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Citations de Claude Carré (25)


- Greg, t'as déconné. Quand ta mère m'a appelé pour me dire ce que tu avais fait, ça m'a rendu dingue.
- Je m'excuse, P'pa.
- Tu es sincère, ou c'est juste une formule,, pour que je te fiche la paix ?
- On en a déjà parlé au téléphone. Je t'ai dit que ça ne se reproduirait plus.
....
Lui qui ne s'énervait jamais, je n'avais pas reconnu sa voix :
- que tu traverses une crise, que tu ne fiches rien en classe, que tu boives des bières avec tes potes, c'est ton problème d'ado, ça peut arriver. Ca peut se comprendre et s'excuser. Mais tu ne vas pas forcer la réserve d'une supérette, en pleine nuit, juste pour avoir l'impression d'être un rebelle !
Impossible d'en placer une. Et puis qu'est-ce que j'aurais pu répondre à ça. Il avait raison, non ?
...
Ici il y a des gamins qui font vingt bornes à pied, aller-retour, pour aller à l'école, et il n'y a pas de bus scolaire, figure-toi, ni de médecins scolaires, ni de fournitures scolaires. Et il ne leur passerait pas par la tête d'aller casser quoi que ce soit parce qu'il n'y a rien à casser, à part leur foutue existence, qui n'est déjà pas brillante !
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Il y avait un cadavre sous la douche. Un vrai. Je n'en avais jamais vu un avant mais j'ai tout de suite su que cet homme était mort. Quelque chose dans l'expression figée de son visage qui ne trompait pas.
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Lorsqu'on se trouve face à un tigre, inutile de raisonner trop longtemps, il faut vite choisir entre le combat et la fuite.
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L'enfer est dans un coeur vide.
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P'pa l'artiste. Je voudrais pouvoir t'enfoncer dans la tête que ce que tu fais a de la valeur et que non, contrairement à ce que tu as pensé, tu n'es pas inutile, tu ne l'as jamais été. Au contraire. Je te prends dans mes bras, je me lacère la peau du front au grattoir de ta barbe. C'est pas une tare, d'être fragile. On l'est tous, à des degrés différents, ce n'est pas ça qui doit nous empêcher de réaliser des trucs, de réussir nos vies. Il est magnifique, ton musée. Et toi aussi, t'es magnifique.
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Pour les Indiens des Plaines, ce n'est pas le profit des batailles qui importe, ce n'est pas le plaisir de tuer un adversaire qui prime; non, ce qui prime, c'est d'être capable de le défier et de prouver sa valeur!
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( lecture d'un courrier)

"Il lui a paru clair que votre patiente n'était effectivement plus en mesure de rester seule à domicile avec une jeune handicapée à charge"

Tel quel. Handicapée. A charge.
La balle : "tchook !"
Jeu, set et match.
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Aussi , je comprends que ça énerve, les gens : ils ont tous la même tête, alors que moi, je suis la seule à avoir la mienne.
Maman me disait toujours à ce sujet : " Laisse courir, ça essouffle "
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- Elle est gonflée, ta maîtresse !
- Non, mais pour qui elle se prend ?
- Tu supportes ça, Théo ?
- Tu veux qu'on lui donne une petite leçon ?
- T'inquiète pas, on va t'aider, pour les problèmes !
Bon, ils sont gentils, en même temps. Mais tellement assomants, au final ! Ils ne savent pas s'arrêter. Ils croient indispensable de faire sans cesse des commentaires et de me venir en aide, alors que le plus souvent je m'en sors très bien tout seul.
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C'est là, une fois leur respiration un peu calmée, qu'ils entendent un son familier. Quelque chose qui fait :
- GRUI CRONCH CROUCH...
Ce doux bruit, ça ne peut être que Michel qui grignote une tong !
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Après, il a fallu se dépêcher parce que le soir tombait déjà. On a quitté Agadez au moment où les lumières de la ville commençaient à vaciller du haut de leurs réverbères rouillés et on s'est enfoncés dans le grand nulle part.
Au début, on a bien croisé quelques véhicules fantômes sur le ruban d'asphalte, et puis Mahdi a soudain donné un coup de volant vers la gauche pour sortir de la route, ralentissant à peine. Le temps de passer en mode quatre roues motrices dans un grondement de moteur et d'avoir prise sur le sable fuyant, il s'est dirigé plein ouest, vers le soleil couchant. Devant nous, dans une atmosphère lumineuse et changeante, s'étendaient des espaces de sable sans fin.
Sur l'horizon, à des dizaines de kilomètres dans le lointain, des parois montagneuses passaient lentement de l'orange au rouge puis au mauve ; j'ai eu l'impression de sortir des limites du monde. J'ai ouvert la bouche dans l'intention de dire quelque chose, mais comme je n'ai pas trouvé les mots, elle est restée ouverte dans le vide, à gober de la poussière. Ma tête se balançait en rythme au gré des cahots de la piste et du bruit du moteur.
Je ne sais plus quand Mahdi a lancé son radio-cassette, mais le côté répétitif de la musique touareg m'a donné le coup de grâce. Vaincues par le crépuscule, mes paupières sont tombées. J'ai senti Papa me passer un taguelmoust, un long foulard, autour du cou, et j'ai laissé reposer mon crâne sur l'appuie-tête. Je n'avais pas connu une si douce somnolence depuis que j'étais bébé.
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La marche fut reprise le jeudi à huit heures du matin. Le couloir de granit, se contournant en sinueux détours, présentait des coudes inattendus, et affectait l’imbroglio d’un labyrinthe ; mais, en somme, sa direction principale était toujours le sud-est. Mon oncle ne cessait de consulter avec le plus grand soin sa boussole, pour se rendre compte du chemin parcouru.
La galerie s’enfonçait presque horizontalement, avec deux pouces de pente par toise, tout au plus. Le ruisseau courait sans précipitation en murmurant sous nos pieds. Je le comparais à quelque génie familier qui nous guidait à travers la terre, et de la main je caressais la tiède naïade dont les chants accompagnaient nos pas. Ma bonne humeur prenait volontiers une tournure mythologique.
Quant à mon oncle, il pestait contre l’horizontalité de la route, lui, « l’homme des verticales ». Son chemin s’allongeait indéfiniment, et au lieu de glisser le long du rayon terrestre, suivant son expression, il s’en allait par l’hypothénuse. Mais nous n’avions pas le choix, et tant que l’on gagnait vers le centre, si peu que ce fût, il ne fallait pas se plaindre.
D’ailleurs, de temps à autre, les pentes s’abaissaient ; la naïade se mettait à dégringoler en mugissant, et nous descendions plus profondément avec elle.
En somme, ce jour-là et le lendemain, on fit beaucoup de chemin horizontal, et relativement peu de chemin vertical.
Le vendredi soir, 10 juillet, d’après l’estime, nous devions être à trente lieues au sud-est de Reykjawik et à une profondeur de deux lieues et demie.
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Tu sais que je suis le Mage d'un peuple triste. Un peuple qui m'a tant supplié que j'ai dû recourir aux pouvoirs ancestraux pour lui redonner la faculté d'imaginer... Tu sais que mes essais ont été concluants... Mais ce que tu ignores... c'est à quel point ils l'ont été !
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« C’est la nuit que le croisement génétique de ces lapins anthropophages avec les loups-garous de Transylvanie se révèle. » (p. 12)
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Si nous n'essayons pas, nous ne pourrons pas savoir, a argumenté le docteur Fergusson en leur servant à ras bord deux tasses de thé brûlant ; les obstacles sont faits pour être franchis et les dangers surmontés, n'est-ce pas ?
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De fil en aiguille, Davy et toi vous parlez des Indiens. Tu expliques qu'au milieu de ces tribus, au début, tu t'es senti vraiment à ta place, plus qu'en Europe ou que n'importe où ailleurs.
Ben, pourquoi t'es pas resté avec eux, alors ? fait Davy.
J'avais mon idée sur leur vie, mais comme toutes les idées qu'on se fabrique à distance, je m'étais trompé. Pas sur eux, sur moi.
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La prochaine fois que tu disparais, P'pa, fais ça du côté de la porte de Vincennes, qu'on puisse te retrouver pour le prix d'un ticket de métro. Là, tu charries. Personnellement c'est la dernière fois que je vais te chercher à Los Angeles.
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Et si tu veux un conseil...
Dis toujours, P'pa
J'imagine que dans ton petit sac, tu as des trucs électroniques vachement précieux ; alors surtout, si tu veux les ramener intacts chez toi, ne les sors jamais de leurs emballages de protection. Ici c'est un cimetière pour les consoles et tous ces trucs vachement fragiles. La poussière est l'ennemi mortel de l'électronique. Capito ?
Et il est parti rejoindre Mahdi, me laissant un peu sonné. J'ai tenté de rattraper le coup.
Même en faisant vachement gaffe ?
Même ! De toute façon, à partir de ce soir, au village, on n'a plus d'électricité.
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« Plus un animal à l’air inoffensif, plus il peut être d’une sauvagerie insoupçonnée ! » (p. 10)
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Grossebaf, le chef des Vikings, a été très clair : celui qui trouvera le champion de la peur pourra tout lui demander !
L'information ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, mais dans celle du mage Cryptograf, qui aimerait bien que son crétin de fils, Olaf, épouse Abba, la fille du chef...
Après ça, à lui le pouvoir !
Mais où peut-on dénicher un tel oiseau ?
Les runes ont désigné un endroit : un tout petit village gaulois où les habitants résistent depuis toujours aux Romains grâce à une drôle de potion magique...
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