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Critiques de Claude K. Dubois (254)
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Cassandre

-"Lundi, quand je retournerai à l'école, je dirai à Cassandre. Cassandre, j'ai un cadeau pour toi. Cassandre, c'est ma meilleure amie."

Dans son lit, la petite Marie-Paule parle à son doudou, un poupon nommé Martin. "Cassandre, je te donne Martin, et tous ses habits."





Cassandre est une petite fille que le Père Noël a beaucoup gâté, elle a de jolis jouets et des robes merveilleuses. Mais, Cassandre n'est pas heureuse.

Un jour, elle propose un échange, Martin contre sa belle poupée, Michèle. Un échange pour quelques jours, au nom de leur amitié...

Abandonner Martin?





Martin est le confident de Marie-Paule, elle lui parle tout le temps, quand elle ne parle pas à son chien... Petite fille solitaire, elle n'a que Martin à qui se confier, car elle a un secret dans son coeur:

-"Mort, c'est quand on ne respire plus, m'a dit Papa.

J'ai essayé de ne plus respirer pour voir comment c'était...

J'ai été morte au moins vingt secondes.

C'est dur d'être mort tout le temps !"





Dans l'enfance, on transforme de petits objets de rien en trésors inestimables: une petite pierre, une feuille morte ou une fleur des champs… Il en est ainsi pour Martin, le doudou!

Des aquarelles pleines de douceur et de délicatesse sur les amitiés qui

nous aident à grandir, dès le plus jeune âge.

Premiers pas vers la générosité, la confiance en l’autre et le don de soi à travers ce qu’on pense avoir de plus cher...

( Mais, c'est dur dur à cet âge là :)





Avons nous encore nos ami.es d"enfance ou les avons nous oublié.es?

Devons-nous nous retourner sur les ombres de notre passé?

Et si "On s'était donné rendez-vous, même jour, même heure, sur les marches de la place des grands hommes?"
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Je suis un amour

"Je suis un amour"

Lola le dit et le répète assez.





Je suis un amour:

Lola le chante dès le lever.

Dans le bain, avec ses jouets

Elle a même tout rangé

Dans sa chambre, c'est fait

Voyez, tout est propret

Rien n'a été oublié

Aucun doudou ou cahier...





Lola aime souvent aider

Sa jolie maman à porter

Les courses et les paquets

Mais, tout est tombé!

Trop lourd, pour un bébé





"Je ne suis plus un amour", désolé.

Patatras, c'est tout cassé!

Cesse donc de bouder

Fait sa Maman adorée

On va aller goûter.

Lola a bien tout dévoré

son pain et bu son lait.





" Je suis un amour"

Lola a sauté de joie et hurlé

"Tu es un amour".

Dit Maman, avec un baiser

Souriante et espiègle, Lola nous fait:

" Je le sais".





"Je suis un amour"

Merveilleux moment de complicité et rires assurés.

Puis je vous le conseiller?

C'est un bonheur, ce livret



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Arthur : La nouille vivante

Une marque de pâtes propose une liste de chansons, pour la bonne durée de cuisson...

Voici pour les papâtes, quelques chanteurs nounouilles...





Le petit Arthur ne veut plus de ses pâtes, maman jette le plat mais une nouille arrive à se sauver, "une nouille vivante qui le regarde"...

"Nocchi, nocchi, c'est moi.

Je sais, il y a des pâtes comme ça.

Il faut respecter le chrono

C'est bien marqué sur le paquet

Pour une cuisson al dente

8 minutes exactement, C'est important

C'est le temps qu'il te faut."





"Pour la cuisson des pâtes en chanson

Le nounouille qu'il te faut

C'est Eddy de Pretto

Pour des tortellinis au timing adéquat

Quoi de mieux qu'un petit

Petit nombril sur pattes

Qui se prend pour Jacques Brel

Pauvre petit vermicelle

J'ai connu des raviolis beaucoup plus inspirés

Qu'un petit, petit Eddy

En tout cas, beaucoup mieux enjoués

C'est pas pour dénigrer

Mais, à mon avis

Je pense qu'il écrit

Avec des pâtes alphabet

Bref, pour des coquillettes

A la tenue parfaite

Égouttez De Pretto, mais pas trop

Sinon, c'est la seconde de trop

Elles sont collantes, pas bonnes, même avec du pesto

C'est la seconde de trop"





"Elles s'attachent au fond de la casserole

J'aurais pas dû cuire trop ces ravioles

Oh non, elles s'attachent

Elles sont toutes collées

J'aurais pas dû écouter

Christophe Maé"





"Penne, Penne, elles sont cuites mais peinées.

Maintenant, il faut les passer

A la passoire

Bou bou bou, l'eau bout..."

Frédéric Fromet.





Arthur et sa nouille prennent leur bain, et dorment ensemble. Arthur imagine même qu'il va se marier avec, avec la "reine des nouilles", sur un îlot de fromage, au milieu d'une mer de sauce tomate.

Mais quel "pâte-à-ques", quand maman découvre la nouille sur l'oreiller de son petit garçon...





"Quand on est trop bonne pâte, on risque de finir dans le pétrin."Pierre Dac.
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Les mots doux

Les mots doux:

"Petit câlin qui fait du bien

Petit matin-main dans la main"

Isabelle Vasquez, Une symphonie de poésie.





Les mots doux que Lola devait garder

Pendant toute la journée

Car personne n'était prêt à l'écouter...





Impossible en matinée

Lola voulait dire, crier mais

- Mange vite ton petit déjeuner

Les parents sont débordés.

"Lola chuchote: -Maman, je voudrais..."

Lola aimerait tellement parler, chanter...





- N'oublie pas ton petit bonnet.

Lola est un peu secouée

Car Maman est vraiment pressée.





A l'école, Lola ne peut parler

Et Frankie, son amoureux ne veut pas l'écouter

Il passe sans même la regarder





Alors, Lola se met à bouder

La bouche de travers, les sourcils froncés

Ces mots doux, elle risque de les oublier

Une larme se met à perler





C'est seulement en soirée

Que Lola peut enfin lâcher

Ces mots doux que nul n'entendait.





"Maman, Papa, je vous adore, je vous adore!"

Fait la petite Lola, propulsée

Au plafond, comme une fusée

Devant sa Maman, toute étonnée





Enfin, voilà les bisous de Papa et les baisers

Tout contre sa maman adorée.





Ce bonheur va-t-il perdurer?

Pourquoi ne pas prononcer

Ces mots doux à longueur de journée ?

Que de minutes, d'heures gâchées

Sans mots doux à se partager...
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Boîtes à bonheurs

Comme cadeau, Lola l'adorable petite hamster, a demandé des boîtes. Des boîtes, pourquoi pas une cage avec une roue pour cochon d'inde?





Lola a eu un peu de mal, pour les monter. Une boîte pour les grands bonheurs et une petite boîte pour les petits bonheurs.





La collection de coquillages, plein de petits bonheurs. Dans la petite boîte !





"La carte postale de Simon, mon meilleur ami du monde, avec le singe qui rigole, c'est drôle ! Grand bonheur!" Ainsi qu'Alphonse le doudou.





Regardez Lola avec Arthur un peu timide, car il lui offre un petit caillou en forme de coeur. Dans quelle boîte mettre le cadeau?





Mais, Lola a eu des contrariétés, et va se cacher dans la grande boîte et n'en ressortira que quand elle sera heureuse...





Après une belle histoire racontée par Papa Maman, Lola va mieux:

"Vous savez, les parents, il y a plein de petits bonheurs qu'on ne peut pas mettre dans une boîte."





Comme les câlins, Lola?

"Le bisou du soir, le bisou du soir!" Crie Lola, en sautant.





Pourquoi ne pas faire un DIY ( Do It Yourself) de boîtes, avec des gommettes, des papiers couleurs, des étoiles... pour les enfants? Une boîte à idées, une boîte à câlins ( avec des mots doux) ou une boîte à excuses...





Tiens, Théo le petit frère veut donner une "boîte à excuses", à Lola. Quelle bêtise a-t-il encore commise?





Les dessins sont fort mignons. Dans quelle boîte ranger ce livre?
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Mon meilleur ami du monde

Lola, je vous ai déjà parlé

de la petite hamster, un bébé.

Elle est dans la cour, à la récré

Avec son écharpe et son bonnet





Toute contente de retrouver

Sans perdre une seconde

Le gentil petit Simon

"Son meilleur ami au monde".





Ensemble, ils vont chercher

Le trésor des pirates bien caché

Sous le sable mouillé.





Simon sera le capitaine Crochet

-Je serais Peter Pan!

Fait Lola, tout en rigolant.





Thomas la traite de bébé

Simon va s'interposer

Afin de la protéger.





Au moment de se quitter

Leurs doudous vont échanger

Un charmant petit baiser.





Quelle belle complicité

Qui, hélas, ne va pas durer

Car Simon va déménager...





Lola est toute désolée

Seule et délaissée

Plus de capitaine Crochet





Ni de Peter Pan, ou de Wendy

Et plus de Simon, ni d'ami

Ni personne pour la protéger





Lola est seule abandonnée

Embarrassée, prête à pleurer

Sans personne avec qui jouer...

Qui peut la... consoler?





" Si toi aussi, tu m'abandonnes

Il ne me restera plus rien

Plus rien, ni personne

Qui me comprenne, qui me soutienne

Ou qui me tende simplement la main."

John Williams.
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Akim court

Qu'est-ce qui fait courir Akim ? Le prof de sport ? Ses copains de jeux ?

Un petit coup d'oeil sur la couverture, et on comprend : une explosion, des adultes en fuite portant/traînant des enfants, la terreur - même la façade de la maison ressemble à un visage désolé.

Akim vit dans un pays en guerre, sa ville est bombardée, les gens tombent, sont blessés, meurent, fuient ; les familles sont séparées malgré elles, des soldats ramassent les enfants.



Magnifique album pour rappeler, si besoin, à quoi ressemble la vie en temps de guerre : à la mort, partout, et à la peur.

Peu de texte, beaucoup de dessins au crayon gris, très doux, éloquents, poignants.

Cet ouvrage - moins violent, plus subtil que 'Une si jolie poupée' de Pef, sur ce même thème - peut être proposé aux enfants à partir de huit ans, de préférence en lecture accompagnée.
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Les mots doux



Lola petit(e) hamster aux bonnes joues

Se réveille le coeur chaud de mots doux

Mais tout au long de la journée

Personne pour les écouter!

Ah, Lola! Ne boude pas

Partage tes émotions

Tes mots velours

Avec amour



Ce petit album écrit tendrement par Carl Norac, poète belge que j'aime beaucoup est illustré par Claude K. Dubois , dont les petits hamsters sont craquants. Les tons pastel gris et roux s'accordent bien au thème de la douceur. Une bien belle façon de faire comprendre aux enfants combien il est important d'exprimer ses émotions. Je vais l'offrir à mes petits-enfants.



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Pfff...

Cet album nous a fait beaucoup rire à la maison.



Pour ma part, ça a commencé lorsque j'ai vu la tête de mes enfants, qui ne rigolaient pas du tout, eux. Rendez-vous compte : au début de l'histoire, papa enlève leur tablette à Merle et Roro et les envoie jouer dehors. Sauf qu'évidemment, il n'y a rien à faire dehors, quel ennui ! Je lisais leur mine compatissante et sentait bien venir la chute...



J'ai tout de même été aussi surprise que mes enfants ! Claude K. Dubois connaît bien les tout-petits et leur propension à s'amuser avec rien alors même que l'on aura passé beaucoup de temps à leur proposer tout un tas d'activités. Si en plus c'est scatologique, vous imaginez un peu la tranche de rigolade !



Les aquarelles apportent douceur et nostalgie à l'album. Focalisées sur Roro et Merle allongés sur une branche, elles diffusent au début de l'histoire un sentiment d'ennui infini. Mais petit à petit, le monde s'élargit et finit par adopter un cadre plus large, des traits plus vifs.



Pfff est une ode à l'enfance et à l'ennui, qui est toujours source de trouvailles malicieuses et de souvenirs bienheureux.

Les dernières double-pages sont d'ailleurs des images du bonheur absolu, celui qui tient à très peu de choses : du soleil, du vent dans les arbres, des rires d'enfants.
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Kakafania

Dès qu'on ouvre l'album de Kakafania, on pense inévitablement au Bon Gros Géant de Roald Dahl qui volait les rêves des enfants, au voleur de souhaits de Loïc Clément et peut-être d'autres que j'ignore.

Notre sorcière est donc une variante dans ce thème des vols de pensées.

Elle attrape les rêves à l'aide d'un filet mais méfiance, les enfants ne sont pas de pauvres petites victimes.

Ils s'allient pour combattre la sorcière et même, ils vont se venger et la faire fuir grâce à leurs cauchemars car elle n'attrapera pas que des beaux rêves, cette vilaine Kakafania.

Béa Deru-Renard écrit avec un art du suspense pour les petits car l'écriture s'arrête au moment où on déplie la page de droite avec des mises en garde de danger, des menaces...

On pourrait dire que c'est un livre qui fait un peu peur.

Certains enfants aiment avoir un peu peur quand ce n'est pas encore l'heure d'aller dormir.

Les illustrations de Claude K. Dubois sont très riches, on peut y trouver des détails comme des souris, des araignées ...l'imposante Kakafania et les petits à l'allure de pirates.

Les scènes sont un peu floues à la manière des impressionnistes., et participent à l'ambiance donnée par le texte.

Les personnages qui ont un rôle plus important se détachent plus nettement de la page.

Un très bel album pour les petits de 5 à 7 ans qui ont le goût pour ce genre d'histoires car les enfants ont leurs goûts personnels pour les lectures et cela déjà très tôt.

Expérimenté en section grande maternelle en lecture accompagnée à quatre. Les enfants pouvaient s'inscrire dans le groupe qu'ils avaient choisi suivant une brève description des histoires.

Une interaction est possible en appelant chaque fois un enfant différent pour faire découvrir la page de droite qui se déplie après le petit moment de suspense créé par l'auteure.

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Cassandre

Réédition d'un livre originellement publié à L’École des Loisirs, cet album est un bijou de douceur !



Les illustrations de Claude K. Dubois déjà. Des couleurs pastel, crayons et aquarelles, des tons de sables, de mer et de ciel délavé.



L’histoire de Rascal enfin. Celle d’une Amitié. L’amitié que porte Marie-Paule à sa meilleure amie, Cassandre. Une amitié si belle, un lien si fort qu’elle est prête à lui offrir ce qu’elle a de plus cher au monde. Cassandre a tout mais n’est véritablement satisfaite de rien. Marie-Paule a beaucoup moins et est très heureuse comme ça. Et en plus, elle connait le sens véritable du mot amitié.



Laissez-vous bercer par Cassandre, une histoire pleine de tendresse et d’humanité, une ode à l’amitié, la vraie.



Merci à ma très chère Nad pour ce coup de cœur, un cadeau inestimable...





« Parce qu’avoir un(e) ami(e) comme toi, c’est le plus beau cadeau ! »




Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Akim court

Akim joue tranquillement avec d’autres enfants au moment où les premières bombes éclatent. Le jeune garçon veut rentrer chez lui mais sa maison est détruite. Plus aucune trace de sa famille. Il trouve refuge auprès d’autres victimes des bombardements. Une femme avec un bébé le prend dans ses bras toute la nuit. Quand les soldats viennent chercher les enfants et les emmènent avec eux, c’est pour en faire leurs esclaves. Profitant d’un moment de confusion, Akim s’échappe. Il rejoint une colonne d’habitants fuyant les combats. C’est finalement dans un camp de réfugiés qu’atterrit Akim. Il y trouvera la sécurité et surtout il pourra enfin revoir sa mère.



Très bel album au format à l’italienne contant le destin d’un enfant victime de la guerre. Un destin à la fois individuel et semblable à celui de milliers d’autres. Très peu de texte, de nombreuses pages d’illustrations totalement muettes. J’aime beaucoup ce parti pris narratif. Pas besoin de mots pour décrire de tels événements, l’image se suffit à elle-même. Le dessin de Claude K. Dubois est épuré à l’extrême, proche du crayonné. Quelques touches de gris et un peu d’ocre pour seules couleurs. Les ciels délavés renforcent la tristesse ambiante. Le petit miracle final est bienvenu et donne une indispensable note d’espoir.



Encore un album à lire, à feuilleter et à partager. Je suis content de l’avoir découvert avec mes filles. Leur silence au moment de tourner la dernière page en disait bien plus que tout autre commentaire.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Akim court

Un magnifique témoignage sur la guerre vécu par un enfant, un txte simple et fort et des dessins au crayon gris renversants. Un livre très émouvant.



Un claque !
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L'échange scolaire

Opération 'troc' dans la forêt de Charles P. !

.

En scène, deux de mes idoles des contes traditionnels : le Chaperon rouge et le loup, croqués par la talentueuse Claude K. Dubois, et une histoire d'échange scolaire (remember, les correspondants anglais en classe de 4e ♥)... Bref, ça s'annonçait bien. Mon panier sous le bras, j'en sautillais à travers la médiathèque en me léchant les babines sous cape (rouge).

Le début est réjouissant. Une école de Chaperons et une de mini-loups organisent un échange : chaque élève va séjourner durant cinq jours dans la famille de son correspondant. On suit les aventures du loupiot Maxime et de la fillette Lison grâce aux lettres qu'ils envoient chaque jour à leurs parents respectifs.

.

L'idée est géniale, d'autant que les auteurs se réfèrent à d'autres contes.

Les aventures sont plutôt amusantes, surtout du côté de Lison, en visite chez les loups (dentiste, coiffeur...).

Mais cela devient long, répétitif, donc lassant.

Les albums reprenant/détournant des contes suivent généralement le schéma de ceux-ci : une histoire en trois temps.

Mais cet ouvrage est un roman, peut-être fallait-il un texte plus long ?

.

Quoi qu'il en soit, les dessins sont délicieux (Lison, p. 28 :-D), et les thèmes de la différence et de la cohabitation sont abordés intelligemment : tolérer, accueillir, s'adapter, respecter, etc. l'autre - celui qui nous effraie, ou celui qu'on juge inférieur.
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Bonhomme

Il fut un temps, oui il y a bien longtemps, j’étais quelqu’un de bien, enfin je crois, la mémoire me fait défaut aujourd’hui.

Je passais inaperçu dans la rue. J’étais Monsieur tout le monde.

J’avais une famille, une maison, un métier, un compte en banque.



Puis un jour c’est la rupture sociale. Les échecs et les erreurs s’accumulent, les rêves s’écroulent et commence la descente aux enfers. Depuis, je suis un sans-abri. La rue est mon foyer, elle m’appartient. Le froid, la faim et la honte sont mes compagnons de misère. J’ai pour seul bagage ma solitude et mes désillusions.

Je ne suis plus que l’ombre de moi-même, celui que l’on montre du doigt, que l’on accuse, ou pire, que l’on ignore. J’en ai oublié mon nom, pourtant j’étais quelqu’un de bien. Si seulement je pouvais avoir un peu de chaleur pour réchauffer mes pauvres pieds.

Les jours défilent et se ressemblent. Parfois, pour soulager mon cœur et m’alléger l’esprit, j’abandonne mes souvenirs au détour d’un chemin, je suis si fatigué. Je marche seul, libre, mais sans but. Chaque pas m’éloigne un peu plus de mon passé. Je balade ma carcasse dans les jardins de l’envie où je regarde les enfants jouer, les amoureux sur les bancs publics, les passants sans souci, et la vie s’écoule ainsi entre l’oubli et l’ennui.



Et puis un jour je croise le sourire d’une petite fille,

Le sourire de l’innocence qui réchauffe le cœur,

Le sourire d’une vie.



Cette tranche de survie est un petit bijou dans son écrin. La plume de Sarah V est magnifiquement accompagnée par le crayon gris légèrement aquarellé de Claude K. Le ton est juste. Les couleurs douces et pastelles apportent une jolie touche de poésie à l’histoire malgré la tristesse du sujet. Un Bonhomme attachant et une mise en scène émouvante qui nous rappellent, que même si la misère est moins pénible au soleil, la vie est fragile et peut basculer à tout moment.



Un album jeunesse plus que réussi !



Bonhomme … Juste quelqu’un de bien …






Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Akim court

Comme les autres enfants, Akim joue avec ses camarades. Puis la guerre arrive dans son village…

Le jeune âge d'Akim ne le protège pas de la barbarie. Au contraire c'est une faiblesse, car plus que ses aînés, il a besoin d'assistance - matérielle et affective.



Le propos est dur, mais reflète malheureusement la vie de nombreux enfants de pays en guerre.

Ce discours mérite d'être porté auprès de nous, adultes et enfants des pays occidentaux qui avons la chance de vivre sur un territoire épargné par les conflits militaires.



Le graphisme est magnifique, aussi bien pour les paysages que pour les personnages. Il est aussi très adapté : il contribue à faire comprendre l'histoire, sans en rajouter dans le sensationnel ou le misérabilisme.
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Cassandre

Marie-Paule est une petite fille qui déambule sur une jolie plage désertique. Elle porte le prénom que son papa lui a choisi, celui de sa grand-mère paternelle qui est morte juste avant sa naissance. Elle nous parle de son poupon, Martin, et de sa meilleure amie aussi, car du plus loin qu'elle s'en souvienne, Cassandre est son amie...

Mon avis : C’est en lisant un petit livret présentant l'auteur et illustrateur Rascal, livret qui m’a été envoyé gracieusement par l’École des Loisirs, que j’ai découvert cette petite merveille d’album. Quand on lui pose la question : « Quel est, de vos livres, votre préféré ? », son auteur le cite en seconde position, juste après « Eva ou le pays des fleurs », et en explique les raisons :

« C’est l’histoire que j’ai écrite le plus rapidement. D’un seul jet. Comme crachée. C’est également la plus intime. Et même si c’est une petite fille qui nous raconte ses histoires, c’est elle qui me ressemble le plus dans ce que je suis et étais. ». Bien sûr, la double page issue de l’album et qui nous offre un aperçu de la magie des illustrations que l’on doit à Claude K. Dubois, aurait très largement suffit à me pousser à demander ce titre à la Bibliothèque Départementale de Prêt des Bouches du Rhône… mais ma motivation était autre, elle était un peu comme un coup au cœur. D’ici quelques jours, un bébé va naître, ma petite fille, et mes enfants m’ont confié leur envie de l’appeler Cassandre… Et bien ce n’est pas Cassandre, peut-être un peu trop enfant gâtée à mon goût, qui m’a faite fondre mais bel et bien la toute jeune narratrice, Marie-Paule. Un texte très simple à comprendre mais si riche d’émotions et de sentiments, de vie tout simplement, un texte si poétique aussi. Marie-Paule est seule sur la plage, tout juste accompagnée de son poupon Martin ou de son chien… un instant de solitude voulu sans aucun doute, à aucun moment il ne nous semble qu’elle s’ennuie, et c’est plus à elle-même qu’elle parle de sa famille, de son amitié pour Cassandre et de son affection pour Martin, qu’à nous, lecteurs. Les illustrations sont des aquarelles aux teintes très pales. Elles renforcent et enrichissent le récit : on a vraiment l’impression d’être sur cette plage, sous un ciel automnal, et de suivre des yeux la fillette en mouvement. On distingue très peu les traits de son visage, l’émotion nait plus de ses attitudes et de sa façon de se fondre dans le paysage... si bien que s’il m’était donné d’aller me promener aujourd’hui sur une plage de la mer du Nord, mon regard ne pourrait s’empêcher de la chercher au loin, dans sa petite robe rouge… Quand à savoir si mon bébichon se nommera Cassandre, l’histoire ne le dit pas… mais une chose est sûre, dans quelques années, très bientôt en fait, le temps passe si vite, je lui offrirai ce petit bijou d’amour et de douceur.

Public : à partir de quatre – cinq ans en lecture accompagnée mais sans autre limite, pour le plaisir des yeux !
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Akim court

Une petite merveille qui vous coupe le souffle.

Les tons très doux et fluides des dessins font mouches, et apportent la douceur nécessaire à ce petit livre sur un sujet très dur pour les enfants. Et contrairement à ce que je connaissais de Claude K. Dubois, les traits ne sont pas trop enfantins.

Le texte est concis, juste. Aucune fioriture, aucun mot de trop. Texte et images se complètent juste comme il faut.

A lire.
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Tombé !

Ouille! En voulant attirer l’attention des copains, Merle a glissé et est tombé de sa branche! Un peu désarçonné, il vérifie que tout va bien, mais les copains débarquent les uns après les autres et y vont chacun de leur commentaire: “tu dois avoir très mal”; “c’est tout bleu!”; “ça a l’air grave!”; “on devrait peut-être appeler une ambulance”. D’un coup, le petit bobo devient inquiétant et provoque les larmes, jusqu’à ce que Momo arrive avec son nouveau ballon superbombe et là, entre rester tout seul avec son bobo ou aller jouer avec les copains, le choix est vite fait…



Voilà un petit album plein d’humour et de tendresse sur la manière de gérer les bobos chez l’enfant (et chez certains grands aussi il me semble…). C’est mignon, un brin moqueur et surtout, ça permet de dédramatiser bien des choses! L’enfant se reconnaît facilement dans ce petit Merle tenu d’exagérer sa douleur s’il veut rester au centre de l’attention. Les illustrations sont charmantes, assez classiques mais très douces avec leurs rondeurs et leurs couleurs pastel. Une jolie petite histoire, à lire à tous les spécialistes de l’exagération du bobo!
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Ça sent bon la maman

Quand l’heure du dodo arrive, Taupinou a droit à une histoire et un câlin, comme chaque soir. Puis c’est le dernier bisou et Maman Taupe le laisse seul dans son lit. Mais Taupinou aimerait bien rester blotti contre sa maman. Surtout que derrière la fenêtre la nuit est là. Et ça, Taupinou n’aime pas. Alors il se relève et demande à sa maman s’il peut dormir avec elle…



Il se dégage tellement de tendresse et d’amour de cette petite histoire qu’il est impossible de ne pas fondre pour Taupinou et sa maman. Le dessin de Claude K. Dubois est à la fois simple et très expressif. En quelques traits il parvient à croquer une ambiance où le calme et la sérénité prédominent. On sent l’atmosphère bienveillante et chaleureuse de la maisonnée, le moelleux de la couette sous laquelle Taupinou finit par s’endormir et on se dit que décidément, il n’y a rien de mieux que l’odeur des mamans pour apaiser les enfants.



Un album doudou qui fait du bien et que j’ai hâte de faire découvrir à ma petite dernière quand elle aura l’âge d’en profiter. Une histoire parfaite à lire lorsque l’heure du dodo arrivera à grands pas.
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