévoiler un peu plus sur un univers déjà exploité : c'est le cas de Charlotte Bousquet qui nous offre une jolie nouvelle prenant place à Senanq, ville fascinante et labyrinthique révélée par l'ouvrage collaboratif « Jadis » (« Le rouet noir »). Lionel Davoust revient lui à l'univers d'Evanégyre et dépeint l'affrontement de deux puissances et de deux visions du monde radicalement différentes (« Le plateau des chimères »). On retrouve également la France médiévale uchronique de Fabien Cerutti qui signe avec « Le crépuscule et l'aube » une nouvelle réussie consacrée à la disparition d'un des peuples merveilleux peuplant encore cet hexagone du XIIIe siècle revisité. Trois textes qui ne font que confirmer la maîtrise des auteurs et qui permettent aux lecteurs ayant lu leurs précédents ouvrages de bénéficier d'un bonus appréciable.



Les autres nouvelles sont d'aussi bonne qualité, même si quatre textes sortent à mon sens du lot. La première est incontestablement « Magie de Noël » de Gabriel Katz qui nous transporte dans un Paris post-apocalyptique dont certains quartiers sont devenus de véritables zones de non droit. Un père de famille va cependant braver le danger par amour pour sa fille qui rêve de se voir offrir pour Noël une fée. Une nouvelle touchante, très immersive et dotée d'une chute bien amenée qui apporte un tout nouvel éclairage au récit. Autre texte marquant de cet anthologie, celui d'Estelle Faye (« Smoke and Mirrors »). Les interactions entre la fée et l'automate y sont quasi inexistantes néanmoins tous deux ont leur place dans cette intrigue qui met en scène trois jeunes filles bien décidées à réaliser leurs rêves… mais à quel prix ? La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et on se prend rapidement au jeu tragique qui se joue ici. Adrien Tomas et Pierre Bordage optent pour leur part pour une critique de certains aspects de notre société moderne. Le premier imagine une cité dont l'énergie dépendrait de l'exploitation immodérée et destructrice d'un autre peuple (« L'énergie du désespoir »). Le second met en scène une fée amoureuse d'un humain et luttant tant bien que mal contre la routine dans laquelle elle et son amant se laissent enfermer (« AuTOMate »). Deux textes complètements différents, tant au niveau du style que de la mise en scène de ces fées et automates mais qui séduisent par leur originalité et par leur réflexion.



Cette septième anthologie des Imaginales est donc un très bon cru mettant en scène de façon originale et variée deux figures à priori difficilement conciliables car appartenant à deux mondes et deux genres différents. L'occasion pour ceux qui le souhaiteraient de se familiariser avec quelques unes des plus belles plumes françaises des littératures de l'imaginaire...
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Memorex

J'avais découvert Cindy van Wilder grâce à sa trilogie des Outrepasseurs (à ce propos, le tome 4 devrait sortir le 4 mai 2017) et je l'avais rencontré lors des Grésimaginaires 2016, en avril. Ayant beaucoup apprécié le premier tome des Outrepasseurs et en attendant de découvrir le second, j'ai emprunté dans ma bibliothèque, Memorex, un One Shot, sorti au mois de mai.



Réha, issue d'un milieu privilégié, a subi un an auparavant une terrible tragédie : sa mère est morte dans un attentat avec des dizaines autres personnes. Cet évènement, au lieu de ressérer les liens avec sa famille, n'aura fait qu'au contraire, les éloigner. Son frère jumeau Aïki ne lui adresse quasiment plus la parole alors qu'ils partageaient une relation fusionnelle. Quant à son père, il ne quitte plus désormais Star Island, leur île familiale et le siège de son entreprise Memorex. Or, alors que Réha doit y revenir pour commémorer la mort de sa mère avec sa famille, elle reçoit un bien étrange e-mail qui la plonge dans l'angoisse.



Ici, point de fé(e)s, ni d'animaux fantastiques ou de plongée dans le passé médiévale. Au contraire, Memorex se déroule dans un futur proche et s'inscrit dans le style de la Science Fiction. Il s'inspire (et rend hommage) d'ailleurs à l'un des fleurons du genre, né au XIXème siècle : vous vous en doutez, j'en tairai le titre afin de laisser au futur lecteur tout le bénéfice de la découverte. Car, en effet, ce qui fait la force de ce roman, c'est le maintien du lecteur en haleine jusqu'au dénouement. Tout d'abord, chaque fin de chapitre est émaillé d'un mini cliffhanger qui nous pousse à poursuivre et d'un petit prélude qui maintient le mystère autour de l'intrigue. Après la levée du voile dans les cinquante dernières pages, je me suis dite que le dénouement était assez somme toute logique mais malgré toutes mes suppositions et théories, je n'avais rien vu venir.



Les personnages sont, quant à eux relativement bien développés même si l'on a essentiellement le point de vue de Réha. Cette jeune adolescente est d'ailleurs dépeinte de manière très crédible car il est facile pour le lecteur d'avoir de l'empathie pour elle. Elle a perdu sa mère un an plus tôt et les sentiments par lesquels elle passe sont naturels : colère, peur, tristesse, angoisse, incompréhension et solitude face à sa famille. Les autres personnages ne sont pas en reste non plus et j'ai particulièrement bien aimée Holly qui se retrouve catapultée dans cette famille détruite : si elle fait de la peine au début car Réha se montre particulièrement injuste avec elle, Holly ne lui en tiendra pas rigueur, se montrant au contraire compréhensive et même courageuse au gré des évènements. Ilse est aussi un personnage intéressant en tant que meilleure amie de Réha mais j'ai trouvé dommage qu'elle ne soit pas plus développée.



En conclusion, Mémorex ne fut pas le coup de coeur auquel je m'attendais car à chaque fois, il manque LA petite étincelle qui me ferait succomber et mettre une note de 5/5. Je garde donc espoir avec le second tome des Outrepasseurs.

Néanmoins, il s'agit d'un bon roman Young Adult grâce à son écriture fluide, à son intrigue qui maintient son lecteur en haleine, ses personnages originaux et ses thèmes de réflexion. Je pense d'ailleurs que c'est un roman qui serait intéressant à aborder au collège en le mettant en comparaison avec le fameux roman du XIXème siècle auquel je faisais référence au début.
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Les Outrepasseurs, tome 1 : Les héritiers

J'ai acquis le premier tome des Outrepasseurs lors des Grésimaginaires 2016, à Villard Bonnot. Outre le fait que j'avais été immanquablement attirée par la magnifique couverture, j'avais lu également d'excellentes critiques sur Babélio, au préalable. Et étant donné que la sympathique auteure, Cindy Van Wilder, était présente, j'ai profité de l'occasion pour le lui faire dédicacer!



Peter est un jeune adolescent, épris de football, qui mène une vie ordinaire dans la Londres du XXIème siècle. Doté de facultés aussi soudaines que surprenantes, son entraîneur lui propose même une brillante carrière sportive. Mais, le rêve de Peter s'effondre lorsque, heureux, d'apprendre la nouvelle à sa mère si distante, il échappe de peu à un attentat, dans sa propre maison. Il découvre que non seulement sa mère ferait partie d'une étrange société secrète mais qu'elle est au service d'un mystérieux et repoussant individu, Noble. Ce dernier l'invite alors dans sa maison à Lion House afin de lui faire des révélations sur son ascendance.



Le tome 1 des Outrepasseurs est loin d'être le coup de coeur auquel je m'attendais. Il faut dire que la lecture des critiques qui l'encensaient et son Prix Imaginales Jeunesse de 2014 m'y avaient fortement préparé : j'en attendais donc trop. Pourtant, la lecture a été très agréable. Le style est fluide, le scénario assez dynamique et surprenant (j'ai beaucoup aimé les va-et-vient entre le XIIIème siècle français et le XXIème siècle anglais), l'univers bien mis en place et les personnages attachants.



Pour ma part, ce roman Young Adult présente des atouts majeurs :

- Le premier est la plongée dans la France du XIIIème siècle : l'auteur a bien pris soin de décrire la société médiévale pour immerger complètement son lecteur. Elle employe ainsi des termes de l'époque comme le fèvre (forgeron), la dénomination des vêtements spécifiques (houseaux, hauts de chausse, tabard, etc...) ou le contexte (création d'un nouveau village à l'initiative d'un bailli, luttes contre les Cathares et Albigeois dans le Sud de la France, etc...). Des notes de bas de pages permet ainsi de clarifier certains concepts ou mots de vocabulaire. J'ai trouvé cela tout à fait appréciable car n'oublions pas que la cible visée est un lectorat jeune.

- De plus, bien que ce roman soit estampillé Young Adult, il n'est pas édulcoré comme certains autres livres que j'ai pu lire dans cette catégorie. On sent que l'auteure a bénéficié d'une liberté de ton et d'écriture qui lui a évité l'écueil d'un roman policé sans tomber non plus dans l'extrême.

- Enfin, Cindy Van Wilder revient aux sources du mythe de la fée :

"Des fés... Ils se révélaient bien différents de la Fée Clochette dans les dessins animés de Disney ou des mignonnes illustrations qui ornaient les livres de contes!"

La fée telle qu'elle est présentée aujourd'hui et popularisée par les dessins animés de Disney (de la "bonne" fée de Pinocchio, en passant par les marraines de la Belle au bois dormant ou de Cendrillon pour finir sur la peste pas si méchante de Clochette, dans Peter Pan) n'a pas toujours joui de cet image maternelle et bienveillante. Tantôt séductrice, malveillante ou tantôt tentatrice, envoûtante, elle a pu prendre l'apparence d'un être qui pouvait jeter des mauvais sorts ou enlever des nouveaux-nés dans leur berceau. Dans son roman, Cindy Van Wilder fait des fé(e)s des êtres malfaisants, ennemis des Outrepasseurs : j'ai trouvé cela assez original par rapport à ce que l'on peut lire aujourd'hui.



En conclusion, le premier tome, les Héritiers, est un roman introductif à l'univers des Outrepasseurs : il permet d'immerger son lecteur en douceur tout en conservant une part des mystères. Pour ma part, je ne manquerai pas de poursuivre avec le tome 2, déjà en commande dans ma librairie préférée!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Les Outrepasseurs, tome 1 : Les héritiers

Et un bon roman de jeunesse pour commencer 2014 ! Merci donc à Babelio et aux éditions Gulf Stream de m'avoir permis de le lire.



Un soir, au beau milieu de Londres, Peter est victime d'une attaque et est sauvé par : un renard ! (mais si mais si !) Renard qui s'avèrera être quelqu'un qu'il connaît bien, mais ça, comme beaucoup d'autres choses, il ne le sait pas encore.

Ce sauvetage est le départ d'une série de révélations sur la famille de Peter : en commençant par sa mère, puis il remonte vite plus loin, beaucoup plus loin : jusqu'au XIIIème siècle ! Et en France.

L'histoire des ancêtres de Peter (et de 3 autres adolescents) se révèle vite tourner autour d'une sombre malédiction...



Je saluerai d'abord le fait que le texte est très cohérent et bien écrit - malgré quelques longueurs, mais maintenant je crois bien que c'est la règle pour tous les romans. Toutes les descriptions des scènes qui se déroulent au Moyen Age créent une ambiance tout à fait crédible qui m'a complètement happée, même si par moment il y avait une telle profusion de "détails" que je me demandais où l'auteur voulait en venir. Et puis une fois que j'ai compris, c'est simple : j'ai dévoré le livre !





Alors, si je devais résumer en quelques points les raisons qui me donne envie de lire la suite de cette trilogie (et de le conseiller autour de moi) , je citerai les arguments suivants :



* ce livre pour "jeunes adultes" décrit des situations loin d'être naïves, avec des créatures fantastiques pas sympas du tout ; notamment un qui pourrait décrire Gilles de Rais (s'il avait eu des pouvoirs surnaturels) ;

* le mélange bestiaire du Moyen Age et imagination est très bien réussi ;

* l'ambiance société secrète et initiation comme rite de passage : tout simplement géniale !
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Les Fééries d'Eshad

Je remercie Babelio et la maison d’édition Scrineo pour l’envoi de ce livre lors d’une opération masse critique privilégiée. J’aurais voulu aimer ce roman, ça aurait pu être le cas si le synopsis avait été fidèle au scénario.



Tout d’abord, je tenais à faire une précision, car je trouve que cette omission dessert le roman. Ce livre contient des personnages non binaires, une écriture inclusive et l’héroïne principale à une barbe. Loin de moi l’idée de vouloir créer de polémique, il en faut pour tous les goûts et si ce type de roman peut permettre à des personnes de se sentir représenté, j’en suis heureuse pour elles. Seulement, voilà, tout le monde n’est pas à même d’apprécier, et j'en fais partie, avoir une héroïne à barbe m’a beaucoup rebutée. C’était original et novateur pour le genre, on n’en croise jamais, mais je n’arrive pas à accrocher. L’écriture inclusive, c’est pareil, ça m’a gâché la lecture, ce n’est pas une chose à laquelle je suis habituée donc j’étais vraiment perturbée, à tel point que ça me décrochait de ce que je lisais. Par contre, c’est là où je voulais en venir en parlant d’omission de la part de la maison d’édition et c’est ce que je déplore le plus, c’est qu’à aucun moment dans le synopsis ou au dos du livre, il n’est précisé que le livre contenait de l’écriture inclusive, et rien ne laissait entendre non plus que l’héroïne avait cette particularité. Alors certes, c’est noté au début du roman, mais pour ceux qui n’ont pas accès au livre physique parce qu’ils commandent ou réservent en ligne, ils ne peuvent pas avoir connaissance de cette information. Si j’avais su que ce livre contenait tout ceci, je n’aurais pas postulé à cette masse critique privilégiée étant donné que je ne suis pas le public ciblé, et c'est dommage dans la mesure où je vais donner un avis très négatif, justement car ce n’est pas mon style de lecture, et ça aurait pu être évité.



J’ai essayé de passer outre ce détail, mais on sent le parti pris de l’auteurice dans le récit, il y a donc beaucoup de questionnement sur le genre mais aussi une critique ouverte de l’intolérance. Le concept de « blanc privilégié » est présent à travers la sœur d’Arazia et la description qui en est faite ou encore de la famille Harringwood, ce qui m’a un peu irritée, mais ça c’est un autre débat. Aussi, la spécificité d’Arazia concernant sa barbe revient très souvent pour que ça soit naturel, parfois j’avais envie de dire « on a compris elle a une barbe, on peut passer à autre chose maintenant », elle se fait toujours insulter par rapport à ça et reste passive, dans sa position de « victime » et c’est agaçant. On sent vraiment que l’auteurice veut appuyer et dénoncer certaines choses, soit, c’est son livre, son choix, je ne le remets pas en cause. Mais je m’attendais plus à une fantasy politique, rythmée par des actions, qu’à une lecture qui veut avant tout faire passer des messages, et ce n’est pas non plus ce que le synopsis promettait. Par ailleurs, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, leur développement m’est apparu sommaire et parfois je me mélangeais. Arazia comme je le disais est passive, je n’ai pas été sensible à son histoire et ni convaincue par son pouvoir qui fait d’elle une sorte d’élue, c’est redondant. Quant aux protagonistes secondaires, ils m’ont laissée de marbre, au même titre que les méchants, j’ai eu l’impression qu’ils ne l’étaient que par soif de pouvoir, ça manquait de profondeur. Je conçois que ça soit un exercice difficile pour un one shot de 400 pages, mais en définitive, j’ai eu autant de mal à ressentir de la sympathie pour nos héros que de la colère pour les méchants. J’étais détachée du récit. Pour l’origine de l’oppression des Arcanes par les Esharis, j’ai moyennement été convaincue, en fait, je n’ai pas vraiment adhéré aux « Autres », ça manquait d’approfondissement et je pense aussi que j’étais trop déçue de ne pas avoir eu de tournois durant les Féeries d’Eshad.



J’en profite pour rebondir sur ce point, mais c’est une autre déception, la faute encore au synopsis qui promettait une histoire mélangeant Hunger games, Strangers things et Grisha. En temps normal, je trouve que comparer un roman à d’autres univers est une mauvaise idée, ça a plus tendance à desservir qu’autre chose puisque les lecteurs vont chercher à retrouver ces univers qu’ils ont adorés. Souvent, c’est décevant car ce n’est pas à la hauteur de ce qu’ils espéraient. C’est ce qui s’est passé pour moi ici, il n'y a aucune battle à la Hunger games, ça ne sert qu’en toile de fond et ça ne sera pas le sujet central. Les jeux d’Eshad ne sont que survolés. Ce fut pour moi une immense déception, car c’est justement ce qui m’avait donné envie de lire cette histoire. Quant à Grisha, je cherche encore les parallèles avec cet univers, il n’y en a aucun. J’ai aussi trouvé qu’il y avait de nombreuses facilités scénaristiques, sûrement parce qu’il s’agit d’un one shot. Mais ça a eu pour conséquences d’avoir un côté assez prévisible et les rebondissements ne sont pas palpitants puisqu’on se doute à l’avance de pas mal de choses.



Néanmoins, comme je n’aime pas être exclusivement négative, la plume est fluide, les chapitres sont rythmés, car assez courts, ça se lit donc vite. Et pour ceux qui n’aiment pas la romance, ce livre saura vous contenter, car il n’y en a aucune ! Le trope found family est ici de mise.



Je rappelle que cette chronique n’engage que mon avis et mon ressenti personnel. Mais je trouvais important de préciser à celles et ceux qui voudraient se lancer dans cette lecture que le synopsis n’est pas fidèle au roman, il n'y a aucun tournoi à la Hunger games, ni rapport avec Grisha. Et je pense qu’il est aussi nécessaire d’informer qu’il y a une écriture inclusive avec des personnages non genrés et une héroïne à barbe, car tout le monde n’y est pas réceptif. Je ne doute pas que ce livre trouvera son public qui saura apprécier ses qualités, mais ça n’est malheureusement pas mon cas.
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Terre de brume, tome 1 : Le sanctuaire des ..

Une belle couverture, un résumé accrocheur parlant des quatre éléments et une auteure de renommée dans le domaine de l’imaginaire… Tous les arguments étaient là pour me convaincre de découvrir cette aventure mêlant post-apocalyptique, magie et mythologie. J’ai donc accepté sans hésiter lorsque l’on m’a gentiment proposé cette masse critique. Merci encore à Babelio et aux éditions Rageot. Ce fut une bonne lecture même si, en ayant survolé les critiques, je pensais que je frôlerai davantage le coup de cœur. On est sur une narration papillonnant entre les deux héroïnes. D’un côté, on a Héraklia, alias Héra, une demoiselle grande, musclée et à la peau chocolat. Cette apprentie guerrière sert le temple de l’eau qu’elle a intégré alors qu’elle n’était qu’un nourrisson grâce à Pylos, un passeur qui l’a recueillie à la mort de ses parents. Son tempérament observateur, cassant, déterminé, impétueux, courageux et dynamique m’a convaincu. De longs kilomètres la séparent d’Intissar, une jeune femme qui enseigne le feu et qui a la capacité de voir des fantômes ainsi que d’aller dans le monde des esprits. Elle ressemble beaucoup à Héra, mais a un peu plus d’esprit critique et de fierté que sa consœur. Je reconnais avoir eu un peu plus d’atomes crochus avec elle… Grâce à ses talents liés aux esprits, Intissar va découvrir qu’un danger menace leur monde : une vague de Brume vivante et intelligente va arriver… Elle décide donc de braver l’interdit en allant trouver la caste de l’eau, apparemment en première ligne face à cette menace. Le décor se pose facilement et, malgré quelques longueurs de temps à autre, l’auteure va très vite laisser place à un enchaînement d’action avec des affrontements, des suspicions et des enjeux politiques, des secrets enfouis et un voyage mouvementé. On n’échappe pas à un dernier tiers immersif et haletant qui ne donne pas envie de lâcher son livre ! Par ailleurs, un sillon de morts saura sans doute surprendre le lecteur… Attendez-vous à être ému, voire à sortir les mouchoirs. Cindy Van Wilder n’hésite pas à proposer un scénario sombre et des personnages en difficulté, ce qui est très prenant !



L’univers semble prometteur. De base, j’aime beaucoup le concept des quatre éléments. L’auteure a su les développer correctement, leur donnant plusieurs branches comme le soin grâce à l’eau et d’autres sous-talents que je vous laisse découvrir. Cela m’a fortement rappelé « Le dernier maître de l’air » et « La Légende de Korra », deux séries que j’affectionne. L’idée de Brume envahissant le monde, dissimulant des créatures démoniaques et détruisant tout sur son passage m’a fait écho à la saga « Grisha », car l’idée est plus ou moins la même. Je prends donc ces éléments du roman comme des clins d’œil à des œuvres que j’affectionne ; ce qui m’a plu. Le seul petit point qui m’a chagriné est l’emploi de la mythologie que je ne comprends pas encore même si cela me plaît. En effet, à plusieurs reprises, on utilise des noms grecs, on parle des Passeurs, Dédale, Cerbère et le « Mont Olympus ». On a également la notion de Dieux tout-puissants ayant provoqué un grand Bouleversement ayant radicalement changé le monde… Cependant, on ne sait pas vraiment qui sont ces dieux, ni comment cette magie est arrivée. Certaines descriptions manquent également de consistance. Est-ce dû au fait que l’on soit sur un genre ado/young adult ? Lorsque j’achèterai la suite, j’attendrai un peu plus d’éléments de ce côté-là ! De plus, j’espère que nous découvrirons davantage les autres mages élémentaires et que nous en saurons plus sur cette étrange Brume. Cette dernière fait un très bon antagoniste non-humain ! Je suis donc curieuse de voir comment l’auteure va continuer de s’immiscer dans le récit…



Ce premier tome introductif a du potentiel et a su titiller ma curiosité. Bien qu’il me manque quelque chose (Hélas, je en saurais dire quoi… Peut-être un peu plus d’originalité ?), j’ai apprécié ma lecture. Les chapitres sont courts, la narration alternée n’est pas perturbante et le style de l’auteure m’ont séduite. Le dénouement m’a donné envie de découvrir la suite qui, je l’espère, saura développer les points soulevés plus haut dans ma critique ainsi que les personnages… Ces derniers m’ont paru intéressants néanmoins, je n’ai pas non plus ressenti quelque chose pour eux. Ils manquent un peu de nuances… De ce fait, j’ai pris plaisir à les suivre toutefois, je n’ai pas eu d’attache. En outre, pour une fois, cet ouvrage ne contient pas de romance ! Je pense que les deux héroïnes se rapprocheront plus tard, mais c’est loin d’être une certitude. Une chose est sûre : le lien qu’elles ont développé s’épaissit au fil de l’épopée. Reste à voir quel destin Cindy Van Wilder réserve à ce tandem féminin !
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Les Fééries d'Eshad

Les Féeries d'Eshad nous conte les tensions entre deux peuples, les Esharis et les Arcanes, à travers le destin d'une jeune fille, Arazia.

L'héroïne va être contrainte de participer aux Féeries afin de gagner sa liberté.

Evidemment, rien ne va se passer comme prévu. Ce tournoi va cependant lui en apprendre bien plus qu'elle ne l'aurait cru sur son passé et ses origines.



Première chose marquante quand on débute ce roman, le personnage principal est barbu. Si cela n'a rien d'exceptionnel en soi, cela m'a quand même perturbé car il s'agit d'une jeune fille et je ne m'attendais pas du tout à ca. En avançant dans le récit, on se rend vite compte que de nombreux personnages sont atypiques. Il faut donc avoir l'esprit ouvert pour profiter pleinement de cette lecture.



Deuxième surprise, l'autrice (que je découvre avec ce roman) emploie l'écriture inclusive pour un de ses personnage. C'est surprenant, cela m'a sauté aux yeux et je ne savais comment interpréter le texte au début. Puis je m'y suis plus ou moins habituée mais cela casse le rythme et dessert l'histoire. Il aurait été approprié d'en informer le lecteur sur la 4e de couverture par exemple.



L'histoire est assez original, l'univers imaginé par Cindy Van Wilder Zanetti aurait pu être ensorcelant s'il avait été plus développé. Beaucoup d'évènements se passent très vite sans entrer dans les détails. On les survole. J'aurais apprécié suivre les Féeries, mieux comprendre les autres candidats alors que l'ensemble est juste un prétexte pour amener les personnages dans le manoir. J'ai également noté quelques incohérence assez gênante. C'est dommage, l'idée était bonne.



Le public ciblé sera surement ravi de cette lecture, je n'en fait malheureusement pas partie. Les chapitres sont courts et se lisent facilement. Les 400 pages défilent à toute vitesse car le texte est bien aéré et écrit en assez gros caractères.



Un grand merci au éditions Scrineo et à l'équipe de Babelio, particulièrement Nathan qui m'a accompagné dans la longue attente de ce roman.
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