Dans toutes les cultures, on est ou on devient ce qu'on mange. L'incorporation produit une sorte de fusion. Et la nourriture dégustée en commun produit chez les convives même chair et même sang. De là d'ailleurs le trouble contemporain si souvent exprimé : on ne sait pas ce qu'on mange. Si l'on est ce qu'on mange et qu'on ne sait pas ce qu'on mange, le risque est de ne plus savoir ce qu'on est...
(Philosophie magazine n°117 p52)