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Citation de cmpf


Nanon fut distinguée par son propriétaire , Guillaume Pierre Tavernier de Boullongne, et en aura un fils, le petit Joseph. Le père, qui l’adore et va s’occuper soigneusement de son éducation, ne peut lui transmettre (toujours le Code Noir !) son titre nobiliaire : il l’adoubera en le faisant chevalier… du nom d’une terre voisine ; et c’est ainsi qu’en plein XVIIIème siècle, le chevalier de Saint-Georges conjuguera son sang africain avec la tradition de la chevalerie médiévale.
[…] Et le planteur enrichi veut que son fils, dont la beauté est éclatante, reçoive l’éducation d’un gentilhomme : tir, escrime, manège, école de danse ; tout lui sera offert, tout lui réussira. Il devint le plus grand escrimeur de son temps (provoquant même en duel le fameux chevalier d’Éon). Mais il reçoit une première rebuffade auprès des mousquetaires du roi : « Les cadets des grandes familles qui s’enorgueillissent de servir dans ces deux compagnies d’élite de la maison militaire du roi repoussent bien vite ce nègre qui n’a pas sa place parmi eux. Ils ont le droit pour eux […]
La musique lui permettra de survivre, et il garde sa popularité dans la société parisienne en vue jusqu’à sa mort en 1799. Trois ans après sa disparition, Paris l’appelait toujours le « Mozart noir ». Mais, le 20 mai 1802, Bonaparte rétablit l’esclavage : il ne s’agit plus d’ériger en exemple un Noir qui « a réussi ». Le silence et l’oubli tombent sur le chevalier de Saint-Georges, son histoire et sa musique. Un silence de deux siècles…
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