Claire Bouilhac

Vous pouvez m'imposer le silence, mais non m’empêcher de penser.

Indiana, qui savait très bien résister à la violence de son mari, cédait toujours à sa douceur.

Rassurez-vous, monsieur. L'homme que vous avez tué se portera bien dans quelques jours.

- Je ne trouve pas, hélas, que vous ayez changé de sentiment en changeant de nom...

Si vous jugez sur les apparences, vous serez souvent trompée; ce qui paraît n'est presque jamais la vérité.

- C'est vous qui avez aiguisé ma plume. Votre regard me reste indispensable, Monsieur de la Rochefoucauld.
- Dois-je vous croire ?
Certes, celui qui pense trouver en soi-même de quoi se passer des autres se trompe... mais celui qui pense qu'on peut se passer de lui se trompe davantage encore !

- Les grands chagrins, comme les fortes passions, nous transforment pour toujours.

Le prince de Clèves mourant à son épouse :

"Partir avec l'idée que vous m'auriez aimé si cela avait dépendu de vous est ma consolation."

Dans une lettre d’amour, le style du cœur n’est rien sans l’orthographe ; une syllabe de plus ou de moins ôte ou donne de l’énergie aux sentiments.

Vous pouvez m'imposer le silence, mais non m'empêcher de penser.

Si vous jugez sur les apparences, vous serez souvent trompée; ce qui paraît n'est presque jamais la vérité.

L'amour peut être perçu comme une maladie. Et celui qui en est guéri le premier est toujours le mieux guéri !

- Je sais que malgré vos réticences à vous abaisser au rang d'autrice, vous souhaitez la gloire, à condition d'en jouir discrètement.

C'est parfois la jalousie seule qui fait sentir qu'on est amoureux.

- Parler d'amour est une chose difficile. On est faible quand on est amoureux. C'est parfois la jalousie seule qui fait sentir qu'on est amoureux, n'est-ce pas François ?
- Il y a dans la jalousie plus d'amour-propre que d'amour, Marie-Madeleine !

— En face de chez moi s'est installé cet artisan si réputé pour son travail de la soie. Je songe à lui demander de me l'apprendre, pour me divertir de mon chagrin.
— C'est une merveilleuse idée ! Cette occupation vous ferait le plus grand bien.

— Vos ouvrages sont magnifiques.
— En avez-vous d'autres à voir à l'étage ?
— Non, c'est une chambre que nous louons à un homme charmant, qui vient certains jours pour y travailler. Il dessine les architectures que l'on voit de la fenêtre. Il n'a pourtant pas l'air d'être réduit à gagner sa vie. D'ailleurs, je le vois plus souvent regarder par la fenêtre qu'à son ouvrage.

— Adieu, mon amie. Prenez soin de vous.

— Mon Dieu ! C'est lui ! Il m'aime encore ! Quelle passion, quelle constance, quelle fidélité ! Il respecte jusqu'à ma douleur. Il est si délicat qu'il pousse la discrétion à rester près de moi sans que je le sache. Il a même quitté la cour et ses délices pour moi. Nous sommes du même monde, et plus rien ne s'oppose à nos sentiments ni à notre mariage. Il est digne de mon amour.

Je vous adore, je vous hais.

Savoir donner sans retenue, perdre sans regret, acquérir sans mesquinerie. (P.170)

La jeune créole était une personne triste, qui avait été délaissée par un père violent. En épousant Delmare, Indiana ne fit que changer de maître, de prison et de solitude.

Je ne veux pas céder par faiblesse ce que je veux pouvoir accorder par amour.