Nuit de Chine
J’ai senti bien des fois les doux parfums de Chine
Enivrants de torpeur et d’ambres féminins ;
D’un tourbillon bleuté, un visage divin
Se dessinait pour moi d’une façon câline.
Soutenue par les sens, mon âme libertine,
Éprise de bonheur, avait pris le chemin
Vers ton beau regard noir pur et brillant du teint
Extrême-oriental blême et pourtant sublime.
Tu es raffinement, honneur des dynasties
Qui se sont autrefois en beauté accomplies !
Tu es l’apostolat de mes nuits de tendresse.
Toi, Princesse envoyée par le Temple du ciel,
Es-tu de Confucius le lien spirituel ?
Puisse pourtant l’amour te pousser à l’ivresse !