Théoriquement, l'amour n'avait plus de secret pour moi. Chez l'homme, la passion amoureuse résultait d'une pulsion sexuelle. Elle ne durait que si la femme répondait pour lui à une nécessité psychanalytique ou s'il s'instaurait entre les deux amants une connivence intellectuelle assez forte pour qu'ils deviennent, au-delà d'amants, très bons amis. Si le sexe et la connivence étaient réunis, c'était gagné!
Un temps. Ensuite, venaient l'ennui lié à la fréquentation d'un seul sexe, puis la rupture inéluctable et chargée de culpabilité pour l'une des deux parties, après des années d'amitié tendre, sauf si les deux amants devenus amis étaient dotés de la même éthique, à savoir la stricte fidélité, ce qui existait en paroles mais jamais en actes. Du moins, jamais des deux côtés.