Aucune force politique susceptible d’exercer le pouvoir dans les pays européens n’envisage de rompre avec la politique de terrorisation consolidée dans les dernières décennies. Cette politique continuera donc d’être menée, affectant d’abord les étrangers en situation dite « irrégulière », les Français musulmans soupçonnés de sympathies islamistes et, ponctuellement, des militants, dont on tentera par ce moyen de disqualifier les projets et les actes. Si ses moyens techniques évoluent, ils seront plus insidieux, plus difficiles à identifier, voire à combattre. Pour l’heure le ministre et le terroriste – celui qui pose la bombe dans le métro – cherchent à susciter une identique sidération de la pensée critique, et concourent au maintien du même ordre social.