AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.56/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bretagne
Biographie :

Claude Arz est un spécialiste des légendes et traditions populaires françaises depuis plus de 20 ans.

Il a écrit de nombreux ouvrages sur le sujet, notamment : "La France insolite", "Mystères et légendes de nos campagnes" (2008), "Croyances et légendes de la mer" (2010), "Hauts lieux - croyances et légendes de la France mystérieuse".

"Croyances et légendes de la mer" a obtenu le prix Armor en 2010 et le prix du Cercle de la Mer en 2011.

Source : http://www.lepreauxclercs.com
Ajouter des informations
Bibliographie de Claude Arz   (10)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Croyances et paranormal - L'irrationnel englobe des domaines très larges tels que la transcommunication avec l'au-delà, le spiritisme, l'occultisme, le maraboutage, les croyances astrologiques ou les recherches parapsychologiques. Les esprits rationalistes y voient le retour de la pensée magique, les théologiens une déviance religieuse et les gouvernements un terreau pour les sectes. Pourtant, certains sociologues analysent ce gout pour le paranormal comme une réponse aux mutations accélérées de la société, comme une recherche de nouveaux mythes susceptibles de donner un sens à la vie dans un climat angoissé d'apocalypse, un retour à un monde enchanté.

(...)

De la crainte du chat noir à la peur de passer sous une échelle, en passant par le miroir brisé qui annonce sept ans de malheur, les superstitions imprègnent les comportements modernes des hommes, mais c'est certainement le nombre 13 qui continue à inquiéter le plus de monde. Ainsi, certains architectes, imitant les États-Unis, ne construisent ni de treizième étage, ni de treizième halte d'ans les ascenseurs, et certaines rues ne portent pas de numéro 13.

(...)

Faut-il rappeler que les superstitions et les croyances magiques ne touchent pas uniquement les couches populaires, mais aussi les dirigeants ? En effet, depuis Catherine de Médicis jusqu'au président François Mitterrand, des liens ont toujours existé entre politique, voyance et magie noire. Mitterrand lui-même ne consultait-il pas une voyante en pleine guerre du Golfe, en 1990 ? (...) Ainsi, selon Sylvie Jumel - La Sorcellerie au cœur de la République -, en 1995, Jacques Chirac, en mauvaise posture dans les sondages pour les élections présidentielles, avait fait venir un plein charter de marabouts sénégalais pour "travailler" contre Édouard Balladur. Apparemment avec un certain succès, puisque Balladur, donné gagnant par tout le monde, n'a pas atteint le second tour.
Commenter  J’apprécie          80
L'étrange domaine de l'abbé Saunière - C'est à Rennes-le-Château que le jeune abbé Bérenger Saunière prit, en juin 1885, ses fonctions de curé du village. (...) C'est au cours de ses travaux, en juillet 1887, qu'il fit deux découvertes déterminantes pour la suite de l'histoire : d'une part, de mystérieux parchemins dissimulés dans un pilier creux et, d'autre part, une marmite remplie de pièces d'or sous une dalle, la dalle des chevaliers.

(...)

Quant au décor, il dégage toujours aujourd'hui une atmosphère trouble et inquiétante, renforcée par cette inscription sur le fronton de l'église : Terribilis est locus iste (Ce lieu est terrible), allusion au caractère tellurique puissant du site, diront certains ésotéristes.

(...)

Le livre révèle en effet que l'abbé a sans doute trouvé une partie du fabuleux trésor des Mérovingiens pour financer son domaine, ayant dépensé plus de trois cent mille euros actuels dans ses travaux. (...) Gérard de Sède, lui, affirma que les parchemins trouvés par Saunière révélaient de façon incontestable que l'abbé avait trouvé une partie du trésor des Mérovingiens, s'inspirant ainsi des révélations d'un mystérieux Prieuré de Sion, vieux de 700 ans, qui l'aurait guidé dans ses recherches. Cette confrérie secrète, gardienne du secret, aurait eu pour but d'assurer la survie de la lignée mérovingienne et de faire en sorte qu'elle remonte sur le trône de France. Or on sait maintenant que Gérard de Sède a été manipulé et mystifié par un certain Pierre Plantard, qui avait créé de toutes pièces le fameux Prieuré de Sion dans les années 1950, c'est-à-dire soixante ans après les découvertes de l'abbé Saunière. (...) Ce sont les fameux "dossiers secrets" que Dan Brown, auteur du Da Vinci Code, évoque dans sa préface comme preuve irréfutable de l’existence du Prieuré...

(...)

Au milieu des hypothèses les plus farfelues surnage l'idée toute simple que l'abbé Saunière aurait découvert, au cours de ses recherches, le trésor local de l'église que le curé Bigou, persécuté pendant la Révolution française, aurait caché dans des grottes sur la colline de Rennes-le-Château.
Commenter  J’apprécie          60
Le château de Montségur - Le 16 mars1244, 225 cathares qui refusaient de se convertir au catholicisme furent brulés vifs, au pied du château de Montségur, sous l’extrême vigilance des inquisiteurs, soucieux d'éradiquer pour toujours l'hérésie.

(...)

Les historiens ont longtemps considéré Montségur non seulement comme une citadelle, mais aussi comme un temple solaire. (...) Lors du solstice d'été, le 21 juin, le château est en effet traversé de part en part par les rayons du soleil et les quatre meurtrières du donjon, situé au nord-ouest, sont alignés en direction du soleil levant. (...) il faut rappeler que l'orientation de Montségur ne diffère pas de celles des églises, des mosquées ou des temples grecs et égyptiens, tous tournés vers l'est. Le soleil fut, en effet, pendant des siècles, le symbole élémentaire du cycle de l'éternel retour, vie, mort et renaissance, symbole que l'on retrouve à l'origine de toutes les religions antiques.

(...)

(...) une expédition commandée par l’Allemagne nazie fut organisée en 1943, sous l'Occupation, pour retrouver le Graal d'après les indications du chercheur allemand. Heinrich Himmler considérait en effet qu'il avait un pouvoir magique et que les nazis devaient le récupérer pour gagner la guerre. On pourrait conclure avec l'historienne Anne Brenon, qui déclara avec émotion : "Si j'avais le plaisir de grimper un jour à Montségur en votre compagnie, je vous dirais : si aujourd'hui mille récupérations ésotériques et mercantiles entretiennent autour du catharisme une atmosphère de faux mystère, l'histoire s'écrit sur des textes, et des textes, on n'en manque pas. Lisez l'histoire ; l'exclu du Moyen Age, ce fut l'hérétique, puis le lépreux, puis le juif, mais la chaîne est sans fin...".
Commenter  J’apprécie          50
On dit que les Bretons aiment les mystères, qu'ils sont familiers avec le monde de l'occulte, qu'ils aiment les anciennes légendes et les croyances dans les revenants. C'est sans doute pour cela que j'ai écrit ce livre car je suis justement breton.
Commenter  J’apprécie          60
- Mon père est guérisseur.
- Ah oui ! j'avais oublié, c'est vous le fils du charlatan !
Commenter  J’apprécie          70
La bête du Gévaudan - Sur la place du village d'Auvers, en Haute-Loire, se dresse une sculpture monumentale de Philippe Keapplin, célébrant la lutte victorieuse de Marie-Jeanne Vallet contre la Bête. Surnommée la "pucelle du Gévaudan", cette toute jeune fille, servante du curé de Paulhac, avait réussi à échapper à la Bête, en plantant son couteau dans le ventre du monstre, qui s'était alors enfui. Chaque année, des milliers de visiteurs font le pèlerinage annuel de la bête du Gévaudan jusqu'à Auvers.

(...)

L'abbé François Fabre, le premier en 1930, rappela que la bête du Gévaudan ne fut pas qu'un mythe fabuleux "capable, tout au plus, d'intéresser les petits enfants", mais un monstre réel assoiffé de sang qui terrorisa toute une région. Tous les récits de survivants ou de témoins de ces drames désignent un animal, une bête féroce et malfaisante même si les blessures, jugées inhabituelles, suggéraient plutôt une "bête" hors du commun.

(...)

Mais de nombreuses questions subsistent. Pourquoi y eut-il des traces de décapitation ? Pourquoi la bête s'était-elle plusieurs fois enfuie, prenant un enfant sous le bras, courant comme un être humain en évitant les balles et les coups de pointe ? Pourquoi avait-elle déshabillé plusieurs fois ses victimes, leur tranchant la tête ou un sein et déposant ces trophées à quelque distance du corps ? Plusieurs témoins rescapés attestent même avoir aperçu des boutons au niveau du ventre. Autant de témoignages qui réfutent la thèse du loup.

(...)

Les naturalistes spécialistes du comportement des loups ont une toute autre analyse, affirmant que les loups n'attaquent pas les hommes. Ainsi, Michel Louis considère que "la bête du Gévaudan est un animal dressé pour tuer des êtres humains" et qui, contrairement au loup, ne craint pas l'homme.
Commenter  J’apprécie          30
Le château de Barbe-Bleue - Cette forteresse est surtout connue pour avoir abritée le terrible Gilles de Rais (1404-1440) qui, derrière ses sombres murailles, pratiqua l'alchimie et le satanisme, sacrifiant près de cente quarante enfants au cours de terrifiantes séances de magie noire.

(...)

Lors du procès, qui dura plus d'un mois, Henriet et Poitou, deux des complices de Gilles de Rais, confessèrent les pires crimes et notamment avoir livré chacun à leur maître insatiable une quarantaine d'enfants, avant de les assassiner pour assouvir ses passions sanguinaires. Ainsi, les minutes du procès évoquent en des termes crus les pratiques sanguinaires et pédophiles de Gilles de Rais : "Il est dit que ledit Gilles de Rais a parfois commis ses plaisirs avec lesdits garçons et filles avant de les blesser... ; d'autres fois, il les sodomisait après les avoir accrochés ou avant d'autres blessures ; d'autres fois encore, après leur avoir tranché la gorge, il se masturbait sur les veines du cou ou de la gorge, et sur le sang giclant ; d'autres fois encore, il les violait alors qu'ils étaient dans la langueur de la mort à condition qu'il y ait encore quelque chaleur dans leurs corps.

(...)

Gilles de Rais passera définitivement à la postérité avec le conte de Charles Perrault qui s'inspira du personnage du maréchal pour écrire Barbe-Bleue.
Commenter  J’apprécie          30
Au pays des alchimistes - Ceux-ci (les alchimistes) , animés par une profonde quête spirituelle, ont sculpté leurs secrets dans la pierre des châteaux et sur les frontons des églises, créant ainsi d'étonnants grimoires de pierre dont les messages restent à ce jour inviolés.

(...)

Les anciens alchimistes décrivaient la pierre philosophale comme une substance saline et cristalline. Au Moyen-Age, le Parisien Nicolas Flamel soutenait qu'il s'agissait d'une poudre rouge. L'alchimiste Raymond Lulle la décrira ainsi à l'un de ses disciples : "D'une once de cette poudre de projection, blanche ou rouge, tu feras des soleils en nombre infini et tu transmueras en Lune toute espèce de métal..."

Au début du XXe siècle, selon Fulcanelli, la pierre philosophale se présente sous la forme d'une gogue de châtaigne dont le noyau est rouge rubis. Elle sert à transformer le plomb en or et à fabriquer l’élixir de longue vie.

(...)

Afin de préserver leurs découvertes et d'éviter d'inutiles persécutions de la part de l'Église catholique, les grands initiés ont transmis au fil des siècles leurs secrets dans une langue codée, les sculptant dans la pierre de certains châteaux, répartis un peu partout sur le territoire français.
Commenter  J’apprécie          30
Le château de Gisors - la forteresse de Gisors est aussi connue pour ses liens avec l'histoire des Templiers. Confiée à la garde de ces derniers par le roi de France Louis VII de 1158 à 1160, elle devient également la prison du dernier grand maître de l'Ordre, Jacques de Molay, en 1314. Aujourd'hui, le château de Gisors est surtout célèbre pour son légendaire trésor, qu'aventuriers, hommes politiques et amateurs de sciences occultes cherchent encore.

(...)

Roger Lhomoy, gardien du château de Gisors et enfant du pays, nourri par les légendes d'un trésor enfoui dans le château, révèle en mars 1946, devant les membres ébahis du conseil municipal, qu’il a fait des fouilles clandestines et qu'il a découvert sous le château une immense chapelle contenant des sarcophages et des coffres de métal.

(...)

"Ce que j'ai vu à ce moment-là, je ne l'oublierai jamais, car c'était un spectacle fantastique. Je suis dans une chapelle romane en pierre de Louveciennes, longue de 30 mètres, large de 9, haute d'environ 4.50 mètres à côté de la voûte... Le long des murs, posés sur le sol, des sarcophages de pierre de 2 mètres de long et de 60 centimètres de large : il y en a dix-neuf. Et dans la nef, ce qu'éclaire ma lumière est incroyable : trente coffres en métal précieux, rangés par colonnes de dix. Et le mot coffre est insuffisant ; il faudrait plutôt parler d'armoires couchées dont chacune mesure 2.20 mètres de long, 1.80 mètre de haut, 1.60 mètre de large."

(...)

Des archéologues officiels sont chargés de faire des fouilles, mais ils ne trouvent aucune trace de chapelle souterraine. Des amateurs de complots affirment qu'il existe une conspiration du silence et font appel au ministre de la Culture de l'époque, André Malraux, qui, prenant au sérieux le témoignage de Lhomoy, envoie à Gisors les sapeurs d'un régiment de génie basé à Rouen. Autour du puits, les militaires creuseront avec méthode de nombreuses excavations jusqu'à 26 mètres de profondeur, mais ils ne trouveront pas la crypte aux trente coffres.

(...)

Quant à Lhomoy, oublié de tous, il finira sa vie à l'hospice des vieillards de Nanterre, emportant avec lui son secret.
Commenter  J’apprécie          20
Les entrailles de Paris - Depuis l'Antiquité, le sous-sol de Paris a été creusé pour extraire la pierre nécessaire à la construction des immeubles de la ville, constituant progressivement un vaste labyrinthe de carrières appelées aussi catacombes..., un lieu propice aux pratiques obscures et mystérieuses qui se prêtent à une étrange vie souterraine. Au XVIIIe siècle, les morts vont peupler ces galeries, quand l'augmentation de la population obligera les autorités de Paris à y enterrer les "occupants" du cimetière des Innocents.

(...)

L'abbé Delille avait le sens de l'humour noir quand il écrivit à l'entrée des catacombes de Paris, cet avertissement : "Arrête ! C'est ici l'empire de la mort". Cet empire est une vaste nécropole de 11 000 mètres carrés, abritant 6 millions de squelettes.

(...)

On peut y trouver aussi des salles aménagées, un cabinet minéralogique, un lac (situé sous l'Opéra), une mystérieuse plaque de pierre sous les 12e arrondissement, à proximité de l'ancien aqueduc des Médicis, qui porte un texte en latin extrait du chapitre 37 du Livre d'Ezéchiel.

(...)

Le décor fantastique des carrières parisiennes obscures et humides donna naissance à des légendes et des pratiques extravagantes. Il y eut d'abord, au début du XVIIe siècle, ce montreur de diable, un certain César, qui invoquait Satan dans les carrières près de l'hôpital Sainte-Anne, moyennant finance, à des bourgeois crédules.

(...)

Beaucoup d'activités occultes s'y sont aussi déroulées durant tout le XIXe siècle et jusqu'à la Première Guerre mondiale : des messes noires, de la contrebande pour pénétrer le mur des Fermiers généraux partis à la chasse et au massacre des communards, en passant par des trafics et conspirations en tout genre.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Claude Arz (27)Voir plus

Quiz Voir plus

Du bois dans les titres

Quelle nouvelle destinée à la jeunesse Jean Giono a-t-il écrite ?

L'arbre qui chante
Voyage au pays des arbres
L'homme qui plantait des arbres
Mon bel oranger

10 questions
139 lecteurs ont répondu
Thèmes : titres , boisCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}