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Critiques de Claude Bleton (4)
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Azucre: Une épopée

On ne juge pas un livre à sa couverture. Il faut bien une exception à la règle, et elle s'appelle Nicolas Badout. La couverture d'Azucre, magnifique, rouge sang, crayonnée, annonce l'aventure maritime dans son âpreté, sa force. Le mouvement de vie. D'une vie.



Si le texte n'avait pas été à la hauteur de cette image, j'aurais été déçue. Comme je le suis depuis un moment. On me vante des romans d'aventure qui, à peine commencé, me tombent des mains. Des romans "vraiment romanesques"... sans aucun souffle. Une escale et je prends le large vers d'autres horizons, portée par des vents peut-être moins "vraiment romanesques" mais plus favorables.



Azucre, c'est une littérature dans un souffle. Les mots sont justes, pesés, comme les émotions, comme les personnages. C'est oeuvre d'une autrice qui a une véritable empathie pour ces jeunes Galiciens, remplis du rêve d'une autre vie. Pas meilleure, juste autre. Cuba comme un autre monde. Peut-être meilleur. Mais peut-on imaginer une terre si lointaine quand l'horizon d'une vie ne tenait qu'entre les ruelles d'un village quelques jours plus tôt ?

Ces jeunes gens embarquent pour Cuba et nous avec. Le bateau craque, grouille, vomit, ça suinte, ça transpire. Le chaud, le froid, la peur, les rats (saloperies de rats...). Je n'ai arrêté ma lecture qu'en apercevant la côte. Je l'ai repris, sans pouvoir m'arrêter, moi aussi, prisonnière de ces champs de cannes à sucre. J'en suis sortie par une danse, presque une transe, celle qui nous laisse sur les genoux mais irrémédiablement libre.



J'ai pensé à Attaquer la terre et le soleil de Mathieu Belezi. La même force, l'incapacité à lâcher le roman malgré l'horreur. Une langue qui vous tient. Une histoire qui vous malmène, vous pousse vers le plus noir. La religion omniprésente qui ne sauve rien ni personne. Il faudra bien plus d'un Pater Noster pour guider ses âmes errantes. Je n'oublierai pas ma découverte d'Azucre autant que celle d'Attaquer la terre et le soleil me poursuit.



J'ai tout aimé dans ce premier roman de Bibiana Candia. Si mon année s'arrêtait ici, il en serait ma plus belle lecture. Je fais me faire évangélisatrice et vous le mettre dans les mains, d'office. Sachez-le.





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Les Nègres du traducteur

Claude Bleton, l'auteur de cet ouvrage, a été l'un de mes professeurs lorsque je passais mon D.U.T. sur les Métiers du livre. S'il était passionnant en tant que professeur (il nous donnait des cours de "Littérature et civilisation espagnoles"), il l'est aussi en tant qu'auteur.



Est-ce le fait qu'il ait été mon enseignant qui m'a poussé à livre cet ouvrage il y a de cela plusieurs années ? Oui...mais je suis loin de le regretter. J'ai trouver l'histoire originale puisqu'ici, ce ne sont pas les auteurs qui sont placés en haut de l'affiche mais les traducteurs. En effet, le circuit du livre se trouve inversé puisqu'il s'agit de l'histoire d'un homme qui rédige d'abord des traductions et cherche ensuite un auteur pour en écrire la version originale.



Comme le disait Claude Bleton dans ses cours, la traduction est autant un art que l'écriture à proprement parler car chaque langue comprend sa propre vision du monde. Aussi, existe-t-il des mots qui sont intraduisibles car dans une autre langue, ils n'ont pas de sens. La traduction est en réalité une réécriture de l'ouvrage en question.



Magnifique roman qui a tendance à se tourner vers le polar, l'écriture est agréable et je garde un très bon souvenir de cette lecture. A découvrir !
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Les Nègres du traducteur

Très amusante divagation sur le rôle du traducteur, arrivé à traduire avant que l'auteur écrive... ce qui pose quelques menus problèmes.
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Azucre: Une épopée

"Voilà peut-être la raison de cette obsession pour la lumière, peut-être est-elle plus ténébreuse dans l'obscurité : la beauté disparaît et le monde devient un lieu hostile où toutes les atrocités sont possibles. Une fois qu'on a perdu la beauté, il ne reste nulle part où poser le regard."

Dans Azucre, nous suivons de jeunes hommes galiciens à qui l'on promet fortune et prospérité à Cuba en 1853, aux travailleurs des champs de sucre.

L'écriture reflète la misère profonde fuie par ces hommes dans l'espoir d'un avenir florissant.

J'ai trouvé cette histoire qui raconte l'Histoire très bien construite et documentée. Elle met en lumière, la noirceur des hommes.
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