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Critiques de Claire Bretécher (122)
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Les mères

"Quand je lui parle, elle m'écoute

Elle sait mes peurs et mes doutes

La plus belle maman du monde

Elle est à moi." Grégoire.



"Ce dessin élégant de Claire Bretecher, simplifié au maximum, requérait un énorme travail préparatoire pour une caricature parfaite." Florence Pestac, dessinatrice.



"Les mères" de Bretecher se nomment Ophélie, Marylène ou Simone.

Ou encore Gina qui admire ses seins rebondis devant la glace, sur toute une page...

- "C'est comme moi quand j'attendais Martin, (le fils de la dessinatrice se nomme ..Martin!) j'avais des seins divins." Dit sa copine :-)



Une femme questionne une future maman, vautrée dans un canapé, (échouée comme une grosse baleine)...

-"Je veux savoir quel effet ça fait, comment on se sent?

-"Difficile à expliquer. On ne sent plus cette chose, tu sais, ce truc nerveux là..

-L'angoisse? Demande sa copine.

-L'angoisse, c'est ça !"



Deux femmes commentent des tableaux, avec des mots savants:

-"C'est peint à l'essence, il y a juste un nuage de couleur."

-"L'ironie d'un Goya, la grâce d'un Renoir ..."

Mais, il y a un bébé à 4 pattes. GLBLB!

Les 2 élégantes s'agenouillent, rasent le sol aussi.

-Glibli?

-CHLTLB

-Chitlibli?

-FFLBL

-Pliguilli, Pougli, Feufeulbeul...



"Je n'ai pas su trouver

Les mots pour te parler, Maman, tu sais

Alors aujourd'hui, j'essaie"

Christophe Maé, Maman
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Docteur Ventouse Bobologue, tome 1

**** Critique valable pour les 2 tomes ****



Je connaissais « Agrippine » de Bretécher mais je ne connaissais pas ce docteur Ventouse. On est dans la même veine ! J’adore ce docteur mais j’adore par-dessus tout sa secrétaire médicale, France-Constance, fiancée au grand couillon bourgeois Jean-Damien, qui l’appelle son « poussin-chou ». Mention spéciale à la tante de ce fils à papa, Blandine, qui ne l’envoie pas dire et qui a un vocabulaire bien à elle. Son passe-temps favori ? Embêter sa famille.



Cette BD m’a fait penser à « Fleur de Cactus » avec cette secrétaire qui en connaît bien plus sur le docteur qu’il ne veut l’avouer. Un docteur très humain d’ailleurs, au vocabulaire franc et aux attitudes très humaines (je veux dire par là qu’il lui arrive d’être malade ou bloqué du dos par exemple… On a toujours l’impression que les toubibs sont des surhommes à qui il n’arrive jamais rien). Mais un docteur dont les prouesses sont tout de même à démontrer.



On retrouve bien évidemment la patte de l’humour de Bretécher. Vous êtes encore là ? Tiens, mais pourquoi sont-ils tous partis voir leurs médecins ?
Lien : https://promenadesculturelle..
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Morceaux choisis

Prologue :

Une jeune femme ( une "Frustrée ou une Bretécher" ) râle, les bras serrés sur son ventre, la mine boudeuse, et les yeux cernés :

-Quand je stresse, je mange. Quand j'ai mangé, je stresse!





Bretécher a le génie du dessin, car ses personnages n'ont nullement besoin de décor, ils se suffisent à eux-mêmes, intemporels!

"J'ai cafouillé longtemps, c'est très difficile de trouver son style."





-"Oh, cesse de geindre. Y a quand même plus tragique que tes problèmes, dans le monde.

- Par exemple, quoi?"

Dit une ombre à sa copine.





Dans une interview, Bretécher déclarait, sans sourire, face au présentateur désarçonné :

- Je suis myope, je n'observe pas le monde...





Une mère crie, sur une petite de 4/5 ans( qui ressemble à Bretécher...) qui toise l'adulte...

"Je t'ai follement désirée, j'ai gâché 10 ans de ma vie, l'oeil rivé sur le fond de ma culotte, j'ai pris 15 kilos, ton géniteur m'a quitté, ma famille m'a rejeté, mes amis ont craqué, j'ai perdu mon job, j'ai dépensé une fortune pour TA VIE!

Et c'est sur ce TON que tu me regardes?"





Le talent de Bretécher a cette vertu rare, nous faire aimer ce qu'on n'aurait jamais vu, sans elle...





Il y a "Mouler, démouler."1996. " le destin de Monique " 1983, et "Les Mères" 1982... dans cet album.





Et puis, il y a "Le Cordon Infernal" : le petit Raoul demande, à table:

- Comment il fait le papa, pour mettre la petite graine?

Comme il n'a pas de réponse, Raoul va faire sa propre éducation sexuelle, avec sa voisine...

- Bon, maintenant, on est fiancés, embrasse moi! Dit la petite délurée... :-)





Il n'y a pas d'épilogue :

Quand j'aperçois une passante dans la rue: une mère, une frustrée, une "Agrippine", je vois sa caricature dans l'ombre, celle que Bretécher aurait esquissé, pour notre plaisir ....





Ah, Bretécher et son époque ( elle a été féministe et puis, non!) et les rapports sociaux, les mutations sociales... Et l'adolescence!
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Les mères

Mères, ou sur le point de le devenir, et femmes ayant choisi de ne pas l'être (donc s'étant posé la question).

Vues par Bretécher, donc cash, pénibles, de mauvaise foi... loin de l'image d'Epinal de la future maman toute douce qui tricote des mini chaussons et fredonne des berceuses à son ventre en le caressant, tandis que le géniteur est aux petits soins. D'ailleurs, elles ne se fournissent pas chez Prénatal ou Natalys, mais 'Au Cloquon'...

Qu'on ne s'y trompe pas, cependant : la gouaille peut cacher de la tendresse.

.

Paru en 1982, ce recueil de planches d'abord publiées dans Le Nouvel Observateur confirme que Claire Bretecher était pionnière pour la liberté de ton en BD féminine (pas girly).

Et oui, Madameduberry, pour la liberté de ton tout court. Il suffit, pour s'en convaincre, de comparer ses personnages aux clichés sur les "femmes des 80's" dictés par les fantasmes masculins d'un Sardou ou d'un Christian Dingler ('Femme libérée', Cookie Dingler, 1984).

.

Un régal d'humour cynique, notamment avec l'histoire de Bernard, René et Jeanne, aux allures de feuilleton à l'eau de rose qui pique.
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Décollage délicat

BD rétrospective des débuts de l’œuvre de C. Bretécher. On y retrouve dans l'ordre :

-les gnangnan

-baratine et Molgaga

-Tulipe et Minibus

-Fernand l’orphelin

Personnellement, j'ai découvert certains personnages et apprécié l'humour des gnangnan. Collection vraiment sympa.



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Les Frustrés - Intégrale

« Les frustrés » est typiquement le genre de B.D qu’il vaut mieux avoir à soi plutôt que d’emprunter à la bibliothèque, et d’autant plus lorsqu’il s’agit de l’intégrale. J’apprécie mieux ce genre d’histoires en une ou quelques planches en picorant de ci de là qu’en ingurgitant un volume de près de 300 pages pour respecter les délais de la bibliothèque. Ceci dit, ça n’a pas gâché ma lecture. J’ai passé un moment délicieux dans l’univers de Bretécher. L’ensemble est inégal, certaines histoires sont moins réussies que d’autres mais globalement c’est du haut niveau. Bretécher a un talent inouï pour donner vie à une galerie de personnages totalement vrais. On reconnait forcément des gens qu’on connait parmi les protagonistes des « frustrés », on se reconnait même parfois soi-même… Et si l’auteure pointe les travers humains, elle ne se départit jamais d’une forme de tendresse. Du coup, même lorsqu’on se reconnait dans un personnage, on ne se sent pas blessé, on s’en amuse. Il faut dire que la plupart des histoires sont tordantes. Certaines sont très ancrées dans une époque, d’autres sont intemporelles et dans tous les cas on se marre beaucoup.



Un ton juste et drôle, un trait ultra-efficace, « les frustrés » mérite largement son statut d’œuvre culte.

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Les états d'âme de Cellulite

Encore une trouvaille de boîte à livres, qui m'aura permis de passer un bon moment, parfait entre deux lectures et en période plus détendue!

J'ai mis du temps à aimer le dessin de Claire Brétécher, alors qu'elle-même est quelqu'un de si admirable! Il me manquait sans doute un certain détachement, pour rire de cette Cellulite, qui est la seule à se trouver belle et intelligente, ce qui l'autorisera elle-même à revendiquer ce qu'elle désire ou non.

Cellulite vit seule avec son papa seigneur qui fait tout pour la marier, autant par peur que personne ne veuille d'elle que pour s'en débarrasser et vivre sa vie de célibataire comme il l'entend. Mais Cellulite est bien décidée à choisir elle-même son homme.

C'est plutôt féministe mais c'est surtout drôle, et voilà!
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Agrippine, tome 1 : Agrippine

Une replongée dans la fin des années 80, avec beaucoup de plaisir. Le langage des jeunes, cette génération qui, si je m’en souviens bien, on appelait la génération bof, a pris un coup de vieux, ce qui permet au relecteur de savourer sa revanche, après avoir pris lui-même un coup de vieux lors de sa première lecture ! Les modes changent, mais un ado reste un ado, ce qui facilite la compréhension et permet de savourer l’humour, souvent décalé, de Claire Brétécher qui fait toujours mouche et nous parle. Un plaisir de retrouver ce que l’on avait oublié de ces années-là, vu avec le regard d’une adolescente de l’époque et d’une auteure adulte. Bon, il faut dire que je ne me sens guère concernée ou du moins visée, j’étais une jeune adulte à l’époque, plus âgée qu’Agrippine et plus jeune que ses parents. Les soucis et tracas existentiels et futiles d’une gamine gâtée, caricature de la bourgeoisie de l’époque confrontée à la société de consommation, l’émergence d’une société du paraître et de la séduction (bien avant les premières émissions de téléréalité), le comportement contradictoire des adultes qui ont remisés leurs idéaux pour de petites vies étriquées. Un témoignage édifiant et parfois encore d’actualité pour l’état d’esprit, sinon pour le vocabulaire et les détails !
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Agrippine, tome 6 : Agrippine et la secte à R..

Doc Martens, mini-couettes oranges, nombril à l'air et string apparent... C'est qui ?

Ou, si vous préférez : « adolescente gâtée, caricaturant à l'absurde les travers d'une bourgeoisie parisienne coincée entre existentialisme et société de consommation ». Je ne sais pas qui a écrit cette description d'Agrippine sur Wikipedia, mais je me permets de la reprendre mot pour mot, je la trouve parfaite. Ainsi que ces mots sur la série : « Les ados sont dépeints sous les traits de faux rebelles avant tout préoccupés de paraître et de séduction, tandis que les adultes sont souvent des hippies attardés qui veulent garder leur illusion de liberté d'esprit tout en menant une vie étriquée. »



Dans ce sixième opus, place aux élans de spiritualité chez les ados, entre "chamanisme tellurique", "exorcisme tantrique", "culte celtique du solstice", "psychosynthèse charismatique", "training de purification", "roadshow mystique"... L'album s'ouvre sur un échange téléphonique hilarant entre Agrippine et sa copine Bergère Leprince où chacune raconte ses vacances. Description du néant affligeant de vacances balnéaires bourgeoises pour l'une, surenchère dans le spectaculaire pour l'autre, qui est en plein "impulse humanitaire" : « [...] juste un camp de réfugiés sur la frontière du Khudumond... trop dur. Deux sanitaires pour trois mille personnes, on a fait des photos. Et une vidéo des égouts où les gens se noient en s'évadant. On pouvait s'y baigner en option. Je l'ai pas fait, c'était trop cher. On a mangé des mouches frites [...] J'ai attrapé des poux birmans à poil dur qu'on m'a brûlés au napalm. [...] J'ai bu du thé sans que la théière ait été décapsulée devant moi et du Coca Light non bouilli »...



Attention, faut s'accrocher à la lecture, ça pulse, ça délire total, ça part dans tous les sens - déconne non-stop avec un langage imagé, argotique, verlan, vulgaire et/ou djeuns, comme vous voulez, qui fait tourner le manège encore plus vite et donne le tournis - mieux vaut faire des pauses... Surtout que la graphie de Claire Bretécher est un peu ardue à décrypter.

Régal de lecture, mais plus pour les dialogues et les situations loufoques que pour le scénario.
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Les mères

Il fallait bien une femme bédéiste pour oser mettre en dessins cette période bien particulière de la vie des femmes. La plume de Bretécher est impitoyable et relève les bonheurs et les difficultés de la grossesse.



Vaut mieux en rire…

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Agrippine, tome 5 : Agrippine et l'ancêtre

Album paru en 1998, Agrippine et l'ancêtre n'a pas pris une ride. Quatre générations s'ébattent de case en case, dans une mise en scène totalement maîtrisée, un casting impeccable, une bande-son déjantée à souhait, des dialogues de sourds truffés de néologismes piquants, et un art du trait et des détails toujours au sommet.

On notera un retour très divertissant du Bolot occidental, qui fait son show page 38 avec beaucoup de conviction.

La délicieuse Agrippine trouve l'amour dans les bras de l'irrésistible Canaan Lynchbage, grâce à son A.G.M., l'increvable Zonzon, 95 ans aux prunes.

A déguster sans précipitation, pendant que le paysage blanchit au-dehors et que les loups se faufilent dans le sous-bois.
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Les Frustrés - Intégrale

Très bonne relecture de cette BD en intégrale que j’ai connu avec sa parution dans le Nouvel Obs, quand j’arrivais à l’emprunter, puis avec l’édition des albums.



J’ai été plongée sans délai dans le milieu des années 70 avec tous les sujets de contestations qui nous habitaient et si bien retranscris par des bédéistes tels que Bretécher avec humour et caricatures ! Il y a beaucoup de messages dans ses planches qui ont encore un sens maintenant et j’ai bien envie de dire que c’est dommage !



J’ai eu un peu plus de mal avec les traits acérés et un peu flous, ayant depuis longtemps quitté le bain de cette littérature (oui, oui !) caractéristique de cette époque encore mouvementée de mon adolescence !



Challenge Féminin 2022/2023

Challenge Multi-Défis 2023

Challenge Plumes Féminines 2023

Lecture Thématique février 2023 : Un animal sur la couverture
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Les Gnangnan

Les enfants vus par Claire Bretécher !



Des petits mioches, tour à tour insolents, un peu méchants, puis gentils, puis bêbêtes et délicieusement désarmants !



Des Bulles rondes ! Des bulles carrées !



Emile et Gondulf, deux petits mecs à la bouille ronde qui n'ont pas leur langue dans leur poche.



- Alors, on dirait que je serais ......



- Hé ! Minus

- Comment tu t'appelles, patate ?

- Hugue-Marie de Giraud Adhemar de Saint-Véran de Montesquiou

Mais , vous pouvez m'appeler Huhu !

- Merci Monsieur !!!



Bâââââ !

Je déteste les bacs à sable,

Je voudrais l'y voir dans un bac à sable, mémé, moi .....



Très , très mignon et drôle, joliment croqué !

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Agrippine, tome 1 : Agrippine

En ce moment je dévore les bandes dessinées et je me suis plongée dans le tome un de la série Agrippine de Claire Bretécher. Les éditions Dargaud ont mis plusieurs BD en ligne pendant le confinement et j'en ai profité :)

Je ne suis pas certaine d'avoir déjà lu une aventure de cette adolescente des années 1990 même si je connais ce personnage. Je me suis donc plongé dans ce premier tome avec curiosité.

Agrippine est une adolescente des années quatre-vingt-dix. Cynique, teigneuse, cossarde, désabusée, peste, mais touchante à force de se chercher - en vain - une identité.

Elle a une meilleure amie, un petit frère, des parents qui l'aiment, C'est une peinture des années 1990 qui est croqué avec humour et un peu de cynisme par moment,

J'ai bien aimé le personnage d'Agrippine, et ce retour dans les années 1990.

L'humour de Claire Brétéché m'a souvent fait sourire. Les expressions des personnages sont un peu démodés, et c'est ça qui est sympa car ça rappelle des souvenirs :)

On ne paye pas encore en euros mais en francs, ce qui m'a fait sourire car les repères sont différents de maintenant.

C'est un retour en arrière appréciable, je l'ai lu avec nostalgie et le sourire aux lèvres,

J'ai apprécié ma lecture, si j'ai l'occasion je ne suis pas contre lire les tomes suivants.

Ma note : quatre étoiles,
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Petits travers

Je lis de temps à autres des BD, ça permet de faire une petite pause, un petit délire, une détente ou une admiration pour le graphisme.

De cette auteure j'avais apprécié la série Agrippine, on retrouve ici, les traits très caractéristiques de l'auteure, son humour juste, un peu acide mais pas trop, un équilibre parfait entre la réalité et l’excès.



Le livre se décompose en plusieurs thèmes qui touchent tout à chacun dans son parcours ou dans la société dans sa globalité : les générations, le look, la bouffe, le bio, éducation, religions, amour sexe et pilule, et autres petits travers.



Qui connait cette auteure, bien sûr retrouvera le graphisme particulier, son humour, et sa vision des relations au sein de la famille, des amis, etc...



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Les Gnangnan

Une joyeuse bandée dessinée pour un coeur d'enfant!



Un petit recueil de la grande dame de la BD française, des gamins mignons, avec un humour satirique qui a pas vieilli même s'il date des années 70 (les bébés sont toujours des bébés...)



Quelques sourires, en noir et blanc et en format poche (J'ai lu BD)...

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Agrippine, Tome 8 : Agrippine déconfite

Sa mamie lui a piqué le dernier modèle de boots en strass et peau de tatou : Agrippine déconfite lui souhaite la mort. Si les forces divines semblent incapables de pouvoir mettre de côté des paires de boots pointure 42, elles peuvent en revanche envoyer à trépas une pauvre vieille aïeule en lui brisant le moëllon. Enfin bon, d’accord, mais le moëllon, qu’est-ce que c’est ? Et dire que l’A.G.M (arrière-grand-mère) en profite pour se mettre à taguer les mus de l’hospice…





Dans l’effervescence d’une famille qui se décompose et se recompose plus vite que son ombre, Claire Bretécher transforme la verve dégingandée de son Agrippine e, un bavardage épuisant. La mère, le père, les aïeules, l’oncle et le petit frère se mettent à l’argot du nouveau siècle et nous livrent un langage aussi laborieux à suivre que le dialecte schtroumpf le plus tordu. Malgré un fond de dissidence, le propos reste convenu et dénonce gentiment les hypocrisies familiales. Je t’aime moi non plus –mais ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.


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Cellulite - L'artisan du bonheur

Nous voici en plein Moyen-Âge. Triste époque troublée par des luttes fratricides. Meurtres, pillages, viols et rapines sont au goût du jour que c'en est tout simplement une honte ! Partout, truands, tire-laines et traîne-lattes de la pire espèce...sssssss !

Et en plus c'est pollué !

Néanmoins, on peut encore découvrir des oasis de vertus champêtres et patriarcales, comme par exemple ce château qui se mire dans un riant paysage où cohabitent une princesse assoiffée de culture et son père un roitelet sentimental et pédagogue.

Hélas, une révolte des petits commerçants et artisans qui en ont ras le citron, trouble cette sérénité.

Ils vont envoyer un délégué et demandent au châtelain de faire serment de pas y toucher. Il se nomme "Cid Unatti" mais on l'appelle simplement "le Cid".

Il est alchimiste et mandaté pour parler au nom des petits artisans et commerçants.

Après avoir délivré son message

"A dater d'aujourd'hui, les petits commerçants et artisans ne paieront plus leurs impôts".

Il est ligoté, bâillonné et jeté dans un arrière train de basse-fosse. Tandis que Cellulite apprend tout du personnage du Cid par le ménestrel qu'on lui a enfin amené jusqu'au château.....

Cellulite est une fille du roi comme on n'en a rarement croisé. Elle est pleine de fantaisie, un tantinet capricieuse et si belle lorsque l'amour hurle dans la nuit.

Claire Bretecher s'amuse et signe avec cette aventure de Cellulite un petit bijou de drôlerie caustique auquel personne ne résiste.

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Agrippine, tome 5 : Agrippine et l'ancêtre

J'ai tout aimé : la couleur des planches (mieux que le noir et blanc dans Le destin de Monique), le coup de crayon pour cette aïeule qui marche en chancelant, ces ados décérébrés vautrés sur le canap' et surtout le fait que ce soit très drôle. Tout le monde le sait au moins ?, offre des albums de ce type à ses connaissances ? On espère, sinon c'est passé à côté de qqchose qui n'a pas pris une ride.
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Agrippine, tome 5 : Agrippine et l'ancêtre

Lorsque la distinction se fonde sur la consommation ostentatoire et lorsqu’à ce petit jeu, tout le monde peut rivaliser, anéantissant ainsi toutes rivalités mais aussi tout moyen de s’accaparer son petit moment de gloire, il ne reste plus que la qualité de son réseau amical et familial pour se faire valoir. Dans le monde d’Agrippine, les amis sont plus nombreux qu’il ne le faudrait et ils ne valent plus grand-chose. Quant aux parents, ce sont de vieux aigris dont on ne peut plus rien tirer. Les grands-parents sont de faux jeunes qui passent leurs journées à faire du cardiotraining et les petits frères sont d’insupportables gamins qui viennent brailler dans les oreilles aux heures les plus inopportunes. On n’est pas gâté par la nature… Mais lorsque Agrippine apprend qu’elle a une arrière-grand-mère, l’espoir ressurgit : une telle antiquité doit valoir cher sur le marché de la distinction.





L’ancêtre est un peu zinzin (à moins qu’elle le fasse exprès pour ne pas être obligée de verser des étrennes à ses arrières-petits-enfants) mais possède encore une énergie démesurée, bien souvent surestimée. En séjour dans une maison de retraite pépère, elle coule des jours tranquilles rythmés par les goûters, les échanges de fil à broder et la découverte de la technologie informatique. Son quotidien sera désormais perturbé par les visites incessantes d’Agrippine qui approche de son ancêtre comme d’une monstruosité zoologique, rejetant ses amis au rang d’has-been incapables de comprendre l’avant-gardisme de cette vieille chose, mais aussi du petit-frère plus pragmatique qui pense pouvoir s’enrichir en organisant pour ses copains des visites payantes dans l’antre de l’ancêtre.





Claire Bretécher nous propose ici une histoire découpée en plusieurs chapitres. Le rythme se ralentit pour nous donner le temps de découvrir « Zonzon », quitte à prendre le risque de se montrer parfois un peu ennuyeux et redondant. On découvre une Agrippine toute neuve, plongée entre fascination et respect. Les vannes fusent moins souvent que d’habitude, mais l’ancêtre prend le relais pour nous tirer quelques sourires. Serait-ce le début de la maturité ? A confirmer dans les prochains épisodes…
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Claire Bretécher 1940-2020

Cette héroïne est une lycéenne en pleine crise d'adolescence, avec toutes les caractéristiques des jeunes de son âge : les questions existentielles sur le sens de la vie, la curiosité vis-à-vis de la sexualité, la curiosité au sujet des garçons, les bavardages interminables avec les copines, les rumeurs, les querelles avec les parents, etc. Elle n'a aucun projet précis pour l'avenir et ne s'intéresse pas à grand-chose. Elle regrette que ses parents n'aient pas divorcé quand ils en avaient l'occasion car ça lui aurait donné deux fois plus de cadeaux à Noël et aux anniversaires.

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