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Critiques de Claire Castillon (871)
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Marche blanche

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui divise la critique de manière assez marquée. L’intrigue de ce thriller psychologique débute par une banale partie de cache-cache dans un parc en hiver entre une mère et sa fille de 4 ans,Hortense. 27 secondes - le temps s’arrête- la mère qui est la narratrice stoppe le comptage avant d’atteindre le nombre 30. Un pressentiment. Justifié car la petite s’est volatilisée selon un témoin enlevée par un petit homme nerveux. La disparition d’Hortense restera non élucidée. Dix ans plus tard après une reconstruction difficile voire impossible, de nouveaux voisins s’installent dans la maison d’en face. La fille aînée du couple Hélène 14 ans la trouble car elle ressemble à sa fille disparue. Elle se persuade qu’Hortense dont le fantôme la hante et l’accompagne au quotidien est revenue développant alors une véritable obsession envers cette adolescente tranquille et replongeant dans la tourmente. Suspicieuse, menteuse, paranoïaque, elle n’accorde plus sa confiance sauf peut être à son époux.

Devenue hermétique aux autres, rien ne l’intéresse « Je ne ressens rien d’autre que l’absence de ma fille ». C’est le récit de l’effondrement d’une femme au bonheur confisqué par la perte, détruite intérieurement et engluée dans une névrose croissante, dans un déni puissant. L’écriture est saisissante, le style froid, détaché, ponctué de phrases courtes retranscrit pour moi parfaitement la « déconnection émotionnelle », sorte de défense psychique mise en place par la mère pour pallier la douleur trop vive et c’est précisément ce qui m’a touchée. Elle échafaude plusieurs scenarii opaques qui pourraient coller à la réalité. Délire total d’une mère détruite par la disparition de son enfant ? Scabreuse réalité ?

Un récit aussi glaçant que le bonhomme de neige d’Hortense devenu informe et conservé en souvenir dans le congélateur. Et bien que l’atmosphère soit sombre et oppressante c’est le blanc qui prédomine dans ce roman noir. Couleur blanche de la neige, de l’innocence, des nuits sans fin, des marches de deuil, de la folie du même nom, blanc comme mon teint à la lecture des dernières pages de ce roman très bien ficelé.
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Son empire

Tout au long de ce court roman, j’ai nagé en pleine folie obsessionnelle d’une femme sous l’emprise d’un homme qui l’attire mais qui cumule beaucoup de défauts.

Avec Son empire, je lis pour la première fois Claire Castillon, autrice confirmée dont je reconnais le talent mais qui ne m’a pas conquis.

Ici, elle donne la parole à une fillette âgée de 7 ans qui est élevée par sa mère. Celle-ci s’amourache d’un homme gentil et méchant à la fois. Alors qu’il est incapable de payer ses dettes, qu’il laisse partout des ardoises, vole les tirelires de pièces jaunes dans les magasins, il se permet de donner des leçons à la mère pour l’éducation de sa fille. Cette fille, il s’en occupe, lui fait des cadeaux mais c’est pour réussir à s’incruster définitivement chez elle, auprès de sa mère.

Les incidents se multiplient mais la mère qui en souffre, n’arrive pas à se débarrasser complètement de cet homme qui, néanmoins, l’attire.

Nala et Patou sont les grands-parents de la fille. Quand Patou décède, suite à une crise cardiaque, la séquence de l’enterrement est complètement loufoque.

Il y a aussi les anniversaires, la fête de Noël. Rien n’est simple avec ce type qui oblige la mère à télé-travailler chez elle pour l’avoir encore plus sous sa coupe.

Cet homme s’est inventé une fille, Esther, et une femme dont il aurait divorcé, mais notre narratrice qui rêve de rencontrer Esther, n’y parvient évidemment pas.

De situations cocasses en événements totalement foutraques, la vie avance. La narratrice a 8 ans, 10 ans.

Pour tenter d’échapper, de se dégager de Son empire, la mère déménage, change de travail et sa fille d’école mais elles sont toutes les deux obsédées par cet homme qu’elles croient voir partout, le comparent même à un fantôme hantant leur appartement.

Claire Castillon manie bien l’humour noir. Elle écrit tout cela très bien avec de courts chapitres réussissant à créer un climat tellement malsain que j’avais hâte de finir le livre.

Son empire est bien réel sur cette femme et sa fille. Une telle obsession est terrible, détruit une vie, celle de la mère, et pollue gravement celle de la fille qui ne peut qu’être marquée longtemps par de telles aventures. Heureusement, tous les hommes ne sont pas ainsi !




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Marche blanche

J’ai tenu bon plus de la moitié du livre mais non, j’abandonne, je capitule et j’avoue, je n’ai pas aimé ce livre à moins que ce soit ce livre qui ne m’était pas destiné.



L’histoire est simple, c’est celle d’une enfant kidnappée à l’âge de quatre ans dont la mère ne se remet pas dix ans plus tard. Quand de nouveaux voisins emménagent, la mère imagine que la gamine de ce couple est sa fille. Elle en fait une fixation.



Je n’ai donc pas aimé ce roman.

Parce qu’il manque cruellement de sentiments. C’est comme un roman mort, sans poumon, sans émoi, qui flotte inlassablement sur du vide.

Parce que la mère de la petite Hortense poursuit sa vie et son bout de chemin sans cri ni rage.

Parce qu’il n’y a pas de dialogues, que tout est figé dans une latence glaciale.

Parce que l’écriture balance entre drame, tragédie et détails de la vie de tous les jours.

Parce que pas moyen de m’attacher à qui que ce soit. Les personnages sonnent creux.

Parce que et enfin, dans pareil cas, je serai à cent lieues de cette histoire sans âme, je crierai de rage et de haine et l’absence de la chair de ma chair me bannirait de la vie, des autres, de moi.

Puis et ce n’est pas négligeable, j’ai rongé tous mes ongles tant ce livre m’a tantôt agacée tantôt ennuyée. C’est malin maintenant.



Ce roman par sa quatrième de couverture m’a rappelé ce très beau film avec Catherine Frot : « L’empreinte de l’ange ». Un film fort et bouleversant avec des émotions qui se devinent sur un simple regard.

L’histoire est à peu près la même sauf que pour une fois c’est un film qui remporte le carton plein et que ce livre ira tout droit dans ma poubelle. Quelle déception.
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L'âge du fond des verres

Ce n'est que lorsqu'elle rentre en 6ième que Guilène se rend compte que ses parents sont des vieillards. Fini le temps où ses amis de primaire l'enviaient. Dorénavant, elle n'a plus envie de les montrer. Notamment à Cléa, sa meilleure amie depuis la rentrée. Ses parents à elle sont cools : son père se déplace en rollers. Celui de Zoé roule à vélos, la mère de Juliette parle comme une ado et travaille dans la musique. Pour éviter que ses amis ne voient les siens, Guilène leur demande même de les attendre au coin de la rue du collège lorsqu'ils viennent la chercher. La jeune adolescente a compris aussi, grâce à Cléa, qu'il faut se comporter différemment avec les garçons, notamment Aron qu'elle a remarqué, et que dans la cour, on ne joue plus. Une rentrée en sixième difficile pour la jeune fille qui a du mal à concilier les nouveaux codes à adopter, l'amour pour ses parents mais aussi la bêtise de certains camarades...



Dans ce roman jeunesse, clairement destiné aux 10/11 ans, Claire Castillon aborde le thème de l'entrée au collège. Dès lors, ces adolescents franchissent un cap et commencent à comparer leurs modes de vie, leurs vêtements... Pour Guilène, son problème est l'âge de ses parents qui, il faut le reconnaître, l'ont eue tardivement. En effet, sa mère a 56 ans et son père, presque 71. Elle remarque alors combien ils semblent si différents (aussi bien dans leur façon de s'habiller, de se comporter) des autres parents. Mais après tout, n'est-ce pas l'amour parental qui est le plus important ? C'est ce que comprendra assez vite la jeune fille au fil des événements. Sans aucun doute, ce roman plaira aux plus jeunes tant il traite, tout en délicatesse et spontanéité, divers thèmes tels que la différence, l'amour parental, l'émancipation... L'auteure réussit parfaitement à se glisser dans la peau de Guilène. L'écriture, vive et légère, apporte du rythme.

Un roman tendre et plein de fraîcheur...
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Les longueurs

La mère de Lili perçoit son mal-être mais est incapable d’en concevoir la cause. Comment imaginer que sa fille de quinze ans est depuis tout ce temps la victime d’un pédophile qu’elle considère comme un ami, celui-là même qui s’apprête à emménager sous leur toit ?



La tension est d’emblée à son maximum, ce texte donne des sueurs froides et se lit presque en apnée face à la souffrance sur le point de déborder. Flashs glaçants, doutes et angoisses enserrent Lili, le gouffre envers ceux de son âge se creuse… Il est clair qu’elle est acculée et que les choses ne peuvent continuer comme ça. Mais parviendra-t-elle à parler ?



Le récit de cette journée décisive est entrecoupé de flashbacks qui montrent comme l’innommable peut s’installer. Claire Castillon restitue avec justesse les mécanismes d’emprise. Mondjo s’engouffre dans les manques laissés notamment par le départ du père de Lili. Il devient l’indispensable ami, confident, baby-sitter et entraîneur sportif. Les choses déraillent très vite, les premières transgressions en appelant d’autres. Lili n’est pas en mesure de comprendre. Elle recherche l’approbation et l’affection, cherche à se rassurer. Toujours plus vulnérable quand Mondjo souffle le chaud et le froid, quand les repères se brouillent sur ce qui se fait et ne se fait pas. Son pressentiment inconscient se précise peu à peu : elle est victime de quelque chose de terrible. Mais justement, comment parler d’une telle chose ?



La dissonance du fond du propos et des mots enfantins de la narratrice heurte de façon presque insupportable. Ce n’est donc clairement pas un roman qu’on se voit facilement offrir. Pourtant, il devrait être accessible à toutes et tous. Parce qu’à la réflexion, ce qui est insupportable, c’est moins ce roman que les chiffres cités en postface : en France, une jeune fille sur cinq subit une agression sexuelle et 165.000 enfants chaque année. Puisse le Prix Vendredi décerné la semaine dernière à ce texte contribuer à lui donner toute la visibilité qu’il mérite. Puisse-t-il sensibiliser, armer les victimes par la prise de conscience et les exhorter à parler.
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Les longueurs

Je crois que je n'ai jamais lu un roman aussi éprouvant que celui-ci. Je suis glacée jusqu'aux os alors que je tape ces quelques mots. Je me suis accrochée. J'ai fait des pauses sur ma journée de lecture. Mais je ne pouvais pas quitter Lili. Il fallait que je sache. Il fallait que Lili s'en sorte. J'ai fini en larmes anéantie par tant de douleurs et la rage chevillée au corps.



Le postface ne m'a pas aidé non plus. La maman que je suis a eu mal. La petite fille que je suis restée a eu beaucoup d'empathie pour Lili. Mais surtout ce livre me touche en tant qu'enseignante car les chiffres sont terribles. 165 000 enfants sont victimes de viols ou d'agressions sexuelles chaque année en France. Une jeune fille sur cinq va subir une agression sexuelle. Ce qui veut dire que dans ma carrière d'enseignante il y a de fortes probabilités qu'un de mes élèves ait été victimes lui aussi. Ca me met une sacrée claque.



Alice, dite Lili, est en train d'exploser. Elle ne sait pas comment faire. Elle a 15 ans. Depuis l'âge de 8 ans elle est abusée par le meilleur ami de sa mère. Et aujourd'hui, sa mère lui révèle que cet homme va venir habiter chez elles. La mère voit que sa fille ne va pas bien. Mais elle est loin d'imaginer ce qui se passe sous son propre toit.

« Tu es fermée comme une outre, me dit maman. Toute floue, Lili. Et puis fuyante. Il se passe quelque chose, dis-moi. On t'a fait un sale coup ? Je peux t'aider ? Je te dépose au collège ? » Outre noire. Peinture. Soulages. Cours d'art plastique avec Mme Peynat en salle 2B. Concentre-toi, Lili. Trouve la solution. Il y a toujours une voie de réchappe. Les mamans savent, à peu près. D'instinct, elles devinent. À peu près. La mienne sait que dans sa fille quelque chose ne marche plus."



Le papa de Lili est parti refaire sa vie aux Etats Unis quand la petite n'avait que 8 ans. Lili et sa maman ont une belle relation. Elles se serrent les coudes. Bientôt le meilleur ami de la maman revient dans leur vie. Il est drôle. Il est présent. Il adore Lili. Il l'entraîne dans son club d'escalade. Mais très vite les choses dérapent. Lili 15 ans laisse la plume à Lili 10 ans ou 12 ou 14. Elle nous dévoile avec ses mots d'enfants comment le prédateur qu'est Mondjo parvient à manipuler l'enfant. Il lui fait croire qu'il l'aime, qu'ils sont amoureux, que c'est normal, que chaque enfant a un supérieur (un adulte) qui lui montre l'amour avec le corps. Et puis c'est un secret. Elle ne doit rien dire sinon son père serait jugé déficient et perdrait sa garde, sa mère irait en prison et elle se retrouverait seule. Mandjo lui fait croire parfois qu'il ne l'aime plus.



Lili, quand elle est abusée, devient Anna. Elle tient ce corps à distance pour supporter l'insupportable.



Lili, en grandissant se rend compte que tout cela n'est pas normal. Mais vers qui se tourner? Va -t-on la croire? Elle culpabilise, ne veut pas faire du mal à sa mère.



Ce livre est glaçant, affreux parce qu'il montre à travers les yeux d'une petite fille comment le piège se met en place. Il nous montre un être abject, monstrueux, machiavélique, destructeur.

Le ton est très juste. C'est bouleversant, déroutant, ignoble.



Mais devant de tels chiffres, il me semble urgent de sauver toutes les petites Lili. Ce livre devrait être dans chaque CDI et même faire l'objet de lecture accompagnée par l'adulte car il est extrêmement difficile.



A lire absolument.
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Marche blanche

Tout change lorsque de nouveaux voisins s’installent en face du couple qui a perdu un enfant. La mère épie, commente, se pose des questions.

Puis une marche blanche est organisée, puisque la petite Hortense de quatre ans a disparu il y a dix ans, sans que les recherches et les chiens ne la retrouvent. Inutile de dire qu’elle est dévastée, cette mère, d’autant qu’au fil des pages elle nous parle de l’absence du père, qui part souvent à vélo, ou dans la montagne, en les laissent seules, sa fille et elle.

Carl, le père parait pourtant très attentif « depuis dix ans, c’est lui qui dit comment je vis ». Les autres, tous les autres du village, font semblant de s’intéresser à son malheur, mais ce qu’ils veulent, c’est fuir.

Or, les nouveaux voisins ont une fille de 14 ans, et très vite, l’hypothèse, devenue rapidement une certitude s’installe dans la tête de la mère, qu’elle soit sa propre fille, les âges concordants : l’histoire, après dix ans d’attente, prend sens, Hortense a été enlevée, puis vendue, car, dit-elle, il existe un protocole : le lundi, la victime disparait du bac à sable, le mardi elle est conduite dans un pays safe, et, à 14 ans, les parents adoptifs la reconduisent près de ses vrais parents. D’où l’arrivée des voisins.

Le délire s’empare d’elle, elle invente un passé certain, elle égrène les souvenirs qu’elle invente, puis en change, tout en avouant qu’elle marche de travers, « n’importe qui à ma place le ferait. »

 Elle a beau évoquer tous les nounours, les mots d’amour, les câlins et les bonbons, elle lâche parfois une phrase comme « ce n’est pas une bonne idée d’avoir un enfant. Le couple morfle. » et parle incidemment d’une gifle, non, de plusieurs gifles…Et lorsqu’elle voit les yeux rougis de sa fille et comme la marque d’un coup sur ses joues, elle affirme : « l’absolu de l’amour reprend le dessus ».

Avec une écriture bien ciselée, ce roman dévoile l’amour d’une mère qui pleure et ne pense qu’à l’absence de sa fille, tout en l’enrobant dans une divagation insensée, dans des élucubrations démentes ; elle affirme qu’elle n’est pas folle, jusqu’à ce qu’elle imagine tellement de folles conjectures, essayant de faire écouter les chansonnettes d’enfant à la jeune adolescente sa voisine, certaine qu’elle la reconnaitra, perquisitionnant chez elle, lui volant un bijou, persuadée que malgré sa réserve, elles partiront ensemble… Jusqu’à ce que le malaise s’installe.

Alors que notre empathie devrait marcher à plein, et je suis sûre que pour certains(es) ce sera ou c’est le cas, alors que la perte d’un enfant est doublée de l’ignorance où nous sommes de ce qu’elle est devenue, alors que la mère ne manque pas d’évoquer les pervers qui auraient pu croiser le chemin d’Hortense, alors que nous aimerions tellement qu’elle puisse rebondir en retrouvant son petit amour dix ans après, pour ma part, la folie subodorée m’a trop stoppée dans mes élans compatissants.

Le genre de livre que l’on adorerait aimer… mais.

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Les longueurs

Difficile de parler d'un tel roman et difficile en même temps de se taire… La première et la quatrième de couverture étant tout à fait explicites, il est clair que nul ne se lancera dans Les Longueurs sans savoir de quoi il retourne et sans y être préparé. Aussi, découvrir l'histoire d'Alice ne relève en rien du plaisir traditionnel du lecteur face à un roman captivant, il est plutôt question ici de mettre une nouvelle fois en évidence le rôle de la littérature, et plus particulièrement de la littérature de jeunesse. En effet, Claire Castillon et la Collection Scripto de Gallimard frappent fort en proposant aux adolescents un livre sur la pédophilie. Écrit du point de vue de l'enfant, ce roman présente sans détour le mécanisme affreusement insidieux qui conduit un homme à prendre le pouvoir sur un enfant, annihilant à la fois l'innocence, la confiance en soi et la confiance portée aux adultes. C'est cru, sans être obscène. C'est troublant de réalisme et très finement raconté : les adolescents décèleront très vite le problème et comprendront que, derrière ce roman audacieux, se cache une réalité dont ils sauront reconnaître les signes. S'il paraît difficile de conseiller de manière ciblée ce roman, le disposer bien visiblement sur le présentoir d'une médiathèque ou d'un CDI me semble une très bonne option. Vraiment, je salue le talent de Claire Castillon et, de manière générale, de tous nos auteurs jeunesse qui savent proposer des oeuvres intelligentes et d'utilité publique.

Je remercie Babelio et les Editions Gallimard pour cette lecture !

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Ma grande

Ma grande, c'est le surnom que donne... tiens  c'est vrai,  comment s'appelle le narrateur ?

Narrateur sans nom pour nous raconter son histoire, sa vie, sa vie d'homme, sa vie d'homme marié.

Marié à... pas de nom, la non plus. Parce que la nommer,  il ne peut pas. Pas parce qu'il l'a tué, non, ça il assume, mais parce qu'il préfère l'oublier. Oublier ce qu'elle lui a fait vivre. Ces années "d'inbonheur" partagé. J'invente un mot, bien sûr,  mais comment parlé de l'enfer dans le couple.

Un homme, une femme,  ils se mariérent et eurent...une enfant, mais...pas de Bonheur, enfin si, quelques minutes.

Alors pour raconter, ce sera "tu" ou "toi". Anonyme.

C'est par petites phrases, un seul mot parfois, que Claire Castillon nous dresse le portrait au vitriol d'une femme jalouse, possessive, égoïste, perverse, cruelle.

Oh ! elle ne frappe pas, non, pas au sens physique,  mais c'est du venin qui coule dans ses veines et c'est par ses mots, ses gestes, ses attitudes qu'elle blesse.

Et lui, cet homme, ce père, poussé à bout. Victime consentante. Lâche.

Dès les premières lignes, il l'annonce, mais en lisant son récit,  je me posais cette question : L'a-t-il réellement tuée ?

Ce qui surprend dans ce roman que, pour ma part, je trouve très bien écrit, (n'en déplaise à ce lecteur qui, dans un  commentaire, ose dire que l'auteure bafoue la langue française... et je préfère ne pas commenter ce genre de propos), ce qui surprend donc, c'est que c'est une femme qui a choisi d'aborder ce sujet difficile et de donner le mauvais rôle à une femme.

C'est acide avec parfois une pointe d'humour, histoire d'alléger et de laisser respirer le lecteur.

En tout cas ça ne m'a pas laissé indifférent. Ça m'a touché même.

Et dire que....ça existe.



 Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux. (Aristote)

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Insecte

Dans le recueil "L'Inceste"... Euh, non...dans le recueil "L'Insecte" (fichu clavier d'ordi qui a la fâcheuse tendance péremptoire de vouloir s'exprimer à ma place)...l'auteur s'est muni de sa grande loupe d'"entomologiste" pour étudier les relations mère-fille.





Ajustant ensuite le dioptre de son fusil, Claire Castillon a su viser juste dans ces dix-neuf textes courts, comme autant de contes cruels, qui décortiquent les rapports (souvent conflictuels) entre mères et filles.

L'écrivain peut user du registre loufoque (combat de catch féminin dans la choucroute ; un suicide par suppositoire...) ou d'un style plus "barbare" comme dans la nouvelle "Münchhausen par procuration"...mais elle sait, en tout cas, illustrer à merveille toute la complexité des déviances de l'amour maternelle ou filiale. Les mères sont agitées, abusives, démontrées cruelles. Et les filles...eh, bien, elles ne sont (parfois) pas beaucoup mieux ! On s'embrasse tendrement pour mieux se poignarder...





Nous connaissons tous le goût, parfois emmiellé, parfois surprenant, ou encore bien acide des bonbons acidulés ; l'auteur nous permet de savourer ces histoires et de les interpréter à notre propre gustation : mantes religieuses ou papillons assoiffés de liberté ?

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Rebelles, un peu

• Rebelles, un peu.

Qui ? les ados.



• Pénibles, déroutants, épuisants... beaucoup.

Qui ? les ados.



• Immatures... de mollement à passionnément.

Qui ? les ados.



• Flirtant avec la folie.

Qui/quoi ? les ados, les textes de Claire Castillon.



• Haletantes - pas du tout.

Quoi ? ces nouvelles, trop brèves, sans chute.



Si on a lu quelques romans ou recueils de Claire Castillon, on sait qu'elle ne mâche pas ses mots pour exprimer le malaise des relations familiales, les conflits mère/fille en particulier.

C'est d'autant plus violent, cruel, dérangeant ici qu'elle met en scène des adolescents. Tiraillés entre la dépendance de l'enfance et leur besoin d'autonomie, ces jeunes sont mal. Alors ils sont sans pitié, ils jugent, s'opposent, testent les limites, ont des comportements auto-destructeurs ou s'en prennent aux adultes de leur entourage - parfois guère mieux armés qu'eux pour faire face à un tel déferlement de haine.



Grâce à sa sensibilité des sentiments extrêmes et à son sens de la formule, l'auteur restitue parfaitement l'ambiance qui peut régner dans une famille où vit un adolescent.

Hélas ces histoires sont trop brèves, les intrigues répétitives et les fins ne réservent pas de surprise.



Plus que des nouvelles à chute, il s'agit donc de petites incursions dans des sentiments et pensées d'adolescents.
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Marche blanche

Il y a dix ans, en 2008, la fille de narratrice, Hortense, a disparu dans un parc au cours d’une partie de cache-cache qu’elles faisaient toutes les deux. Depuis, la vie de la narratrice n’est qu’un long calvaire, que ni son mari Carl ni son amie d’enfance Adrienne ne parviennent à adoucir. Lorsqu’une famille vient s’installer en face de chez eux, la narratrice croit reconnaître sa fille en Hélène, la fille de ces voisins. Un éditeur avide de sensationnel, pressentant le potentiel commercial de l’histoire, fait son siège pour qu’elle accepte d’en faire un livre. ● Ce court roman très bien écrit, tout en finesse, est glaçant. Grâce à une narration à la première personne, on se met aisément à la place de la mère et on vit avec elle les affres de son existence « orpheline de sa fille ». On assiste à la lente dégradation mentale de la narratrice (avec quelques longueurs) jusqu’à un finale qui, si on l’a quand même un peu vu arriver, n’en est pas moins intense.
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Les longueurs

Georges, dit "Mondjo", c'est le grand copain de la maman d'Alice, celui qui va l'aider à surmonter le départ du père de cette dernière, parti refaire sa vie avec une autre femme aux Etats Unis. Georges, c’est cet homme bien sous tous rapports, qui est toujours là pour aider, soutenir, faire rire. L'ami fidèle, serviable, qui s'investit toujours plus. Il joue le rôle de père, de guide et d'ami pour Alice, jusqu'au jour où il instaure entre eux un nouveau jeu, un jeu secret, le jeu des gouzgouz qui consiste à chatouiller, puis à caresser… Alice a 8 ans, Mondjo 42, commence alors le début d'une longue relation taboue, perverse, quasi incestueuse mais, assurément pédophile dont Alice, désormais Anna, mettra des années à se soustraire…



Avec “Les longueurs”, Claire Castillon nous offre un roman jeunesse glaçant mais néanmoins nécessaire qui alerte et met en garde sur les dangers de la pédophilie et des abus sexuels, dont sont victimes près d'une fille sur cinq et dont le coupable appartient quasiment toujours à l'entourage proche (famille, ami…). A travers la voix d'Alice/Anna, l'autrice nous laisse entendre toute la complexité qui entoure la position de la jeune victime et l’emprise malsaine qu’exerce le prédateur sur sa victime. Amour, dégoût, culpabilité, jalousie, peur (de décevoir son bourreau autant que ses proches…), crainte du jugement et de la sanction sont autant de sentiments qui se mêlent, parfois de manière paradoxale, venant détruire l’un après l’autre les repères de l’enfant et bouleverser sa notion du bien et du mal…



Claire Castillon aborde également le phénomène psychologique de la dissociation car, pour se protéger face à ce traumatisme et rendre l’horreur plus supportable, Alice n’a d’autre choix que de devenir Anna lors des moments partagés avec Georges... Me retrouver plongée dans la tête de cette jeune adolescente de 15 ans a été une expérience pour le moins perturbante… Le ton est juste, l’écriture tranchante et crue sans être vulgaire et rend parfaitement l’état de confusion dans lequel se trouve notre héroïne. Le malaise s’installe très vite pour ne plus nous quitter rendant la lecture parfois pénible et, pour autant, impossible à arrêter! Un roman éprouvant donc, mais ô combien important, qui vient très justement d’être récompensé par le Prix Vendredi.
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Les longueurs

C'est horrible.

Lili, ou Anna comme l'appelle son prédateur, a 8 ans et est sous l'emprise d'un pédophile.

Le récit alterne entre les 8 ans de l'enfant jusqu'à ses 15 ans.

C'est un livre jeunesse mais je m'interroge sur l'âge auquel un préadolescent ou un adolescent est capable de digérer une lecture pareille.

Car Claire Castillon ne suggère pas ; on comprend très bien ce qui se passe, elle ne nous ménage pas et ce n'est pas facile à lire. Mais pourquoi prendrait-elle des gants sur un sujet pareil ? Il faut sortir du déni et du tabou.

Le récit est très bien construit, on meurt d'envie de sauver Lili. Quand elle commence petit à petit à comprendre, on veut lui crier "oui, c'est ça, ce n'est pas normal, sauve toi" mais le roman illustre parfaitement ce qu'est l'emprise et le temps qu'il faut pour s'en sortir.

Alors je ne dirais pas que j'ai aimé ce livre, le terme ne serait pas approprié, mais la plume de l'auteure, la construction de la narration par la voix de la petite victime est percutant et ne peut pas laisser insensible.
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Marche blanche

Parce qu'elle a perdu il y a dix ans de cela sa fille Hortense, 4 ans à l'époque, une mère, la narratrice du roman de Caire Castillon, est persuadée de la voir partout et notamment dans les traits de l'adolescente de 14 ans qui vient d'emménager devant chez elle.



Obsédée par cette jeune fille, cette mère devient de plus en plus sujette à des crises de déraison incontrolable au grand dam de son mari, Carl, lui aussi totalement détruit par la disparition de sa fille....



Totalement monomaniaque, la narratrice toute en souffrance rentrée ira au bout de ses obsessions...



" Un jour, il m’a rétorqué que le pardon n’était rien qu’une seconde peine que le bourreau réclamait à sa victime. Je n’ai pas compris, et j’ai cru que le bourreau, c’était lui. En fait, il ne peut pas me pardonner, c’est ce que j’ai compris après, mais il le garde pour lui parce qu’il n’aimerait pas qu’Hortense le voie me haïr. "



On avait laissé la romancière Claire Castillon avec son roman jeunesse "River" dans lequel elle nous plongeait dans les psychés d'une jeune adolescente torturée et un peu névrosé.



Un roman jeunesse âpre et cruel, assez proche des écrits précédents de la romancière qui n'a jamais été une reine de la gaudriole et de la légereté ( en même temps ce n'est pas forcément ce qu'on lui demande) qui augurait sans doute cette marche blanche, qui met encore la cruauté et la noirceur un cran au dessus.



Avec ferveur et un vrai sens du suspens psychologique, Claire Castillon nous immerge dans l'intimité et l'esprit ô combien tourmenté de cette femme d'une fragilité indéniable, qui laisse libre court à son irrationnalité d'esprit.



Avec ses phrases courtes, aiguisées comme un canif, Claire Castillon livre un modèle de suspens psychologique à glacer le sang sur les différents visages que la monstruosité humaine peut prendre,et en ce sens, le dénouement ne déçoit pas.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Rebelles, un peu

Voici vingt- neuf nouvelles courtes photographiant avec précision l’adolescence.

Elles la reflètent , la calquent , en transparence entre ——souffrance et rébellion——immaturité et tiraillements ——colère et loufoquerie —-absurdité et bizarreries——.



C’est drôle, cruel, violent, ,ironique, acide, dur , sans concession .



Ces mises en scène de cet entre - deux ——lues d’une traite —- affûtées , abruptes, déroutantes de conflits inter - générations, parlent au lecteur mais paraissent beaucoup trop courtes......



Claire Castillon ne mâche pas ses mots.

Elle utilise une belle écriture éprouvante dont elle a le secret .



Le lecteur ne respire pas: il ne pipe mot, s’immisce à la vitesse de l’éclair dans les pensées, impressions, sentiments , souffrances , hésitations et partis pris de ces adolescents.



L’amour est - il un microbe?

Comment faire et réussir des dreadlocks ?

À quel âge peut- on coucher?

Fumer des pétards rend- il bizarre ?

Comment réagir quand on reçoit un message de son père adressé à sa maîtresse ?

Peut- on fuguer d’une façon légale?



Et bien d’autres questions ...

Autant de mini- comédies pouvant parfois tourner au drame , à la mélancolie, au désespoir , à la solitude ...

Les ados jugent, condamnent, haïssent parfois , rejettent , énervent, émeuvent, testent sans cesse., tiraillés entre leurs aspirations, leurs parents et leur amis, leur transformation corporelle, le jugement des autres....



Cette petite musique s’appelle «  l’adolescence » faite d’infimes mais nombreux dérèglements.

Les parents tentent de régler «  Ces petits machins » souvent en vain ...

Un ouvrage drôle, grinçant , déchirant , incisif, loufoque, parfois , bien dans la veine des recueils de l’auteure ....

Un livre qu’il faudrait relire pour en saisir les facettes multiples ....excepté le défaut signalé plus haut .

Ce n’est que mon avis , bien sûr !





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Son empire

Rien de « fascinant ».

« Son empire » n’est ni bon, ni mauvais. Claire Castillon raconte le quotidien d’une famille recomposée. La narratrice a sept ans et raconte sa perception qu’elle a de la relation qu’entretient sa mère avec un homme. Celui-ci semble être à la dérive, dépourvu de moyen de subsistance mais fort de conseils, de règles de vie et de moral qu’il distribue allègrement, son moyen à lui d’exister, d’avoir de l’importance. Il est le parasite type. Sa mère, mère célibataire sans aucun doute, se raccroche à lui comme une moule sur son rocher, jusqu’à la rupture. Mais au-delà de cette séparation, son fantôme va continuer de la hanter comme une obsession. Le roman aurait pu s’appeler « Son empreinte ». elle est la représentation typique de ces gens phobique de la solitude et prêts à toutes les concessions pour ne pas se retrouver abandonnés dans la marge de la vie.

Le style est scolaire mais bien évidemment c’est normal étant donné l’âge de la narratrice. Néanmoins, cette narration sous la forme de phrases courtes, comme une liste de courses, finit par lasser. Un minimum de rédaction aurait soulagé le lecteur.

Le sujet est des plus banal, raconter le quotidien de cette famille-puzzle n’a rien d'attractif. Heureusement le roman est court et la fin surprenante.

Encore un roman ersatz de la littérature moderne pour lequel il n’est pas indispensable de s’y attarder.

Editions Gallimard, coll. Blanche, 159 pages.

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Marche blanche

1,2,3… Une petite fille de quatre ans aux yeux bleus, Hortense, est kidnappée dans un parc. 4,5,6… Commence la survie des parents, prisonniers de l’attente, meurtris par chaque espoir déçu. 7,8,9… On suspecte tout le monde, même la sœur, même la mère. 10, 11, 12… Ça fait dix ans que c’est arrivé et comme chaque année, une marche blanche est organisée. 13,14,15… Pour la retrouver, on est prêt à tout, à faire parler les cartes, à invoquer les dieux et les diables. 16,17,18… Et cet éditeur qui harcèle la mère pour qu’elle raconte son histoire, pour qu’ainsi le portrait de sa fille disparue soit visible de tous. 19,20,21… De nouveaux voisins ont emménagé dans la maison d’en face, la fille aînée a le même âge qu’aurait Hortense aujourd’hui. 22,23,24… La mère s’est convaincue que la petite voisine est sa fille. Elle en perd la raison. Elle est folle, non, c’est bien pire que ça. 25, 26, 27… À 27, la mère d’Hortense avait rouvert les yeux pour découvrir que sa petite fille n’était plus là. Pourtant le cache-cache n’est pas celui que l’on croit.

J’ai longtemps hésité avant de lire le dernier roman de Claire Castillon. À cause du sujet, assez dur, et par peur que l’auteure ne soit pas à la hauteur. La capture récente du possible assassin de la petite Maddie m’a convaincue de franchir le pas. La quatrième de couverture ne ment pas. C’est un livre d’une grande maîtrise, et d’une rare finesse psychologique. Pour moi, l’un des meilleurs romans français de cette année 2020.

Bilan : 🌹🌹🌹

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Les couplets

«  Beaux, mes vieux.En plus , quand ils me sourient , leurs dents d’or étincellent dans mon ciel comme des soleils » .



«  Elle est intolérable, sa gentillesse .Mou! Lent ! Doux ! Tendre ! Un veau !

Il doit absolument apprendre à se conduire comme un homme ! »



Amis lecteurs , vous reprendrez bien un peu de Castillon ? .



Deux extraits emblématiques de ces 36 nouvelles qui nous plongent au cœur du refrain de la vie conjugale : on exulte ou on grimace en tournant les pages vivement , l’auteure dissèque avec délectation , humour grinçant, nos rendez - vous manqués, nos perversités , nos rêves non aboutis , nos excès , nos frilosités ,nos folies douces …..

Que d’ironie , de savoir faire ! Un régal , une petite musique aigre - douce , cruelle , insolite , jamais inodore !! OH , que non !



Se profilent en creux , en long , en large et en travers nos fantasmes, nos erreurs , nos cruautés: problèmes , faux - semblants , névroses, travers , étouffement , solitudes à plusieurs , ruptures , sexe virtuel, amours frigides , familles nombreuses , sarcasmes ,larmes , fausse légèreté , crises , tenants et aboutissements de nos vies .

Tout y passe …..



«  Papa, un mot bien malsain ? »



Tout ça pour ça ?

Des constats au vitriol, un guêpier venimeux …



La chanson éternelle des couples , un refrain de vérités ?



Et l’amour alors ?



C’est jouissif, dérangeant, acide , pervers …..Lucide ?

À vous de voir ….Quel talent !
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River

Il y a toujours une sensibilité hors norme dans les romans de Claire Castillon. Et « River » vibre des différences de River, cette héroïne si « hors norme », du courage d'une mère affectueuse et du regard ébahie d'une soeur qui observe. River est victime de harcèlement au collège, elle risque sa vie chaque jour et crains les répressions sur ces harceleurs. Cette lecture est bouleversante et prenante avec un discret message efficace qui donne envie de lever les préjugés et de lutter contre les discriminations.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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