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Citations de Claude Quétel (70)


Tout au long de son histoire (qui est loin d'être terminée), le mur "politique" apparaît donc en négatif, à quelques exceptions près. Le mur est contre ; il est anti ... Il n'est pas défensif au sens du château médiéval, mais, politiquement et philosophiquement parlant, offensif, agressif. On pourrait parler de "murs antipersonnel" comme des mines du même nom. On a vu à propos du mur anti-migration - celui qui émerge le plus sur la scène internationale - que sa nature n'était pas seulement matérielle, mais aussi symbolique, psychologique. quelle que soit sa fonction (souvent polyvalente), le mur d'interdiction prétend dissuader au-delà et rassurer en deçà.
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D'autres métiers sont carrément nouveaux, tel celui de correspondant de guerre. Des femmes, presque toujours des Américaines mais aussi des Soviétiques, se lancent à l'assaut de cette nouvelle citadelle où, a priori, il ne peut y avoir que des hommes puisqu'il s'agit cette fois d'être au front et qu'en principe ce n'est pas la place d'une femme....
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La guerre venue et surtout la guerre continuant et mobilisant de plus en plus d'hommes, le Reich nazi pris dans un dilemme: comment concilier l'idéologie de la mère au foyer et génitrice de la race des seigneurs avec une logique de guerre ayant désormais besoin des femmes pour son appareil de production ?
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Mais surtout, dans les caves et les abris, ce sont elles, qui, comme toujours, ont fait le plus preuve de courage et d'abnégation, se préoccupant des autres, enfants, vieillards, hommes désemparés, avant de s'occuper d'elles-mêmes. Surtout aussi, et même sous les bombes, ce sont elles qui ont dû penser à tout.
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Longtemps l'institution Lebensborn de haras nationaux destinés à la reproduction des SS et à leur multiplication, est resté mystérieuse, voire secrète. Pourtant 12 000 bébés réputés de "race supérieure" naquirent de ces "mariage biologique" . il y eut cet établissement jusqu'en France, où le premier "foyer" lebensborn (et finalement le seul) fut inauguré le 6 février 1944 à Lamorlaye près de Chantilly.
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Les femmes sont aussi les éternelles oubliées de l'histoire des guerres. La moitié de l'humanité (voire un peu plus, par le jeu des espérance de vie) paraît se dérober à l'examen et l'historien a le plus grand mal à ériger cette multitude en objet historique. Ni nation, ni classe social, ni parti politique, ni minorité agissante, les femmes voient leur histoire dissoute dans celle des hommes. C'est déjà vrai en temps de paix. Ce l'est plus que jamais en temps de guerre où les hommes occupent davantage encore le devant de la scène et par la suite écrivent l'histoire, leur histoire.
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Le bon roi Dagobert
Avait un grand sabre de fer.
Le grand Saint Eloi lui dit :
"O mon Roi, Votre Majesté
Pourrait se blesser"
"C´est vrai, lui dit le roi,
Qu´on me donne un sabre de bois"
Chanson du roi Dagobert (écrite principalement sous le règne de Louis XVI), couplet 12.
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Si ta photo n'est pas bonne , c'est que tu n'es pas assez près .
Robert Capa
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Quand les nazis (les Russes disent "les fascistes") envahissent une grande partie du territoire et commencent à massacrer les habitants par milliers, l'heure n'est plus aux réminiscences romantiques et prébolcheviques. Les femmes soviétiques sont également des combattantes qui vont rapidement faire leur preuves, forçant bientôt l'admiration d'hommes toujours réticents à voir les femmes au front.
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8. « Tout bien considéré, la véritable question n'est pas tant de se demander ce qu'il faut faire de Mein Kampf que s'il faut le lire. Le livre a été longtemps jugé insignifiant par les historiens fonctionnalistes […] dans leur relativisation du rôle de Hitler devenu dictateur (Hans Mommsen, on l'a vu, parlant de "dictateur faible") vis-à-vis des autres décideurs nazis. La balance de l'interprétation historique, qui a longtemps penché de ce côté, revient aujourd'hui dans l'autre sens, vers les intentionnalistes […], en raison notamment de l'importance nouvelle accordée à Mein Kampf – un Mein Kampf non pas en effet annonciateur à la lettre mais pleinement constitutif des crimes à venir. » (pp. 248-249)
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[...] ... Louvois, pas plus que le Roi, ne souhaitent que des crimes aussi scandaleux soient jetés en pâture au public grâce à la publicité des audiences ordinaires, comme ce fut le cas notamment avec le procès de la Brinvilliers. Louvois propose alors au Roi la création d'une cour de justice extraordinaire, à l'exemple de celles qui ont été instituées en 1663 pour le Surintendant Foucquet ou encore en 1674 pour le chevalier de Rohan, accusé de conspiration contre le Roi et exécuté devant la Bastille avec ses complices.

Dès le 8 mars 1679, Louvois écrivait à La Reynie [lieutenant-général de Police] : "Monsieur, le Roi ayant résolu de donner des juges aux prisonniers dont vous avez instruit le procès, Sa Majesté a choisi MM. de Boucherat, Breteuil, Voisin, Bezons, Fieubet, Pelletier, Pommereuil et d'Argouges, conseillers d'Etat, et vous, MM. de Fortia, Turgot et d'Ormesson, maîtres des requêtes ; Sa Majesté a aussi nommé M. de Bezons et vous pour rapporteurs, et M. Robert pour procureur général de la commission ..."

Ces juges sont, à peu de choses près, ceux qui ont siégé au procès du chevalier de Rohan, cinq ans plus tôt. Le président en sera Louis Boucherat, dont les mauvaises langues disent qu'il obtint les aveux du chevalier en lui promettant la vie sauve. ... [...]
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[...] ... (en cette chaude fin d'après-midi du 28 septembre 1677, un prêtre de l'église des Jésuites de la rue Saint-Antoine) ... se montre préoccupé. Une inconnue, qui ne s'est pas confessée, lui a glissé un billet alors qu'il s'en allait, disant qu'on le lui avait remis dans la galerie marchande du Palais de Justice et qu'elle ne savait qu'en faire. Puis elle s'est éclipsée aussitôt (...).

Ce billet, qui ne porte ni nom, ni adresse, ni signature, paraît bien mystérieux au prêtre, qui se garde bien de le lire et le remet au père supérieur. Celui-ci en prend connaissance, une fois retiré dans sa chambre : "Vous me faites confidence d'un secret que je voudrais bien ignorer pour mon repos, ou plutôt je voudrais que jamais il ne vous fût entré dans la pensée que pour vous donner autant d'horreur que j'en conçois. Est-il possible que vous ayez l'âme aussi barbare et que, croyant aimer un honnête homme, je ne vois en vous qu'un cruel et téméraire. Vous m'adressez une lettre capable de me perdre puisque vous adressez au papier indiscret ce que la discrétion d'un confesseur ne devrait pas faire. Souvenez-vous de ce prince infortuné que nous vîmes à la Bastille. Cet exemple est encore assez nouveau pour vous faire trembler. Cette poudre blanche que vous voulez mettre sur la serviette de celui que vous savez ne peut-elle pas être reconnue propre à l'effet auquel vous la destinez, et vous même être découvert ? Je vous laisse à juger ce qui en arriverait. [...] je crains extrêmement que nos lettres soient lues et qu'on ne me croie coupable, quoique je sois fort innocente ; car à tous les autres crimes, il faut être complice pour être puni ; mais à celui-ci, il ne faut qu'avoir su. Brûlez cette lettre aussitôt que vous l'aurez lue." ... [...]
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La guerre finie, restait à la conter. « L’histoire me sera favorable car j’ai l’intention de l’écrire », plaisantait Churchill. Soldat dans l’âme, chef unique, Churchill mena son pays à la victoire grâce à la sûreté de son jugement. À preuve l’odieux mais nécessaire raid contre la flotte française : faut-il toujours, trois générations après l’édition de ses Mémoires, entretenir la fiction qu’il a racontée au monde?
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À examiner Hitler sous ces différents angles, on ne peut que se demander comment un personnage d'une telle médiocrité, inculte et paresseux, d'une intelligence plus que moyenne, "borderline" (voire un peu plus) en matière de santé mentale, a pu devenir le maître absolu du IIIè Reich et faire basculer le monde dans la plus atroce des guerres.
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Le 21 novembre, l'une des plus grandes batailles de blindés de la guerre du désert commence à Sidi Rezegh où s'affrontent près de 600 chars. Les duels à courte distance entre formations blindées sont terribles, transformant les équipages de chars atteints en torches vivantes. La mêlée est furieuse et les pertes en blindés dépassent la moitié des effectifs engagés. La bataille, qui a dégénéré en combats séparés, tourne à la confusion. Le QG du British XXX Corps est surpris et anéanti. Il doit brûler en toute hâte ses documents de peur que ne soit dévoilé le secret d'Ultra. A ce moment, Rommel, toujours à la pointe du combat, s'égare dans les lignes britanniques et échappe de justesse à la capture.
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Si tu veux voir un fou, regarde toi devant la glace.
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[...] ... Le supérieur lit et relit le billet dans les journées qui suivent. Plusieurs fois, il a été tenté de déchirer tout ce galimatias qui n'est pas sans lui rappeler Les Précieuses Ridicules de ce M. Molière qui a rendu son âme à Dieu voilà quelques années. Toutefois, cette poudre blanche sur la serviette de "celui que vous savez", le danger de mort qu'il y aurait à simplement "savoir", l'allusion au supplice, sur la place de la Bastille toute proche, du chevalier de Rohan pour conspiration contre le Roi, qui a rempli le quartier d'émotion et de terreur voici à peine trois ans, sont autant d'éléments qui dissuadent le père supérieur de détruire le billet. A qui le montrer dès lors, sinon à son provincial, le père de La Chaise, qui se trouve être aussi, depuis peu, le confesseur du Roi ? ... [...]
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La peur constitue un puissant ressort humain et l'histoire ne manque pas de mensonges délibérés assénés aux peuples pour leur "vendre" une guerre justifiée nécessaire.

(A propos de Churchill pour l'attaque de Mers El-Kebir)
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Plus généralement, tous les murs qui interdisent un passage, bien que très différents dans leur histoire et leur raison d'être, ont en commun de susciter une condamnation universelle. Cependant, ceux qui en jugent - et notamment en France - sont toujours à bonne distance desdits murs et des problèmes aigus qui les ont provoqués.
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Il apparaît donc que les murs ont de l'avenir. Le mur de Berlin, salué dans sa chute comme la fin des murs, constituait plutôt le début d'une génération nouvelle. Trop souvent comparés à lui, les murs qui aujourd'hui interdisent s'en distinguent pourtant en ceci que le premier empêchait de sortir alors que les seconds empêchent d'entrer. Ce n'est plus du tout la même chose.
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