[La mort] nous a fait si peur qu’on passe sa vie à l’oublier. En soixante-cinq ans, c’est difficile. On s’en sort en passant le temps d’aujourd’hui pour après-demain. Jeune, on fait des études pour être adulte ; ensuite on travaille pour cotiser à la sécu, quand on sera vieux. Ensuite on est mort, ouf ! On a réussi à ne pas y penser. On peut même dire qu’on n’a pensé à rien, c’était plus sûr.