J'explique, sans craindre les redites, avoir déserté la fac parce que je m’ennuyais, qu'à 19 ans on n'a pas le droit de s'ennuyer, c'est le plus grave des péchés, que le trafic de voitures m'a apporté, dans un premier temps, une maturité et, curieusement, un optimisme que les amphis , décors creux destinés à masquer l'arrière-plan déprimant du chômage, et une société bloquée et prudente, me refusaient. Pourtant, il ne faut pas croire, j'aimais l'histoire, l'antique, la médiévale, la napoléonienne, la coloniale, la contemporaine, j'avais de bonnes notes...
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Un petit jeu amusant consiste à noter le nombre de fois où un mot est employé par l'AFP sur une période temps donnée. Les archives informatisées de l'agence (elles le sont depuis les années 1980) révèlent par exemple que "kamikaze" - pilote japonais d'un avion suicide utilisé contre la marine américaine pendant la Seconde Guerre mondiale ; par extension, auteur d'un attentat suicide - a été employé 500 fois entre 1990 et 1999 mais 9 650 fois depuis 2000, "environnement" 40 000 mais 85 000 fois depuis 2000 et "médias" 40 000 et 135 000 fois. Les époques changent, les mots aussi... (54)