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Biographie :

Claude Serfati est chercheur associé à l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales). Il est notamment l'auteur de La mondialisation armée. Le déséquilibre de la terreur.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Faire marcher la roue de l'histoire à l'envers et s’attaquer aux institutions qui constituent les salariés en classe et aux droits qui les protègent, tel est le contenu de la “guerre civile“ que les classes dominantes organisent sous la bannière du néolibéralisme. Celui-ci s’accommode donc très bien d’un pouvoir d'État autoritaire.
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Toutes les républiques, du Directoire en 1799 à la Quatrième République en 1958, ont été renversées par un coup d'État adossé à l'armée qui a ensuite installé un des siens à la tête du nouveau régime. 
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La France a mené 111 interventions militaires entre 1991 et 2015, soit en moyenne près de cinq interventions par an. Ou plutôt 126 interventions militaires entre 1962 et 2011. Ou encore : depuis 1978, l’armée de Terre est intervenue près de 70 fois de façon ininterrompue, essentiellement sur le territoire africain. Quel est le chiffre exact ? Personne ne connaît la réponse. Alors que pour une nation, la décision de faire la guerre est l’acte politique le plus important, il n’existe en France aucun décompte officiel tenu par l’État. C’est un reflet de l’attitude de la société française vis-à-vis du militaire. Les présidents considèrent que le droit de faire la guerre les dispense de rendre des comptes, le Parlement est réduit à un rôle subalterne, et au mieux approbateur sur les questions de défense, les citoyens sont dépourvus d’ONG pacifistes assez puissantes pour servir de contrepoids aux autres pouvoirs.
« Quand on aime, on ne compte pas », dit le proverbe. Au cours des dernières décennies, la France se serait-elle entichée des ingérences militaires au point de ne pas les compter ? En d’autres termes : l’intervention militaire est-elle une passion française ? La question est posée telle quelle dans un rapport de la Commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat sur le bilan des opérations extérieures publié en juillet 2016. On ne trouvera pas dans cet ouvrage des réponses aux affects de nos dirigeants. Certes, on ne saurait sous-estimer les facteurs subjectifs et contingents qui ont « présidé » au bombardement de la Libye, à l’éviction de Khadafi (2011) et aux interventions qui ont suivi peu après au Mali, en République centrafricaine, en Irak et en Syrie. Mais à trop vouloir céder au temps court, plus raccourci encore par l’hypermédiatisation de la vie politique, on risque de négliger le temps long des dynamiques socio-économiques et géopolitiques.
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L’extermination d’êtres humains et les destructions de la nature ne sont pas des « défaillances du marché » ; elles sont au contraire, pour parler comme les économistes, « endogènes » à l’industrie d’armement…
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Le bonapartisme compte parmi les quelques termes français qui sont passés dans la langue internationale des chercheurs. Les traits communément acceptés pour le définir sont la marginalisation du rôle du Parlement, la présence d'un homme considéré comme “providentiel“, l'utilisation du suffrage universel à la fois comme levier publicitaire et instruments de dépolitisation des citoyens, et la mobilisation de l'armée dans des guerres à l'étranger ou pour des effets de démonstrations afin de capter une large partie de la population. 
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La démocratie “plébicitaire“ à la française, qui invite tous les cinq ans les citoyen·nes à élire leur président, est de moins en moins apte à asseoir durablement la légitimité de celui ou celle qui est élu·e au second tour grâce à l'addition des voix de ceux qui refusent l'autre candidat·e. Dès lors, l'utilisation outrancière de l'apparat et de la rhétorique militaires compensé sa faible légitimité.
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Il n'est pas contestable que l'armée en tant qu’institution, et pas seulement sa fraction colonialiste, organisa le coup d'État qui porta De Gaulle au pouvoir en mai 1958 et que l'insurrection fut préparée en étroite relation avec les réseaux gaullistes.
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Les traces de l'origine putschiste de la Cinquième République sont indélébiles. 
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