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Critiques de Claude Paiement (26)
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La femme aux cartes postales

Ste-Émilie de Caplan, avril 1957. La jeune Rosie n'aura laissé qu'une simple lettre pour sa maman avant de quitter définitivement sa Gaspésie natale, dans la ferme intention de ne jamais y revenir. Certaine qu'elle a une place à prendre dans ce monde. Certaine qu'elle pourra devenir celle qu'elle est réellement, à savoir une chanteuse de jazz. Malheureusement, son ami pianiste, Roméo, qui devait l'aider est introuvable. Elle n'a d'autres choix que de travailler, aussi bien en tant que femme de ménage ou serveuse. En octobre, elle retrouve enfin son ami. Le duo passe une audition au Jazz Hot et est engagé. Une nouvelle vie commence pour Rosie...

Paris, novembre 2002. Victor Weiss, professeur d'anthropologie à Paris 8, est interrogé par la CIA qui cherche à comprendre un fait pour le moins étrange. Les enquêteurs ont retrouvé sous les décombres des Twin Towers un corps. L'ADN recoupé avec différents fichiers, il s'avère que les restes humains sont ceux de Victor. Comment expliquer cela ? Se pourrait-il que Victor ait un frère jumeau dont il n'aurait jamais eu connaissance ?





Auréolé du Prix de la critique ACBD de la bande dessinée québécoise en 2016, cet album retrace avec passion et émotion le destin extraordinaire de Rosie Rainbow, une jeune femme qui a quitté son village natal pour percer à Montréal. Avec son ami Roméo, alias Lefty King, et Art, alias Tricky Mc Phee, le flamboyant trompettiste qui rejoindra bien vite le duo, elle occupera le devant de la scène. Une voix sulfureuse, une musique endiablée et envoûtante, les trois amis deviendront les nouveaux rois du jazz. En parallèle, l'on suit l'histoire de Victor Weiss qui, atteint d'une maladie génétique rare, retrouvera son jumeau. Alternant les deux récits, qui de prime abord ne semblent pas liés, Claude Paiement distille ici et là quelques indices piquant la curiosité. De Montréal à Paris en passant par Cuba, l'on suit ces personnages attachants, notamment Rosie qui avait pour habitude de s'envoyer des cartes postales comme autant de souvenirs de moments importants de son existence ou bien Victor qui tente de reconstruire le puzzle de sa vie. L'on plonge dans une ambiance fascinante de la fin des années 50. Un album fort documenté, vivant et passionnant de bout en bout, les expressions fleuries québécoises apportant un charme certain. Le dessin, quant à lui, est d'une élégance rare : un trait fouillé, un noir et blanc doux et charmant, des décors somptueux (des bars enfumés aux paysages enneigés) et une mise en page raffinée.
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La femme aux cartes postales

Ça fait bien une éternité qu’on n’a pas blablaté mon sweet kinG ! Qu’est-ce que ça m’avait manquée… Alors « La femme aux cartes postales » ? Tu l’as aimée ? Je me suis tellement attachée à cette Rose et son tragique destin, femme forte et fragile fraîchement débarquée de sa Gaspésie natale pour se retrouver au cœur de la métropole au milieu des années 50. Années où le Jazz est en pleine effervescence. Témoin de ses déambulations, je revisite le Montréal d’autrefois et je suis conquise… J’embarque dans un tramway direction rue Ontario. Je croise le Rockhead Paradise. Et je me surprends à m’exprimer à voix haute : « crisse » ! Rufus Rockhead, ce bon vieux tavernier… Je lève mon verre à sa santé. Et si on s’envoyait une carte postale?



Si je l’ai aimée ? Je l’ai adoré oui ! Au moins 4 fois que je relis son histoire, elle est tellement attachante cette Rosie avec ses rêves plein la tête. Son envie de quitter son village, ses rêves de scènes, de cabarets et une fois dans la place, sa crainte de passer pour « une habitante ». J’ai aimé cette ambiance pleine de fièvre entre jazz, fêtes et jeux. Et puis cette amusante habitude qu’elle a prise de s’envoyer des cartes postales, comme elle aurait pu religieusement écrire dans son journal intime, comme on alimenterait aujourd’hui son blog ou sa page. Et évidemment, par-dessus tout, j’ai adoré « entendre » cet accent québécois qui me manque tant ! :)



Tu l’as lue 4 fois ? Ah ben mautadine ! J’ose à peine te demander pourquoi… (^^) S’envoyer des cartes postales c’est en effet plutôt amusant, une idée qui ne m’a encore jamais traversé l’esprit. J’pense encore préférer qu’elles survolent l’Atlantique vers les marais à grenouilles. D’ailleurs, à quand remonte la dernière ? Elle doit reposer à l’heure qu’il est dans une boîte aux lettres… carte postale représentant les maisons colorées de la métropole. Rosie les a connues, rue St-Hubert… C’était avant ou après la défaite du maire Drapeau en 57. Je ne sais plus… À cette époque, de grands noms résonnaient dans la ville, Dominique Michel, Guy Lafleur, Pauline Julien. Et ce cher ami, Rufus. Rufus Rockhead… J’me demande si son oreille musicale s’était adaptée à l’accent d’ici ? Bonyeux… j’ai une carte postale à terminer, je te reviens…



*[Rufus Rockhead : Homme d'affaires (tavernier) né en 1899 en Jamaïque. Achète une taverne sur la rue Saint-Antoine de Montréal en 1928 et y crée le plus réputé club de nuit de Montréal qui présente les plus grands noms du jazz, du rythm and blues et de soul tels Oscar Peterson, Billie Holliday, Redd Fox, Ella Fitzgerald, Sammy Davis et Louis Armstrong. Décès en 1981.]



Entre présent et passé, entre quête de soi et quête des origines, elle est touchante et inattendue l’histoire de Rosie. Et en plus de m’avoir fait « entendre » l’accent québécois, elle a fait surgir en moi les couleurs chatoyante d’une vie pas comme les autres, malgré le noir et blanc de ses illustrations. Rosie, une femme belle, incroyable, avec un tempérament de feu, inoubliable, une québécoise quoi ! ;)


Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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La femme aux cartes postales

Un magnifique roman graphique!



Une jeune Québécoise rêve de la grande ville. Elle veut y rejoindre son ami musicien et devenir chanteuse. Elle quitte la maison en cachette et coupe les ponts avec sa famille. À chaque étape de sa vie, elle écrit des cartes postales qui n’ont qu’elle-même comme destinataire. Ces cartes sont comme un journal dans lequel elle consigne ce qui lui arrive. Et elle en vivra des aventures, devenue chanteuse de jazz, elle parcourra l’Amérique et sera même à Cuba au moment de la révolution. Mais l’histoire n’est pas si simple…



Un scénario haletant, des personnages sympathiques et de magnifiques dessins en noir et blanc, qui nous plongent dans les années 50, la musique et les drames humains.

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La femme aux cartes postales

En 1957, Rose décide son petit village pour la grande ville, Montréal. Elle laisse une note pour sa mère sur son oreiller et dans laquelle elle lui dit de ne pas s'en faire pour elle, n'emportant avec elle que ses disques et la photo de son père. Son rêve ; devenir chanteuse dans un cabaret !

On suit en parallèle une histoire qui se déroule à Paris en 2002. La CIA trouve un homme, Victor Weiss, prétendu mort dans l'attentat du 11 septembre sur les Tours Jumelles. Étrange, puisque cet homme vit toujours et qu'il enseigne à Paris-VIII. Il devra donc partir pour New-York, question d'essayer de comprendre...

Des destins croisés, des histoires qui mêlent, pour le plus grand plaisir du lecteur. La musique, Cuba, New-York, des secrets... tout est là pour faire de cette BD un ouvrage captivant. Les illustrations sont magnifiques. Un très bel objet. J'en recommande la lecture. C'est très bon !
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La femme aux cartes postales

Une très belle découverte que cette BD aux illustrations riches et fouillées.

On fait avec cet album une jolie plongée au coeur du Québec, des années 1950 à nos jours.

Le scénario est bien mené, l'univers du jazz et des music-halls très bien retranscrit, et les personnages attachants.

Les dessins en noir et blanc sont absolument magnifiques et très expressifs.

C'est un petit bijou.

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La femme aux cartes postales

J'ai apprécié le scénario qui nous tient en haleine jusqu'à la toute dernière image, les personnages hauts en couleur et attachants, la langue québécoise si bien rendue qu'on peut l'entendre en la lisant, les dessins rétro à souhait, tout en N&B pour recréer l'ambiance de l'époque — une époque que je n'ai pas connue mais qu'on imagine bien travers les quelques traces que Montréal garde encore… On pourrait peut-être reprocher le trop grand rôle que joue le hasard dans cette histoire qui s'étale sur près d'un demi-siècle, nous fait voyager du Québec rural jusqu'à Cuba et nous fait rencontrer une ribambelle de personnages plus ou moins connus. Certes c'est le hasard qui fait que le drame se noue et que l'enquête avance ; mais l'histoire reste néanmoins tellement réaliste que je suis allée chercher sur Internet où était Sainte-Émilie-de-Caplan… En somme, rien à critiquer sur cette BD. Tout y est si parfait que j'ai le goût de la relire pour encore mieux l'apprécier.
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La femme aux cartes postales

Une histoire prenante et bien ficelée sur fond de jazz. Dessins en noir et blanc aboutis, plein de détails. Une gamine fuit le nord du Canada pour réaliser son rêve : chanteuse. Elle sera accompagnée de deux musiciens dont l’un deviendra son mari. Des rebondissements inattendus avec l’accent québécois, en passant par la Havane à l’époque de la révolution. En parallèle et 50 ans plus tard, un homme apprend que son frère jumeau, dont il ignorait l’existence, fait partie des victimes des deux tours. Une belle BD de qualité aussi bien sur le fond que sur la forme.





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La femme aux cartes postales

Dans les années 50, Rose part de sa Gaspégie natale. Elle laisse une lettre à sa mère où elle explique qu'elle part pour Montréal pour retrouver son ami Roméo, pianiste et pour devenir chanteuse de jazz.



La vie de Rose ne va pas être facile, elle finira par retrouver Roméo qui joue de club en club. Il va aider Rose à trouver sa place et assouvir sa passion pour la musique. Les auteurs vont nous proposer de suivre les pérégrinations de Rose et de Roméo qui vont former un trio avec Art, sublime trompettiste.



Rose va rédiger en permanence des cartes postales qu'elle s'adresse à elle même, où elle raconte ce qu'elle vit en l'embellissant parfois.



En parallèle de l'histoire de Rose, les deux auteurs nous proposent de nous projeter en 2002 à Paris où Victor Weiss va être emmené à New York par des membres de la CIA. Victor va découvrir l'existence d'un frère disparu lors des attentats du 11 septembre 2001. Sa vie va être bouleversée et sa quête va commencer. Elle le mènera au Canada.



Nous découvrons la vie de Rose ou du moins une partie à travers les cartes postales qu'elle se rédige. Les auteurs explorent la vie des clubs de jazz de Montréal, le monde de la nuit, le monde du jeu. Roméo et Rose sont passionnés de musique. Art est passionné de musique mais est aussi très attitré par le monde de la nuit, du jeu et des rencontres avec des hommes du milieu. Son amour du jeu sera plus fort que son amour pour Rose et aura pour conséquence de changer son destin et celui de Rose.



Les auteurs nous exposent aussi l'émergence du rock and roll au détriment du jazz ce qui aura des conséquences sur la vie des groupes et leur capacité à trouver des lieux pour jouer. Nos trois musiciens devront passer par Cuba et la Havane pour exercer leur art et ceci au moment de la révolution menée par Fidel Castro.



C'est un très beau roman graphique. Le scénario de Claude Paiement est passionnant, les deux destins s'articulant parfaitement pour se fondre à la fin. J'ai été accroché par la qualité du graphisme et de la mise en page de Jean-Paul Eid. Le choix du grisé permet de mettre de la profondeur dans de nombreuses cases. Les représentations des lieux comme les clubs de jazz sont très réalistes. L'idée de parsemer le roman de cartes postales est géniale, de même que de laisser des coupures de journaux, de mettre des pochettes de disques ou des billets de spectacle. Cela rend le récit encore plus captivant et présente l’histoire comme un reportage. La mise en page nous plonge comme dans une boîte à souvenirs contenant ceux de Rose, j'ai eu l'impression de pouvoir saisir et toucher les documents.



La vie de Rose est chargée d'émotions et ce n'est pas la seule. Les deux auteurs font monter l'émotion en charge au fil des pages. La partie cubaine et la dernière partie au Canada sont particulièrement poignante.



Le vocabulaire canadien ainsi que des expressions locales ne m'ont pas trop gêné dans ma lecture, le graphisme étant attirant.



Très beau roman graphique à lire pour la qualité de l'histoire, pour la réussite graphique, pour le clin d’œil à l'évolution de la société canadienne, pour le chant du cygne des groupes de jazz dans les clubs.



Très bel ouvrage que je vous invite à lire pour partager les mêmes émotions avec vous.





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La femme aux cartes postales

Quelle belle découverte..... Un vrai coup de coeur.

Rose quitte au début des années 50 sa Gaspésie (Canada) natale, sa mère car elle ne rêve que de cabarets, de musique. Elle arrive à Montréal où elle y fait la connaissance de Roméo et d'Art, qui va conquérir son coeur mais qui va également la détruire et commence pour elle une vie de jazz dans les caves et cabarets de la ville. Mais arrive le rock and roll et peu à peu le jazz va disparaître et Rose va devoir faire des choix car la vie va lui réserver bien des drames.

Parallèlement on suit Victor Weiss en 2002 que la CIA recherche car il a été trouvé dans les décombres du World Trade Center les restes humains d'une personne ayant le même ADN comportant une particularité génétique et rare que lui alors qu'il est orphelin depuis très longtemps et sans aucune famille car il a été adopté à la naissance. Commence pour lui une quête d'une hypothétique famille qui l'emmènera en Gaspésie.....

Le récit est parsemé des cartes postales que Rose s'envoie à elle-même afin de garder des souvenirs pour plus tard.....

Les illustrations, sorte de pastels de dégradés de noir au gris, sont sublimes et rendent tout à fait l'atmosphère de l'histoire, parfois elles se passent de dialogues tant elles parlent par elles-mêmes, les deux histoires se suivent parfaitement et se rapprochent au fil de la lecture, et l'histoire est touchante et nous transporte au Canada dans un univers peu connu de moi et que j'ai dévorée (je dois même avouer que je suis revenue en arrière plusieurs fois afin de relire et revoir certains passages à la lumière de la fin de l'histoire). Je vous le recommande....
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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La femme aux cartes postales

C'est la Pin-up de la couverture qui m'a fait de l'oeil depuis les étagères de la médiathèque. Finalement, après quelques semaines d'hésitation je me suis laissée tenter, et la première surprise s'est trouvé dans l'épaisseur du livre. Je ne sais pas pourquoi, mais les BD de plus de 200 pages ça me fait toujours peur.

Mais celle-ci commençait bien : beaucoup de dessins et peu de texte, j'adore. Puis très vite un gros basculement de lieu et d'époque, J'étais un peu perdue. Mais petit à petit les deux récits se rejoignent, ou plutôt je commençais à distinguer où ils aillaient se rejoindre sans pouvoir connaitre les détails.

J'ai trouvé ce scénario très bien mené, et finalement ces si nombreuses pages qui me faisaient peur, ont vite été tourné jusqu'à la dernière.
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La femme aux cartes postales

Le femme aux cartes postale est une jeune chanteuse de Jazz qui a la charmante habitude de s'envoyer des cartes postales afin de garder un souvenir de ses sentiments et de sa vie. Nous la suivons depuis de son départ de la maison natale et à travers les méandres de la vie d'artistes de Jazz dans une époque où cette musique perd de sa popularité pour être remplacée par les rockeurs et les juke-box. New-York, Cuba...notre charmante chanteuse et ses deux acolytes nous emmènent dans ses tournées et dans les aléas de sa vie personnelle.

En parallèle, nous découvrons également Victor Weiss, un anthropologue qui découvre qu'il avait un frère jumeau mort aux pieds des tours jumelles. Il décide de mener l'enquête et de retourner au Canada afin d'en savoir plus sur ses origines.

C'est une BD tout simplement géniale. L'histoire est bien menée, dynamique et bien rythmée. Les personnages sont très justes et attachants.

Les dessins en noir et blanc subtilement ombrés sont splendides, le coup de crayon est parfaitement maitrisé, impeccable!

Une très belle découverte rehaussée de dialogues au vocabulaire fleuri et chantant du Québec

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La femme aux cartes postales

Roman graphique magnifique aux illustrations à couper le souffle qui raconte en parallèle l'histoire de Rosie (jeune femme des années 50 qui quitte sa Gaspésie natale pour rejoindre un ami qui joue des les clubs de jazz de Montréal, afin d'y faire une carrière de chanteuse) et de Victor (homme d'une quarantaine d'années qui mène une enquête sur ses origines après avoir appris qu'il aurait eu un frère jumeau décédé dans l'effondrement des tours du World Trade Center et que l'ADN a permis de relier à lui).



L'intrigue est extrêmement bien ficelée et les deux histoires, évidemment, vont se recouper de belle façon. La structure du roman graphique fait en sorte que le lecteur est toujours surpris et intéressé par les révélations et qu'il a hâte de connaître le dénouement. Les images sont sublimes et l'ambiance des années 50-60 est vraiment bien rendue (on se croirait réellement dans les clubs de jazz de l'époque). Le seul élément discordant de cet ouvrage est que les personnages sont étonnamment peu attachants, alors qu'on aurait dû s'identifier à eux davantage. Je ne sais pas exactement ce qui provoque cela, mais s'ils attirent la sympathie ou l'antipathie du lecteur, ils ne sont jamais à proximité de ses émotions. Finalement, le tout a un effet presque cinématographique qui n'est pas désagréable.
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La femme aux cartes postales

Coup de coeur absolu pour cette BD aux dessins renversants et à l'intrigue juste et touchante !!

Grande amatrice de jazz, je me suis sentie happée par le rythme de la narration. Plutôt lent au début, il fait clairement écho au tempo langoureux de certains standards. On se laisse vite porter par le destin de Rosie et de ses camarades qui sont pris de vitesse par l'arrivée des Jukebox, de la télévision et du Rock'N'Roll dans les endroits de Montréal qui leur ouvraient leur scène autrefois.

Les dessins sont absolument renverssants. J'ai relevé la tête au beau milieu de ma lecture croyant voir les dessins en couleur alors qu'ils étaient toujours en noir et blanc. Seuls des dessins d'une grande qualité peuvent donner cette impression. Ceux de Jean-Paul Eid en font partie. Tout est là : l'atmosphère saturée de fumée des clubs de jazz, le regard dans le vague des jazzmen, l'éclairage des villes, les changements d'ambiance quand on passe d'une grand boulevard à une ruelle sombre… le scénario de Claude Paiement est juste, la fin parfaite dévoile ce qu'il faut pour nous laisser rêver encore un peu de cette histoire touchante et bouleversante.


Lien : https://lespagesdesam.wordpr..
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La femme aux cartes postales

Une petite pépite venue de Québec, voici ce qu’est La femme aux cartes postales. Et je remercie chaudement ma cousine pour ce très beau cadeau !



On fait donc la connaissance de Rose, habitée depuis sa jeunesse par le désir d’être chanteuse de jazz. Elle va quitter son petit bout de campagne québécoise et sa famille pour vivre ce rêve, accompagnée de deux acolytes. Sauf que le jazz commence à être détrôné par le rock’n’roll. Les clubs ferment ou changent registre. Alors le trio prend la route et écume les clubs de la côte Est, jusqu’à Cuba. Un long chemin de vie qui trouve sa fin dans les années 2000 avec l’effondrement du World Trade Center.

D’abord, ce qui saute aux yeux en premier lorsqu’on ouvre cet album, c’est la qualité des dessins. Ils font merveille pour nous plonger dans le Montréal des années 60. Une atmosphère folle se dégage de chaque case dont les jeux d'ombres et de lumières sont parfaits. Alors que tout est en dégradé de gris, on a bizarrement l’impression de "voir" les couleurs des salles où Rose se produit. Et il y a une vraie douceur qui flirte parfois avec la nostalgie.



En tant que lectrice française, j’ai adoré le parler québécois. Le rythme est lent et l’album prend son temps pour poser l’ambiance et la relation entre les personnages, installer l’histoire qui sait parfois surprendre le lecteur. On ne peut que penser à un roman noir à l’ancienne, la violence en moins. Ce drame familial est un récit très original, une intrigue fichtrement réussie qui fait mouche car je n’ai soupçonné la fin à aucun moment.



Une magnifique découverte que je vous conseille très très fortement !
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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La femme aux cartes postales

C'était mon premier roman graphique. J'étais curieuse d'en essayer au moins un pour tenter de comprendre l'engouement qu'il y a actuellement pour ce genre de romans.



Premièrement, depuis que j'ai appris à lire, je n'ai jamais aimé lire des bandes dessinées. J'avais donc de forts doutes que je pourrais aimer les romans graphiques. Deuxièmement, je suis plus auditive que visuelle alors, pour moi, devoir regarder des images pour lire est difficile. Je cherche plutôt à entendre la voix de l'auteur.e et à imaginer mes propres images dans ma tête en écoutant cette voix.



Cette lecture est venue me reconfirmer que je suis plus auditive : l'expérience de lire tout en regardant des images reste incompatible pour moi. J'ai tout de même trouvé l'histoire très belle et j'ai vraiment été impressionnée par la beauté des images. Wow, mais quel boulot quand même! Voilà pourquoi j'accorde 3 étoiles à ce livre car je reconnais la belle démarche artistique de cet album.



Je suis contente de l'avoir essayé mais ça ne me donne pas plus le goût de lire d'autres romans graphiques. C'est indubitablement magnifique comme album mais seulement je n'accroche pas au style.
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La femme aux cartes postales

Voici une superbe BD tant par son style que par son thème !



Le style d'abord est très soigné, avec un dessin agréable en noir et blanc qui donne un cachet et nous plonge dans une autre époque.



Le thème quand à lui est travaillé, c'est une véritable histoire bien conçue avec un développement maîtrisé et fluide.



Une très bonne surprise qui vaut le coup d'être découverte.
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La femme aux cartes postales

Deux époques, deux histoires. Celle de Rose qui fugue et part retrouver son meilleur ami à Montréal. Son rêve, chanter du jazz. Cela se passe dans les années 50.

Paris, 2002, Victor Weiss apprend qu'il avait un frère décédé dans les tours du World Trade Center.

Deux quêtes sur l'identité, sur les liens familiaux.

Bande dessinée imposante par le nombre de pages - plus de 200.. Les pages sont épaisses. Les planches sont en noir et blanc parfois floutées ce qui a son charme.
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La femme aux cartes postales

Grâce à Rose, les auteurs de « La femme aux cartes postales » nous offrent une passionnante histoire, qui nous embarque dans l’ambiance des années 50 aux Etats-Unis, mais qui nous entraine aussi dans une histoire plus contemporaine au Canada. Le lien est assez évident et le rythme est un peu lent mais tout se prête parfaitement à une allure plan-séquence cinématographique.
Lien : http://blogleslecturesduchat..
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La femme aux cartes postales

L’histoire de La femme aux cartes postales de Claude Paiement se déroule principalement à la fin des années 50. Les illustrations de Jean-Paul Eid nous propulsent dans l’univers des cabarets de jazz. Dans ce roman graphique, le décor change au fil du récit. Au début, Rose quitte la Gaspésie pour s’établir à Montréal. On assiste à ses débuts difficiles comme chanteuse inconnue et pauvre, puis à sa vie de tournée aux États-Unis et à Cuba, évoluant dans des décors exotiques. Une histoire parallèle se déroule en 2002, dans un décor moderne et urbain, avant d’aboutir dans un petit village. Tous ces lieux sont dessinés avec réalisme. Le décor est primordial. La société de jadis constitue le cadre de l’histoire. L’auteur insère, entre autres, des mots anglais dans les dialogues pour préciser le contexte linguistique. Toutefois, c’est par les illustrations en noir et blanc que le décor devient concret; plus présentes que le texte, elles permettent au lecteur de visualiser l’époque grâce aux tenues et coiffures d’antan, aux voitures anciennes, aux enseignes électriques des cabarets, de ressentir les tensions lors des émeutes de Cuba, etc. J’ai adoré ce livre. Habituellement, les trames historiques me plaisent peu, mais l’histoire de cette femme, campée dans un décor rétro, teintée de musique, de romance et d’intrigues, a suscité mon intérêt du début à la fin. Les illustrations y sont pour beaucoup. Elles sont soignées et feutrées. Les critiques ont reconnu la qualité de l’œuvre primée par l’ACBD (2016) et par le FBDFQ (2017).



Références :

Association des critiques et journalistes de bande dessinée. (2016). La Femme aux cartes postales, Prix de la critique ACBD de la bande dessinée québécoise 2016. Repéré à http://www.acbd.fr/2736/actualites/la-femme-aux-cartes-postales-prix-de-la-critique-acbd-de-la-bande-dessinee-quebecoise-2016/

Festival de la BD francophone de Québec. (2017). Lauréats Bédéis Causa 2017. Repéré à http://fbdfq.com/archives/1804

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La femme aux cartes postales

Une belle immersion dans l'Amérique du Nord au rythme du jazz.

Tout est remarquable , le scénario, le découpage entre le présent et le passé, le rebondissement final mais aussi les dessins en noir et blanc.



A lire absolument

Je rêve de voir cette histoire portée au cinéma
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