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Citation de Luniver


Enfin, le Levant lui appartenait. Il possédait un royaume vierge, où tout était à faire. La grande aventure de sa vie commençait, et il sentait le sang de son ancêtre camisard couler plus fort dans ses veines. En même temps, il pensait sincèrement qu'il œuvrait à une noble cause en aidant des enfants broyés par la dureté des temps à se régénérer, à se sauver de la misère, du crime. Défendre et protéger le faible, n'était-ce pas la mission originelle de la noblesse ? Par ailleurs, le financier qu'il était ne voyait aucun mal à faire fructifier son œuvre, malgré un rapport à moyenne échéance, donc bien moindre que ses autres affaires. Et quel déshonneur y avait-il à percevoir soixante-quinze centimes par jour et par enfant pour subvenir aux frais de nourriture, d'entretien, de garde et d'éducation ? Quand les terres produiraient, il tirerait certes quelque profit de leur travail, mais eux aussi, après tout, en bénéficieraient le jour de leur libération, quand ils toucheraient leur pécule, et partiraient dotés d'un bon métier, d'une solide éducation, puisqu'on leur aurait appris au Levant à lire et à écrire, dans la morale chrétienne et le respect de la propriété. C'était dans l'ordre des choses.
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