L'empreinte comme le frottage, dans leur définition même, impliquent une transformation. Pratiquer le frottage, mettre en contact deux surfaces, c'est relever des empreintes de ce qui est déjà là, faire émerger, concrétiser une existence, une évidence qui s'est figée dans un corps sans corps, une forme informe et en révéler des écarts qui font croire à des formes inventées presque ressemblantes, c'est mettre à jour des prélèvements archaïques, rudimentaires qui sont "l'aube des images" (l'expression est celle de Leroi-Gouhan [sic]).
A partir de Michaux et par lui, le frottage modifie l'appréhension du processus de création, son expression et le mode d'être au monde. L'invention d'un geste et de son dessin ne fait plus nécessairement événement, ni acte créatif. Indifférent à l'image à venir et parfaitement négligent de la procédure puisqu'elle n'est que répétition (d'un geste), un aller-retour, geste désespérant de banalité, Michaux restitue une mémoire involontaire, plus proche de l'oubli que du souvenir, et inaugure par défaut un dispositif qui surenchérit la reproductibilité technique et liquide en tous cas l'aura traditionnelle qui recouvre l'oeuvre d'art. Avec le procédé du frottage, Michaux ruine le caractère sacralisant de l'oeuvre originale et pressent ce qui va être produit comme dessin, et qui renouvellera absolument son statut.
J'habitais boulevard de la Gare. Un jour est venue une peinture, une chose assez longue, avec un élément - comment dire ? - qui cernait de près mon état peu saisissable. Cette chose faite, je suis resté plusieurs semaines satisfait. Quand je sortais, elle restait en moi, quelque part.
Le cadeau diplomatique relève d'un mode de relation codifié, dans une société intégrant pleinement la diplomatie à la politique.
Il aide, dans sa manière particulière, à résoudre des problèmes. Atout symbolique ou économique, voire enjeu géopolitique, il est un objet naturellement nomade. Et il doit être, surtout, «le plus beau des cadeaux».
"Comme des larmes inconsolables, un violent orage s’abat dans la nuit du 23 au 24 juin 2002 sur la fragile "Déploration sur le Christ mort" d’Agnolo Bronzino. Ne faisant étrangement que peu de dommages ailleurs, l’eau, tombant du ciel comme une pluie divine, inonde le célèbre retable du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon…"